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: Touloufe, d’A g en , de Cahors ôc de Rhodes, avec:
A n . 1149.. les feigneurs, plufieurs chevaliers Si les confuls
de.Touloufe. Ils étoient tous d’avis qu’il y v în t ,
mais il fe fit reporter à Millau Si y fit fon tefta-
catet. c«iut. }. m en t, par lequel il choifit fa fepulture à Fonte-
vraud près la reine Jeanne fa mere : il ordonna
la reftitutioh de tous les biens qu’il avoit mal ac-
‘,M quis, & laiifa de grands legs à divers monaiteresi
Puis par un a£te feparé il déclara que fon delfein
- c ro ît , s’il revenoit en fanté, d?aecomplir le voeu
qu’il avoit fait d’aller à la croifade d outre-mer ;
mais que s’il ne pou voit l’accomplir, il ordonnoit
que fon héritier envoïât à la terre fainte cinquante
chevaliers pour y faire le fervice pendant
jfntth\ rarif.f. an. Il ordonna encore que l’argent qu’il avoit
provenant du vingtième levé fur les é g life s , des
legs pieux Si du rachapt des voeux , fût rendu au
pape. C e t aéfe e ftd u vingt-quatrième de Septembre
1149. Si le comte Raimond' après avoir reçu
l ’extrême-onétion mourut le vingt fep t, âgé de
cinquante ans; En lui finit la race des comtes' de
T o u lo u fe , Si le comté paffa au frere du roi Alfon-
fé comte de Poitiers qui avoir époufé Jeanne fille
unique de Raimond. E’exrinéfion de cette puif-
fante famille fu t regardée comme une punition di-
c, ici. Laur. vinc , pour la protedion qu’elle avoit donnée à
l’hérefie.
x v i i i . Après que le comte de Poitiers fut arrivé à Da-
Journée de la * . • ' r, ■ r • 1 • •/ J Maffoure. miete le roi laint Logis en partit le vingtième de
VMhtfnf.i.41s". Njovembre 11-49. réfolu d’attaquer le Caire, &
marcha contre l’armée des Sarraiîns campée au
lieu nommé la Maffore ou Mânfoure. Il apprit en
L i V r e q j j ' a t r e - v i n ô t - t r o t s i e ’më. 4 4 $
chemin la mort du fultan d’Egypte Melic Saleh
fils de Camel, arrivée le fécond jour de Saaban
Fan 4 4 7 . c’eft-à-dire le onzième de Novembre
1149. mais elle fut tenue feerete attendant la venue
de Tourancha fon fils qui étoit en Diarbecre.
Cependant les affaires furent gouvernées par Seja-
reldor veuve du fultan Se par l’emir Facardin
qui eut le commandement des troupes. Les François
vinrent devant la Maffoure le mardi avant
Noël vingt-uniéme de Décembre, mais ils ne purent
en approcher à caufe d’un canal tiré du N il
qui féparoit les deux armées : les nôtres le nom-
moient le fleuve de T an is , Si les gens du païs
Afchoum. Comme il ne to it pas gueable les François
commencèrent à faire une chauffée pour le
traverfer ; raais les Sarrafins leur réfîfterent vigoü^
reufement, ruinant leurs travaux Si brûlant leurs
machines.
Enfin un Arabe Bedoüin aïant enfeigné-un gué
aux François , ils paiferentle T an is le jo u r du mardi
gras huitième Février n j o . & aïant furpris les
ennemis dans leur camp , ils en tuerent plufieurs
entre autres l’emir Facardin. Robert comte d’A r tois
paffa plus avant contre l’ordre exprès du roi
fo n fre re , & voulut fans différer attaquer la Maffoure.
Comme le maître du Temple plus fage Se
plus expérimenté s’efforçoit de le retenir , le jeune
prince lui répondit en colere: V o ilà l’efprit fé-
ditieux & la tfahifon des Templiers & des Hofpi-
taliers. On a bien raifon de dire que tout l’Orient
feroit conquis il y a lo n g tem p s , fi ces prétendus
religieux ne nous en empêchoient par leurs artifi-
K k k iij
A n . i z j o .
M.S.
Matth\' Tarif.