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A n. 12.38. de Sardagne appartenoit.anciennement à l'empire, Si
Matth. Tarif» C ' A rT 1» * J que lespredecelieursne 1 avoientperdue, que parce
qu’ils avoient éré occupez ailleurs à des affaires plus
importantes. O r , ajoûtoit-il, j’ ai juré comme tout le
monde fçait, de retirer tout ce qui a été démembré de
l ’empire, Se je ne ferai point négligent à l’executer. Il
envoïadonc fon fils Hen t s , qui s’empara de la plus
grande partie de l’ifle, Si l’empereur l'en déclararoi.
tepape^excom- Ee pape en fut extrêmement irrité ; Si cette entre-
munie tempe- prife excita de nouveau le reffentiment qu’il avoir
contre l ’empereur, pour les autres fujets dont il avoit
É , 1 ,r déjà fait des plaintes. Il lui fit piufieurs monitions Matth. Vanf. > r r . , .
p. ait. dans les rormes, enlorte que 1 empereur vit bien
qu’il vouloir le poullèr à b o u t , pour le prévenir, il
écrivit aux cardinaux une lettre du dixième de Mars
où il difoit en fubftance : Puifque vous êtes le fuc-
cefTeur des Apôtres Si les lumières de l'églife qui participez
à tous les confeils du pape : il eft étonnant
qu’ils’emporte jufques au point de vouloir tirer le
glaive fpirituel contre l’empereur Romain 8i le pro-
teôfeur de l’églife en faveur des Lombards rebelles,
quoique le torts qu’il prétend avoir été faits aux égli-
fes foientdéja réparez , ou le doivent être inceiTam-
ment par nos ordres. Nous ne pourrions fouffrirune
telle injure fans emploïer la vengeance dont les empereurs
ont accoutumé d’ufer. C ’eft pourquoi nous
vous prions affeêbueufement de retenir ces mouve-
mens du pape , qui viennent plus de paillon que de
juf t ic e , comme tout le monde le reconnoît : pour
prévenir les fcandales qui en feroientles fuites.
Le pape ne laifla pas de paifer outre , Se il publia
folemneilement à Rome l’excommunication contre
L i v r e L X X X I . 18? E
I I - 1 t S AN.12.35>.
Friderici premièrement le dimanche des Rameaux,
puis le jeudi faint vingt-quaniéme de Mars 12.39.El-
étoit conçue en ces termes:
D e l’autorité duPere, Si du Fils, Si du faint Efpnt,
des apotres S. Pierre Se S. Paul & de la nôtre , nous ^ ^ ^
excommunions Se anathematifons Frideric, foi di ~ Matth. Tarif*
fant empereur,pour avoir excite fedition a Rome con-
tre l’églife , à deffein de nous en chaffer nous Si les
cardinaux ; contre les prérogatives d honneur Se de
dignité qui appartiennent au faiiit’fiege, contre la
liberté ecclefiaftique , Si au préjudice du ferment
qu’il a fait à l'églife. Item , pour avoir empêché par
quelques-uns des fiens l’évêque de Paleftrine légat
du faint fiêge de proceder en fa légation contre les
Albigeois, hem, parce qu’il ne permet pas de remplir
les fiéges de quelques églifes cathédrales 8i autres vacantes
dans le roiaume de Sicile : ce qui met en danger
la liberté de l'églife Si même la fo i , parce qu’il n’y
a perfonne qui propofe la parole de Dieü 8i qui gouverne
les ames- On voit-ici les noms des églifes v a cantes
au nombre de vingt évechez, entre-autres Ca-
tane, Re g io , Squillace, Si deux motiafteres. Item ,
parce que dans lememe roiaume les clercs font pris,
emprifonnez, proferits Si mis a mort. On y profane
Si o n y détruit les églifes confacrées à Dieu. Frideric
ne permet point de rétablir 1 eglife de Sore.
hem, parce qu’il retient le neveu du roi de Tunis,. |
qui venoit à l’églife Romaine pour recevoir le baptême
Parce qu’il a pris , Si retient en prifon Pierre
Sarafin noble citoïen Romain , qui venoit à Rome de
la part du roi d’ Angleterre, hem, parce qu’ il a envahi
piufieurs terres de l’é g l i fe , entre-autres la Sarda