
A n. i 137.
C. il.
I X .
Etat des Latins
en Romanie.
Tetr.de Via. 1.
ep. x .
ibiel. ep. 33.
Rie. S. Qerm. p.
102,8.
Necrolog. S.
Cathar. Tarif»
MS.
i î 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
prendront rien pour exempter delà vifite ou de la
corre£tion;8c ne comprendront perfonne injuftement
dans leurs fentences pour en exiger de l’argent. Ils
affilieront Couvent aux conférences des doïennez, &
y prendront foin que les prêtres entendent les paroles
du canon de la mei fe, 8c de l’adminiftration du
baptême , qui font eiTentiellcs à l’un 8c à l’autfre Sacrement.
Deffenfe aux archidiacres, 8c generalement
à tous les j uges ecclefiaftiques, d’empêcher les parties
de s’accommoder à l’amiable. Comme la jurifdiébion
ecclefiaftique étoit alors très-étendue, le refte de ces
décrets regarde cette matière , fçavoir le choix des
jug es , le ferment des avocats, les conftitutions de
procureurs, la forme des citat ions, les féaux auten-
tiques. Ce que nous verrons dans la plûpart des conciles
de ce fiécle 8c du fuivant. Les décrets de celui-
ci ne furent pas exactement obfervez , ainfi que la
fuite fera voir-
Cependant l’empereur Frideric pouifoit fes conquêtes
en Lombardie, où il emporta une grande victoire
fur les Milanois le vingt- feptiéme de Novembre
de cette année 1137. & ^ en donna part au pape
comme d’une joïe commune de tous ces princes delà
terre 8c de l’églife , le priant d’en rendre grâces à
Dieu avec les cardinaux. Au mois de Décembre Lodi
fe rendit à l’empereur qui y célébra la fête de Noël
avec toutes fortes deréjoiiiifances.Mais ces bons fuc-
cès retenant l’empereur en Lombardie n’avançoient
pas la croifade , & elle, étoit encore retardée par le
mauvais état des affaires de Romanie. Jean deBrien-
ne empereur de C.P. étoit mort dès le vingt - troifie-
me jours de Mars de cette année «137. 8c le jeune
Bau-
L i v r e L X X X I . ^ ^ 9
Baudoüin de Courtenai hér it ier de l’empire c toi t en
Flandres occupé à retirer les terres de ion patr imoine
I & à mandier du fecours pour foûtenir fon empire
chancelant. Plufieurs feigneurs des plus qualifiez de I France s’é to ien tdé ja croi fez à ce deffein , fuivant les
I preffantes exhortations du pape ; & c’étoic autant de
I perdu pour la croifade de la Ter re - fainte. I Pierre de Dreux duc de Bretagne manda au pape I qu’il s’étoit croifé avec deux mille chevaliers & dix I mille hommes de pied pour le fecours de 1 empire de I C- P 8c qu il fe préparoit pour le paiTage de la S. Jean
I 1x38. Mais le papeaverti qu’il y avoit déjà beaucoup
■ de troupes foudoiées à C. P. lui manda d y mener
■ feulement quinze cens chevaliers- 8c fix mille hom-
■ mes de pied. La lettre eft du treizième de Janvier 1 1x38. La vraie raifon de cette rédu&ioneft qu eC. P.
I extrêmement reiferrée par les Grecs , manquoit de
I v iv re s , enforte que ceux qui y étoient renfermez
I defertoient de jour en jour. Cependant le pape en-
I voïa en Romanie Philippe un de fes clercs, pour obli-
I ger tous les ecclefiaftiques des provinces de Patras ,
I de Corinthe, de Thebes 8c d’Athènes , à donner la
■ troifiéme partie de leurs revenus 8c de leurs meubles
■ pour cette guerre , qui les regardoit de fi près ; 8c il
■ exhorta le comte de Cephalonie 8c de Za cynthe à
I fournir de fon côté des vivres 8c des troupes. La let-
I tre eft du dix-huitiéme de Janvier , 8c le vingt-qua-
I triéme de Novembre , il écrivit au roi faint Louis de
I faire confentir les prélats de ion roïaume à une le-
I vée fur le clergé du trentième de leur revenu pen-
I dant trois ans pour le fecours de C. P. Il en écrivit autant
au roi d’Angleterre.
Tome X F l l . Y
A n. 1138.
Du Cange.hijt«
C .P .liv . n i *
n. 16.
n» 2.4*,
x i .ep. 3 ç t . ap,
Rain,ix)%.n.z.
'Duchefne• torrtÿ
4 p»A°9»
x i . ep» î»9'*P>
Raitt. n» 4.
x i r . ep. 311«
Rain. ». 13.