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ap. Rain. 1147..
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Mort du Lantgrave
Henri.
M b . Stad. \%\6.
Mon. Tad., eod.
Matth. Tarif, p.
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81
Matth. T a r if p.
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570 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
Innocent fit celle de S. Guillaume Pinchon évêque de-
S. Brieu, comme il paroîtpar la bulle dattée de Lion
le quinzième d’Avril 12.47. adreffée à l’archevêque de
Tours & à les fuffragans, où le pape rapporte en particulier
fîx miracles operez par Ton interceffion , &
plufieurs autres en général, prouvez par des témoins
dignes de foi. Puis il déclare qu’il l’a mis au nombre
des faints à la folemnité de Pâques, qui cette année
étoit le dernier jour de Mars, de l ’avis des cardinaux,
du patriarche de C . P. &des autres prélats qui fe trou-
voicnt auprès du S. fiege.. Enfin il exhorte à eelebrer
fa fête le vingt neuvième de Juillet, jour de fa mort.
En Allemagne Henri Lantgrave de Turinge après
avoir été élù roi des Romais, indiqua une diete à
Francfort pour la S. Jacques vingt-cinquième de Juillet
1Z46. Conrad fils de l ’empereur Frideric voulut s’y
oppofer , &feprefenta avec des troupes ; mais i l fut mis
en fuite,&plufiears nobles de fon parti pris prifonniers.
O n prétendit qu.e d’autres l’àvdient abandonné dans
le combat étant gagnez par l ’argent du pape’. Cette
défaite arriva le jour de faint Dominique quatrième
d’Août. Le pape fe préparoit enfuite à couronner empereur
le Lantgrave Henri avec grande folemnité:;
mais Conrad aïant raffemblé une armée nombreufe,
au lieu où fe devoir faire le couronnement, on doa-
na un grand com b a t, où Henri eut d’abord l’avantag
e , mais à la fin il fut défait & obligé à s’enfuir, dont
il mourut de chagrin pendant le Carême de. l’année
12.47. Le pape fenfiblement affligé de cette mort en-
vo ïa quatre légats en différons endroits de la Chrér-
tienté pour animer tout le monde contre Frideric &
C o n ra d , & lever des deniers pour les frais de cette.
L i v r e q u a t r e - v i n g t -d e u x i e ’m e . 371
tmerre. Il envoïa un de ces légats en Allemagne , un -------------- .
en Italie, un en Efpagne & le quatrième en Norvège. A n . 12.47.
En Angleterre il n’envoïa point de légat en fo rm e , t - <»V
pour ne pas être obligé de demander la permiffion du
roi ; mais des freres Mineurs & Prêcheurs qui faifoient
le même effet. Le légat d’Allemagne fut Pierre Capo- V. ep. fz. ap. Ratn*
che noble Romain, cardinal du titre de S. George au
voile d’o r , dont la commiffion étoit dattée du quinzième
de Mars ; & au mois de Juin fuivant le pape lui
écrivit en ces termes: Il feroit fort utile pour l’affaire 1
de l’églife , que dans les lieux d’Allemagne où le peuple
a coûtume de s’affemblcr, quelques religieux ex-
communiaffent par l’autorité du S. fiege tous ceux qui
après avoir pris le parti de l’églife, & lui avoir fait ferment,
font retournez au fervice de Frideric & de Conrad,
& de mettre leurs terres en interdit. O n déclarera |
auffi que leur témoignage ne fera point reçû en julli-
c e , & que s’ils fe réfugient dans les églifes ils ne jouiront
point de l’immunité. On défendra d’avoir aucune
communication avec e u x , & on déclarera fufpens
tous les clercs qui par leurs mauvais difcours s’oppo-
feront à l’affaire de l’églife.
Cependant le pape reçut une plainte des Juifs
d’Allemagne portant, que quelques Princes tant ec- ¡T
clefiaftiques -que feculiers & d’autres n o b le s , pour
avoir prétexte de piller leurs biens inventoient contre
eux des calomnies, & difoient qu’à la fête de Pâques
ils mangeoient le coeur d un enfant qu ils avoient tue,
ce qui leur tenoit lieu de communion ; §£ quand on
trouvoit le corps d’un homme mort, on les accufoit
de l’avoir tué : Que fans les avoir convaincus ni même
pourfuivis e n ju iiic e , on les depoiLlloit de leurs
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