iricifions doivent être entrelacées, c’eft-à-dire que
l’angle fupérieiir des■ fcarifications du premier rang
répond à l’interValle que celles du fécond rang laii-
fententfe elles. Voyt^flg. i5. PI- X X I I I .
Ort fait aufft des foarifcations fur les parties con-
tufes, ou violemment enflammées, ôc qui menacent
de gangreçïfS CeS incilions font des faignées- locales
qufdébarraffent la partie fufïoquée parla plénitude
des vaifleaux , ou par l’épanchement du fang qui
c'rôupit dans h' partie, dans le cas â t contufidn.
Voy è ^ C ontusion & Gangrené.
Oh fait deà fcàrifications aux jambes , aux cuiffes,
au fcroïïi/n, 6c autres parties-, loffque les cellules
graifleufes font infiltrées de lymphe, (S de ME.
Mais ces1 fcarificàtions font fouvent fuivies de gangrené
; on leur préféré- de légères •mouchetures fur
les endroits lès plus luifàns de l’oedeme ; elles le font
avec la’ pointe de la lancette, comme une egrati-
gnure ; on les multiplie’tant qlt’on veuf, paf ee qu elles
ne caùfehf aucune douleur, ôc elles ne' larAent pas de
procurer le dégorgement des matières: on couvre ordinairement
les parties fearifiées de compreffes trempées
dans I’eau-de-vie camphrée, ou autres remedës,
lhivant ^indication. ( Y )
SGARLINO , (Géogr. mod.) petite ville, ou plutôt,
bourg d’Italie, dans là province de Piombirio, fur la
côte de la nfer de Tofcane, à 10 milles au midi de
Mafia, St à 12 de PiOmbino à l’orient. Le P. Briet
croit que c’eft la Mànliana de Ptolome'e , /. II I . c .j.
mais c-’eft une conjëcl'ufe fort hafardée. Longit. 2 8 .
3 o. lat'u. 42. 56. ( D . J. )
SCARO, ( Géogr. mod. ) bourg de Pile de Santo-
fin, environnée dé rochers & de précipices. G’eft la
féfideneè d’un évêqiïê latin. L’évêque grec fait fon
féjoiir à Pÿfgô. Lorig. 43.3 o. la/it. j 6 f 12. ( D . J. )
SCARPANTO, (Géogr. anc. 6* mod.) île de la mer
Garpathienrte', ou comme nous difons aujourd'hui
de l’Archipel, ôc Tune des Sporades, entre les îles de
Rhodes & de Candie. Æ>
Scdtpànto a ëii divers nomade l’antiquité. Elle fut
d’abord appéllée Carpatlios , enfui te Tetrapolis, e-’eft-
à-dire l’île à quatre villes, à caufe des quatre principales
places qu’on y vôyoit anciennement, Ôc dont
Strabon vous indiquera lés noms. Elle donna elle-
même le ften-à la mer Carpathienne. Elle fut encore
appellée Pallénie: ou de Patlds,qu’on tient y avoir été
ôourrie ; ou d’un fils de Titan, qui régha’dans cette île.
Quoi qu’il en-foit, Scarpanto eft fituée à 50 milles
d’Italie' du cap oriental de l’île de Candie, & à fept
lieues d’Allemagne, au midi de Nizaria. On lui donne
60 milles de circuit, & elle a dans fon enceinte de
hautes montagnes , oh on nourrit beaucoup de bétail
, & oh l’on trouve des mines de fer ôc dés carrières
de marbre.
Cette île ne manque pas dè ports vaftes ôc commodes
; celui qu’on nomme porto Triftarto, a été connu
des anciens, fous le nom de Trilomus. Le grand-
feignéur fait- gouverner cette île par un cadi, qui ré-
lide ordinairement à Rhodes, & qui envoie un receveur
pour en tirer lés impôts que les infulaires
grecs doivent payer à la Porte ; je dis grecs, parce
qu’il n’y a point d’autres habitans dans l’île. Longit.
44. 4J. latii. $ 6 .4 6 . ( D . J .)
’ SCARPE, L A , ( Géogr. mod. ) riviere des Pays-
bas. Elle prend fa fource dans l’Artois, au-deüiis
d’Aubigni, arrofe Arras, Douai, S. Amand, & fe
rend dans l’Efcaut au-deflous de Mortagne. ( D . J . )
SGARPEIRA, ( Géog. mod. ) petite ville aujourd’hui
bourg d’Italie, dans la Tolcane, près de Pif-
;toye , à 16 milles dé Florence.
Angelo ou Angioli (Giacomo), naquit à Scarperia
dans le xiv. fiecle , ôc étudia la langue grecque à
Conftantiriople, oh il pafla neuf ans entiers. Il fit dans
cette ville la tradu&ion de la géographie de Ptolomée.'
Cette traduftion a vu le jour à' Vicenc'e ÿ en
1475, in-folio, fans cartes ; ôc puis à Rome, en 1490,
in-folio, avec des cartes- : Fabriciusôc le P. Niceron,
qui prétendent qu’elle n’a point été imprimée, fe
trompent l’un ôc l’autre. Au refie, c’eft une mauvaife
traduftion, qui prouve que fon auteur n’entendoit
ni le grec , ni la géographie , ni les mathématiques.-
Àulîi n’a-t-on pas tardé à fubftituer de meilleures verrons
à celles du Florentin ; telle efl; la verfion de Bonis
, celle de Pirckermer, ôc celle dé Sefvet ; mais
il faut encore leur préférer inconteflpblement la ré-
vifion ôc les additions de Mercator ôc de Bertius,
imprimées à Amfterdam chez Elzevir & Hondius,
en 1619 ,. in-folio, ôc qui font toujours la meilleure
édition de Ptolomée.
SGARPHIA , ( Géog. anc. ) Scarpke ou Scarphea
ville de la Grece, chez les Locres epienémidiens.
Strabon, 1. 1. ôc IX . ufe des deux premières manières
d’écrire ; & Ptolomée, Etienne le géographe, &
Appien, emploient la dernière. Les Latins varient
auflï fur l’ortographe de ce nom ; car Pline a écrit
Scarphia, & Tite-Live Scarphea. Ce dernier dit,- liv.
X X X I . c. iij. que Quihfîus étant parti d’Elathée,
pafla par Thronium 6c par Scarphée, pour fe rendre
aux Thermopyles. Etienne le géographe dit auflï,
que Scarphea ètoit voifine des Thermopyles& fila
ville Scarpke de Strabon efl la même que celle qu’il
nomme ailleurs Scarphea, elle étoità dix ftades de la
mer, & fur une élévation. Cafaubon aimer oit mieux
néanmoins en faire deux villes1 différentes, & dansee
cas , il voudroit lire Tapipn , au lieu de ixctptpé.
SCARPONNA ou SCARPONA, (Géog. a n c ) lieu
fortifié dans la- Gaule belgique- , félon Diodore.
L’itinéraire d’Antonin le marque fur la route de D u -
rocortorum à Divodurum, entre Tullüm & D-ivodurum,
à dix milles de la première de c'es places, & à 1 z milles
de la fécondé. Ce lieu , qui étoit à 12 milles de la
ville de Metz, eonferve aujourd?hui fbn ancien nom,
quoiqu’un peu corrompu-; car on le nomme Scarpai-
gne ou1 Charpaigne, & l’on y trouve des monumens
d’antiquité, c’eft un"bourg fitué fur le bord de la Mo-
felle. ( D . J . )
SCARTHON, (Géog. anc.) fleuve de la Troade,
félon Ortélius, qui cite Strabon , liv. X I I I . p . 58y.
Mais quoique Strabon parle de ce fleuve dans fa def-
eription de la Troade, il ne le place pas pour cela
dans cette contrée , il le met feulement au nombre
des fleuves qu’on étoit obligé de traverfer plufîeurs
fois en faifant la même route, & il dit qu’on paflbit
celui-ci 25 fois. La queftion efl de favoir en. quel
pays étoit ce fleuve. Strabon femble dire qu’il étoit
dans le Pëloponnèfe ; car il ajoute qu’il tomboit de la
montagne Pholoa, & qui côuloit dans l’Elée. Mais
on ne connoît point dans le Péloponnefe de fleuve
nommé Scarthon ; auffi Cafaubon foupçonne-t-il que
ce nom pourroit être corrompu. ( D . J. )
SCASON, f. m. (P oéjie ) efpece de vers qui a'au
cinquième pié un iambe , & au fixieme un fpondée.
La préface des fatyres de Perfe efl faite de ces fortes
de vers. (D . J )
SCATEBRA, (Géog. anc.) fleuve d’Italie, au pays
desVolfques, dans le Latium adjeelum, ajouté. Pline,
l. I I . ch. ciij. met ce fleuve dans le territoire de Cafi-
num, & ajoute que fes eaux étoient froides, & plus
abondantes en été qu’en hiver. Ces deux qualités
portent Cluvier à dire, que c’eft aujourd’hui une petite
riviere, formée de diverfesfources abondantes,
qui fortent .de terre dans la ville de San-Germano,
& dans fon voifinage. Le cours de cette petite riviere
n’eft pas de plus de deux milles : au bout de
cet efpace, elle tombe dans une plus grande riviere,
qui fe perd dans le Liris. ( D . J . )
SCEAFELL ou SU A WFELL, ( Géog. mod.) mon-
tàgne d’Angleterre > dans l’île de Mau. Les deux tiers
de
de cette île font couverts de montagnes, qui occupent
foute fa largeur d’un bout à l’autre, & la plus
liante de toutes eft celle de S c ea fe ll, d’oîi- l’on peut
dans un beau tems découvrir tout-à-la-fois l’Angleterre,
l’Ecoflè & l’Irlande. (D . J . )
SCEAU ou SCEL , f. m. (G ram . & Jurifprud.) eft
une empreinte de quelque figure que l’onappofe à un
aûe pour le rendre plus authentique, pour lui donner
l’exécution parée.
On difoit autrefois f c e l au lieu de fc e a u , préfente-
ment on ne fe fert plus du terme à e fe e l que quand il
eft joint à quelqu’autre terme qui en cara&érifeTef-
pece particulière, comme fc e l du châtelet, &c. & autres
exemples que l’on verra ci-après au mot Sce l.
Anciennement 1 e s fc e a u x ou cachets tenoient lieu
de fignature , préfentement le fc ea u ne peut tenir lieu
de fignature ni dans les aftes privés, ni dans les aûes
publics....
L e s fc ea u x dont on ufe parmi nous font de plufieurs
fortes ; favoir , le fcel royal, le fcel feigneurial, le
fcel eccléfiaftique , le fc e a u municipal, 6c le fcel
privé.
Chacun de ces fc e a u x fe fubdivife en plufieurs ef-
peces. •
Par exemple , pour le fcel royal, il y a le grand &
le petit fceau, pour les grande & petite chancelleries
; le fcel préfidial, le fcel de juftice , pour les ju-
gemens;le fcel aux contrats ou fcel des notaires,pour
les'contrats & obligations ; chacune de ces différentes
eîpeces de fc e a u x fera expliquée ci-après au mot
Sc e l .
Quelquefois par le terme de fc e a u on entend la
féance oh les lettres font fcellées. Cette féance eft réputée
une audience publique oh l’on tient regiftre de
ce qui fe paflé ; ÔC il y a plufieurs édits 6c déclarations
qui y ont été publiés & regiftrés le fc ea u tenant en la
grande chancellerie.
. Ce qui concerneje grand & le petit fceau i la fonction
de garde des fc e a u x , & la difeipline des grandes
t i petites chancelleries, a été expliqué ci- devant aux
/wwC hancellier, C hancellerie & Garde des
sceaux.
. Nous ajouterons feulement ici, que depuis la dé-
tniffion de M. de Maehaut, dernier garde des fcea u x ,
èn 1757, le roi a tenu 1 eyfceaux en perfonne.
Le jour eft indiqué à la fin dé chaque ƒ«<!«.
Par le réglement que le roi a fait le 6 Février 1737
pour la tenue du f c e a u , il a commis fix confeil lers
d’état pour l’examen des lettres & expéditions qui
doivent être préfentees au fceau & pour y affifter ;
ces confeillers font M. M. Feydeau de Brou , doyen
du con’feil, Dagueffeau, de Bernaged’Aguefleaiv
de Frefnes, Trudaine & Pouliletier.
Ils font aufli commis par lettres-patentes du 16 Juin
1757 , pour préfenter à S. M. ceux qui demandent
d’être pourvus des offices dont le garde des fceaux
avoit la nomination., & poür donner les iettees de
nomination , fubdélégation & commiffion. M. de
Brou,, floyen du confeil , ou le plus ancien .emfon al>
fence , met le foit montré fur ie repli des provifions-,-
& reçoit le ferment ; & toutes les lettres dont l’a«
drefle fe faifoit au garde des fceaux, leur font adref-
fées.
Suivant le réglement du 26 Février 1 ^ 7 , le roi
choifit au commencement de chaque quartier fix maîtres
des requêtes pour affifter avec les eonfeillersd’é-
tat à Taffembléé, oh l’on examine les lettres-ôc expéditions,.
y rapporter les lettresxonjokîtement avec
les confeillers au grand-confeil, grand rapporteur qui
eft de fervice au fceani
; Les fix confeillers d’état ont féance 6c voix délibérative
au fc ea u ; ils font affis félon leur rang ; les
maîtres des requêtes 6c lè grand rapporteur font debout
autour du fauteuil de S. M.
Tome X I K
Les fecrétaires du roi font tenus de portât aux maîtres
des requêtes 6c confeillers au grand’confeiL^rand
rapporteur de fervice, la furveille du fceau, les lettres
de juftice dans lefquelles il doit être fait mention
du nom de celui qui en a fait le rapport, & elles font
par lui fignées en queue.
L e fceau commence par la préfentation des lettres
dont le grand audiencier eft chargé ; les maîtres des
requêtes 6c confeillers au grand-confeil, prand-rap-
porteur, font enfuite fe çapport des lettres qui les
concernent, après quoi le garde clesrolles préfente
les provifions des officiers , 6c le confervateur des
hypothèques les lettres de ratification des rentes fur
les revenus du roi. Les fecrétaires du roi font enfuite
leâure des lettres de grâce qu’ils ont drefî’ées , lefquelles.
font communiquées aux confeillers d’état 6c
maîtres des requêtes avant la tenue du fceau, 6c font
lefdites lettres délibérées par les confeillers d’état 6c
maîtres des requêtes préfens au fceau, 6c réfolues par
S. M. - ..
Les confeillers d’état 6c maîtres des requêtes nommés
par S. M. pour affifter au fceau , s’affemblent la
furveille du jour que le roi a indiqué pour la tenue
du fceau chezl'e doyen du confeil, ou, en fonabfen-
ce , chez l’ancien des confeillers d’étàî, pour faire
l’examen des lettres de grâce , rémiffion , abolition
6c pardon, 6c de toutes autres lettres de nature à
être rapportées par les maîtres des requêtes 6c grand-
rapporteur , qui doivent être préfentees au fceau.
Le grand audiencier de quartier, le garde des robles
, 6c le confervateur des hypotheques y font les
fondions de leur charge à l’ordinaire, 6c font placés
debout après le dernier confeiller d’état de chaque
rang ; lë lcelleur enfuite proche le coffre des fceau x,
6c le contrôleur au bóut de la-table en la maniéré accoutumée.
Les procureurs-fyradies 6c fecrétaires du roi ont
entrée chaque jour de fceau ,.a'ïnfi que ceux qui font
députés pour y affifter, ôc iis font placés de même
que les autres officiers de la chancellerie, derrière le
fiege des confeillers d’état.>
Enfin le procureur-général des requêtes de l’hôtel
6c général des grande 6c petite chancelleries a aufli
entrée au fceau, 6c prend place derrière.les maîtres
des requêtes:
T elle eft la forme obfervép quand le roi tient
les fceaux en per fo n né.
Pour ce qui. eft du fceau des petites chancelleries
établies près les cours ,Ta maniéré dont il fe tient eft
expliquée ci-devant au mot C h a n c e l l e r i e pres Us
cours, ,6c au mot G a r d e d e s s c e a u x des chancelleries
près les cours. ..
• Ce q n b c o n c e rn e la tenue du fceau dan s le s p r é f i -
d ia u x e ft e x p liq u é a tt mot G a r d e d e s .s c e a u x des
chancelleries préfidiaUs.
Les fondions desgardes des fceaux dans les jtirifdi-
&ions royales,-& des gardes.des fceaux aux contrats,
font aulfi expliquées r û x mots G a r d é d e s s c e a u x
des /urifdttlions royales ÔC G a r d e DES.SCEAUX aux
contrats.
. Les autres ufages cnii ont rapport foit au fcel eccléfiaftique,
ou au fcel feigneurial, 6c autres fcels
particidiers, font expliqués ci-après au mot ScEL.
M - - ' -i-:'-:-.'.
S c e a u , (Comm. d'Amfterdam.) on appelle à Amfterdam
unfetau-, un jjapier.fcelléduJceau de l’état,
fur lequel s’écrivent lesobligations, 6c autres a ries
qui l'è paflent enne marchands pour le fait'de leur
c-ontmerce» C’eft une efpece de papier timbré, comme
celui dont on fe fert ëh France pour les aftes des
notaires.'Ricard; (D .: J .) - . ...
S c e a u , /s grand, (Hijl. mod. d'Angleterre.) infiniment
public, gravé:6c marqué' des armes.du prince
ôc de l’ikat ,• dont l'empreinte'faite fur la cire .fert à
B B b b b