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13.
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ï?z.
116 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
blia treize canons ou articles de reformation , dont
le premier porte : Avec l’approbation du faint concile
; ce qui montre que cette formuleja’étoit pas particulière
au pape ôc à fes légats. Ce concile ordonne
q u ’en chaque paroiife il y aura trois hommes clercs
ou laïques députez pour rendre compte à l ’évêque ou
à l’archidiacre, quand ils feront interrogez, des fcan-
dales contre la foi ôc les bonnes moeurs. Les facre-
mens feront adminiftrez gratis ,mais fans préjudice
des pieufes coutumes. Les curez ou reéleurs, comme
o n les nomme encore en Bretagne , n’excommuni-
ront point leurs paroiffiens de leur propre autorité:
autrement la fentence fera nulle.
Les archidiacres,archipretresou autres juges ec-
clefiafliques n’auront hors de la ville ni officiaux ni
alloüez, c’eft-à-dire lieutenans : mais exerceront leur
jurifdiélion en perfonne, fous peine de nullité. Les excommunications
feront portées mûrement après les
montrions ôc les intervalles convenables;!! les excommuniez
ri’obéïiTent , on excommunira ceux qui iront
avec eux aux marchez, auxfours ôc aux moulins, ôc enfin
ceux qui boironc ou mangeront avec eux. On implorera
même contre eux, s’il eft befoïn, le bras fecu-
lier; mais on ne prononcera point d’excommunication
generale contre ceux qui communiqueront avec
eux, pour éviter le péril des ames. Défenles aux moines
de fervir dans les églifes paroiffiales. Défenfe aux
clercs ôc aux moines d'avoir des fervanres dans leurs
maiions ôc leurs prieurez ; ôc aux beneficiers ou clercs
engagez dans les ordres, de rien laiffer par teftamenc
à leurs bâtards ou â leurs concubines. Ces reglemens
ne donnent pas une idée avantageufe de la face de
i ’églife
L i v r e L X X X I . 117
î’églife. L’année fuivante 1140. le duc Jean de Bretagne
à la priere des évêques ôc des feigneurs chaiTa les
Juifs abfolument de toutes les terres de fonobéïffan-
ce, parédic du mardi avant Pâques, c’eft-à-dire, du
dixième jour d’Avr i l . -
Cette année 12.39. le treizième de Mai qui étoit le
vendredi avant la Pentecôte, on fit une exécution
-célébré des Bulgares ou Manichéens à Monthemé
en Champagne diocefe de Châlons , en préfencedu
roi de Navarre ôc des barons du païs, de l’archevé-
que de R eims ôc de dix-fept évêques ; fçavoir de Soif-
ions, de Tournai , de Cambrai, d ’A r r a s , deTeroiia-1
ne, de Noyon, de Laon, de Senl is , de Beauvais ôc de
Châ lons , ces deux feulement élûs, d’Orleans , de
T r o y e s , de Meaux , de Verdun ôc de Langres : de
plufieurs abbez , prieurs , doïens ôc autres ecclefiaf-
tiques: le peuple qui v int à ce fpeêtacle écoit eftimé
à centmi l leames .Onybrûlacentquatre -vingt trois
heret iques, qui fuc un holocaufte agréable à D ie u ,
dit le moine Alberic auteur du tems.. Il ajoûte qu’ils
avoient entre-eux une vieille de grande réputation
nommée Gifle native de Provins, qu’ils qualifioient
l ’abbeffe, dont l’executionfut différée , parce qu’elle
promit à frere Robert d’en découvrir encore une
grande quantité. Frere Etienne de Bourbon ou de
Bel levillejacobinditavoiraf f illé au jugement de ces
heretiques.
Frere Robert qui pourfuivoit la condamnation de
ces heretiques étoitauffi Jacobin, ôc on l’avoit fur-
nommé le Bulgare, parce qu’il avoit été de leur fcète.
C'ar vers le tems du grand Concile de 12.15. une
femme Manichéenne l’avoit amené â Milan , ou il
TomeXVLl. E e
A n. 12.39,
XXIX.
Manichéens
brillez.
Alberic. p. $.6.9*
ap. Ecbard» p»
$60*
Alber»p* $60.