
A n. i 145,
17. Juillet.
c. 13.
Conc. p. 666»
671.
P. 6$o»cap»ï^»
*.ij.
316 H i s t o i r e E c c 1 e s i a s t i q u e
à entrer il avant dans ces matières , qui dans de meilleurs
tems auroient paru indignes de l’attention des
évêques, il y a un règlement pour obliger les prélats
& les autres adminiftrateurs des biens des égliles à acquitter
les dettes dont elles étoient chargées & les empêcher
d’en contracter de nouvelles. On trouve dans
le SextedesDécretales & ailleurs plufieurs autres con-
ftitutions attribuées au’concilede Lion.
| Il fit un décret pour le fecours de l’empire de CP.
ou il ordonne que la moitié des revenus de tous les
bénéfices où les titulaires ne refident pas en perfonne
au moins pendant iîx mois , fera appliquée durant
trois ans au fecours de cet empire. Il excepte les be-
neficiers qui de droit font difpenfez de la refidence:
qu il charge toutefois de donner le tiers de leur revenu
s’il excede cent marcs d'argent. Il accorde à ceux
qui contribueront à ce fecours la même indulgence
de celui de la terre fainte. On peut juger par ce
décret de la multitude des beneficiers non reiîdens.
Le pape,car c eft toujours lui qui parleen ces décrets
avec l ’approbation du concile, le pape, dis j e , ajoute
une exhortation aux prélats d’exciter les peuples
dans leurs fermons & dans l'adminiftration de la péni
tence, à lailfer par leurs teftamens quelque femme
pour le fecours d e là terre fainte ou de 1 empire
de Romanie; & d avoir foinqueces fommesfoient fï-
dellement confervées. Il reprefente enfuite les ravages
cju’ont fait les Tartares en plufieurs païs de la
Chrét ienté, en Pologne, en Rulfie , en Hongrie; &
pour empecher leur progrès il ordonne de fermer
les avenues, par des folTez, des murailles ou d’autres
ouvrages félon la qualité des lieux. Le pape promet
L i v r e L X X X I I . 317
de contribuer magnifiquement au rembourfement de
ces dépenfes, Sc d’y faire contribuer à proportion par
tous les païs Chrétiens. Le dernier article eft pour le
fecours de la terre fainte. Le pape ordonne à tous les
croifez de fe préparer pour fe rendre dans le tems qui
leur fera marqué de fa part aux lieux convenables. Le
refte du décret eft répété mot pour mot de celui.du
concile de Latranen m 5. Quelques-uns fe recrierent
en préfence même du pape fur les contributions pour
le iecours de CP. & de la terre fainte, en ce qu'elles
dévoient eftre reraifes entre les mains de ceux qui
feroient commis par le pape. Car on s’étoit fouvenc
plaint que la cour de Rome avoir détourné ces contributions.
Après lalèéture de ces décrets le pape dit qu’il avoir
fait faire des copies de tous les privilèges accordez à
l’églife Romaine par les empereurs , les rois & les autres
princes ; 5c qu’il y avoir fait mettre les féaux de
tous les prélats qui étoient préfens, voulant que ces
copies euffent la même autorité que les originaux.
Alors fe levèrent les envoïez du roi d’Angleterre,pour
empêcher l’autorifation de quelques feffions faites à*
l’églife Romaine, foûtenant que les feigneurs n’y
avoient point eonfenti. C ’étoit apparemment la donation
du roi Jean. Ces envoïez fe plaignirent auifi
des exaétions delà cour de Rome , Sc firent lire une
lettre adrellée au pape au nom de tout le roïaume
d’Angleterre, qui contenoit en fubftance r
Nous avons accordé depuis long-tems àd’églife R o maine
notre mereun fubude honnête,, nommé le deniers.
Pierre; mais elle nes’en eft pas contentée, &
nous a demandé dans la fui te, tant par fes légats ,
An. i 145.
17 . Juin.
to. rx. cortc. p,
zz4.
Sup. I. LXXVI lar
n. 6.
Matth. Pavif*
p. y 9 J.
Çonctpv 604»
p. 6 8 V
XXVIII.-
Remontrance-
des Angloisa