
A n. 1234.
i r i r i* ep.
ap. Rain.n. 16.
■jLlberis. an.
1x34 .in fi.
XLVII.
À iïem b lée de
Spolete»
108 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
mais confervantles premiers mots, par lefquels elles
étoient déjà connues. Le pape adrefla cette colleétion
aux doéteurs & aux écoliers de Boulogne, par une
lettre où il d i t , qu'il a fait rédiger en un volume les
conftitutions de fesprédecefleurs auparavant difper-
fées en plufieurs, parce qu’elles caufoient de la con-
fufion , à caufe de la relfemblance , de leur contrariété
ou de leur prolixité ; & que quelques-unes fe
trouvant hors de ces volumes, leur autorité étoit révoquée
en doute dans les jugemens. il ajoûte qu’il a
fait retrancher l’inutile des anciennes conftitutions,
& joindre les fiennesfurquelques queftionsdouteu-
fes , voulant qu’on fe ferve de cette feulé compilation
dans les tribunaux de juftice 8c dans les écoles ;
8c défendant d’en faire aucune autre fans l’autorité
du faint fiege. Le pape écrivit une lettre femblable
aux doêteurs de Paris, dattée deSpolete le cinquième
de Septembre 1234. fon intention fut fuivie,8c
fa collection fi bien reçue, qu’on l’a nommé depuis
fimplement les Décretales.
Le pape Grégoire étoit venu à Spolete pour une
affemblée qui s’y tint au fujet de la croifade. L’empereur
Frideric s’y trouva & les patriarches Latins de
C. P. d’Ant ioche St de Jerufalem , avec plufieurs archevêques,
évêques 8c autres prélats ; S t o n y réfolut
après une meure délibération de fe préparer deilors
à la guerre contre les infidèles , parce que la trêve
faite avec eux par l’empereur devoir finir dansqua-
treans. Dès l’année 1232. le pape avoit jrappellé Ge-
rold patriarche de Jerufalem, que l’on accufoit d’exciter
ou du moins de fomenter la difeorde entre les
Chrétiens Latins de la terre-fainte. En effet Je^n fei-
L i v r e L X X X. ^ ! il5' A n . 12 34.
mieur deBeryte ou Barut fe rendit maitre de la ville
¿ ’Acre en haine de l’empereur Frideric , ôt battit en
campagne le maréchal de l’empereur au mois de Mai » »
,2,2 Or comme le patriarche Gerold s etoit déclaré
hautement contre le traité fait par l’empereur avec
le fultan d’E g y p t e , le pape craignit qu on ne 1 accu- s
sât lui-même de fomenter la divifion par ce prélat
ou’il avoit fait fonlégat ; 8t luiordonnapar falettre
duvingt-fixiéme de Juillet1232.de venirau premier | g M f â
paflage, ou du moins de s’abftemr des fondions de fa
légation. Le même jour le pape écrivit au patriarche
Latin d’A nt io ch e , à qui il donna la légation , lui re-
prefentant les inconveniens de cette difeorde; 8c lui
ordonnant de travailler avec les maîtres du Temple
Sede l’Hôpital à ramener la nobleffe du roiaume 8c
les citoïens d’Arce à l’obéïifance de l’empereur Frideric
Ce patriarche d’Antioche étoit Albert aupara- Mteric.p
vaut évêque de BreiTe, d’où ilpafTa au fieged’Antioche
aprèsRainier en 1219.
Or en l’affemblée de Spolete le pape de concert
avec l’empereur envoïa u n nouveau légat a la. Ter re-
fainte, à même fin de réünir les Latins divifez. Ce
fut Thier ri archevêque de Ravenne H en faveur duquel
d é c r iv i t aux é v êques , aux abbez 8c aux autres
prélats du roïaume de Jerufalem , de le recevoir en
cette qualité, 8c travailler avec lui a la paix du pais.
La lettre eft datée de Spolete le huitième d Aouft
1134. 8c en même tems l'empereur écrivit aux barons,
aux chevaliers , 8c au peuple d’Acre en faveur de
l’archevêque de Ravenne, le déclarant auiü Ion enep.
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