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A n . 1x36. {ujman avoic quitté lè roi fon oncle qui le menaçoic
«f. Matth. de m o r t , prétendant vouloir embraffer la religion
4iju" * ? chrétienne & venir à Rome fe faire baptifer par le
pape : mais Frideric perfuadé que ce n'etoit qu un
prétexte pour colorer fa fuite , l’avoit fait arrêter apparemment
à lapriere du roideTunis . Le pape lui
e n fait un grand cr ime, comme s’il vouloit empe-
cher laconverfion du n eveu, &c ajoute : il ne vous eft
pas permis d ’ignorer que la faveur du bapteme va
jufqu’à délivrer les efclaves de la fervitude de leurs
maîtres, s’ils veulent les empêcher de fe convertir.
Cet te maxime ainfi prife en général ieroit fauife &
propre à rendre odieufe la religion chrétienne. Elle
feroit contraire à l’écriture : félon laquelle le baptê-
t.rim. vi.,1.1. me ne change rien à la condition des perfonnes , &c
«ifZ'.\il isl il eft ordonné aux efclaves d’obéir a leurs maîtres,
quels qu’ ils foient. il eft vrai que dans les décreta-
*.!.«$• z.iejMd. les de Grégoire IX. il y a deux chapitres qui défendent
aux Juifs d’avoir des eiclaves Chrétiens : en-
corelepremierordonne-t-il qù’on leur en payera le
prix.
Dans la fuite de la lettre le pape Grégoire renvoy
é l’empereur Frideric aux exemples de les préde-
ceflfeurs, & ajoute : Il eft manifefte que Conftantin
dont la monarchie s’étendoit par tout le monde , du
confentement du fenat Se de tout le peuple de l’empire,
a donné au pape les ornemens impériaux, la
ville & le duché de Rome : que vous voulez révolter
contre nous par l’argent que vous y répandez ; & que
laiflant l’Italie à la difpofition du faint fiege , il fe
choific en Grece une nouvelle ref idnee. D ’où le S.
fiege enfuite a transféré l’empire aux Germains en
L’i v r e L X X X . t4j
la perfonne de Charlemagne, fans diminuer en rien
lafubftance de fa jurifdiétion &c de fa luperiorité fur
les empereurs, à qui l’églife donne le glaive dans leur
couronnement. Far ou vous êtes convaincu de déroger
au droit du iaint fiege, à vôtre foi & à vôtre hon- ’
neur en méconnoiffant celui qui vous a fait ce que
I vous êtes.Ce raifonnement feroit concluant fi les faits
I fur lefquels il eft fondé étoient véritables.
L’empereur cependant failoit progrez enLombar-
I die où il attaqua Verone, prit Vicence au mois de
I Novembre de la même année 1136. & la brûla en par-
I tie. Mais aïant appris la revolte du duc d’Autriche,
I il fut obligé de retourner en Allemagne. Avant que
de partir, il fit prier le pape de travailler à la paix de
I Lombardie, & le pape y envoya deux nouveaux le-
I! gats, Rainald é v êqued’Oftie & Thomas prêtre Carl
i din al du titre de fainteSabine : comme ilparoît par
■ la lettre aux prélats de Lombardie pour leur recom-
■ mander ces deux lé g a t s , datée du vingt-neuvième
I de Novembre. L’empereur retourna en Allemagne,
■ défit le duc d’Autriche , le dépoiiilla de fes états, &c
■ palla l’hiver à Vienne.
Cette année 1x36. à la Pentecôte qui fut le dix-
I huitième de M a i , le B. Jourdain tint à Paris le cha-
I pitre des freres Prefcheurs qui fut le fécond très-ge-
I neral. Enfuite il pafl’a en Paleftine pour vifiter les
I faints lieux 8e les convents de fon ordre en cette prd-
I vince. Mais étant daps un vaiffeau fur les côtes de
I Galilée, il fut accueilli d’une tempête qui le fit perir
■ avec deux fferes de (on ordre Se plufieurs autres per-
I formes. Ceux qui fe ( mverent de ce naufrage dirent
l i . - ,
I depuis qu’avant que les corps de ceux qui y étoienc
A n. 1x36.
Godfr. Mon. an 12. $6. Ritardi.
S. Germ.cod. p . ioitf.
Vita Greg.
ap. Rain, u j i »
Matth. Farifi-
P-166.
L X I I .
Ün du B. Jour»
dain.
Bern. Guid, api.
Boll.-1 3. Fevro.
ta. 4. p. 7 13 ,
I bid: p> 730. ex
vltis PP. prodi
p* 5 0.