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An. i 141. L'empereur Frideric y envoya toutefois au mois de
R tc .s .G e rm . Février 12.41. le maître de l ’ordre Teutonique Marin
Vghell. tom• 7. Filangeri Napolitain nouvellement fait archevêque
i p.Syix. iy. de Bari 8c le docteur Roger de Porcaftrel, pour né-
‘i- gocier la paix. Au même mois de Février Henri fils
aîné de l ’empereur mourut de fa mort naturelle dans
fa prifon au château de Martorân ; 8c l’empereur,
quelque fujet qu’il eût d’être mécontent de lui, ne
laiffa pas d’écrire à tous les prélats du roïaume de faire
fes obfeques -, 8c prier pour le repos de fan ame. Au
rîc.p. ijej. mois d’Avr i l fuivant les deux légats prifonniers de
l’empereur, Jacques évêque de Paleftrine, 8c Otton
cardinal de faint Nicolas furent amenez à T iv o l i par
fon ordre.
f. I04,. Cependant la paix ne fe fit point; 8c au mois de
Mai les troupesde l ’empereur firent le dégât autour de
R ie t i , de Narni 8c d’Afcoli ; 8c les Romains en firent
de même à Tivo l i . Au mois de Juillet Frideric vint
lui-même contre Rome avec une grande armée, 8c
après avoir ravagé les environs, il retourna au mois
d’Août dans fon roïaume. Alors il mit en liberté le
cardinal Otton ; mais il fit ramener prifonnier en
Pouille l’évêque de Paleftrine. Ce fut vrai-fembla-
blement en ce tems que l'empereur écrivit au cardinaux
, pour leur reprocher leur divifion 8c leur retardement
de l'éleêtion d’un pape. Vous n’avez point
d’a ttention, dit-il, aux choies fpirituelles,. mais leu le-
Tttr. dtVin. ment a celles de ce monde que vous avez devant
les yeux. Chacun de vous defire ardemment le pontificat
, 8c ne fuit que fa paffion , fans avoir égard au
mérité. Vous pouffez la jaloufie jufques à fouhaiter
la mort l ’un de l’autre, loin de vouloir le voir pape»
L i v r e L X X X I . \ c -j
Faites donc ceffer entre vous lesffaétions, accordez-
vous pour donner un chef à l’églife, 8c un meilleur
exemple a vos inférieurs. La vacance du fiege cont inuant
, l’empereur écrivit aux cardinaux une lettre
plus vehemente, où entre beaucoup de reproches 8c
d’injures, il dit : Tout le monde d i t , que ce n’eft
point J. C. auteur de la paix qui eft au milieu de vous;
mais fatan pere du menfonge 8c de la divifion : que
chacun afpirant à la chair ne peut confentir qu’un
autre y monte; ainfi elle demeure vuide & mépri-
fée,.ëc on ne vous porte plus de prefens, quoique
vous foyez toujours prêts aies recevoir. On- trouve
aufli une lettre du roi de France aux cardinaux , où il
leur fait des reproches femblables, & les exhorte à ne
point craindre la violence de l ’empereur, qui par une
entreprife illicite femble vouloir joindre le iacerdoce
a l’empire.
Raimond comte de Touloufefe répentoit du traité
qu’il avoir fait à Paris avec le roi S. Louis en 1119.
8c cherchoit a fe rémarier, pour avoir un fils qui exclut
fa fille Jeanne de fa fucceifion. Il avoic eu cette
princeffe de fa première femme Sancie d’Arragon
qui vivoit encore, mais le comte l’avoit quittée depuis
long- tems, 8c prétendoit faire déclarer nul fon
mariage. Pour cet effet il avoit obtenu du pape des
commiffaires, favoir l’évêque d’Albi 8c le prévôt de
S. Salvi de la même v i l le , qui prononcèrent la diffo-
lution du mariage, attendu que le pere du comte étoit
parrain de la princeffe, qui de fon côté ne fe défendit
point. Mais Raimond évêque de Touloufe ne voulut
point affifterà cette fentence , quoique le comte
1 en eût beaucoup prié , parce quela dépofition des
An.12.41.
ibid* ej>, 17«
epift. 3 ;.
l u i .
Révolté du
comte de T ou loufe.
Sup.liv• lxxzx*
». 51.
Cuil. Ped,
Laur. c* 44*..