
A n . i i f 8 ^3nS ^a^ our§> & dans les places qui en dépen-
• d o ie n t , & fe maintint quelque tems par force. Sur
quoi le pape écrivit à le v êq u e de Chiemzée d’ap-
st,rc. nid. peller au fecours tous les évêques fuffragans 8c les
vaffaux de le g life de Salibourg, fous peine de perte
de leurs fiefs; 8c l ’évêque de Chiemzée, en v e rra
de cette commiffion, admonefta Philippe de rendre
dans quinze jours au nouve l archevêque U l r i c ,
les châteaux 8c les fortereffes de le g life de Sals-
b ou rg , lui déclarant qu’à faute de le faire , il l’ex-
communioit dès-lors lui & fes fauteurs. Et comme
ils n’obéïrent p o in t , il écrivit à Bertold évêque de
PaiTau , de faire publier cette cenfure dans fon d io -
c e fe , & de fe joindre aux autres fuffrag an s , pour
s oppofer de tout leur pouvoir à l ’u furpation de
Philippe avec le fecours du bras féculier. La lettre
eft du feptieme de Mai 11^8. Ainfi les affaires e ç -
clefiaftiques devenoient fouvent tem po re lle s , 8c
fe terminoient à des guerres.
x l i x . L ’inquifition contribuoit à mêler le temporel au
rinqu'firionn.F°ur fp ir itu e l, comnie on v o it par une conftitution du
tiit. foft. pape Alexandre , adreffée aux inquifiteurs de l’or-,
dirtB.p. 16. J re (Jes f reres M in eu r s , 8c dattée du treizième N o ,
Btùlar, A le x . i v . v em b r e iz j8 . Nous vous ordonnons, dit-il. de prefconft.
. i . , r
cnre aux heretiques qui reviennent à l’obéiffance de
le g life une peine pecuniaire, fous laquelle ils s’ob
lig eront de demeurer fermes dans la religion catholique
, 8c de leur en faire donner caution.
Nous vous donnons plein-pouvoir ,-le cas a rrivant,
d ’exiger cette peine, & de contraindre au paiement
par cenfures ecclefiaftiques ; 8c nous voulons que
les deniers çn pro v en ais foiçnt dépofez entre les
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ’me . î z j
mains de trois hommes de probité choifis par vous "
& par l’é v êq u e , pour être emploïez aux frais des l2-jS.
pourfuites contre les heretiques. Laconfifcationdes
b ie n s , 8c la deftrudhon des maifons où on trou-
vo it des heretiques, étoient encore des effets temporels
bien fenlibles pour e u x , & pour leurs héritiers.
O n trouve plufieurs autres conftitutionsdupape Dire St. p. lylàk
A lexandre , touchant l’exercice de l ’inquifition , &c'
tant pour confirmer la bulle d’innocent IV . ¿ id
extirbanda, que pour refoudre divers doutes des in- >-m-
quifiteurs. Par une du vingt-feptiéme de Septem-
bre de cette année i z j8 . le pape déclaré que l’in quifition
ne doit connoître ni des ufures ni des divinations
8c des fortileg es, s’il ne s’y trouve quelque
mélange d’herefie ; en général que l’affaire
de la f o i , qui eft extrêmement privilégiée ne doit
po int recevoir d’obftacles par d’autres occupations.
Par une autre conftitution du onzième de Janvier
12.J7. adreffée aux inquifiteurs de Lombadie , de
l’ordre des freres P rêcheurs, il eft dit qu’ils ne
pourront juger les heretiques que par le confeil
d e l’évêque ou de fon vicaire ; mais ils pourront
fans l’évêque procéder contre ceux qui demeureront
obftinez dans l’h e re fie , après l’avoir confeifée
publiquement.
O n tint cette année 1158. deux conciles en Fran- t. ce , dont les décrets regardent principalement les &d?MomP“il
intérêts temporels de l’églife. Le premier où prefi- licr-
d o it Gérard de Malemort archevêque de Bour- To-xi-cm-t'TJi<
deaux fu t tenu à Ruffec en Poitou le vingt-uniéme
d ’A o û t , 8c on y publia un règlement en dix arti