
A n. 12-44.
Opuf. to. l.p ,
12-3* .
Sup, liv.
xxxxix. n• z j .
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JLchard. p»%4 J.
Vading. Scrip.
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Sup» liv.
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198 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
chapitre provinc ial , 6c l’adrefferent au général de
l'ordre 5c aux definiteurs. Nous ne prétendons pas, di-
fent i l s , faire une nouvelle expofition ou une glofe fur
la rég lé , comme quelques-uns nous imputent par un
zeleoutré: mais feulement tirer l’intelligence pure de
la réglé de fes propres paroles. C ’eft que faint François
dans fon teftament avoit très-expreffement défendu
d’ajouter aucune gloie à fa régie : mais il n’y
avoit pas quatre ans qu’il étoit mort quand le pape
Grégoire IX. déclara que les freres Mineurs n’étoient
point obligez a obferver le teftament , Sc expliqua
la réglé en plufieurs articles. Alexandre de Halés mourut
le vingt-huit ième d’Août 1 14 5 .5c fut enterre dans
l ’églife des Cordeliers à Paris. Ses oeuvres fon en grand
nombre ; fçavoir , des commentaires fur toute l’écriture
fainte , 5c fur le maître des fentencevs , mais fur
tout fa fomme de théologie.
C ’eft le plus grand corps d’ouvrage qui eût encore
paru fiir cette matière. L’auteur y fuit le meme plan,
;§ Sc à peu près le même ordre que le maître des fenten-
ces: mais il fe donne beaucoup plus de liberté pour
raifonner 6c traiter desqueftions plus curieufes qu’utiles,
Il divife de même fon ouvrage en quatre parties
dont chacune eft un gros volume : dans la première
après une queftion préliminaire fur la théologie
, il traite des Attriburs, puis de la Tr ini té : dans la
fécondé il traite des caufes en général, puis de la création
: eniuite des anges, des créatures corporelles ôc
de l’ouvrage des fix jours. Là il propofe la queftion s il
y a un ciel emp y ré , 6c au lieu de le prouver par autorité
, puifque l’experience n’en apprend rien , il fe
contente d’apporter des raifons de le croire. A 1 oc-
L î v R e L X X X I I . 199
■ cafion de la création de l ’homme , il traite au long.de
la nature de l ’ame raifonnable 6c de l ’état du premier ‘ S9'
homme : ôc à l ’occafion de fa chûte il traite du mal s+
en général 6c du péché. Il foûtient qu’011 ne doit point
permettre aux infidèles de commander aux Chré-
tiens , pour ne les pas expofer à perdre la fo i , qu’on **
ne doit point toleret les heretiques manifeftes, 6c
qu’on doit même leur oter leurs biens. Enfin que les
fujets d’un prince apoftat font difpenfez du ferment
de fidélité : fur quoi il oppofe l ’autorité du pape Gre*
I goireVII. à cellede S. Ambroife.
Dans la troifiéme partie Alexandre de Halés traite
de l’incarnation. En parlant de la fainte V ie rg e ,
il dit qu’elle n’a été fanéfifiée ni avant fa Conception
H ni dans la conception même , mais toutefois avant fa q. 16.i7,
naiiTance. Enfuite il traite de la loi naturelle, de la 2‘ >6'
I loi mofaïque, delà loi évangélique, de la grâce 6c de
la foi: en parlant de l’ordre de ju g e s , il dit fuivant
I Hugues de S. Viéfcor , que la puiffance fpirituelle eft
au-deiTusde la temporelle par fa digni té, par fon an*
tiquité 6c par la benediétion qu’elle lui donne : à quoi
il applique la cérémonie du facre des rois. Il ajoûte
que c’eft à la puiffance fpirituelle à inftitUer la temporelle
6c la juger 5 & que le pape ne peut être jugé quô
de Dieu feul.
Dans la quatrième partie il traite des facremens,
[ 6s en parlant de l’euchariftie , il dit que prefque par
tout les laïques communient fous la feule efpece du
pain. Parlant des indulgences à l’occafiôn de la pénitence
, il dit que le pape peut remettre toute la'peine,
mais qu’il ne le doit faire que pour grande caufe,
comme pour la croifade de la terre fainte. Sur le jeû- q.u.m.i
Ppi j