•— — ■— i 4 H i s t o i r e E c c l .e s i à s t i q j j e ;
A n. 1131. les pillards ou les autres criminels , pour ne paroî-; •
tre pas foible 8c négligent : il le faifoitavec une e x trême
douleur , 8c répendant beaucoup de larmes. Il
s’oppofa avec une grande fermeté aux entreprifes de
la nobleiTe de Bretagne fur les droits 8c la liberté de
l ’églife : en forte qu’il fut obligé de fortir de la p rov
in c e , 8c fe retira auprès de Tévêque de Poitiers, qui
pour fes infirmitez continuelles ne pouvoit exercer
fes fonctions. L’é\[éque de faint Brieu lui fervit de
vicaire ou plutôt de fuffragant pendant quelques années
: faifant les ordinations, lesdédicaces d’églifes,
les confecrations d’autels, donnant la confirmation,
ôc rempliffant tous les devoirs du miniftere épifco-
pal, d’une maniéré qui lui attiroit Teftime & l’affecÎobin
ta. 1. p, • j 1 1 r » / ce/ • 1 1;„tu,; ,) ,, tion de tout le monde. L orage étant patie 11 retourna
à fon diocèfe, 8c y mourut le vingt-neuvième de
Juillet 12.34*
suite de"la paix Cependant lepapeGregoirefollicitoit l’empereur
du pape avec Frideric d’accomplir les conditions du traité de paix,
l ’empereur. r • 1 • l> ■/ 1 . . * i raie avec lui 1 anneeprecedence ; ôc premièrement de
la faire jurer par plufieurs feigneurs d’Allemagne &
d’Italiej 8c par plufieurs villes d’Italie qui en devoient
être garants. Il en écrivit à l’évêque de Ratifbonne
v.<?, ;8 .*«». chancelier de l ’empereur, & à l’empereur même : lui
reprefentant quehuitmois s’étoient déjà paifez fans
exécution du traité, il le prioit auffi de recevoir en
tf. s,, fes bonnes grâces les Templiers 8c les Hofpitaliers,
« 114 y ^ ^cur renc^re les biens dont il les avoit dépoüillez,
de ne pas envoyer en Syrie comme en exil fes fujets
du royaume de Sicile , qui avoient été du parti de l’églife
, & de ne pas maltraiter les Lombards. Mais il
exhorta auffi les Lombards d’être foûmis à l’empe-
L i v r e L X X X . i j
reur, de nepoints ’oppoferà ladietequ’il vouloit te nir
chez eux , ni au paiTage de fon fils en Italie. Le
pape intercéda même auprès de l’empereur pour Rai-
nald fils de Conrad duc de Spolete, quoiqu’il eût fait
beaucoup de mal à Téglife Roma in e , pendant que
l ’empereur étoit à la terre fainte.
L’empereur Frideric avoit donné avis au pape que
le roi de Perfe menaçoit la terre fainte avec une armée
innombrable ; 5c le pape avoit reçu le même
avis en droiture par les lettres du patriarche de Je-
rufalemôe des maîtres du Temple & de l’Hôpital. Ce
roi de Perfe devoit être le fécond can des Mogols ou
Tartares Oôtai fils 5c fucceifeur de Ginguis-can ,
qui pouffant fes conquêtes portoit la terreur par toute
1 Afie. Sur ces triftes nouvelles le pape écrivit à
tous les prélats, leur ordonnant d’exhorter les fidèles
qui leur étoient foûmis, croifez & autres, àfe tenir
prêts pour aller en perfonne aufecours de la terre
fainte 8c partir au fécond avertiffement. La lettre efl
du vingt-huitième de Février 12.31.
Après que le pape Grégoire eut dépofé frere Elie
du generalat des freres Mineurs à la pourfuite de S.
Antoine de Pade , le pape exhorta celui-ci à fe donner
tout entier à l ’étude ; ôc afin qu'il en eût plus de
liberté, il l’exempta de toute charge dans fon ordre,
le priant de demeurer auprès de lui. Mais Antoine
craignant les honneurs 5c le tumulte de la cour de
R om e , fe retira au mont A lv e rn e ,o û il demeura
quelque tems avec la permiihon du pape. Reprenons
ici la fuite de fa v i e , depuis fa première retraite en
n u . à l’ermitage du Mont faint Paul près de Boulogne.
A n. 1131.
ep. 8 0 .2 3 .5 ; .
Sup. liv. L X X IX .
n. 43.
iv . ep. n p . ap1.
Rain. n. y.j»
VII.
Fin de S. Antoine
de Pade.
Sup. / .-I.XXIX, fti
61.
Vitaap. Boü. rjo-
‘Jun. to. 20.p.
7 1 1 .
Sup. L ix x v r ï iv
n. 42»