
i o ; H i s t o i r e E c c l e s i a>s t i q u e .
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^N; 12.31.. t ïe le S. Efprit 8c l’amepeaitente. C ’eft pourquoi il ei&
dit de R u th , qu elle paiTa du païs de Moab à Bethle-
hen i , où Booz.répoula. Rut h fignifie voïance ou dil
ig ente , où défaillante , & c ‘eft.l’àmepeni tente, qui,
• voyant fes pechez par la contrition , le hate de s’en,
purifier dans la- fontaine de la confeilion, 8c tombe
en défaillance perdant fa propre force dans la fatis-
éfioo. Le relie dufermon e t f du même ftileSc tous les
autres auffi,
Cammei ls font en latin, 8c qu’il eft certain -que le ,
faint prêchoit en langue vulgaire,, on p;eut croire que
ce qui nous relie n’en eft-que la matière , ôt qu’il î aint
plifioit entrant, dans le détail, felûtnîés lieux & les,
perfonnes, y.joignant des mouvemens pathétiques,
luivant que fon zélé s’échauffoit. On peut auifi fup-
pofer.que l’éloqueace du corps, je-veux dire la voix ;
8ç le.gef te, aidoit à la perfuafion. Le.re(le de fes oeuvres
iontdes explications myf tiquesdela plupart des ,
livres dè l'Ecriture ; 8c .une, concordance, morale,¡où.,
il rapporte à certains titres les palfages qui conviens
nent à chaque partie des moeurs j ô c c ’eft peut-être 1<|
plus utile de.tout fes écrits. .
L a .m êm e a n n é e n j 1. déux frères Mineurs Jèan
’ prêtre,8c.Pierre laïque fouffrirenc, le martyre en Ef-
pagne. Dès l’année, mo-. étant partis de Sarragoce
pour aller à .Valence,prêcher, la foi aux-, Mot es, ils •
... arrivèrent à la petite ville.de Te rue l ; 8c s’y t r o u v a n t
fort aimez., ils. bâtirent deux pauvres, cellules près
l ’églife faint Barthelemi , &.y.demeurerent-dix ans.
Enfuitei ls pafl’erent à Valence , où.ils-fe cachèrent
dans.l’églifedu faintSepulchre,- 8c firent amiciéayec
dguxfeigneurs Gaft illans, don Blaicp 8c don.Artald
vrH. g
Martyres
Efpagne.
Yatiing*
L i v r e L X X X . h
dè A’iàgon qui étoient charmez de leur vertu. C omme
ils prêchoientla foi de J. C . ils furent menez devant
le roi nommé Zeït-abou-Zeït , qui leur demanda^
pourquoi ils étoient venus, ils répondirent que ce n’é-
toit à autre deiTein que pour le tirer de l’erreur lui &c
fon peuple. Le roi leur commanda de renoncer à leur-
religion-pourembrafferla fienne; & comme ils le re-
fuferent conf tament , il leur fit couper la tête dans le
jardin même où il fe promenoir. Avant l’executioiv
ils fe.mirent à genoux, 8c demandèrent à Dieu que
pour récompenfe du bien que ce prince leur procu-
roit il feconver t ît un jour, ils furent martyrifez 1©
jour de la Décollation de.faint Jean, yingt-neuviéme
d’Août 1 15 1 . .
Le grand- progrès que faifoient lés deux nouveaux
ordres dés freres Prêcheurs & des Mineurs excita la
jaloufie de plufieurs évêques &o autres fuperieurs ec-
clefiaftiques : qui fans avoir égard à,leurs réglés approuvées
parle S. fiege, voulurent fe les aflùjettirentièrement,
& profitèrent de ce qui leu rvenoi t dé la dévotion
des peuples, ils vouloient obliger ces-religieux
à.fe confèffer-à eux , leur impofer.les penitences, 8c
leur donner l’euchariflie : prétendant qu’ils ne dévoient
pas garder le faint facrement-dans-leurs oratoires.
Ils vouloient-que,les freres fuflèm enterrez
dans leurs-églifes, 8c que l’on y fift les fervices pour
eux; 8c fi un défunt avoit choifi ailleurs fa fépultu-
re , qu’il fut d’abord-apporté à la paroiifepour pro*
fi,ter de l’offrande, ils:leurdifoient encore : Vous ne
devez avoir n i cloche , .nicimeriere b é n i ,. ni célébrer
l’office divin, qu’en- certain cerns. II. ne doit y:
avoir dans.vos maifons qu’un certain nombre de fte*.
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A n . 113 i i
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veur des. freres
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16. De «xufcj