
A n . 1159.
G a ll. C hr .to . i.p ,
587.
I VII.
Affaire de l'uni*
ÿerfité.
'Du beu îai.p. 548.
Indignanter ac-
cep.
Vadïng. i x j j .n . 4 .
Duboulai. p. t f i .
M ulto rnm relut.
Vading. nf 5".
640 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
p ro v in c e s , & que ce défordre étoit général dans
toute l’éghfe. L’archevêque de Roüen étoit Eudes
Rig aut de l’ordre des freres Mineurs, q u ia vo it fuc -
cedé à EudesClement en 11 4 7. & tint/ce fiege v in g t ,
huit ans. C ette lettre eft b e lle , mais de tels maux
demandent des remedes plus fpe cifiq u es, que des
exhortations quelques pathétiques qu elle s foient.
T a n t de bulles déjà données par le pape Alexan dre
en faveur des freres Prêcheurs, n’avoient pu
vaincre la répugnance des d od eu rxd e Paris à les re-
cevoir -, Si il en donna encore plufieurs à même fin
pendant cette année 1159. La première dattée d’A -
nagni le cinquième d’A v r i l , eft adrefféeà l’évêque
de Paris, auquel le pape fe plaint que quelques d o c teurs
fo n t de la peine à certains.religieux, parce
qu’ils s’oppofent au rappel de Guillaume de Saint-
Am o u r. Il ordonne à l’évêque d’aiTembler tous les
doéteurs Si les écoliers, Si de leur défendre , fous
peine d’excommunication d’en ü ferainfi, parce que
ces religieux ne peuvent en confidence confentir au
rétabliiTement d’un homme juftement condamné ;
querelleur & ob ftinédan s fad é fob é iffan c e . Enfuito
le pape aïant appris qued’univerfité de Paris: entre-
tenoit un grand commerce de lettres avec ce docteur
: il enjoignit à l’évêque de le rompre'fous peine
d’excommunication de plein droit.
Le reéteur de l’u n iv e r fité , les artiftes Si les docteurs
des deux autresfacultez de droit Si de médec
in e , prérendoient que tous.ces ordres du pape ne
regardoient que la faculté, de théologie * pjaifque
ç’étoit la feule à laquelleles.rçligieux prétendoient
être admis. C ’eft pourquoi le pape écrivit à l’évêque
L i v r e q t j a t r ê - v i n g t - q u a t r i e*m e . 6 4 1
de Paris une troifiéme bulle, qui commence par de
grandes louanges de l’univerfité ; & qui enjoint à
ce prelàt d’ordonner aux artiftes & aux autres qui
refufoient de recevoir dans leur focieté les freres
Prêcheurs & les freres Mineurs, de les y admettre
dans quinze jours fous peine d’excommunication,
dont ils ne pourront être abfous qu’en venant en
perfonne fe prefenrer au faint fiege. Le pape enjoint
encore à l’évêque de faire publier cette bulle , où il
approuve l’état de ces religieux Si la pauvreté dont
ils font profeflîon; Si de faire brûler publiquement
le livre des périls des derniers tems, & les
autre« libelles diffamatoires, compofez contre les
mêmes religieux en latin ou en françois,enprofeou
envers. Il ajoûte: Vous dénoncerez excommuniez
Guillot bedeau des. écoliers de la nation de Picardie,
qui le dimanche des Rameaux dernier paffé,
pendant que frere Thomas d’Aquin prêchoit, eut
l’audace de publier en prefence du clergé Si du peuple
, un libelle diffamatoire contre les freres Prêcheurs
; Si vous ferez enfortc qu’il foit chaffé pou»
toujours de la ville de Paris. Cette bulle eft du
:vingt-fixiéme de Juin.
Peu de jours après le pape en écrivit une à l’univerfité,
fur ce qu’elle lui demandoit le rappel de
.Guillaume de Saint-Amour. Il lui reprefente que
.ce doéleur ne s’eft point humilié, n’a point rétracté
fon livre condamné par le faint fiege, ni donné
aucun figne de repentir , Si fait efpercr de le recevoir
en grâce quand il paroîtra converti. Enfin le
pape écrivit à faint Louis, le loüant de fa fournit
fion aux ordres du faint fiege, $c de la proteiftion
Tmc XVII, Mmmm