
A n. 123 k
Vit a c. 16.
H,Qnav.Serm. de
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Rvllar. Greg.
IX. n. H .
Martyr. R. 19.
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XIII.
S». Heduige-
dtich. de Pologne.
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2& H l S T O IR E E C C L E S I A S ï I Q^ü *•
tendrement, il moderoit fon amour pour la pauvreté,1,
qui laportoic à alLer mandier fon pain de porte eri
porte ; 8c ne pouvant fixer les aumônes, il fut réduit
a lui défendre abfolument de donner de l’a rg en t , ne
lui permettant de donner que du pain. Elle embralfa
Uréglé du.tiers ordre de S. François; Scvificoit fou-
vent l’hôpical qu’elle avoir autrefois fait bâtir à Mar-
pourg. Comme elle v iv a i t en.cet état ».arriva de Hongrie
un comteenyoïé parle roifon pere,.pour laprier
d'y retourner:8c y. mener une vie plus convenable à
fa naiffance mais elle ne fût point touchée de cette
offre*.& réponditqu’elle continuerait de fervir Dieu
comme elle a voit commencé. Enfin elle mourut le
dix-neuviéme. de Novembre 1.13 u âgée feulement
de vingt-quatre ans:,.8c fut canoniféc par une bulle,
du premier de Juin 12.35. qui o rdonnede célébrer fa:
fêce le jour de fa more..
Heduigetance.d’Elifabeth 8c ducheife de Pologne*,
étoit auffi uneprinceffe d’une vertu finguliere. Son
pere étoit Berthold duc de Ca r in th ie , marquis de
Moravie.ôc comte de-Tirol : fa-mere-Agnès fille dti
comte de Rotleohs. lis. eurent huit en fans, quatre fils
&.quatre filles:, deuxdesfils furent évêques ;.fçavoir
Bertholdmacriarche d’.Aquilée 8c Ekembercévêquc-
de Bamberg-: les .deux autres Otton 8c. Henri-fuivi*
rent la.p'rofeffian des armes, 8c fuccederenc au pere
dans fes états. Les filles furent Heduige, ^gnésfifa»
meufe par fon mariage avec Philippe Augulle roi de
Erance, Gèrtrude reine de Hongrie mere de fainte
Elifabeth: la quatrième fut abbeffe deLutzàngen ea;
F/anconie de l’ordre de faint Benoîc.
Heduige fut.mife dès fon enfance dans ce monafr-
L i v r e L X X X. 19 “
tere; 8c y apprit les faintes lettres, qui furent toujours An. i 23r.
depuis fa confolation. A l’âge de douze ans elle foc
mariée à Henri duc de Silehe 8c de Pologne : & dans
cet état elle garda la continence autant qu’il étoit
poflible. Dès la première grofTeife n ’aïant encore que
creizeans,.,ellecoHvintavecle prince fon mari defe
feparerde lui jufques à leS'Gouches : ce qu’elle obfer-
v a ’toujours-depuis, outre l ’abftinence de l’Av ent 8e
dü Carême 8c des autres jours de dévotion. Après
qu’ifo eurent eufix enfans , ellè fît confentir le duc à-
garder la continence perpétuelle : ils s’y-engagèrent
par voeu avec-la bénediélion folemnelle de l 'év êque, .
8c ils vécurent ainfi environ-trente ans. La chofe
é-tant dev-enu publique, iîsfefeparerent entièrement
d'habit ation , ôe ne fe voïoient plus que très rarement
& en preftneede- témoins-, pour» ne pas-fean-
dalifer les fbibles. Le due vi voi-t en religieux fans en
avoir fait profeflion, 8c lai flbit croître fa barbe, com.-
meles freresconversdesmonatferes, d’où luivinc le f-1"
nom d’H enrhlc Barbu?
La ducheife Heduige lui perfuada de fonder â Treb-
nits près de Breflau en Silefle un monaftere de filles ■ e
de 1' ’ordre de . Giileaux : dont la première abbeffe fut
Petrilfe que la princeffe avait euë pourgouvernant-e
dans fon enfanter Elle la fit venir de Bamberg avec
d’autres religieufes : la fondation fe fit l’an-1203. 8c
la dédicace de l’églife en 1219, Heduige y- aflèmbk
un grand-nombre de religreufès, 8c yotfrir à Dieu fà, i
fflle Gertnide qui en foc depuis abbefÎe. Heduige y
élevoit pkiiieu-rs jeunes filles nobles 8c autres, donc
quelques unes embr-affoient la vie monaftique , 5c
aile maiioit les autres. .Elle-même s’y retitoit fotii
D.ii;.,