
A n. 12.34.
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104 H i s t o i r e E g c l e s i a s t i q o e .
merois mieux le laiifer mourir. Le roi Loiiis depuis
ion mariage obferva du confentcment de la reine fa
femme l’abftinence du commerce conjugal, fuivanc
l ’ancien ulage de 1 egliie. C eil-a-dire pendant tout
l’Avent 5c tout le Carême, certains jours delà femai-
ne, les vigiles 6c les jours de grandes fetes,mais quand
il devoit communier, il gardoit cette abftinence plusieurs
jours devant 6c après. Auffi Dieu répandit fa
benediûion fur ce mariage il chrét ien, ôc il en fortit
iîx fils 6c cinq filles.
En Allemagne les heretiques Stadingues furent défaits
par ceux qui s’ étoient eroifez pourcefujet l’année
precedente, 6c qui avoienta leur tete Gérard II.
archevêque de Brème , Henri duc de Brabant 6c Florent
comte de Hollande, ils marchèrent contre-eux
le famedi vingt-qùatrieme de Juin, reiolus de périr
ou de détruire les ennemis de 1 eglife ; 6c les Stadingues
au contraire , fans craindre la multitude des
ç roi fez , n’en étoient que plus fur ieux, 8c ne ceiToient
de blasfèmer contre la puiifance eccleilaftique. Le
comte les attaqua vigoureufement , 6c cependant le
clergé à l’écart chantoit des prières pour implorer la
mifericorde deDieu 6c demander la viéfoire. Les heretiques
accablez par la multitude , furent percez de
coups 6c foulez aux pieds des chevaux, enforte qu en
peu de tems il en mourut jufques a fix mi lle, plu-
freurs en s’enfuïant fe noierent dans le Ve fe r , le ref-
ïe fut diffipé. De la part des croifez il n’y eut qu’environ
dix morts, Enluhe les Stadingues qui reiloient
dans le diocefe de B rème, fupplierent le pape de leur
faire donner l’abfolution ; déclarant qu ils etoient
prêts de fe foùrnettre 6ç de fatisfaire à 1 eglife. Ce
L i « v r 1e L X X *X1 . A L1 0l5 /I\TN.T Ï ,2.,3,4*
que le pape leu r accorda, comme il parort parlabulleadrelfée
à l ’archevêque 6c au chàpjtre de Brème , Hammab-p>i9 7 *
en dattedu vingt-uniéme d’Août 1135.
Cependant pour confirmer dans la foi les nouvel- GJ | t a
les églifes du N o r t , le pape en donna la légation à g»tenu«mic.
G u i l l a u m e . évêque de Modene, comme le fait voir ïn ^ ng^
la lettre adreifée à tous les fidèles de Livonie, Pruife, k*». ». »,
Gothie, Finlande, Eftonie, Semigalle, Curlande 8c
autres provinces voifines, ou le pape dit en fubftance :
Nôtre venerablefrere Guillaume évêque de Modene
aïant depuis long-rems receu la million dû S. fiege
pour prêcher aux païens de vos quartiers, en a converti
un grand nombre -, mais voïant encore une
ample moiffon , 6c défirant ardemment de faire une
récolté plus abondante, il nous a prié inftamment de
le décharger de l’évêché deModene, afin de fe donner
entièrement à vous, 6c répandre s il eil befoin fon
fang pour votre falut. C ’eft pourquoi nous révoquons
la légation que nous avions donnée à l’évêque de Semigalle'
6c la donnons à celui de Modene ; enforte
qu’il ait tout pouvoir dans vos provinces, pour éta-
■ blir ôcfacrer des évêques, où les transférera d’autres
iieges : unir ou divifet les é v ê che z , 6c faire tout ce
que Dieu luiinfpirera. La lettre eil du vingt-uniéme
de Février 12.34.
Nous avons vu que neuf ans auparavant , à la fin s«p.i. imr
de l’an 1Z34. le pape Honorius avoir donné à l ’évêqüè
Guillaume la légation de ces mêmes provinces. Or
cette année 1134. ce prélat quitta effeélivement l ’évêché
de Modene ; 6c à fa place fut élu unanimement
I par le confentement du clergé 6c du peuple , Albert
1 Bofquet fils de Gérard un des plus confidérables ci- **l'lac'u‘
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