
A n . i z 45-
Ducbefne, to, j,
$• 54i*
Gall. Chr,ta, i,
p . ; 87.
Ibid, 538.
Duck, p, 3 4Z
Ibid. 3x3.
3 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
des meubles précieux, de l’or 8c de l’argent. Hugues
abbe de Clunilui donna une grande fomme d’argent,
aux dépens de fon monaftere 8c des prieurez qui en
dépendent. Auffi le pape lui procura l’évêché de Lan-
gres. vacant des l’année 1 ¿40. par la tranllation de Ro bert
de Torote a l’évêché de Liege. Hugues fut évêque
deLangresen 1144.
Pierre de Colmieu archevêque de Roüen fit auffi
un grand prcfent au pape ,8c pour y.fubvenirfe chargea
de grandes det tes, lui Sc fon églife. Le pape le fit
cardinal evequed’Albanedès lamême année 1144. 8c
donna 1 archevêché de Roüen à Eudes Clement abbé
de S. Denis en France, qui lui avoit fait auffi de grands
prefens. Il fut pourvu par une lettre adreifée au chapitre
de Roüen, 8c datée de Lion le trentième de Mars
I i 4 J- 8c reçu dans fon églife le quatrième dimanche
d’après Pâques quinzième jour de Mai. Mais il ne tint
le fiége deRoüen que deux ans. Gilles Cornu archidiacre
de Sens en fut ordonné archevêque la même
année 1144. à la place de Gautier Cornu fon frere
mort le vingt-uniéme d’Avr i l 12.41. Gilles tint ce
fiége dix ans. Aimeri archevêque de Lion déjà vieux
8c valétudinaire refigna la même année fon archevêché
entre les mains du pape, 8c fe retira au monaftere
de Grandmont où il mourut douze ans après.Le pape
cependant donna l’archevêché de Lion à Philippe de
Savoie deja élu évêque de Valence, mais avec une dif-
penfe finguliere. Car encore que Philippe n’eût pas
meme reçu les ordres fa c rez , i l lui conferva les revenus
de l’evêché de Valenceavec ceux dei’archevê-
che de Lion, de la prevrt^He Bruges 8c de plufieurs
autres grands bénéfices, qu’il avoir en Flandres 8c en
L i v r e L X X X I I . 315 An. 114s.
Angleterre. Ce prince bien fait de fa perfonne 8c fort
inftruit dans l’arrde la guerre commandoit des troupes
du pape, 8c fut chargé de la garde du concile de
Lion. Son frere Boniface fut facré par le pape à Lion
archevêque de Cantorberi.
Le pape y facra auffi deux autres évêques d’Angle-
terre : le do&eur Richard de Viche pour le fiege de
Chicheftre 8c le dodeur Roger Vefcham doïen de
Lincotne pour le fiege de Cheftre. Leurfcience Scieur
vertu firent que le pape n’eut point d égard al oppo-
fitiorudu procureur que le roi d’Angleterre avoit envolé
folliciter contre eux , fondé fur ce qu’en leur
promotion on n’avoit pas demande fon confente-
jment. On lui répondit , que ce prince abufant de fon
privilège s’en étoit rendu indigne. Mais le roi d A n gleterre
l’aïant appris fit confifquer le temporel de
ces deux évêchez.
Cependant quelques prebendes étant venues a v a quer
dans léglife de Lion, le pape les voulut donner
à des étranger fes parens , fans la participation du
chapitre ; mais les chanoines lui refifterent en face 8c
protefterenr avec ferment que fi ces étrangers fe
montroient à Lion , ils feroient jettez dans le Rône ,
fans que l’archevêque ni euxpuflentl'empêcher.Vers
le même tems un huiffier du pape aiant repoufle rudement
un citoïen de Lion , qui demandoit honnêtement
à entrer, le citoïen lui coupa la main : 8c Philippe
de Savoie eut bien delà peine.à en faire faire quel-
quefatisfaèlion, pour fauverl’honneur du pape.
A la S. Jean qui étoit le terme marque pour la te- concUedu-ion.
nuë du concile, fe trouvèrent à Lion plufieurs prélats
8c deux princes féculiers , Baudouin empereur de
R r ij