
384 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------- - porta une lettre où ce prélat l ’exhorte à pardonner à
A n . 1247 . l ’empereur qu’il a excommunié, c’eft-à dire à Frideric.
Je le demande, dit-il, à votre fainteté , aux patriarches
, aux évêques & aux rois foùmis à vôtre obédience
; Si cela pour les meurtres & la captivité des
Chrétiens nos freres, pour la deftruétion de la fainte
c i t é& la profanation du S.Sepulcre. E tenfuite :N ou s
vous envoïons un écrit que nous avons apporté du
coeur de l’Orient, c’eft-à-dire de Sin : j’entends de Sis
réfidence du patriarche d’Armenie ; Si un autre écrit
fur la fo i de la part de l’archevêque de Nilîbe fouf-
crit par deux autres archevêques, Si par trois évêques.
Nous vous faifons avec eux une fécondé priere pour
l ’archevêque de Jerufalem qui eft de notre nation , Si
pour nos freres les chrétiens Orientaux, qui font à
Antioche , à T r ip o li, à Acre Si dans les autres places,
afin que vous les recommandiez pour les garantir de
la vexation.
r «•». ». 3e.rad. Frere André avoit auffi porté une lettre du pape à
n u' Ignace patriarche des JacoBites, dont il rapporta la réponfe
, contenant leur profeihon de foi, qui eft entièrement
catholique, non feulement fur la T r in ité ,
mais encore fur l’Incarnation. Car elle porte que J. C ,
eft Dieu parfait & homme pagfait, fans mélange , ni
co n fu fio n , Si traite Eutychés d’excommunié. V o ilà ,
continue la lettre, notre foi & celle des Egyptiens, des
Arméniens, des Lib yens, & des Ethiopiens, & nous
confeffons que la fainte églife Romaine eft la mere &c
le ch e f de toutes les églifes. Et enfuite : Pour affermir
la paix , nous vous demandons premièrement,
qu’après la mort de notre patriarche, les archevêques
s’a.ffemblent, & en établiffent un félon les canons, fecondcment
L i v r e q u a t r e - v i n g t - d e u x i e ’m e .' 3 Secondement
que le patriarche, les archevêques. Si les
évêques Latins qui font en nos quartiers n’aient point
de jurifdiétion fur nos patriarches Si nos évêques ;
mais que nous dépendions de vous comme eux. Troi-
fiémement qije les évêques Latins ne prennent point
de cens fur les églifes Si les monafteres que nous avons
chez eux ; mais qu'ils nous biffent la liberté ecclefiaff
tique , Si ne cherchent pas à profiter de nos travaux.
En quatrième lieu que ceux qui contra&ent des mariages
avec les Latins , ne foient pas contraints à recevoir
une fécondé fois la confirmation, qu’ils ont
déjà reçùë au baptême. C ’eft que les Arméniens,
comme lés Grecs, donnent la confirmation avec le
baptême.
On trouve auffi une confeffion de foi des Nefto-
riens , apparemment apportée en même tem s , au
nom de l’archevêque de Nifibe ; où il confeffe que
J. C . eft tout enfemble fils de Dieu & fils de l’homme
Si une feule perfonne : que l’union de la divinité
avec l ’humanité a commencé lors de l ’annonciation
du myftete à la fainte V ie rg e , & n’a point ceffé à la
mort de J. C . Enfin qu’il eft un feul fils Si un feul individu.
Il y avoit déjà deux ans que le pape Innocent avoit
envoie des millionnaires chez lesTartares, pour effaïer
de les adoucir, Sc d’arrêter leurs ravages. Il y envoïa
deux freres Mineurs, Laurent de Portugal Si Jean de
Plan Carp in, mais féparément, & chacun avec fes
compagnons, toutefois les lettres dont ils éroient porteurs
font de même datte, fa voir du cinquième de Mars
1243. & adreffées l’une Si l’autre au r o i ,, Si au peuple
des Tartares Dans celle dont étoit chargé frere Lau-
Tome X V 11. C c c
A n . 1247.
Raiti. ». 43»
Vading. n. 13 ,
Lxir.
Million des freres
Mineurs chez les
Tartares.*
ap. "Rain. 12.45* n'
16.
Vad.eod.n.%.