
A n. i 140. Richard y confentic, de l ’avis du duc de Bourgogne ;
du comte Gautier, du maître de l’Hcrpital & du telle
delà nobleiTe. La trêve fut donc conclue-à condition
de rendre au Chrétiens plufieurs places avec liberté
de les fortifier pendant la trêve. Ond e vo i t aulfi leur
rendre les feigneurs pris à la défaite de Gaze. Le traité
futarrete a la fin de Novembre 1140.. &c Richard p a t
fa l’h iver fur les lieux attendant la réponte du ful-
tan d E g y p t e , à qui il avoit envoïé le traité pour
le jurer.
FinîeJacques Apres la mort de Gerold patriarche Latin de Je-
MÎric.p. î74. ru(alem arrivée en iMj .c e t i r r e vaqua quclquetems,
sup.i. LMvn. puis le chapitre élut Jacques de Yi t r i évêque deTuf -
7t. i8. culum & cardinal. Il avoit ete fait éveque d’ Acre vers
^an 12,1 & après avoirpaifcplufieursannées en Pa-
Ani. Hoium. iei line, il vint à Rome ou il fut très - b ien reçu par le
pape Honorius III, & par les cardinaux* entre-autres
Hugues ou Hugolin évêque d’Qftie. C e cardinal fe
lia d’une amitié particulière avec Jacques de V i t r i ,
qui le délivra de violentes tentations contre la foi
par le moïend'une relique delaB..Marie d’Oignies..
Après être retourné en Paleftine il revint à Rome , 5c
obtint du pape Honorius d’être déchargé de ion évêché.
Alors il revintà Qigpies & y vécut avec les chanoines
réguliers comme auparavant, prêchant fou-
vent dans le pais. Maisquançi il apprit que fon ami
le cardinal Hugolin avoit été élu pape fous le nom
de Grégoire IX . il crut ne pouvoir fe difpenfer de
1 aller voir , & n’ecouta point le prieur d’Oignies
ta. p. (f9. qui lui prédifoit que le nouveau pape ne lui permet-
troit pas de revenir. Jacques de Vi tri retourna donc
f en ^ ¡Ml fait la même année cardinal
évêque de Tufculum.
L i v r e L X X X I . 145 ^ ^ q
Il étoit en cet état quand il fut élu patriarche de -I2-4 •
Jerufalem: mais le pape Grégoire jugeant fa ptéfen-
ce neceflaire en cour de Rome pour le fervice de I’é-
glife univerfelle , n’admit pas la poftulation ; &c le
cardinal mourut peu de tems après, fçavoir le dernier J7f.
jour d’Avr i l 12.40. Son corps fut rapporté l ’année fui- S7s>~
vante à ion monailere d’Oignies comme il avoit o rdonné.
Il relie de lui grand nombre d’écrits. L’hif- 4,t’
roire Orientale, où il décrit la fituation des païs, les
moeurs des peuples , St la fuite depuis Mahomet juf-
ques à l’an izz<>. L’hilloire Occidentale, où il d é peint
l’état de l’églife Latine de fon tems, particulièrement
les divers ordres religieux. En parlant des c. ¡4.p. ¡<rj.
prêtres feculiers, il marque l’obligation de reciter
l ’office quelque occupez qu’ils foient ; & exhorte à
dire chaque heure au tems marqué, mais en cas de
befoin les avancer plûtôt que les reculer. Nous avons
encore de lui la vie de la B. Marie d’Oignies & plu- Sttp. liv> i-XXYiï.
fieurs fermons. Après fa mort le pape prétendit que Aile™ p. 575.
laprovifion du fiege de Jerufalem lui étoit dévolue, u-p-577'
& il y transfera Robert évêque de Nantes, qui avoit
deja gouverné dignement deux églifes cathédrales.
C eft ce qu on voit par la bulle donnée à Rome le
quatorzième de Mai 1140. Eniuite le pape lui donna . „ • i w , « . > i * ap» Ram. 12.40,
la légation dans la province de Jerufalem, & dans ” +7*
l ’armée Chrétienne.
Comme les progrez de Frideric en Italie augmen- Le papcc’onvo-
toient de jour en jour, quelques cardinaux des plus qp^nJ“ cilc‘
confiderables & quelques religieux s’entremirent de ¡6-
procurer une trêve entre le pape & l u i , pour parvenir
a la paix. Le pape vouloir y comprendre les Lombards
, mais l ’empereur le refufoit : ainfi on ne con-
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