de la bouche eft jaune. Le doigt de derrière & foii
ongle font plus gros 8c plus longs que les autres doigts
8c les autres ongles. Cet oifeau fe glifl'e dans les haies
8c dans les bordures, ce qui lui a fait donner le nom
de troglodytes. Il eft de courte volée. Le roitelet fait ordinairement
fon nid dans les buiflons & dans les
haies , ou dans le chaume dont on couvre les mai-
fons. Le dehors eft compofé de moufle, & le dedans
eft garni de plumes 8c de poils. Ce nid a la forme
d’un oeuf pofé fur l’un de les bouts ; l’ouverture qui
fert de paflage à l’oifeau fe trouve dans le milieu de
l ’un des côtes. Cet oifeau chante très-agréablement
lorfqu’il eft apprivoifé, 8c fa voix eft plus forte qu’on
ne devroit l’attendre d’unft petit oifeau, fur-tout dans
le mois de Mai ; c’eft auflî dans ce même tems qu’il
niche. La femelle pond à chaque couvée neuf ou dix
oeufs, 8c quelquefois plus. 'Willughbi, Omit. Yoyeç
Oiseau .
Roitelet hupé , R o itelat,P et it Roi , Poul,
Sourcicle , Soucie , regulus crijlatus, Aldrovandi.
C ’eft l’oifeau le plus petit de tous ceux que l’on trouve
en France ; il ne pele qu’un gros ; il a environ quatre
pouces de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à
l’extrémité des doigts ; 8c trois ponces neuf lignes fi
Fon prend la longueur jufqu’au bout de la queue.
L’envergure eft de fix pouces. Les plumes du fommet
de la tête qui ferment la hupe ou la couronne de cet
oifeau, font de couleur de fafran ou d’un rouge très-
clair , 8c il peut en plifiant fa peau, cacher 8c découvrir
cette hupe. Les bords de cette hupe font jaunes
de toute part ; elle eft oblongue 8c entourée par une
lime noire allez large. Cette hupe eft placée au milieu
de la tête fur une ligne droite qui s’étend depuis
le bec vers le cou , dont les côtés font d’un beau
jaune verd ; le tour des yeux eft blanc ; tout le dos
8c les faces fupérieure 8c inférieure du cou font d’un
verd obfcur mélé de jaune. La couleur de la poitrine
eft d’un blanc fale ; les ailes font courbes 8c allez ref-
femblantes à celles du pinçon; elles ont chacune dix-
huit grandes plumes comme dans prefque tous les petits
oifeaux ; elles font noirâtres , 8c elles ont les
bords des barbes extérieures jaunes, & ceux des barbes
intérieures blancs ; la pointe des trois plumes qui
font les plus prochaines du corps eft blanche. Ce qu’il
y a de plus remarquable fur les ailes de ce petit oi-
leau , c’eft que toutes les grandes plumes, excepté
les cinq premières & les trois dernieres, ne font noirâtres
que fur les barbes extérieures qui fe trouvent
au-delà du bout des plumes du fécond rang qui les
recouvrent, ce qui fait que quand les ailes font pliées,
on voit une allez grande tache noire à-peu-près fur
leur milieu. La première des grandes plumes des ailes
eft courte & mince. Les petites plumes du premier
rang, qui couvrent les grandes, ont la pointe blanche,
ce qui forme une ligne blanche tranfverfale fur l’aile.
Il y a aufii des taches blanches dans les autres rangs
des mêmes plumes. La queue n’eftpas fourchue, elle
eft compofee de douze plumes longues d’un pouce
8c demi 8c pointues à l’extrémité, dont la couleur eft
brune, à l’exception des bords extérieurs qui font
d’un verd jaunâtre. Le bec eft mince, droit, noir 8c
long d’un demi-pouce. Les piés font jaunâtres ; la
langue eft longue, pointue 8c fourchue. L’iris des
yeux a une couleur de noifette. La femelle eft moins
colorée que le mâle. Ce petit oifeau fe nourrit d’in-
feâes ; il fe tient ordinairement perché au-defliis des
arbres, 8c principalement fur les chênes. Aldrovande
dit que la femelle fait d’une feule ponte fix ou fept
oeufs qui ne font pas plus gros que des pois. "Willughby,
Ornithol. Yoye{ OlSEAU.
Roitelet , ou Pet it Roi , regulus, (Hijl. mod.)
titre qu’on voit fouvent employé dans les conciles
des Saxons d’Angleterre, pour fynonyme à comte.
Voye{ C omte#
De-là fub-regûlus , qu’on employoit pareillement’
pour lignifier vicomte, quoique ces deux mots fem-
blent en bien des endroits être pris indifféremment
l’un pour l’autre. Ainfi voit-on dans les archives de
la cathédrale de Worcelter, qu’Utredus y prend
quelquefois la qualité de regulus, 8c d’autres fois celle
de fub-regulus de la cité de Worcefter.
Mais dans d’autres endroits, nous trouvons ces
deux qualités diftinguées l’une de l’autre. Ofta * roi
de Mercie, Uthredus, regulus ; Alredus, fub-regulus 9
&c.
ROKOSZ, f. m. (Hijl. mod.politiq.) c’eft ainfi que
l’on nomme en Pologne une efpece de confédération
, qui a lieu quelquefois dans lesdietes ou affem-
blées de cette nation tumultueufe. Lorfque les nobles
craignent quelque chofe de la part du roi ou dit
l'énat, ils fe lient par ferment in caput & animant, de
fouteair les intérêts de la patrie , 8c ils font obligés
en vertu de rokof{ , de s’armer pour venir à fon fe-
cours , ôu plutôt pour la déchirer.
ROLAND, Statues de (Jlijl. mod.) dans plu-
fieurs villes de Saxe 8c d’autres parties d’Allemagne,
on voit dans les marchés publics, des colomnes fur
lefquelles on a fculpté une épée, ou bien ces colomnes
font furmontées de la ftatue d’un homme armé
d’une épée, ce qui eft un fymbole de la haute juftice.
On a cru que ces. monumens repréfentoient Roland,
neveu de Charlemagne,fi vante fur-tout dans les romans
; mais c’eft une erreur, 8c l’on penfe que le
nom qu’on leur donne , vient de l’ancien mot laxon
rugen , dénoncer en juftice, ou bien du mot ruhe ,
tranquillité, 8c land, pays ; comme fi ces monumens
étoient des fymboles de la tranquillité que procure
la juftice.
R O LD U C , ( Géogr. mod. ) en latin Rodia duels ;
petite ville des Pays-bas dans le duché de Limbourg,
à quatre lieues au nord d’Aix-la-Chapelle, 8c chef-
lieu d’une contrée de même nom, qui appartient en
partie à la maifon d’Autriche, 8c en partie aux Etats
généraux, par le traité réglé à la Haye en 1661. Le
territoire de Rolduc a d’orient en occident environ
fix lieues de longueur, 8c deux de largeur du nord au
fud. Long. 2 j . 5i . latit. So. 48. (D . J.) ,
R O LE , f. m. (Gramm.) état ou lifte de plufieurs
chofes ou perfonnes, portées les unes au-deffous des
autres, fans ordre ou félon quelque ordre. On porte
tel homme , tel effet au rôle.
Rôle , (Littérature.) au théâtre c’eft la partie que
l’acteur doit favoir 8c débiter. Il faut qu’outre Ion
rôle , il fâche les mots de chacun des rôles des autres
atteurs après lefquels il doit répondre. Yyye^ T héa-
tr e.
On appelle grands rôles ou principaux rôles, ceux
où les aéteurs représentent le héros où les perfonna-
ges les plus intéreflans d’une pieee.
Rôle , dès le tems d’Anaftafe on trouve les empereurs
repréfentés fur des médailles, tenant dans leurs
mains un rôle long 8c étroit. Les antiquaires en ont
fort longtems cherché la caufe ; les uns ont cru que
c’étoit un rôle de papie.rs, des mémoires, des requêtes
, &c. que l’on préfentoit aux princes, ou quelque
chofe de femblable ; d’autres ont cru que c’etoit un
mouchoir pliflfé que les perfonnes qui préfidoient aux
jeux, élevoient en haut pour avertir de commencer ;
d’autres que c’étoit un petit fac de poudre ou de cendre
que l’on préfentoit à l’empereur dans la cérémonie
de fon couronnement, & que l’on appelloit aka-
kia, qui vouloit fignifier que le moyen de conferver
leur innocence, etoit de penfer qu’ils n’étoientque
poufliere. Yoye^ Ak a k ia . Il eft bien plus fimple de
penfer que cet infiniment n’eft que le rouleau nommé
mappa, que le principal magiftrat élevoit en l’air
comme nous l’avons remarqué au mot D ip t yq u e ,,
Yoye^ aujji MappàIRE.
R Ô L E , ( J u r i fp r u d . ) d u l a î i f t r c . tu lu m ? e ft un étà't
d e q u e lq u e ch o fe ; c e s é ta ts o u m ém o ir e s o n t é té ap-
p e îlé s rôles, p a r c e q u ’o n le s é c r iv o i t an c ien n em en t
lu r des g ran d e s p e a u x o u p a r ch em in s q u e l’o n r ô u -
lo i t e n fu i t e .
En parlement l’on appelle grand rôle ; celui oii
l’on inferit les eaufes qui fe plaident aux grandes audiences
; petit rôle celui 011 l’on met les eaufes des petites
audiences. Rôles des provincesfont ceux oùl’on
met les appels des bailliages de chaque province qui
fe plaident le lundi 8c mardi ; rôle des jeudi, celui où
l’on met les eaufes des jeudis. Rôle d’après la.S. Martin
; rôles de la Chandeleur, de pâques-, &c. font les
rôles des eaufes qui fe plaident dans ce tems;.rôle de.
relevée, eft celui des eaufes qui fe plaident le mardi
après midi ; rôle de la tournelle , eft celui des. eaufes
de la grande audience de la tournelle. Yoye^ l'article
P a r l e m e n t .
R ô l e d e s t a i l l e s , e ft l’ é ta t de r ép a r t it io n de la
ta ille fu r le s co n tr ib u a b le s d e ch a q u e p a r o i f a ; Y o y e [
T a i l l e s . ( A )
R ô l e , le grand (Sucrene.) autrement nommé le'
grand tambour } c’eft celui des trois tambours qui eft
au milieu du moulin à fucre * 8c qui eft traverfé de
l’arbre du moulin. Savary. (D . J.)
R ô l e de tabac , (Manufacture de tabac.) Yoye{ R O U LEAU
de tabac.
. ROLLE, ( Géogr. mod. ) bourg de SuilFe dans le
pays Romand, à trois lieues de Morges, au bord du
lac de Geneve, dans l’endroit où ce lac s’avance dans
les terres >, 8c fait un enfoncement conftdérable, en-
forte que c’eft le lieu de fa plus grande largeur. Je
parle de ce bourg, parce qu’il eft aü-deflùs de la plupart
des petites villes de France , qu’il eft très-beau
par fa pofition, 8c décoré de plufieurs jolies maifons;
Sa fituation eft au pié d’un coteau riant, oui fait un
très-bon vignoble; La baronie du lieu eft une des
belles terres feigneuriales du canton. (D . J.)
ROLLIER, R o l l e r , G e a y d e S t r a s b o u r g ;
garriilus argentoratenjib. Aldrovandi, V i l . oifeau qui
eft à-peu-près de la groffeur du geay ; il a un pié 8c
fix iignes de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à
l’extrémité de la queue, 8c feulement neuf pouces
8c demi jufqu’au bout des doigts. La longueur du
bec.eft d’un pouce cinq lignes depuis la pointe juf-
qu’aux coins de la bouche, 8c la queue a quatre pouces
fept lignes ; l’envergure eft de deux piés ; les ailes
étant pliées s’ étendent jufqu’aux deux tiers de la longueur
de la queue : la tête‘& la face inférieure du coït
font d’un bleu couleur d’aigue marine qui change à
différens afpeéls en un verd obfcùr ; .les plumes du
dos 8c celles des épaulesont une couleur fauve clair;
celles du croupion 8c du deflous de la queue , font
d’un verd mêlé de bleu violet. Toute la face infé5-
rieure du cou eft d’un bleu pareil à celui de la face fu-
perieure, 8c elle a de petites lignes plus claires 8c
plus brillantes qui s’étendent le long du tuyau de
chaque plume. La poitrine , le ventre , les côtés du
corps, les jambes, les plumes de la face inférieure des
ailes , 8c celles du deflous de la queue, font d’un
bleu couleur d’aigue marine claire. Il y a vingt-trois
grandes plumes dans chaque aile ; la fécondé eft la
plus longue de toutes : les trois premières ont le côté
extérieur de la face inférieure noir * 8c le côté intérieur
eft d’un bleu violet ; en-defliis elles font noires
8c ont une teinte de verd très-obfcur ; la quatrième
8c celles qui fuivent jufqu’â la dixneuvieme inclufi-
vement, font à leur origine d’un bleu couleur d’aigue
marine clair ; îe refte de chaque plume, eft noir en-
defiiis , & d’un bleu, violet en-deflous, du côté intérieur
feulement, car le côté extérieur eft n oir; la
vingtième des grandes plumes des ailes, a une couleur
grife brune mêlée de fauve clair 8c d’un'peu de
yerd ; enfin les trois dernieres font d’un fauve clair
Tome X I Y i
dû côté extérieur -, & d’un gris brun mélé ci'ùn peu
çle verd dii cote intérieur. Laquelle eft compôfée dé
douze plumes ; les deux du milieu ont en-delTus uné
couleur grife brune mélée d’une légère teinte de
vercl , & elles font en-dèfîbns d’un verd d’aigue marine
; lés quatre qui fuivent de chaque côté ont en-
deflous la même couleur que les précédentes ; la face
fupérieure & l’extrémité .tant en-defliis qù’en-deflous;
font drun bleu couleur d’aigue marine clair ; la plus
grande partie des barbes intérieures eft d’un gris
brun en-defliis-, & d’un bleu violet en-deflous; la
plume extérieure a l’extrémité noire en-defîùs, 8c
d’un bleu violet en-deflous. Le bec eft noirâtre, excepte
à la bafe, où il y a Une couleur jaunâtre ; les
narines font longues 8c étroites, & dirigées obliquement.
Les pics ont une couleur jaunâtre. Le rallier eft
Un oifeau de paft'age ; il vient de tems en tems aux
environs dé Strasbourg; il pâlie à Malte 8c quelquefois
eij f rance ; il fe nourrit d’infeéles, & principalement
de fcafâbés. Ornithol. de M. Briflon, tom. IL
Yôye{ O iseau-.
Rollier d Ang'Ol a , gaïgulus angolenjis ; oifeau
qiii eft à-peu-près de la groffeur du geay ; il a un pié
trois pouces 8c demi de longueur depuis la-pointe du
bec jufqu’à l'extrémité de la queue; 8c feulement
neuf pouces trois lignes jiffqu’au bout des ongles; la
longueur du bec eft d’un pouce fept lignes depuis la
pointe jufqü’aùx coins1 de la bouche; la plume extérieure
de chaque côté de la queiie a huit pouces
trois lignes de longueur, & les autres n’ont que quatre
pouces; l’envergure eft de dix pouces ; les ailés
étant pliées j s’étendent à un peu plus de trois pouces
au-delà de l’origine de la queue ; le defliis de la tête
8c la face fuperieure du cou font verts ; la partie antérieure
du dos 8c les grandes plumes des épaules *
ont une couleur fauve mélée de verd, qui pafoît d’un
verd d'olive à diliérens afpeâs. La partie poftérieure
du dos^ le croupion 8c les petites plumes des ailes ;
font d’un très-beau bleu ; la gorge, la face inférieure
du cou, 8c la poitrine j ont une couleur violette ; chaque
plume d.e la gorge 8c de, la face inférieure du
cou, a une ligne blanche qui s’étend félon la-longueur
du tuyau; le ventre, les côtés du corps, les
'jambes , les plumes du deflous de la queue, & celles
de la face inférieure des aîies , font d’un bleu couleur
d’aigue marine ; les grandes plumes des ailes ont
la même Couleur depuis leur origine jufque vers la
moitié de leur longueur ; le refte eft en-defliis d’un,
bleu très-foncé du côté extérieur du tuyau , 8C noir
du côte intérieur ; en-deflous,.au contraire, les barbes
extérieures font noires .8c les intérieures bleues*
Le tuyau de toutes ces plumes.eft noir dans toute fa
longueur. Il y a dans la queue douze plumes* qui ont
toutes le tuyau noir ; les' deux du milieu font d’un
verd,obfcur ; les autres ont line couleur bleue d’aigue
marine, excepté à la pointe, qui eft.d’un bleu foncét
La plume extérieure de chaque côté, a la partie qui
excede la longueur des autres, cle couleur noire. Le
bec 8c les ongles font noirâtres", 8c îes piés ont une
couleur grife. On trouve cçt oifeau dans le royaume
d’Angola. Omit, de M. Briflon, tom. IL. Yayé[ Oia
SEAU.
Rollier des A ntilles , pica caudata. "Wil. Oifeau
qiii eft à-peu-près de la grofleur de notre pies il
a la tête bleue ; le cou eft de la même couleur, 8c
entouré par une forte de collier formé de plumes
blanches. Il y a fur le fommet de la tête une taehë
blanche longue de, trois pouces, large d’un pouce $
8c trâverfée par de petites iignes noires ; cette tachë
s’étend depuis la racine du bec jufque fur le dos, ent
pafiant entre les yeux; Le dos 8c les grandes plumés
des épaules font jaiines ; la poitrine, le ventre* lés
côtés du corps, les jambes 8c les plumes du deffoits
de la queue ont une couleur blanche* Celle despht*