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AN.ii.3a. VoeljX des croifez du royaume de Boheme que nous;
Roüen avec le
roi.
C fjr . Rotom. to,
I . bibl.Lab. />.
avons difpenfez d’aller outre-mer pour pauvreté ou.
infirmité de les envoyer contre ces infidèles, afin:-
qu’ils ne puiffent fe venter d’avoir impunément attaqué
le nom de<J;C. La lettre, eftdu vingt-troifiéme
de Janvier,-1*31.
Dtferena de En France le roi avoit un différend avec l’archevê-
l’archevêquede quede Roüen j qui duroit depuis cinq ans. Dès l ’an—
R o ü e n a v e c le * r 1 a r *-*1 *1 1 1 » a î çe e 1 12.7. 1 ..-arch.ev.eque Thibaud d Amiens voulut
faire amener à Roüen du merrein ou bois à bâtir, qu’i f
avoir fait couper dans fa forêt de Louviers : mais le
bailli de Vau-de-Reüil arrêta le bois ; Sc le fait ayant
été dénoncé a l ’évêque diocefain, il excommunia le -
bailli. Pour ce fujet l’archevêque fut cité à lacourdu
ro i ,comme ayant fait excommunier fan bailli fans>
lui en demander la permiifion. On ajoutoit que l'archevêque
ne devoir faire du merrein dans cetteforêt:
que pour fa.maifon de Louviers, & non pour les autres.
Jl y avoit encore quelques autres plaintes : 5c ont®
demandoit pourquoi ce prélat ne venoit pas répondre
à TEfchiquier , comme les autresévêques, & les,,
autres Barons de Normandie. Ce t Efchiquier étoitla».
cour fouveraine de Normandie fous les rois d’A n gleterre,
d’oueft venu depuis le parlement de Roüen: ;
Sur tout ces chefs l’archevêque Thibaud étant cité de- -
v-ant le roi à V e rn on , comparut 5c dit , qu’il n’é to i t ,
point tenu d’en répondre en la cour du roi : parce que.
quelques-uns de ces articles étoient fpirituels, Sc qu’il ;
ne tenoit rien en f ief du roi qui l ’obligeât d’y répondre.
Le roi 5c la reine fa mere furent fort irritez de
cette réponfe, 5c l’archevêque fe retira fans les avoir ,
appaifçz. . Surquof .le rci après avoir plufieurs fois s
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^bnfulté fes barons fit faifir le temporel de l’archevê- A*1*1 1 ? 2"
■que ; qui de l’avis de fes fuffragans mit en interdit
tous les domaines Se les châteaux que le roi avoit dans
fon archevêché , excepté les c i te z , c’eft—à-dire , les
bonnes villes. Enfuite l’archevêque fortit de la province
, réfolu d’aller en cour de Rome , mais étant
demeuré maladeàRe ims , il fe contenta d’y envoyer ;
ôc obcint que le cardinal Romain de S. Ang e qui ve-
noit alors légat en France, prendroitconnoiffance de
fon affaire. Le légat fit dabord reftituer à l’archevêque
fuiva'nt la rigueur du droit tout ce qui avoit été
faifi : les meubles, les immeubles ôc lesfruits qui en
avoient été perçus, même reporter à Roüen le bois
apporté de Louviers. AinfiTaffaire fut terminée à la
Tatisfadion de l’archevêque Tibaud , qui mourut le
vingt-cinquième de Septembre î z iy . après fept ans
de pontificat.
A fa place Thomas de Freaville doyen de Roüen
iu t élu par la plus grande partie du chapitre : mais
l ’autre s’y oppofa fo r tement , 5c le procès du^a plus
d ’un an en cour de Rome. Enfin au mois de Mai 1131.
le doïen Thomas renonça à fon droit entre les mains
du pape, qui transfera au fiege de Roüen Maurice
eveque du Mans ; 5c il fut reçu dans fa nouvelle égli-
fe le dimanche avant la Magdelaine, c’eft-à-dire, le
vingt ième de Juillet : il tint le fiege de Roüen deux
ans 5c demi. Thomas de Freaville fut élû évêque de
Baïeux, Stfacré par Maurice le dimanche de la p a t
fionvingt-huit ième Mars 1x31. Lamêmeannéel'ab-
beffe de Montivilliers au diocefe de Roüen étant
morte, il y eut partage dans l’é le d io n , 5c l’archevêque
Maurice trouvant que la forme du concile de
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