zieme ôc le dernier de l’année des Athéniens ; il avoit
vingt-neuf jours , & répondoit au commencement
de notre mois de Juin. Foye[ Mois Athéniens.
( D . J . ) t ■ ,, .
SCIRT1ANA, {Géog. anc.) ville de la Macedoine.
L’itinéraire d’Àntonin la marque fur la route d’Aulo-
na à Conftantinople , en panant par la Macedoine.
Elle fe trouvoit entre Lychmdurn., ÔC Cajira, à vingt-
fept milles du premier de ces lieux , ôc à i 5 milles
du fécond! On ignore fi elle tiroit fon nom des peuples
Scirtari de Pline, ou des Scirtonss de Ptolomée.
( D . J. g ■ - -
S C IR T O N IU M , ( Géog. anc. ) ville qu’Etienne le
géographe met dans l’Arcadie. Paufanias , L. F i l .
c. x x v ij. qui écrit Scyrtonium , en fait une place des
Egyptiens ,'ôc dit qu’elle fut une des villes qui envoyèrent
la meilleure partie de leurs citoyens pour
peupler Mégalopolis. { D . J .)
SCISSILE, adj. ( Gram. ) qui fe peut couper, fendre
, divifer., comme le.bois, la pierre. L’ardoife eft
f ç i f f t e , quoique ce foit une efpece de pierre.
SCISSION, f. f. ( Gramm. ) c’eft la même chofe
que divifon, féparation. Il fç dit au {impie ÔC au figuré
; la fciflion d’un corps ; la fcijfion d’une églife d’avec
une autre. Les Proteftans ont fait fcijfion d’avec
les Catholiques.
SCISSURE, f. f. ( Ofléologie. ) Les Anatomiftes
nomment fcijfure une efpece de cavité dans 1 os. Elle
ne différé de la finuofité qu’en ce qu’elle a moins de
largeur, que fa furface n’eft couverte que ditpériofte,
& qu’elle ne loge que des yaifleaux ; telle eit celle
des côtes : au lieu que la linuofite a fa furface couverte
d’un cartilage , ôc ne loge pour l’ordinaire que dçs
tendons. ( D . J .') '
SC1TIE j SATIE ou SETIE , f. f. ( Marine. ) forte
de barque d’Italie, ou de petit vaiffeau à un pont qui
a des voiles latines. Les Grecs Si les Turcs donnent
aufli çe nom à leurs barques. , .
SCIURE, f. f. ( Gramm. Econom. rujlique. ) aûion
de ceux qui, fcient. On dit la fciure des blés, la fciure
des planches. Sciure fe prend plus ordinairement pour
la poudre d’un corps qui tombe fous l’a&ion de la
fcie. On dit de la fciure de bois.
SCLARÉE , f. f. ( Botan.) Tournefort établit 2,5
fortes defclarée , dont la plus commune eft nommée
gallitrichum /yîvejlfe,feu fclarça pratenjîs, flore carur
k o , I. Ru H . tyç). On l’appelle en françois orvale ,
v o y e i Orvale. { D . /. )
SCLA.VE, voyei Mendole.
SCLÉROME de l’uterus , (Médec.) tumeur re-
nitente ôc skirrheufe qui fe forme dans quelque endroit
de l’utérus, mais principalement dans le col de
ce vifcere. Elle ne différé d’une tumeur inflammatoire
qu’en çe qu’elle eft moins douloureufe ôc en
même tems in eu rable. (JD. J . )
SCLEROPHTHALM1E , f . j f. terme de Chirurgie ,
efpece d’ophthalmie dans laquelle les bords des paupières.
ôc les yeux deviennent fecs, durs, rouges, ôc
douloureux. Les paupières dures ôc feches ne s’ouvrent
qu’avec peine après le fommeil, à caufe de leur
dureté ôc de la fécherefle de la chaflîe qui. les colle.
Voye{ OPHTHALMIE.
SCLÉROSARCOME, f. m. ( Lcxic. médic. )
fo<rctpxc/Mc,, de o-xùHpoç, dur, ÔC awpxoyua J ’arcome ;c’eft
une tumeur dure ôc charnue qui affefte les. gencives,
ôc qui reflemble quelquefois à une crête de coq.*
Cette tumeur eft fouvent produite par une humeur
feorbutique dont le fang.eft attaqué. JD. J .)
SCLÉROTIQUE, f. f. {AnatomJ).La portion opaque
de la cornée fe nomme fclérodque , mot tiré du
grec, qui fjgnifie dur; en effet cette tunique eft compare
comme du parchemin, dure, épailfe, blanche,
& peu vafculeufe, & compofée de plufi.eurs pellicules
appliquées les unes, fur les autres ; elle reçoit des
arteres ôc des nerfsrepréfentés par. Euftachius ,
Ruyfch, & autres ; elle fert principalement à affermir
la figure de l’oeil, à appuyer les vaifleaux, ôc à fou-?
tenir les mufcles ôc les tendons. C’eft aufli dans cette
forte tunique que confifte prefque.tout le reffort des
parties du glob,e de l’oeil. Sa portion antérieure ren-:
ferme plufieurs pièces courtes ôc plates , ôc qui par
leur arrangement en font le contour. Toutes ces pie?
ces appliquées les unes aux autres en maniéré de
tuiles , fe tiennent enfemble par de petites membranes
aflez lâches , enforte que les diamètres de l’oeil
doivent s’alonger dans le tems que fon axe fe raccourcit,
contré ce que penfoit M. Perrault.
Un anatomifte moderne a voulu regarder la fcléro-
t.ique ôc la cornée comme deux membranes diftin&es,
ôc feulement unies enfemble par un tiflii fibreux très-
fin ôc très-ferré ; mais ce fyiftème n’eft pas appuyé fur
des raifons aflez fortes pour détruire l’opinion reçue.
Quoique la felérotique dans l’homme foit compare
ôc ferme, elle a encore plus de fermeté dans un grand
nombre de bêtes , ôc dans quelques-unes elle eft antérieurement
cartilagineufe ou offeufe. Dans les oi-
feaux, par exemple, la felérotique eft formée par l’afr
fembjage d,e plufieurs lames, ofleufes, longues, étroites
, difpofées félon la direûion de l’axe du globe, ôc
artiftement ajuftées les unes à côté des autres. Elle
eft cartilagineufe dans la plupart des gros poiflons,
ôc dans la baleine elle eft prodigieufement épaifle à
fa partie poftérieure. ( D . J . )
S c l é r o t i q u e , ( Médecine. ) médicament propre
à affermir ôc cônfolider la chair des parties auxquelles
on Rapplique ; tels font le pourprier, la moreîle, la
joubarbe, le pfyllium, &c.
SCO ou S ANS JO, NARU -FATSI-KAMI, ou
KAWA-FASI-KAMI, f. m. ( Hiß . nat. Bot. ) c’eft le
poivrier du Japon. Ce célébré arbrifleau s’élève d’environ
deux toifes ; fon écorce eft grafle, de couleur
tannée, garnie de tubercules ôc de quelques pointes
d’un demi-pouce de long ; fon bois eft leger, foible
ôc moelleux ; fes feuilles, dont le pédicule eft très-
epurt, fpnt en forme d’ailes l’une vis-à-vis de l’autre,
longues de quatre à cinq travers de doigt, femblables
en partie à celles de frêne ; ovales , d’un verd très-
agréable , avec un bord un peu crénelé, ôc une côte
tendre qui les traverfe dans leur longueur d’un bout
à l’autre. Ses fleurs qui naiflènt aux aiffeles des feuilles
, Ôc au bout des petits rameaux, ont fept à huit
pétales , ôc autant d’étamines, dont le fommet eft
rond ôc jaune. Ses fleurs font d’une figure à-peu-près
ronde , ôc de la grolfeur d’un grain de coriandre ;
après la chute de la fleur il paroît une ou deux capr
fuies feminales de la grofleur d’un grain de poivre,
membraneufes, couvertes d’un grand nombre de petits
tubercules rouflàtres, dans leur maturité, dures,
ôc qui s’ouvrent pour laifler fortir une feule femence
ovale, un peu dure , de la grofleur d’un grain de
cardamome, couverte d’une peau noire ôc brillante,
fans faveur, mais feulement un peu chaude. Cet arbrifleau
a dans toutes fçs parties, mais principalement
dans fon écorce , fes feuilles ôc fon fruit, un goût de
poivre ou de pyrethre brûlant ôc aromatique. Son
écorce féchée , ôc fur-tout les capfules féminales,
s’emploient dans les alimens au lieu de poivre ôc de
gingembre. Les médecins pilent les feuilles, dont ils
font, avec de la farine de riz, un çataplafme réfolu-
tif pour les parties attaquées de fluxions douloureu-
fes. Il y a un sjo ou fansjo i.auvage qui a une partie
des mêmes vertus. Voye[ Kempfer, hiß. du Japon.
S.CO.-ASSOU, f. m. {H iß . nat.') efpece de cerf
duBréfil, que quelques voyageurs ont nommé L'âne-
vache. Il eft moins grand que nos cerfs d’Europe, fon
bois eft plus, court, fon poil eft aufli long que celui
.d’une cheyre.
SCODR.A, (Géog. anc.) ville de l’Illyrie ; Pline
& Vibius Sequefter , 1. 111. c. x x ij. la placent fur le
Drilo, aujourd’hui le Drino ; ôc Pline, de Fluminib.
lui donnent le titre d’Oppidum civium rornanorum.
Gentius, félon Tite-Live, L. X L IV . c. 'x x x j. s’étoit
emparé de cette ville , ôc elle étoit comme le boulevard
de fon royaume. C’étoit la place la mieux fortifiée
qu’euflent les Labéates , Ôc on ne pouvoit en
approcher que très-difficilement. Deux rivières l’environnent
; celle de Claufula coule, à l’orient de la
ville', ôc celle de Barbana au couchant. Cette dernière
a fa fource dans le marais Labéatide. Ces deux
rivières , continue l’hiftorien, fe joignent enfemble,
ôc tombent dans le fleuve Oriundus, qui prend fa
fource au mont S codrus, ôc qui, après s’être accru
des eaux de diverfes rivières , vafe perdre dans la
mer Hadriatique.
On a une médaille de l’empereur Claude, oii on
lit cës mots : Col. Claudia Augufta. Scodra. C e qui
fait voir que cette ville devint colonie romaine. Dans
le moyen âge , Scodra fut mife dans la province Pré-
valitane. Elle conferve encore préfentement fon ancien
nom, mais aflez corrompu,»’car elle eft appelléè
Scutari par les Italiens, ôc Scadar par les habitans
du pays. Elle appartient aux Turcs, qui la regardent
comme une place de quelque importance. Foyer
S c u t a r i . {D . J .) x
S C O L E C IA , f. f. ( Mat. med. anc. ) nom donné
par les anciens à une efpece de verd-de-gris rfcolecia
eerugo. Ils en diftingoient deux fortes , l’une foffile,
ôc l’autre faélice ; la derniere fe préparoit en battant
ime certaine quantité de fort vinaigre dans un mortier
de cuivre de Chypre avec un pilon de même
métal. On frottoit rudement le pilon contre le mortier
jufqu’à ce que |e vinaigre fut devenu épais ôc
vifqueux ; alors on y jettoit une petite quantité d’alun
ou de fel gemme , ou de fel marin ou de nitre ;
on remuoit le tout au foleil pendant les chaleurs de
la canicule , jufqu’à ce qu’il eût acquis la couleur de
verd-de-gris, avec une confiftance gluante ; enfin
on retiroit cette compofition, à laquelle on donnoit
la forme de longs fils,qui étantféchés, reflembloient
à de petits vers, d’où elle prit le nom de fcolecia. mm | SCOLIE, f. f. {Littérat.) nom que les Grecs don-
noient à leurs chanfons à boire. '
On les nomma ainfi du mot a-y-oUcc, oblique &t tor-,
tueux, pour marquer ou la difficulté de. la chanfon,
au rapport de Plutarque, ou la fituation irrégulière
de ceux qui chantoient , comme le veut Artimon,
cité par Athénée. Sur quoi il eft bon de remarquer
que dans les feftins des Grecs ceux qui chantoient
tenoient à la main unebranche de myrte qu’ils fai-
foient pafler aux autres convives ; mais comme cette
branche ne paflbit pas toujours de main-en-main au
plus proche voifin, ôc que fouvent la première per-
fonne du premier lit, après avoir chanté, renvoyoit
le myrte ôc le droit de chanter à la première du fécond
lit : celle-ci a la première du troifieme, ôc.ainfi
du refte , jufqu’à ce que tout le monde eût dit là
chanfon. Quelque-uns croient que les fcolies avoient
tiré leur nom de l’irrégularité du chemin qu’on faifoit
faire à la branche de myrte.
On attribue à Terpandre l’invention des feo lies ,
ôc à,fon imitation Alceé,Anacréon ôc la favante Pra-r
xilla en firent. Cesfeolies regardoient ou la tnQralie,
où la mythologie , ou l’hiftoire , quelques - unes
etoiént fatyriques , d’autres rouloient fur l’amour,
d’autres fur le vin, dedans celles-ci il étoit fouvent
fait mention du cottabe. Foye[ Cottabe & Chan-
SQN.
SCOLLIS, { Géog.,anc. ) Sco lis , dans Xénophon
oc dans Etienne le, géographe, montagne du Pélo-
ponnèfe dans l’Achaïe propre. Strubon,/iv. F U I .
B '3 87 ' que le fleuve Larifliis y prenoit fa fource,
ôc qu’elle étoit nommée rit-r/s» , PetraOlenia
par Homere. IL dit ailleurs que la montagne Scol/is
étoit commune aux Dyméens, aux Tritéens & aux
Eléens, ôc qu’elle ne faifoit qu’une même chaîne
avec la montagne Lampéia dans l’Arcadie. ( D . J \
SCOLOPENDRE , yoyeç M i l l e p i é s .
S c o l o p e n d r e vulgaire, {Botan. ) voye^ L a n g u e
de cerf, Botan.
S c o l o p e n d r e d e m e r , phyfalus^ infeéle auquel
ondonneenNormandielenbmderÆK/cA/nc/-;ilaune
conformation tres-particuliere, ôc une forme ovale y
fon corps eft plus large au milieu qu’aux extrémités ; la
partie poftérieure fe termine en pointe. L’abdomen eft
fillonné par des rugofités, ôc couvert de poils fins ôc
foyeux. Il y a fur chaque côté du corps vingt-huit
appendices terminées chacune par une aigrette de
poils roides ; on croit que ces appendices fervent
au mouvement progreflif de cet animal en faifant
les fondions de nageoires ; quand les aigrettes de
la fcolopendre font hériflees , elle a quelque reffem-
blance avec-un porc-épic ; la couleur de ces aigrettes
n’eft pas la même dans tous les individus , dans les
uns elles font d’un noir luifant ou d’une belle couleur
d’or:, ôc dans d’autres elles ont une belle couleur
verte. La bouche fe trouve dans la partie antérieure
du corps qui eft terminé par une appendice reffem-
blant aux barbes de certains poiflons. Le dos eft plus
convexe que le ventre, ôc couvert de tubercules plus
petits que leà appendices des côtés, ôc hérifles de
•poils , dont les uns font roides ôc les autres lanugineux.
La peau du dos eft fort ample, ôc n’a aucune
adhérence avec les parties qu’elle recouvre ; il y a
de chaque cote du corps un grand nombre de petits
trous qui -s’ouvrent au- dehors entre les appendices
latérales, ôc qui donnent à l’eau un libre paflage en
tout fens, par le moyen de la contraction ôc de la dilatation
alternative de cette peau. Cet infeCte fe
groffit beaucoup hors de l’eau en dilatant la peau du
dos, alors il remplit d’air la cavité que forme cette
dilatation, Ôc il fumage très-aifément ; s’il contracte
enfuite cette peau, l’air fort, la peau s’afFaiffe , ôc
l’animal «’enfonce dans l’eau. Colleclion académique
tome y. de lapartie étrangère. Foyer INSECTE. '
^ S C O L O P O M A CH OE R IO N , f. m. {Chirur. anc. )
c’eft un biftouri que les Grecs appelloient de ce nom,
qui veut dire bec de bécajfe. Il fert à dilater les plaies
trop étroites de la poitrine , ôc à ouvrir les grands
abfcès. Aquapendente le recommande pour l’ouverture
du ventre des hydropiques au-deflous du nombril
, afin d’en epuifer les eaux ; mais on né fe fert
point aujourd’hui de cette méthode. Le biftouri en
queflion doit avoir un petit bouton de fer à fa pointe
pour la dilatation des plaies de^la poitrine, crainte
de blefler le poulmon. Scultet en a donné la figure
dans fon arfenal de chirurgie. Ce mot eft dérivé de
av.o^o7ia.g , bécajfe, ÔC pctnctlpicv, couteau. { D J )
SCOLUS , (t reog. a nc.) ville ou village de la
Boeotie dans la Parafopie : ce village fitué, félon
Strabon, l. IX . p . 408. au pié du mont Cythéron,
étoit dans un quartier rude, ôc où il n’étoit pas aifé
de marcher, ce qui avoit donné lieu au proverbe,
E/ÿ ^x.u\ov uSt avToç 'ipav , /^»t «AA® \uto3ai :
c’eft aufli apparemment ce qui avoit occafionné fon
-nom , car owwAaTignifie une forte d’épine , ôc tout ce
,qui peut blefler les piés de ceux qui marchent.
- DutemS de Paufanias , Scolus ou Scolum ne fub-
’fiftoit plus ; car en décrivant lé chemin de Platée à
Thebes, il dit, /. IX . o.-iv. avant de pafler l’Afope ,
fi, en fuivant fon cours ôc en defeendant, vous vouiez
faire quarante ftad.es, vous verrez les ruines de
la ville de Scolum , parmi lefquelles s’eft confervé
un temple non encore achevé de Cérès Ôc de Profer-
•pine, avec deux buftes de ces déefles. Strabon nous