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XXI I I .
ïv ê c h c z 4e Suède.
^ . Rajn, n. 40.
4 / i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
au roi une chemife ôc un anneau d’or gravé du nom
de leur maître, pour montrer qu’il vouloir être uni
comme la chemife eft au corps & comme les doigts
de la m ain. Ils apportèrent auifi des échets de crif-
tal ornez d’ambre 8c d’or parfumez. Le roi les ren-
voïa chargez de prefens pour leur maître ; fça voir ,
quantité de veftes d’écarlate, des coupes d’or & de
la vaiiTelîe d’argent. Il envoïa avec eux un religieux
nomme frere Y ve s le Breton qui.entendoit
FArabe, , & qui rapporta que ces Aflaffins qu’il
nomme Bédouins étoient de la fetfte d’A l i , comme
je l’ai marqué ci-dcifus. Frere Yves a jo û to it,
que ce qui les réndoit il déterminez, eft qu’ils
croïoient la deftinée 8c la.métempfycofe * perfua-
dez quq Î’ame de,celui qui fe faifoit tuer pour exécuter
l’ordre de ion maître, paifoit dans un corp»
où elle étoit plus -heureufç. Leur prince difoit qu<s
lame d'Abel avoit paifé au corps de N o é , puis
d’Abraham, puis defaint Pierre, & que eefaine v i-
vo it encore.
Le pape Innocent reçut cependant une requête
de l’archevêque d’U p fa l, des évêques fes fuffra-
gans 8c de tout le clergé de Suede, portant qu’en
çe roïaume regnoit un certain abus, fçavoir ; que
Ifs évêques n’étoient établis que par la puiifance
feculiere du roi 8c des feigneurs, 6c par les clameurs
du peuple. A quoi l’évêque de Sabine pendant
fa légation avoit voulu pourvoir, 6c avoit
ordonné, que dans les églifes cathédrales qui n’a-
voiênt point encore de chapitre, il y auroit au
moins çinq chanoines- ayec une dignité à leur
t ê t e q u i pourvoirpient par éleétion au fiçge vacant.
Le pape confirma cette ordonnance du l é - ---------------
g a t , défendant de pourvoir aucun évêque finon A n . i i j o .
par élection du chapitre ; 6c à aucun feculier de
rien attenter au contraire , ni d’exiger des évêques
de Suede aucun hommage ou ferment de fidélité :
vù qu’ils foùtenoient ne tenir du roi ou d’autres
feigneurs aucunes régalés ou fiefs. La bulle eft dattée
de Lion le fepciéme Décembre iz / o . Le légat sup.Uv. m a
dont elle fait mention étoit Guillaume première- n' 1’
ment évêque de Modene iî fameux depuis vingtcinq
ans par fes travaux dans les églifes du Nort.
Le pape Innocent IV . le fit cardinal évêque de »*!./<*/. ts.i.
i * ’ 1 \ T . | j p.ipS.
Sabine 'en 1 14 4 . 6c il mourut a Lion le dernier M » t t .v n r .p .^ .
jour de Mars izy i.
L’empereur Frideric paifacette année iz / o . dans x x i v.
la Poiiille, où il fit venir dix-fept compagnies de rra°rïiti«api
Sarrafins de Barbarie, 6c eniuite chargea le peuple eu. Mattb.spi-
d’une inipofition par tê te , la plus forte qu’on eût “¿ç'X!p, 4\.P‘
jamais vûë ; ôc comme elle ne produifoit pas aifez
à fon gré , il fit publier qu’on la païât dans la 5.
André fous peine des galeres. Mais vers le même
temps il tomba malade 6c fe trouvant en péril
de m o r t, il fit un teftament par lequel il inftitua
héritier le roi Conrad fon fils ; 6 c lui ordonna d’em- Ap. r * ;« . im»-
ploïer cent mille onces d’or pour le recouvrement ?ir5
de la terre-fainte. Il le chargea aufti de reftituer t- 7<»..
à leglife Romaine tous les droits qu’il poiTedoit
injuftement, pourvu que de fon côté elle en usât
envers lui comme une bonne mere. Il inftitua héritier
le roi Frideriç fon petit - fils pour les duchés
d’Autriche 6c de Souabe ; ôc pour le roïau-
xae de Sicile Henry fon fils q ifü avoit eu d’ifabçl-
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