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très chofes necéiTaires. A leur défaut les chevaliers
devoient les faire bâtir à leurs dépens, je dis des
Néophytes. Les chevaliers promirent auiïi dé doter
ces églifes & c de fournir à l’entretien des curez en
attendant qu’ils puifent recevoir les dixmes, que les
'Néophytes promirent leur apporter chez eux. Ce
règlement fut fait en la prefence de Henri évêque
de C u lm , que le légat avoit appellé exprès, & il eft
ck r.v ru jf.d îjfe r t. datté du feptiéme de Février 1149. Henri étoit de
l ’ordre des freres Prêcheurs & avoit fuccedé au
moine Chriftien premier évêque de Culm. En iz y i.
il changea les chanoines feculiers O de fa cathédrale
en chanoines réguliers. Il mourut le premier jour de
Juillet 12.34.
iCo nYda1m- nati. on En France le .c ardinal lég° a t 1 Eude de Château-
Ju Taimud. roux avant que de partir avec le roi pour la terrc-
E c h a r j . s um . j. f aintc , termina une affaire commencée depuis
lon g - tems»^ favoir la condamnation du Taimud
des Juifs. Vers l’année 12.3 é . un Ju if de la Rochelle
fort favant en H eb reu , fuivant le témoignage
des Juifs mêmes, fe convertit & au baptême
fu t nommé Nicolas. Il alla trouver le pape Grégoire
IX . la douzième année de fon pontificat ,
c’eft-à-dire l’an 1138. & lui découvrit qu’outre la
p. su- loi de Dieu écrite par M o ï fe , les Juifs en ont une
autre qu’ils nomment T a im u d , c’eft-à-dire doctrine
, que Dieu même, à ce qu’ils d ifen t , a enfei-
gnée à Moïfe de viv e v o ix , & qui s’eft çonfervée
dans leur mémoire, jufques à ce que quelques-
uns de leurs fages l’ont rédigée par écrit, de peur
qu’elle ne tombât dans l’o u b l i , *ce qui compofe
un volume plus gros fans comparaifon que "le texte
L i v r e q u a t r e - v i n g t - t r o i s i e ’m e . '41.9
de la Bible. Or ce livre contient tant d’erreurs &
de blafphêmes, qu’on a honte de les rapporter, &
qu’ils feroient horreur à qui les entendroit ; & c’eft
la principale caufe qui retient les Juifs dans leur ob-
ftination.
Sur cet avis le pape écrivit aux archevêques de
France une lettre en datte du neuvième de Juin
12.39. où il dit : Nous vous mandons que le premier
famedi du carême prochain, le matin quand les
Juifs feront affemblez dans leurs fynagogues, vous
faffiez prendre tous leurs livres par notre autorité ,
chacun dans votre province ; & les faftiez garder fi-
dellement chez les< freres Prêcheurs, ou chez les
Mineurs, implorant, s’il eft neceflaire , le fecours
du bras feculier. De plus vous ordonnerez à tous
ceux qui auront des livres Hcbreux, tant clercs que
laïques, de vous les remettre ; fous peine d’excommunication.
La même lettre fut envoïée aux archevêques
des roïaumes d’Angleterre, de Caftille & de
Léon. Le pape écrivit de même aux rois de France,
d’Angleterre, d’A r ra gon , de C a ftille , de L é o n , de
Navarre & de Portugal, & en particulier à l’évêque
de Paris, pour le charger de faire tenir à leurs adref-
fes toutes ces lettres, qui lui devoient être remifes
par le Ju if Nicolas de la Rochelle. En même temps
le pape donna commiffion au prieur des freres M ineurs
à Paris, pour contraindre les Juifs adonner
leurs liv re s , & faire brûler ceux qui contiendroient
des erreurs.
A v e c ces lettres le pape envôïoit trente-cinq ar- p.
ticles extraits du T a im u d , qui avec plufieurs au-
ires erreurs furent vérifiez fur les livres en prefen^
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