
y , 148 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
A n. 1137. l’élection , ils élurent tout d’une voix Raimond de
Pegna for t , quoiqu’abfent. Il eut d’abord grande répugnance
à accepter cette charge : mais les principaux
peres de l’ordre étant venus de Boulogne à Barcelone
, lui firent comprendre que c’étoit la volonté
de Dieu, 8c il s’y fournit. Toutefois il ne garda la
charge que deux ans.
d= Vers le tems où Raimond fut élû maître general
Majorque & de (jes f reres Prêcheurs', le-pape luiadrefla la commi t
Maroc. r . . / a \ . . .
lion d établir un eveque a Majorque conjointement
avec les évêques de Vie 8c de Lerida- Nous avons vu
s"t-*1' que dès l’année 1130. Jacques roi d’Arragon avoir
conquis fur les Mores rifle de Majorque , 8c avoir
prié le pape d’y ériger une cathédrale, ce qu’il n’a-
voit pû obtenir alors. Le pape l’accorda enfin par fa
n i. r %.ep. 15?. b u l l e Ju neuvième juillet 1 1 3 7 . par laquelle il comap.
Rain. 113 7 . J ' f J
»•17- met les deux prélats & Raimond pour donner un digne
palteurà cette églife, qui appartient, dit-il; au
faine fiégefans moïen. Il ordonne aux deux évêques
de le facrer, appellant avec eux le nombre legitime
d’évêques, mais d’ailleurs que delà province de Tar-
ragone. Depuis l’évêque det Majorque a été fournis
à la métropole de Valence , comme il eil encore à
jo.-Damet.hft. préfent. Le premier fut Bernard abbé de faint Félix
3 alear. lib. z. *. . . *
Marca. Hiß. p. d e ( jU lX a i e .
Le pape donna aufli un évêque à la ville de Ma-
xuep.t „ .n a in , roc en Afr ique , où le nombre des Chrétiens'étoit
m^-v-vaimi. g rand au milieu des infidèles. Il choifit pour cette
églife frere Agnel homme fage 8c lettré , qui avoir
quitté le monde pour feconfacrer à Dieu dans l’ordre
des Mineurs, 8c le facra de fa main , comme il
témoigne dans fa bulle du douzième de Juin 1137.
L i v r e L X X X . ^ 149
Dès l’année précédente le pape avoit envoie pour
légat en Sardaigne 5c èn Corfe Alexandre fon chapelain
pour y maintenir la difeipline ecclefiaitique,
gc conferver les droits temporels de 1 eglife Romaine.
On garde à Rome des aèles publics, par lefquels
il paroît qu’Ubalde ju g e ’de Galloury 8c de Torre en
Sardaigne du chef de fa femme Adelafie reconnoît
tenir en fief de l’églife Romaine ces terres 5c quelques
autres. On trouve une pareille déclaration de
Pierre Seigneur d’Arbora, datée du vingt -hui t ième
d’Avril 1157. ôepar une autre il promet tous les ans
à l’églife Romaine une redevance d’onze cens pefans
d’or. Dans Tille de Corfe la corruption étoit grande
entre le clergé ,'Sc les évêques mêmes leur donnoient
mauvais exemple : à quoi le legat Alexandre fut charr
r o . A r* r p m P n i p r
A n . 12.37.
LXIV.
Alexandre légat
en Sardaigne.
Rain. 12.57. «•
1 6. 17% & c .