
A n. 1 2.39.
Matti), Tarif,
4*3'
Alb, St ad, an.
r i 35. 1140.
ap.Ughelto. $.p.
«2.
x i i i . ep, 7 4 *
Rain. «. 36.
1 1 4 H i s t o i r e E c l c e s i a s t i q _u ï .’
quoi il fe déclare heretique. Le pape conclu: en défendant
à tous les prélats, les feigneursSc les fideles
d'Allemagne de donner aucun fecours à Frideric ; 8c
ordonnant aux deux commiffaires de faire executer
cette défenfe , en excommuniant les contrevenans.
La fécondé lettre datée du vingt-troiiïéme de N o vembre
n'eft que la répétition de la même défenfe,
8c un ordre réitéré pour l’execution.
A Mais les prélats d’Allemagne furent peu touchez
de ces menaces : ils; prièrent le pape de ne les point
contraindre à publier les cenfures contre l’empereur;
8c de fonger au contraire à faire la paix avec lu i ,
pour appaifer le fcandale excité dans l ’églife. Bertold
patriarche d’Aquilée eut fi peu dégard aux cenfures
du pape, qu’il communiqua avec l’empereur Frideric
en toutes manieres, aux d ivins offices, au baifer 8c à
la table. Le pape lui en fit de grands reproches par
fa lettre du dix-neuvième Décembre 1139. lui offrant
toutefois l’abiolution de l’excommunication
q u ’il avoit encourue, pourvu qu’il vînt au plutôt en
fa préfence. Et je vous accorde, dit-il , cette grace
en confideration de Bela roi de Hongrie 8c de Co-
loman fon frere vos neveux. Bertold étoit fils du duc
de Moravie 8c frere de Gertrude reine de Hongrie
mere du roi Bela IV. 8c de fainte Eliiabeth. Sainte
Heduige reine de Pologne étoit encore foeur de Bertold.
Les chevaliers Teutoniques prirent auffi le parti
de Frideric ; 8c le pape les menaça s’ils y perfiftoient,
de révoquer tous leurs privileges. Il étoit revenu d’A-
nagni à Rome dès le mois de Novembre ; 8c le dix-
huitiéme du même mois jour de l ’odtave deS. Martin,
il
L I V R E L X X X L ■ ' Xi5 j —
•il confirma l’exoo'mmunicàtitiri-contre;FfideriC, & AN.1X39.
excommunia de nouveau Herits fort fils naturel, qui ■ a‘ rm'
au mois de Septembre précèdent s’étOic' emparé de la
Marche d’Ancone, car le papeprétendoit qu’elle ap-
partenoic à l’églife. ■ ' ; > -
L’empereur Frideric étant cependant en Tofcarte, Fi.x1f1^!I];i)0fj
célébra à Pife lafiête de Noël avec grande iblern ni té, k fconde for*.
8c affifta aux divins offices dans la grande églife ,fans Vita Greg ap•
avoir égard à l ’interdit prononcé par le pape contre H’
les lieux où il fe trouveroit. Là1 vint le'trouver frere
Elie dépofé depuis peu du generalat des freres M i neurs.
Dès l’année 113C. il avoir été rétabli dans t N i l 1 1 cette WV. aUM 1n.z -} • S&ÜCB•-
charge a la place de Jean Parent, qui céda au parti
le plus fo r t , 8c fe retira humblement après avoir gou- s,p. Uv. uni*.
verné l’ordre pendant fisc ans. Elie fuivant toujours 1 "
fon ancienneconduite travailloit à introduire le relâchement
fous prétexte de prudence ¿c foûtenôic
qu’il y avoit crès-peu de perfonnes capables defuivrè
les traces de faint François. Il avoit uo grand parti,
& les puiifances ecclefiaftiques 8c feculieres le favo-
rifoient à caufede fon habilité dans les affaires 8c de
fa politelfe. Mais les zelateu'is de l’obfervance lui re-
fiftoient courageufement aïant à leur tête un Al le mand
nommé frere Cefaire de Spire, homme dodle
Sc vertueux. ' | ; .0 . -....i n ; i
Ils s’adreiTerent d’abord à Elie qui Iesécoiita paifi-
blement 8c les païa de belles paroles , mais il alla
cependant trouver le pape , & lui dit : Nous avons
quelques freres fimples 8c ignorans v qui ne JaiiTent
pas d’êcre en grande eftime, mêm e au dëhdrs, parcë •
qu’ils ont été difciples 8c compagnons de S. François;*
ils font attachez à leurs fentimens, ôc comme s’ils n’a-
Tome X K U . F f