
A n. 1157.
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VIII.
Décrets dacon-
(ۆe de Londres.
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1 5 4 . H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
torberi demanda publiquement au légat qu’on lût
la bulle de fa légation , ce qui fut fait. On lut auifi
à la priere du roi une bulle pour celebrer par toute
l’Angleterre les fêtes de faint Edouard. Cette bulle
avoit été accordée au roi Henri le vingt- iixieme de
Septembre de l’année precedente. On lut auffi par ordre
du pape les bulles de la canonisation de S. Eran-
çois & de S. Dominique.
Le concile dura trois jours 8c le dernier qui fut le
vingt-deuxième de Novembre , 1a leéture des décrets,
étant finie,.le légat commença folemnellement le
TeDeum : tous fe leverent , on cha nta le Benediâus avec
l ’antienne Inviampacis y 8c lesoraifons propres en pareils
cas, le légat donna la benediétion ,8c tous fe retirèrent
avec grande joye.
Les décrets de ce concile de Londres font au nombre
de trente-un , 8c dans la préface c’eft le légat feul
qui parle 8c dit qu’il en a ordonné l’obfervation par
la puiffance qui lui eft commife avec le fuffrage ,
& le confentement du concile. Dans le premier chapitre
il ordonne que toutes les églifes dont la conf-
truélion eft achevée,feront eonfaerées dans deux ans,
8c jufques-là feront interdites de la célébration de la
meffe.Quelques-uns s’imaginoient qu’il étoit dangereux
de baptifer les enfans aux deux jours folemnels
le famedi de Pâques 8c celui delà Pentecôte. Ce que
le légat traite d’erreur contre la f o i , 8c ajoute que le
pape fait cette fonéiïon en perfonne,baptifant folemnellement
en ces deux jours, 8c que l’églife l’obferve
dans les autres parties du monde, il condamne comme
un abus horrible l’avarice de quelques prêtres, qui
refufoient d’entendre les confeffions,oud’adminiftreE
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les autres facremens jufques à ce qu’ils en euffent reçu
quelque rétribution. En chaque doïenné l’évêque
établira des confeffeurs pour les curez 8c les autres
clercs qui ont peine à le confefler aux do'iens. ils
étoient donc les confeffeurs ordinaires du clergé.
On avoit inventé deux fortes de fraudes pour garder
enfemble deux bénéfices à charge d’ames, lesvi-
caireries 8c les fermes. Celui qui étoit pourvu d’une
cure comme Peifonne, c’eft-à-dire curé en titre, en pre-
noit encore une autre nommée vicairerie, à la charge
d’en tirer tout le reyenu, de concert avec M perfonne
à qui il donnoit une modique rétribution. Ou bien
il prenoit à ferme perpétuelle le revenu de la cure, c'
mais à fi vil prix qu’il n’en revenoit prefque rien au
titulaire : ou pour avoir plus de revenant-bon il fai-
foit fur lepeuple des exaélions fimoniaques. Ces abus '■
étoient devenus fi communs que le légat n’ofales condamner
abfolument.. Il fe contenta de défendre que
l’on donnât à ferme les doïennez , les arçhidïaconez
êcles dignitez Semblables , ou les revenus de la jurif-
didion Spirituelle, 8c de l’adminiftration des facremens.
Il défendit auffi d’affermer jamais les églifes à 1
des laïques ni à desecclefiaftiqués pour plus de cinq
ansv 8c ordonna que les baux le feraient en préfence
des évêques ou des archidiacres. Quant aux vicaire-
ries, il défendit d’y mettre perfonne qui ne fût prêtre
, ou en état de l’être aux premiers quatre-tems,.
ou s’il étoic déjà vicaire il devait fe faire ordonner
dans l’année. Il devoitauffi renoncer à tout autre bénéfice
à charge d’ames, 8c promettre par ferment de.-
xefider dans la- cure.
Défenfe de donner un beneficefur le bruit incer- <
Xiij.
A n. 1137.
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par. 4. h v . 1 . c-
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