•réduire en théorème , dont la réfolution eft l’hy-
pothèfe, &c la propofition la thel'e. Voye[ T héorèm
e.
Voici en général la maniéré dont on s’y prend
pour réfoudre un problème.
La réjolution algébrique eft de deux efpeces ; l’une
s’exerce fur les problèmes numériques, 6c l’autre fur
ceux de géométrie.
Pour réfoudre un problème numérique par le
moyen de l’algebre, on commence par diftinguer
les quantités connues de celles que l’on cherche ;
on marque les premières avec les premières lettres
de l’alphabet, 5c les lecondes avec les dernieres.
Voye{ ALGEBRE, ANALYSE, &C.
2°. On forme autant d’équations qu’il y a d’inconnues
; quand on ne le peut pas, le problème eft indéterminé
, & l’on peut liippofer à certains égards, des
quantités arbitraires qui puifl'ent fatisfaire à la question.
Si les équations ne font pas contenues dans le
problème même, on les trouve par des théorèmes
particuliers fur les équations, les rapports, les proportions,
&c.
3°. Comme dans une équation les quantités connues
fe trouvent mêlées avec des inconnues, il faut
les féparer de telle forte, que les premiers relient
feules d’un côté, & les fécondés de l’autre. Cette
réduction- fe lait par l’addition , la fouftraftion, la
multiplication, la divilion , l’extraction des racines,
& en élevant les puiffances à un plus haut degré, fans
détruire pour cela l’égalité.
Quand le problème fe trouve réduit à une équation
oii l’inconnue monte au fécond degré ou davantage;
en ce cas, il faut réfoudre l’équation'en le fer-
vant des méthodes connues pour en trouver les racines.
Voye^ R acin e. , . , ..
Pour réfoudre un problème géométrique par le
moyen de l’algebre , il faut d’abord obferver exactement
les mêmes régies que pour les problèmes numériques?
11'y a plufieurs autres choies à obferver :
i ° . il faut fuppoier le problème réfolu; 2°. il faut
examiner le rapport que les lignes de la figure ont
entre elles, fans aucun égard aux quantités connues
& inconnues, pour trouver des équations qui nail-
fent de ces rapports, 6c dont la connoiffance conduit
à celle de tout le refte ; 30. il faut former des trian- -
gles ou des rectangles femblables , en tirant quelques
lignes, s’il eft befoin, jufqu’à ce que l’on ait des
équations entre les lignes connues & les inconnues.
On peut encore mener plufieurs parallèles & plufieurs
perpendiculaires, joindre des points, & faire
des angles égaux.
Si ces moyens ne conduifent point à une équation
, il faut examiner lé rapport des lignes d’une
autre maniéré : il ne fuffit pas quelquefois de chercher
la chofe directement, il faut employer des
moyens indirects 6c détournés.
Après avoir réduit l’équation, il faut en déduire
fa conftruttion géométrique ; ce que l’on fait en plufieurs
maniérés, fuivant les,différentes efpeces d’équation
que l’on peut avoir. Voye^ C onstruction.
\ e )
R é so lut io n, (en Phyjiquc. ) fe dit de la réduction
d’un corps enfon état originaire & primordial,
par la divilion & réparation de fes parties. Voyeç.
D issolution.
Ainfi l’on dit que la neige f t réfout en eau, un com-.
pofé en fes parties ouingrédiens. Voye{ Neige.
L’eau 1e réfout en vapeurs par la chaleur, & les
vapeurs fe réfolvent en eau par le froid. Voyt\ V a-,
peu r , C haleur , &c.
Quelques philofôphes modernes, 6c fur-tout méf-
- fieurs Boyle ,-Mariotte, Boerhaave, &c. prétendent
que l’état naturel de l’eau eft d’être glacée ; ils en apportent
pour raifon qu’il faut pour la rendre fluide,
un certain degré de chaleur, qui eft une caufe étrangère
& aétive ; au lieu que près du pôle où elle n’eft
point agitée par cette caufe étrangère , elle eft toujours
glacée 6c lans fluidité. -Voye^ Eau .
En fuppolant ce principe, ce feroit parler improprement
que d’appeller réfolution, la réduction de la
placé, en eau. Voye^ Gelée , Gla ce , & D egel.
Chambers.
Résolution , ( Médecine. ) on déligne fous ce
nom tiré du latin refoluùo , une desterminaifons ordinaires
de l’inflammation. Voye^ct mot. Elle a lieu
lorfque les fymptômes inflammatoires fe diflipent in-
fenfiblement, fans qu’il refte aucun vice dans la partie
: je dis infenjiblement, pour diftinguer la réfolution
de la délitefcence qui fe fait par la difparition
fubite. des phénomènes qui caraCtérifent l ’inflammation
, 6c par le tranlport du fang enflammé dans une
autre partie plus ou moins confidérable ; dans la ré-
folucion le fang qui étoit arrêté, accumulé dans les
extrémités artérielles engorgées, ou dans les premières
ramifications lymphatiques , reprend peu-à-
peu fes routes accoutumées ; les vaiffeaux refferrés
& tendus fe dilatent 6C s’affoupliffent ; le fang épaiffi.
redevient fluxile, s’il s’étoit égaré dans les vaiffeaux
féreux, il en eft exprimé & rétrogradé dans les vaiffeaux
fanguins qui s’y abouchent ; ou devenu plus
fluide, il parcourt tous les ordres décroiffans des
vaiffeaux lymphatiques; les contractions des artères
6c l’augmentation de mouvement inteftin, font
les premières caufes de la réfolution. L ’impetuofité
modérée des humeurs, une certaine fottpleffe dans
les vaiffeaux, la légèreté de l’engorgement, aident
beaucoup-à cet effet ; le caraCtere de l’inflammation
y concourt;les éréfipeles fe réfolvent plus ordinairement
que les phlegmons. Dans ceux-ci le fang
eft plus épais, l’engorgement plus profond, & la
caufe eft interne : dans ceux-là le fang eft très-fluxi-
le , détrempé par la bile ou la férofité, l’obftruCtion
■ très-fuperfieielle, due pour l’ordinaire plutôt au vice
des vaiffeaux que du fang , 6c la fuite d’un dérangement
extérieur. Les inflammations intérieures , ou
plutôt les maladies inflammatoires, ne fe réfolvent
jamais parfaitement ; il y a toujours dans l’humeur
qui produifoit l’inflammation, un changement, une
efpece de coâ ion, 6c une évacuation critique. Voye.1
Inflammation 6* Maladies inflammatoires.
On trouvera aux mêmes articles tout ce qui regarde
les lignes d’urie réfolution prochaine ; les avantages
de cette terminaifon, 6c les moyens de la laiffer
opérer à la nature; nous y renvoyons le leCieur autant
pouf éviter une répétition inutile, que pour
ménager un tems précieux.
Résolution , terme de Chirurgie, diflipation des
humeurs qui par leur féjour engorgeoient une partie,
& y formoient une tumeur contre l’ordre naturel.
Voye{ T umeur.
L’aôion des remedes réfolutifs doit être aidee par
l’ufage des faignées dans les tumeurs inflammatoires,
& des atténuans intérieurs, 6c des purgatifs dans les
tumeurs blanches ou lymphatiques, Voye^ Résolutifs.
( T )
R ésolution , CJurifprud. ) lignifie quelquefois
décifeon d’une queftion, quelquefois le parti ou la
délibération que prend une compagnie ou une per-
■ fonne feulé.
Réfolution de contrat, eft la même chofe que diffo-
lution ou refcifion; c’eft l’anéantiffement d’une convention.
La loi 35 au digefte de reg.jüris, porteque
la réfolution d’une convention fe fait par les mêmes
principes qui l’ont formée. Voye[ C ontrat , Convention
, Rescision , Restitution en ent
ier . ( ^ ) 1
R ésolutions & Placards , ( Commerce. ) l’on
nomme ainfi en Hollande les ordonnances des états-
«énéraux a « P f »vinees-ume«, foît potif la polke j
foit pour la politique, fcit enfin pour le commerce.
Quelques-uns mettent une différence entre rijolumti
& placard, regardant la rtfolutïon comme l'ordonnance
même, 8c le placard, comme l'affiche. qu’on
«xpofe en public, pour faire part aux peuples des
reglemens qu’ils doivent obferver. Voy.^ Pla ca rd .
Les principales réfolationsàes états-génoraux fur
Je fait du Commerce , font celles du a i Novembre
J 7%o, 1 1 Février 1 7 1 1 , 1 ; Oaobre, 8c 31 Decem*
bre 1713 8c enfin celle des. 3.5 8c 31 Juillet 172.5 .
qui a pour titre réfolution 6c placard fur la levée des
convois 6c licenten, enfemble la lifte des droits d entrée
& de fortie, comme auffi du laft-gled ou droit
de leftage fur les vaiffeaux. Voye{ C o n v o i , L i»
cent en , Last-gled , Lestage.
Cette réfolution eft compofée de 2 <4 articles dm*
fés en 18 ferions , qui ont chacune leur titre particulier,
qu’on peut voir expofé fort amplement dans
le dictionnaire de Commerce de Savary.
Ces réfolutions font la même chofe que ce que nous
appelions en France un tarif. Voye{ T arif.
R ésolut io n , ( Deffein. ) un artifte, & fur-tout
un deffinateur qui eft sûr de ce qu’il fait, n’y va pas
à deux fois ; du premier coup , il exprime ce qu’il a
dans la penfée ; il met dans fon trait une fermete qui
montre fon favoir ; 6c c’eft ce qu’on appelle defjinet
avec réfolution. (D . J .) , ^ ,
RÉSOLUTOIRE, adj. ( Jurifprudencé. ) fe dit de
ce qui a la vertu de réfoudre qu'elque a£le , comme
un pafte pu une claufe réfolutoire. Voye{ RÉSOLUTION.
( A ) , , .
RÉSOMPTIF, adj. terme de Pharmacie; c elt une
epithete que l’on donne à une forte d’onguent qui
fert à reftaurer 6c rétablir les eonftitutions languif-
fantes, 6c à difpofer les corps defféçhés à recevoir
les alimens. On l’appelle en latin unguemum refump-
tivum. Voye£ RESTAURATIF , ONGUENT. j
IVëtt flè îà fûfVeriônté dé qtiéïqu’ufi 11 là fûpefiôntê
RÉSONNANCE , f. f .en Muflque, c’eft le fon qui
eft réfléchi par les vibrations des cordes d’un inftru-
ment à corde, ou par l’air renferme dans un inftru-
ment à v ent, ou par les parois d’un corps fonore.
Voyei Son , Musique , Instrument. Les voûtes
elliptiques 6c paraboliques réfonnent, c’eft-a-dire ,
réfléchiffent le fon. Voye{ Éch o . Selon M. Dodart,
la bouche 6c les parties qu’elle contient, comme le
palais , la langue, les dents, le nez 6c les levres , ne
contribuent en rien au ton de la voix ; mais leur effet
eft grand pour Xzréfonannce. V sye^VoiX.Un exemple
bien fenfible de cela, fetire d’un infiniment que l on
appelle trompe de Bearn ou guimbarde, lequel, fi on
le tient avec la main, 6c qu’on frappe fur la languette
, ne rendra aucun fon ; mais fi on le met entre
les dents, 6c qu’on frappe de même, il rendra un fort
que l’on entend d’affezloin, furtout dans le bas. (S)
RESORTIR, v . n. (Gram.) être du reffort. Voyei
R e s s o r t . . , . ? .
Reso r t ir , v . n. (Gram.) fortir de-rechef. Voyt[
Sortir.
RESOUDER, v! aà . (Gram) fouder de nouveau.
Voyt{ Souder & Soudure. . .
RÉSOUDRE, v. a cl. ( Gram. ) on dit qu on refont
une difficulté ; qu’on réfout un problème ; refoudre
un cas de confcience ; fe réfoudre a la mort ; l’eau fe
réfout en vapeurs ; réfqudre un teftament, 6lc. ;
RESOV1E ou RESZO\V* ( Géog. mod.) pente
ville de la Pologne, au palatinat de Ruffie, fur la
riviere de Wifoch, avec un château pour fa defenfe.
• long, dj-o.jo'. latit. 40. 61'. (D . J )
RÉSOUZE la , (Géog. mod.) petite riviere de
France. Elle a fon cours dans la Breffe, 6c fe de-
charge dans la Saône , un peu au-deflous de la ville
ou bourg de Pont-de-Vaux. (D . J. ).
RESPECT, f. m. (Sociétécivile.) le refpecl eft l’a*
du rang fuivoit toujours céllé du mérité ôii qU’Oft
n’eût pas preferit des marques extérieures de rejpecl ±
fon objet feroit perfôrtnél, commé celui de l’eftim'e*
6c il a dû l’être Originairement de quelque naturO
qu’ait été le mérite de mode.
Il y a depuis long-tems deux fortes de refpecl j celu?
qu’on doit au mérite , 6c celui qu’on fend aux places
, à la rtaiffancë; cette derniere efpece de 'refpecl ±
ri’eft plus qu’ùrte formulé de paroles Ou de geftës , à
laquelle les gens raifonnablës fe foumettent, 6c donè
on ne cherche à s’affranchir que par fotife j où par
orgueil puéril ? Mais en même tems, rien de fi tritlô
qu’un grand féiglieur fans vertus, accable d’honneurs
6c de refpecîs, à qui l’ort fait fentir à tous momens >
qu’ort ne les rend, qu’on ne lés doit qu’à fa naiffance a
à fa dignité 6c qu’ort ne doit rien à fa perfonne.
Heureufement, dit Madame de Lambert, 1 amour-
propre qui eft lé plus grand des flatteurs , fait fou-3
vent lui Cacher fon infuffifartee. Duclos.
Les lettres dé Caton me fourniroient fui1 cétte iftâ-
tiere d’autres réflexions bién plus fortes ; mais j’aimé
v ^mieux les fllpprimer, que de bleffer les préjugés
reçuS'y 6c qu il importe peut-êtte de laiffer fubfiflerj
(D . J )
Resééct oû r é p it , (Commercé.) terme de commerce
de mer ufité dans le levant. Vyye{ R épit.
RESPECTIF, adj. (.Turifp.) eft ce qui ,fe rapporte à
chacun, comme dés prétentions reJfeUivts, c’ eft-à-
dire , que chacune des parties a des prétentions con«
tïe l’âutre. (A )
RESPIRATION * fï f. (Anàt. & Phyflolbg.) l’action
d’attirer 6c de f epouffer l’air. Vyyeç Air .
La refpiratidn eft un mouvement de la poitrine ÿ
par lequel l#air entre dans les poumons , 6c en forÉ
alternativement. Elle COnfifte donc en deux mouve*
vemens Oppôfés j dont l’un fe nomme infpiration ,
l’autre expiration. Pendant l ’infpiration , l’âir entré
dans les véficules des poumons par la trachée-artere ^
& il ert fort de nouveau pendant l’expiration. V 3yeç
Inspirat ion & Expiration.
Les principaux organes de la refpiratidn, font les
poitmons, la trachée-artere , le larynx, &c. dont oïl
peut voir la defeription aux articles Poumons *
T r a ch é e , La r yn x .
Maniéré dont fe fait la refpiratiôn. Il faut obfeî1vèl,
que les poumons hors la poitrine , occupent beaucoup
moins d’efpâée , que lorfqu’ils y étoient renfermés
, 6c cela au moyen de la contra&ion des fibres
niufculaires , qui lient enfemble les parties cartilagi-
neufes des bronches. Si lOffqu’ils font ainfi contractés
, on vient à y inférer une nouvelle quantité
d’air à-travers la glotte, ils fe diftendent de nouveau
6C occupent un efpace éga l, ou même plus
grand que lorfqu’ils étoient dans la poitrine. Voye£
Mu scle.
Il paroîtpar-là, que lés poumOns tëndèrit fôtijOüfs
d’eux-mêmes à occuper un efpace moindre que celui
qu’ils occiipoient dans la poitrine, 6C que pendant
la vie de l’homme , ils font toujours dans lin
• état de dilatation violente ; & même dans la fuppofi--
tion qu’ils fuffent environnés d’air dans la poitrine *
cet air enfermé entré leur membrane externe 6c la
plevre, ne feroit pas auffi denfe que l’air ordinaire*
En effet, l’âir entré toujours librement dans les
poumons ; mais celui qui les comprime rencontré
un obftacle dans lé diaphragme, & ne peut entrer*
dans la poitrine en une quantité fuffifànte pour fairé
équilibre. , t . .. ." . ' .
Puis donc qite dans l’infpiratiori, l’air entré dans lëS
poumons en plus grande quantité qu’auparavant, il
doit les dilater davantage, 6c furm'onter leur forcé
naturelle. Il s’enfuit donc que les poumons font en»
tierêménf paflifs, & c ’eft des ôbfervàtiô'ns qttë fiotts