
xxiv Cinquième DifcourS
rieufement les langues fçavantcs, on a cultivé & perfcftionne les langues
vulgaires. On s’eft appliqué à l’hiftoire, à la critique. a la recherche des
livres originaux en chaque genre > on en 1 fait des éditions correâes. Une
refte qu a profiter du bonheur de notre fiéde 8c mettre en couvre la ma- .
tiere fi bien préparée.
Rom.. X I I . ¡ . O r j’eftimeqitele meilleur moien eft de garder dans 1 etude ia lobrietéqueS.
Paulnous recommande dans les fentimens, n étudiant que
ce que nous pouvons fçâvoir, & commençant toujours parle plus important.
Liions affiduëmcnt l'Ecriture-fainte, nous arrêtant au fins littéral
le plus (impie & lep,lusdroitv foit pour les dogmes, (oit pour les moeurs»
Retranchons toutes les queftions préliminaires de la'théologie en gene-
t a l& de chaque traité en particulier : entrons d abord en matière, voïons
quets textes de l'écriture nous; obligent à croire la T r im té , l’Incarnation
& les autres myfteres ; ¿comment l’autorité de 1 eglife a fixé le langage
neceiîaire pour exprimer ce que nous en croions. Contentons-nous de
(bavoir ce que Dieu a fait ,fo it que nous le cohnoiflions par notre expérience
ou par farevelation fans entrer dans les queftions dangereuiesdu
poflibleou du convenable. . .
Quant à la morale, il faut s’en tenir aux grands principes fi clairement
propofés dans l ’Ecriture, ia charité, la fincerité, l’humilité, le délmte-
reffement, la mortification des fens ; & fur tout fe bien garder de croire
que le chemin du ciel fefoit aplani avecletems , & que le relâchement
des derniers fiécles ait preferit contre l’évangile. J. C . eft venu au monde,
non pour établir un culte extérieur & inftituer de nouvelles ceremomes :
mais pour faire adorer fonPere en efprit& en vérité: pour f purifier un
peuple agréable à D ieu 8c appliqué aux bonnes oeuvres. Toute morale
qui ne tend pas à former un tel peuple n’eft pas la fienne.
?*•
Tr.
I V . 2. J .
11.14.
t a b l e d u C I N Q U I E M E d i s c o u r s .
i . Ecoles de Paris & de Boulogne.
Page i .
^ i. Utilité des Univerfttez., i.
I i i . Collèges. 3*
i v . Cours d études» ibid.
v . Grammaire» 4.
v i . Rcthoriquc & Poétique. 6.
v 11. Hifioire. 7 *
v i n . Logique. 8*
ix» Morale.
x . Moeurs des étudians. 1 2.
x I . 'théologie pojîti ve. 14
x i i . u4bus des Æègories. 15 *
x i 11 »Tradition. itf.
x iv . Réputation des fcholajliques»
xv. Leur méthode.
xv 1. Leur flile.
I&.
m
20.
2 2 .
x v i i . Canonijles.
xviu .Plan des meilleures études 2 3
HI STOIRE
HI S TOIRE
ECCLESIASTIQUE
L I T R E L X X X .
N Efpagne les Chrétiens prenoient le deiTus A n i l?o"
& faifoient des conquêtes, profitant de la ||
Jivifiondes Mores bc de la chute des Almo- conquête des
. , . . . a - j / 1 . C h r é t ie n s e n
lont la puulance alloit toujours en déclinant. Efpagne-
lad e s . c
Al fonfe roi de Léon aifiegea & prit l’ancienne ville Tudt"f"
de Merida : puis aïanc remporté une grande victoire
fur les infidèles, il afliegea Badajos & la prit en peu de
jours. Les Mores avoient abandonné Elvas & plusieurs
autres places, que les Chrétiens trouvèrent vui-
des & les répeuplerenc. Ainf i le roi Alfonfe retourna
Tome X K I I . A