A n . 1 2 . 57 .
f.815.
• Rain. I%6). n. ;8,
Ann. Steron.
Matth. fa r if.
p. 6oi*
/ ion. ia d . p. 6o z.
.X X X IX .
Arnold a r c h e v ê q
u e de T r e v e s .
600 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour le remettre en meilleur état 8c y faire régner
la juftice. L ’archevêque de C o lo gn e vinc enfuite à
Londres vers la fin de Mars avec quelques feigneurs
Ailemans , inviter Richard à venir prendre poiïcf-
fion du roïaume ; mais ils fe gardèrent bien de
dire qu’une partie des. feigneurs vouloient élire roi
des Romains A lfon fe roi de Caftille.
EnefFct l’archevêque d eT r e v è s , le roi de Bohême
, le duc de Sax e, &c le marquis de Brandebourg
tenant pour nulle l’éleéfion du comte Richard ,
prorogèrent le terme jufques au dimanche des.Rameaux
premier jour d’A v r il 1157. 8c firent requérir
d’y affilier l’archevêque de Maïence qui étoit
alors en libertéjicelui de C o lo gn e 8c le comte Pala
tin. Sur leur refus ,1’archevêque de Treves vint à
Francfort muni des pouvoirs du r o i , du duc 8c du
marquis -, 8c tant en fon nom qu’au le u r , il élût
folemnellement pour roi des Romains A lfo n fe , à
q u ç l’é le é tion fu t notifiée par plufieurs feigneurs de
l ’empire, en vo ïe z exprès en E fpagne, & il y con -
fentit ; mais il ne vint point en Allemagne.' A u
contra ire , le comte.Richard y paiTa promptement,
8c fut couronné à A ix - la -C h a p e lle , par l’archevê--
q u e d eC o lo g n e le jour d e l’Aiçenfion dix-feptiéme
de Mai. C h acun des deux élus envo ïa desambaffa-
deurs en cour de Rome , pour faire confirmer fon
éleéfion mais le pape , de l’avis des card inau x,
différa de décider , tous : prétexte d’en délibérer
plus mû remen t, craignant de troubler la paix de
l ’églifé. . ■
L’archevêque de Trev.es étoit, Arnold d’Ifem-
bourg qui tenon ce fiege depuis quinze ans, aïant
fuccedç
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ’m e . 6 o ï
fuccedéen 1 1 4 1 . à T h ie r r ifo n oncleinatcrnel. C e t - ----------- —
te même année 1 15 7 . le pape Alexandre reçut une ^ N- U J7-
plainte contre A rn o ld , de la part des preyôts de S. u*"™"' An"‘
Paulin & defaint Simeon , & des autres chapitres de Nom, to. t . p. j/ j.
T r ê v e s , portant qu’ilre ten o it avec fon archevêché
un archidiaconé, deux autres d ign ite z , & c inq pa -
roiifes : qu’il a voit pris la première année du revenu
de tous les bénéfices qui avoient vaqué pendant fon
pontificat : qu’il levo it fur fon clergé des tailles 8c
des exactions indues : que fesgens 8c les habitans de
fes chateaux faifoient de grands maux aux é g life s ,
jufques a piller 8c briller , fans qu’il s’y oppofât.
La plainte ajoûtoit : Depuis plus de douze ans , il
s’eft approprié les revenus de l ’h ôpital de T r ê v e s ,
deftinez à la nourriture des pauvres ôc des malades
, 8c montant à trois cent marcs d’a r g e n t , 8c
s eft empare de 1 hôpital même. Et après quelques
articles moins confiderables : Il n’a tenu ni f y -
n o d e , ni concile depuis qu’il eft archevêque : il ne
permet pas aux archidiacres d ’exercer leur ju rif-
diét'.on : il fait prendre des clercs dans les lieux
de franchife , ou on ne prendrait pas des voleurs
laïq1ues.-
Le pape don na pour eommillaire le cardinal H u gues
, qui après avoir oüi les accufateurs & le procureur
de l ’a rchevêque, prononça fa fentenceà V i-
terbe en prefençe des parties, & ordonna que l’ar-
ehevequerenonceroitaux bénéfices qu’il pofledoit,
ôc aux fruits des bénéfices vacans , fi dans quinze
jours après la réception de la fentence , il ne montrait
une difjaenfe du pape pour cet effet. Il fu t
condamne de meme fur tous les autres c h e fs , e x -
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