
Ç 44 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
en th é o lo g ie , & liront dans la grande b ib le , fa voir
A N. i z jp . [c p vrc v jc ol^ t0ut écrit. Nous ferons tous
examinez avant que d’être licentiez en paradis , &
o n ne fera grâce à perfonne au jour du jugement.
Nou s favons fur quel livre nous ferons examinez ,
c’e ft fur le livre de la confcience : comme donc un
clerc feroit in fen fé , fi après que le chancelier lui
auroit dit : V ou s ferez examinez fur ce livre feu l, i l
le laifloit ppHr en étudier d’autres : ainfi c’c ft une
extrême fo lie de laiffer le livre de la confcience
pour en étudier d’autres avec fo in , ou d'en étudier
d’autres plus foigneufement que celui fur lequel on
d oit être rigoureufement examiné.
Duleuîat.p- 2)8- T o u t le refte de l ’ouvrage eft du même ftile &
1016. f oncjé fur la même comparaifon, & l’on y peut vo ir
quelle étoit alors la maniéré dont le chancelier
examinoit ceux qui devoient être licentiez. Le
traité de la confe flion contient un examen de con»
fc icncc par manière de dialogue entre leconfcfleur
& le p e n i t e n t ,& l ’auteur ydefeend dans un grand
détail. Le chemin du paradis eft divifé en trois
jou rn é e s , la co n t r itio n , la confe flion & la fatis-
fa é tion . Il y eft dit que le penitent doit être refolu
à quitter le péché, principalement pour l ’amour de
D ie u , quand il n’y auroit ni enfer ni paradis -, &
enfuite que pour chaque péché m ortel on eft ob lig é
à fept ans de penitence, &c que fi on ne l ’accomplit
en cette v ie , on l’achevera en purgatoire , où
l ’on vo it que les anciennes penitencesn’étoientpas
encore oubliées. L ’auteur n’emploïe ni raifonne-
mens fubtils ni lieux com m u ns , mais des preuves
fenfibles & des exemples familiers.
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ' m e . c 4 3
L ’eftimc de l’école de Paris y attira les C h a r - “ — ~ “ —
t r eu x , comme on vo it par le titre de leur fo n d a - ■1 l t W '
t io n , où le roi faint Louis parle ainfi : Les freres de SramsVanckns
l ’ordre des Chartreux font venus en notre prefen- chmKU,î-
ce , & nous ont humblement fupplié de leur ac- ./+ < Dubojs. p. 435.
corder notre maifon de V a u v e r t , près notre ville
de Paris, dans laquelle coulent abondamment les
eaux de la doétrinc falutairc qui arrofe toute l’é-
glife. Sur quoi le roi leur donne en aumône le château
avec quelqu’autrcs b ien s , & l ’aéte e ft datte
de Melun au mois de Mai 1249.
La même année les Chartreux tinrent leur cha- Difdpi. ,rd. car.
pitre general où dom Riffer treizième prieur de f ' 1I:" Iz8,
Chartreufe fit autorifer les ftatuts de l ’ordre qu’il
a vo it com p ile z , corrigez & augmente z, & c’eft ce
qu’ils appellent les ftatuts antiques. O n y lit entr’au- ?• Astres
: Q u o iq u ’on ait changé quelque chofe quant
à la pratique dans les coûtumcs de dom Guigues,
toutefois le chapitre o rd onne, qu’on les ait entières
dans chaque maifon fans aucun ch a g em cn t,
afin que nous voïons combien nous fournies d é -
chûs de la vie de nos anciens peres. L ’origine des t. ijæ,
chapitres généraux y eft marquée fous dom B a f ile ,
qui fu t le huitième prieur de C hartreufe,& mourut
l ’an 1173. Les prieurs de toutes les autres maifons
qui n’étoient encore que q u ato rze, le prièrent de
trouver bon que pour affermir l ’o b fervance, ils
s’affemblaffent en chapitre commun dans cettçpremière
maifon, ce qu’il leur accorda.
V o i c i , comme parlent les ftatuts de dom Riffer A 'tí»
au chapitre de la repréhenfîon : Nous avons fujet
de craindre le jugement de D ie u , nous qui contre
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