
<Tio H i s t o i r e E c c 'u e s i a s i q u e .
’ ------- de l’hôpital de faint Jean & celui des Templiers,
A n . i z j8 . (j ont j a commiffion eit du fixiéme de Juillet ; & il
r u « . n j 8 . a . } s . ja donna à ces chevaliers, parce que les Pi fans & les,
Génois fe faifoient la guerre par tour pais, par terre
Si par mer , principalement en L e v a n t , au préjudice
de ce qui relhoit aux Francs dans la terre-fainte.
C ’e lt pourquoi le pape en même tems y envo ïa
l’archevêque de Meffine en qualité de lé g a t , avec
charge de réconcilier auffi les Génois avec les V e -
smut.p.i'-o. n ic ien s,qu iavoien t pris la parti des Pilans. L e sV e -
Ili w *. ;s- nitiens s’étoient rendus maîtres du port d’ Acre en
1 1 J7. Si les Génois aïant armé des galeres à T y r ,
combattirent les Vénitiens qui leur prirent trois
galeres, Si les amenèrent à Acre ; mais en i i j8 . les
G én o is vinrent devant Acre avec quarante-neuf
galeres & quatre vailfeaux la veille de la faint Jean r
les Vénitiens Si les Pifans armèrent quarante galeres,
attaquèrent les Génois, les d é firen t, leur prirent
vingt-quatre galeres, tuerent ou prirent dix-
fept cens hommes. C ette viétoire des Vénitiens
rompit les mefures que le pape a voit prifes pour.la
paix ; & la guerre entre ces pmffantes villes hâta la
perte de la terre-fainte.
Far. Le pape Alexandre étoit encore occupé des d i-
M vifions qui regnoient en Allemagne à l’occafion
de la double, éleétion pour l’cnipire. Alfon fe roi
de C a ftille fe difpofoit à marcher vers l ’Allemagn
e , lorfqu’il apprit que les Sarrafins*-d’Efpagne
vouloient profiter de fon àbfence, pour reprendre
Cordoüe. Il demeura donc , Si envoïa desambaf-
fadeurs au pape, pour le prier de ne point admettre
d ’autre que lu i à la couronne impériale, vû qu’il
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ’m e . î u
a voit étendu les bornes de la Chrétienté plus que “
tous les autres rois.'Le pape répondit : Vous favez '
q u e c ’eft une coûtume établie de tout tems , que le
roïaume d’A llemagne eft comme un gage de la d ignité
impériale. Q u e le roi votre maître faife donc
enforte d’être élu dans les formes, & couronne a
A ix - la -C h ap e lle , Si alors nous lui ferons favorable
pour fa promotion à l’empire. L epape cepen - ru;*. 1133,
dant reconnoiffoit Richard pour roi des Roma ins , ÎJ-
Si lui en donnoit le titre dans fes le ttre s ,ce qui fit
que plufieurs feigneurs d’Italie lui promirent fidélité
.
Depuis pliis de dix ans, Philippe fils de Bernard ^îii^ae^ais
duc de Carintieétoit élû archevêque de Salsbourg, bourg.
Si joiiiiToit du temporel de cette églife , fans v o u -
loir fe faire fà c r e r , ni même ordonner prêtre. Le im«;
chapitre de Salsbourg en porta fa plainte au pape t .n6\. ’
A le x a n d r e , qui après avoir admonefté P h ilip p e ,
le fufpendrt au bout de fix m o is , Si après fix autres
mois le dépofa, fuivant la conftitution qu’il a voit
faite le feptiémede Mars i i j - j . portant que les é v êques
élûs feroient tenus de fe faire facrer dans fix
mois. Le fiege de Salsbourg étant donc déclaré va - -*?•
c a n t , le chapitre compromit entre les mains de
H enri évêque de Chiemzée de l’ordre des freres
Prêcheurs , du prévôt Si des chanoines de Salsb
ou rg , qui élurent pour archevêque U lric év êq u e chr.saup.up7:
de Secou dans la même province ; Si le pape con- M7
finira l ’éledlion par fa bulle du cinquième de Septembre
1157.
Philippe ne fe rendit p a s , Si foutenu par le roi
de Boheme Si le duc d ’A u t r ich e , il mit garnifon
I i i i îij