i/. Gamaliel, -fils de Simeon, préfidoit au fdnhédtin,
quand S. Pierre & les autres apôtres y comparurent,
J chs, v. 3 4, C ’eft aufîi le maître aux piés de qui S. Paul
fut élevé clans la l'ecte & dans la juftice des pharifiens,
Acks, xxij. j . Il vécut pd qu’en l’an 18 avant la def-
truftion de Jcrufalem , & l'on fils qui lui fuccéda périt
au lac de -cette ville par les Romains. ; /- j
Il me relie à dire un mot d’une troifieme efpece de
fanhédrïn établi par les Juifs, auquel les viciflitudes,
dont nous avons.parlé ne touchèrent point, & qui le
•foutint toujours ia meme. C’étoit la cour de trois qui
décidoittous les différends entre particuliers, concernant
des marchés, des ventes , des contrats autres
pareilles affaires. Dans tous ces cas-là , une des
parties choiliffoit un arbitre pour juge ; l’autre en
choififfoit un fécond ; & ces deux arbitres conve-
noient cl’un troilieme. Ces trois perfpnnes enfemble
failoient une cour q u i, apres avoir entendu les parties
, décidoit en dernier refîort.
Ces généraltés peuvent fuffire pour fe faire quelque
idée des Janhédnns des anciens Juifs ; mais les
îeôeurs plus curieux en trouveront des détails cir-
conftanciés dans la Milhna , dans la G émare, dans
Maimonides, dans Seiden, Lightfoot, Cock, & quelques
autres qui ont traité ce fujet à fond. (D .J .)
SANJAîC ou SANGIAK, f.m. ( Hiß. mod.) c’étoit
anciennement chez iesTurcs le titre qu’ils donnoient
à tous les gouverneurs ; aujourd’hui ils font inférieurs
aux bachas & beglerbegs, & ne font que des
intendans ou dire&eurs des provinces, qui ont droit
de faire porter devant eux un étendard appellé/à/z-
ja k , fans queue de cheval.
SANICLE , f. £ farticula , ( Hiß. nat. Bot.) genre
de plante à fleur en rofe en ombelle , compofée
de plufieurs pétales difpofés en rond , repliés ordinairement
vers le centre de la fleur, & foutenus par
un calice qui devient dans la fuite un fruit compofé
de deux femences ; elles font convexes d’un côté ,
hériflees de pointes , & plates de l’autre. Plufieurs
de ces fleurs font ffériles & ne rapportent aucun
fruit. Toumefort, Inß. ni herb. V>ye[ Plante.
Sanicle , (Mat. méd.) fanicle commune ou mâle.
Cette plante eft généralement regardée comme un
vulnéraire éprouvé. La haute opinion qu’en a le peuple
eft confignée dans ce proverbe en rime : Qui a la
huait & la fanicle ( que les Parifiens prononcent fa-
■ niqut) ,/ait aux Chirurgiens la nique.
Les feuilles de cette plante font très-communément
employées dans les apozemes , les bouillons,
les tifanes deftinées au traitement de toutes les efpe-
ces d’hémorrhagie , des chûtes , des coups,&c. contre
les cours de ventre, ladyffenterie, 6'c. le fuc exprimé
de fes feuilles eft auffi employé dans le même
cas. On emploie tous ces remedes fous forme de
gargarifme dans les maux de gorge qui dépendent de
relâchement ; on emploie aufii le fuc & la décoâion
fous forme d’inje&ion ou de lotion dans le panfe-
ment des plaies ; l’infùfion théïforme des feuilles de
fanicle eft aufii ufitée pour l’ufage intérieur , mais
cette infufion ne pouvant être que très-légerement
chargée du principe médicamenteux de la plante,
doit être regardée comme un remede très-foible.
On conferve dans les boutiques une eau diftillée
ôefanicle , qu’on regarde'affez communément comme
empreinte des principes vulnéraires aftringens
de la plante ; mais ces principes ne font point volatils,
& l’eau de fanicle n’eft certainement point aftrin-
^ente. Nous avons obfervé ailleurs la même chofe en
parlant de l’eau de plantain & de celle de renouée ,
&c. Voyez ces articles.
Les feuilles de fanicle entrent dans l’eau vulnéraire,
le baume vulnéraire & le baume oppodeltoch,
&. fon fuc dans l’emplâtre oppodeltoch. (b)
SANIE, f. f. terme de Chirurgie ^ qui fignifie la matiers
claife &fereufe qui coule des plaies & des ulcérés
: les Grecs l’appellent ichor. •
Elle différé du pus qui eft plus épais, & plus blanc.
Voye{ Pus. .
La fuppuration des plaies des aponévrofes, dès
ligamens , des articulations , eft toujours fameufe :
les ulcérés de ces parties ne doivent pas être traités
par des remedes gras & on&ueux, mais avec des
baumes qui s’oppofent à la pourriture. Voye{ Plaies
DES NERFS, DES TENDONS', DES APONEVROSES &
autres parties ex-anguines. ( Y )
SANJENÊ-LAHÉ, f. f. (Hiß. nat. Bot. ) arbre de
l’ale de Madagafcar, dont le bois a l’ocleur du cumin.
Son écorce reffemble à celle du fureau & eft très-
aromatique ; on dit qu’elle eft un remede dans les
brûlures.
SANIEUX , adj. qui eft chargé de fanie. Voye^
Sanie.
S ANINDO^Géo^./W.) c’ eft le nom d’une des fept
grandes contrées de l’empire du Japon. Sanindo lignifie
la contrée montagneufe du Nord, ou la .contrée
froide. Elles comprend huit provinces qui font ,
Tanba, Tango, Tafima, Imaba Fooki, Idfumo, Iwa-
mi, & O ki. Tout le revenu annuel de ces huit provinces
, monte à 1x3 mankokfs. (D . J. )
SANJODO, (Géog. mod. ) une des ièpt grandes
. contrées de l’empire du Japon. Le mot fanjodo, veut
dire la contrée montagneufe méridionale , ou la contrée
chaude. Elle renferme huit provinces, qui foiît Fari-
ma, Mimafaki, Bidfen, Bitsju , Bingo, A k i, Suwo
& Nagata. Leur revenu annuel monte en total à 170
m; mkokfs. (D . J . )
SANIS, f. m. (Hiß. grecq. ) mvic ; genre de punition
chez les Grecs , qui conflftoit à attacher un
malfaiteur à un poteau, & à le laiffer dans cefeétat
plus ou moins long-tems iuivant fon crime. Potter.
Archceol. Grccc. t. l .p . 131. (D .J . )
SAN ÏTIUM , ( Géog. anc. ) ancienne ville des
Alpes maritimes, félon Ptoloméë-, /. III. c. j , qui
étend fon Italie julques-là. C’eft à préfent la ville.de
Sénez : les habitans de ce canton font nommés par
Pline Sanagenfes , & la ville même eft appellée Sa-
nicienfntm civitas , dans la notice des provinces,.
( D . J . )
SANKIRA, ( Hiß. nat.Botan.) plante du Japon,
dont la racine fameufe par fes vertus, eft groffe,
dure,noueufe, inégale, garnie de longues fibres,
rouge ou noire en-dehors , blanc au-dedans, & d’un
goût fade. Cette plante,, quand elle ne trouve rien
qui la foutienne , ne s’élève que d’une ou deux coudées
; mais lorfqu’elle rencontre des buiffons, elle, devient
beaucoup plus haute. Ses branches font ligneu-
fes , de la groffeur d’un tuyau d’orge , d’un rouge
brun près de terre, garnies de noeuds de deux en
deux pouces, & changeant de direßion après chaque
noeud, d’où fortent deux tendrons femblables
à ceux de la vigne -, par lefquels la plante s’attache à
tout ce quelle rencontre. Les feuilles, qui n’ont pref-
que point de pédicules, font rondes , terminées par
une pointe courte, de trois pouces de diamètre, minces
, fans découpures , & d’un verd clair des deux
côtés. Sur un pédicule très-mince, long d’un pouce,
font difpofées en ombelle, environ dix petites fleurs,
de couleur jaunâtre, de lagroffeur d’un grain de
coriande, à fix pétales Sc fix étamines, dont la pointe
eft d’un blanc qui tire fur le jaune. Le fommet dp
piftil qui occupe le milieu de la fleur, eft couleur
de verd de mer. Après la fleur, il vient un fruit, qui
a peu de _chair , 6c qui reffemble à la cerife par fa
figure , fa groffeur & fa couleur '; mais il eft fe c , farineux
, & d’un goût auftere. Les femences font au
nombre: de quatre, cinq ou fix j de la grofleur d’une
lentille, en forme de croiffant ; noirâtres en-dehors
lorfqu’elles font feches : blanches en-dedans,; d’une
' ............... . . ■ fubftance
fubftance tres-dùre. Cette plante croit abondamment
parmi les ronces & les fixigeres.
SANKITS , ( Hiß, nat. Botan.) c’eft un petit chev-
rne-cer a fus, à feuille de cerifier fauvage du Japon, lef-
quelles font difpofées en rond» Ses fleurs font'pentâ-
pttales, & reffemblëntà celles du mugliet ;fon fruit eft
un peu rouge , plus gros qu’un pois ,. d’un goût doux
& ftyptique, avec un noyeau blanc, dur ôctranf-
paréht.
SANNE, la ( Géog. mod,. ) ou la Seine, petite rivière
de France , en Normandie, au pays de Caux.
Eile a fa fource à fix lieues de Rouen, & fe jette
dans la mer à une lieue de Dieppe, ôt à fix de fon
origine..( Z>. J. )
SANNES, terme du jeu de Tricîac, qui fignifie deux
fois fix, que les dés amènent d’un même coup.
S AN N I , ( Géog. fw.c. ) ancien peuple de l ’Afie,
âffez près de la petite Arménie. Strabon,/ . X I I ,
eut, au-deffus de TrebizOnde .& de Pharnacie, font
les TjDareniens * les Ghaldéens & les San/zi,, qu’on
appelloit autrefois Maçroncs , & la petite Arménie.
z. Les Sanni Heniochi, font un autre peuple difte-
rent dans la Cochilde. Pline, /. ^/, c. iv & v , en fait
mention , & les diftingue des Heniochi proprement
dits. ( D . J . ) . i i , .
SANOCK, (Géog. mod.) petite ville de Ppiogne ,
dans le palatinat de Ru Aie , vers les montagne,, fur
la rivière de San. (D , J. )
SAN-SA , f. m. ( Hiß. nat. Botan ) arbriffeaii du
Japon, dont le tronc eft court, & l’écorce d’un verd
brun. Ses feuilles reffemblent à celle du cerifier ; de
leurs ai fie11 es, il naît en automne, un ou deux boutons
écailleux, de la grofleur d’une balle de fufil, qui
venant à s’puvrir , font éclore une fleur à .fix ou fept
grands petales rouges, en forme de rofe de la Chine ;
une efpece de couronne, qui fort du fond de la fleur,
produit plus de cent étamines d’un blanc incarnat,
courtes & divifées en deux , avec des pointes jaunes.
Cette plante ,a un grand nombre de yariétés
dans lq couleur & dans la forme double ou fimple de
fes fleurs, qui lui font donner des noms différens.
Celle qu’on nomme fifanqua, produit un fruit de la
groffeur .d’une piftaçhe. Se,s feuilles préparées fe mêlent
aype celles .du thé, pour en rendre l’odeur plus
ag ré ab le.& leur décpûion fert aux femmes pour fe
laver les cheveux.
^ SANSCRIT 00 SAMSKRET, f. m. (Hiß mod.)
c’eft le nom qu’on donne parmi les idolâtres de l’In-
doftan à une langue fort ancienne, qui n’eft connue
que des bramines ou prêtres, & dans laquelle eft écrit
le vedam, qui contient les dogmes de la religion des Indiens.
Voye{ V edam. Cette langue facrée fe trouve
ainfi nommee Hanfcrit & Sumskrotam j il n’y a que la
tribu des prêtres & celle des kutteris ou nobles à qui
il fo it permis de l’apprendre.
SAN’SJU, (Géog. mod. ) une des cinq provinces
impériales clu Japon dans l’ile de Nipon. C eft un pays
fort etendu, très-fertile , .& qu’on divife en huit
diftriûs. Sa longueur du fuel àu nord, eft de cent
milles du Japon. Il contient plufieurs bonnes villes ,
& autres places confidérables. (D . J .)
SANSONNET, Voye\ E t o u r n e a u .
SANS-PAIS , adj. (Anal. ) Voye{ AZYGOS.
SANS-PRENDRE,, f. m. terme d'hombre ^ de quadrille
, de médiateur, de tri. Il fe dit lbrfqu’on fait
jouer fans écarter. Voye^ ces jeux à leurs articles.
SANT, ( Géog. mod ) les Efpagnols & les Italiens
dilent/rf/yo au mafculin, & finta au"féminin , lorf-
flu il s’agit de joindre ce nom adjeftifà un nom pro-
pre géographique ; alors ils retranchent 1’0 devant une
voyelle , & devant une confonne ; les Italiens écrivent
fimplement fa n , en retranchant le t , aufii bien
C[ue l’o, parce au’en effetilnefeprononce point, pour
éviter la durete de la prononciation. Rien n’eft plus
Tome XIV.
'côrntmm cnièfan i f a n t d , fantà , devant des noms
géographiques de lieux -, de villes , de rivières , d’î-
le s , de montagnes, &c. mais comme tous cés noms
■ chargeroient extrêmement la lettre/; dans unDiélion-
naire qui n’eft pas deftiné à la feule géographie, nous
en renvoyons tous les articles fous les mots propres
pei) curieux de l’épithete ridicule faint ,funtè*/an !
fan cio , &C fancta. (D . J .)
SANTA, f. m. f Monnoie de compte. ) On appelle
ainfi à Bantam, & dans toute Pîle de Java, anfii-biert
que dans quelques îles voilines , un certain nombre
ae caxas , petite monnoie du pays , enîilés enfemblè
av.ee un çor.don de paille. ( D. J. )
SANTAL , f. m. (Botan. exot.) bois des Indes
orientales, dont nous çonnoiffons trois efpe.ces : lé
jaune où le citrin , le blanc , & le rouge-.
Le fantal citrin fantalum citrinum J. B. eft un bois
pefant, folide , ayant des fibres droites ; ce qui fait
qu’on peut le fendre ailément en de petites planches,
d’un roux pâle ou jaunâtre, tirant furie citrin, d’un
goût aromatique un peu amer, d’une acrimonie qui
remplit toute la bouche , mais cependant qui n’eft
pas défagreable, d une bonne odeur qui approche
un peu de celle du m.ufc,<3< des rofes.
Le faut al blanc, fqntalum odoratum candidum. Cæ*
falp. diffère du citrin par fa couleur qui eft plus p âle,
&: par fon odeur qui eft plus foible : an refte fa fubftance
eft la même, aufft-bien que fa tiffure.
Garzias avoue qu’il y aune fi grande affinité entre
les arbres du Jantal citrin , & du finta l blanc, qué
l’on a bien de la peine à les diftinguer l’un de l’autre,
& qu’il n’y a que les habitans qui les vendent aux
marchands , qui fâchent en faire la différence ; mais
le favanl botanifte P. Herman nous afiùre que l’un &
l’autre viennent du même arbre , que l’écorce ou
l’aubier s’appellefantal blanc, & que la moelle ou
la fubftance intérieure , fépârée de l’écorce & dé
l’aubier, ,eft le fa niai citrin.
Cet arbre qui s’appelle farcanda dans le pays, s’élève
à la hauteur d’un noyer ; fes feuilles font ailées >
vertes, imitant celles du lentifque; fes|fleurs font
d’un bleu noirâtre, fes fruits ou fes baies font de
la groffeur d’une cerife, elles font vertes d’abord,
enfuite elles noirciffent en muriflànt ; elles font in-
fipides & tombent aifëment. Il y a certains oifeauX,
dit Bontius, prefque femblables aux grives, qui mangent
çes fruits avec avidité, & qui les rendant en-
luite avec leurs .excrémens, lément les montagnes où
les champs de nouveaux arbres. Le f antal vient dans
les Indes orientales, & fur tout dans le royaume de
Siam , & dans les îles de Timor & deSolor ; le même
Bontius raconte que l’odeur de ces arbres nouvellement
coupés , répand je ne fai quoi depeftilen-
tiel, qui eft ,très-ennemi du cerveau.
L efantal rouge , fant aluni rubrum , C. B. P. eft un
bois iolide, compacte , pefant, dont les fibres font
tantôt droites, tantôt ondées ; le bois du milieu de
l’arbre , dont on apporte de grands morceaux fépa-
rés de l’écorce & de la fuperficie ligneutè , eftà l’ex-1
térieuv d’un rouge brun, & prefque noir , & in téj
rieureme.nt d’un fouge fo.ncé ; il a un goût légère-4
ment aftringent & acide, juais aucune odeur mani-
felle ; l’arbre du f in ta/ rouge, s’appelle pantaga ; il
eft filiqueux , & croît dans le Coromandel.
On l’ubftitue quelquefois au [antal citrin , un certain
bois compare , pelant, réflneux, de coulent
d’un roux pâle ou jaunâtre, d’une odeur pénétrante,
qui approche de l’odeur du citron , & que l’on appelle
communément bois de citron , bois de coco, bois
de jafmin. L’arbre dont on tire ce bois , eft le neriuiri
arboreum altiffïrnum , folio angujlo , flore albo , de'
Slot me, Cat. plant, jus. jam. nerium americanum lac*
te f cens , longifjimo folio, fort albo , odorat 1 Jimo , H.
Beaumont. Quoique cet arbre approche un peu du
J C K k k .