i n R E N
«n fautant, du en tombant dans uneheloufe, il recommence
à jouer, 6c cela «appelle rentrer,
«uancl celui auquel il appartenoit de rentrer a laiüe
paffer Ion rang, il ne rentre que lorfqu il eft revenu,
^ Rentrer , au reverùer, c’eft revenir en jeu par le
moyen d’un certain nombre de points que I on amené
& qui donne droit de jouer les dames qui avoient
été battues. Pour cela ii faut trouver des partages ouverts
6c chacun doit rentrer les daines qu on lui a
battues du côté où eft la pile & tas de bois. On ne
fauroit rentrer fur fo i, mais on peut rentrer lur Ion
joueur en le battant, lorfque l’on trouve quelques-
unes de fes daines découvertes.
R entrer, au piquet. Voyel les articles Rentrer,
& Piq u e t ,/««. I M B S . . .
RENVAHIR, v. aft. ( Gramm. ) c’ eft envahir derechef.
A peine les provinces dont les Romains se-
toient emparés furent - elles affranchies de leur domination
, que d’autres peuples les renvahirent.
RENVELOPPER, v. aft. ( Comm. ) envelopper
une fécondé fois un paquet , le remettre dans l’enveloppe
d’où on l’a tire. Voye^ Paquet , Enveloppe ,
Dation, de Comm. . , „
RENVENIMER, v. aft. ( Gramm. ) c’eft envem-
■ merde nouveau, Getté plaie fe rmoemm > on a nn-
vcmmé feü tllfcoui'S.. I : ■ - . ! 'b'f'
REN VERDIE, f. g {Littéral.) piece.de vers fur;
le retour du printems Sc de là verdure. Marot M
pella depuis cW A M .n .
RENVERSER, v. m {Some.) c'eft enverger ,det
nouveau.. ? cycles articles Enverger & E nveegu-
11ERenveucer , les Vanniers appellent àïiifi Uaftion
de border les ouvrages de clolerie.
RENVERSANT, {Algèbre]),suit plutôt pt. remer- ram , mvtntr.de ; c’eft H E expreffion A « B ■ B
pour marquer un certain changement que 1 on fait
dans la difpofition des termes d’une proportion. Par
' exemple, fi l’on a cette proportion, aW* £ 3 Sj S
ou b e • ■ 1 ■ ƒ , l’on aura en: renverfant.s myemnio,
G a ’- ® ! ' ? OU c .b : : f - . d , en mettantles .anteed"
de'ns à 'la place des conÈquens, & les conféquens à
la place des antécédens. ( £ ) I • r - ■ '
RENVERSÉ, adj. (ùfa//i.) ,u:ic raifon renverfee,
eft la même H q rfoneiÿrôpomon H H gH B
R éciproque , R aison , D irect & Inversés,
WSÊÊÊÊ, terme de Chirurgie, qui fe HHB
qu’on fait faire à une bande dans un point de la circonférence
d’un membre inégal, afin que la circonvolution
de la bande, qui ne pprteroit que par un de
fes bords ne faffe point de^Jftet. Pour faire ç:e,bandage!,
on ,o$ferve dans h s différens tours inégaux
qui forment des doloires, des mbuffes, su des rem-
pans fur le membre ; on obfefv^, disjje, dé renver-
fer la bande aux endroits inégaux, à la .partie f 8 % -
rieure, iamais,fur la p laieou l’ulcere. Pour éviter la
multiplication des rer.vttfés , on garnit la parue w m a
le avec des compreffes affez epaiffes 6c graduées.
Les renverfés doivent être bien unis, 6c les plus courts
qu’il eft pofîible. Pour y réuftir, il ne faut pas dérouler
trop dé bande ; il faut tenir le globe affez près de
la partie, & diriger de l’autre main, qui eft libre, le
pli qu’on veut faire faire à la bande ; fans cette précaution
le renverféett. long 6c pliffé en façon de corde.
Voÿe{ Bande,B an d ag e,D o loire,M ousse,
R ampan t . ( T ) - I
R enverse , en terme de Blafon, eft une piece placée
le haut en bas, ou dans une fituation contraire- a
pelle qu’elle a naturellement ; ainfi un chevron ren-
verfé eft celui dont la pointe eft en en-bas.
On le dit aufli des animaux qui font reprefentes
jdansl’écu portés fur le dos.
RENVERSEMENT, f. m. (Gram.) ruine, deftruc-
tion, chute, décadence totale: on dit le renverfement
des autels, le renverfement à e s lois, le renverfement de
la fortune, celui d’un état.
Renversement, (Marine.) on fous-entend charger
par: c’eft tranfporter la charge d’un vaiffeaudans
un autre.
R enver sement , en Mufique, eft le changement
d’ordre dans les fons qui compofènt les accords, 6c
dans les parties-qui compofènt l’harmonie ; ce qui le
fait en fubftituant à la baffe par des oftaves, les Ions ■
ouïes parties qui font au-denus ; aux extrémités, celles
qui occupent le milieu ,-6c réciproquement.
Il eft certain que, dans tout accord, il y a un orr
dre fondamental 6c naturel qui eft le meilleur de
tous; mais les circonftances d’unè fuccelîion, le goût,
l’expreflion, le beau chant, la variété, obligent fou-
vent le compofiteur de changer cet ordre 6c de ren-
verfer les• accords, 6c par conféquent la difpofition
des parties. , • -
Comme trois chofes peuvent etre ordonnées en
lix maniérés, 6c quatre chofes en vingt-quatre maniérés
, il femble d’abord qu’un accord parfait de-
vroit être fufceptible de lix renverfemens, & un accord
diffonant de vingt-quatre, puifque celui-ci eft
compofé de quatre fons différens, 6c l’autre de trois ;
mais il faut obferver que dans l’harmonie, on ne
compte point pour des renverfemens toutes les difpo-
fitions différentes des fons fupérieurs, tant que le meme
fôn demeure au grave. Ainfi ces deux difpofi-
tions, ut, mi ,fo l, 6c ut, f o l , mi, de l’accord parfait,
ne font prifes.que pour un même renverfement, 6c ne
portent qu’un même nom ; ce qui réduit à trois tons
les renverfemens de l’accord parfait, 6t.à quatre, tous
ceux de l’accord diffonant, c’eft-à-dire à autant de
renverfemens qu’il y a de fons différens qui compofènt
l’accord, & qui peuvent fe tranfporter fucceffive-
ment au grave , chacun à fon tour.
Toutes fois donc que la baffe fondamentale fe fait
entendre dans la partie la plus grave, ou, fi la baffe
fondamentale ne s’y trouve pas, toutes les fois que
l’ordre naturel s’obferve dans les accords, l’harmonie
eft direfte ; dès que cet ordre eft changé , ou que
le fon fondamental n’étant pas au grave , fe fait enten*
dre dans quelque autre partie, l’harmonie eft renver-
fée. Renverfement de l’accord, quand le fon fondamental
eft tranfpofé ; renverfement des parties, quand
le deffus ou quelque autre partie, marche comme devroit
faire la baffe fondamentale;.
Par-tout où un accord fera bien place, tous les
renverfemens de cet accord feront bien placés auffi ;
car c’eft toujours la même fucceflion fondamentale.
Ainfi à chaque note de baffe fondamentale, on eft
maître de difpofer l’accord à fa volonté, 6c par conféquent
, de faire à tout moment des renverfemens
différens, pourvu qu’on ne change point la fucceflion
fondamentale & réguliere; que les diffonancesfoient
toujours préparées 6c fauvées par la meme partie qui
les fait entendre ; que la note fenfible monte toujours,
6c qu’on évite les fauffes relations trop dures
dans une même partie. Voilà la cle de ces différences
myftérieufes, que mettent les compofiteurs entre les
accordsoù le deffus fyncope, 6c ceux où la baffe doit
fyncopèr, comme entre la neuvième 6c la fécondé;
c’eft que, dans les premiers, l’accord eft d ireft, &: la
diffonance dans le deffus ; dans les autres , l’accord
eft renverfé, 6c la diffonance en eft à la baffe.
A l’égard des accords par fuppofition, il faut plus,
de précaution pour les renverfer.Comme le fon qu on
y ajoute à la baffe eft entièrement étranger à l’harmonie
, fouvent il n’y eftfouffert qu’à caufe de fon
éloignement des autres fons, qui rend la diffonance
moins fenfible ; que fi ce fon ajoute vient à etre train-
porté dans les parties fupérieures, il y peut faire un
très-mauvais effet ; 6c jamais cela ne fauroit fe pratiquer
heureufement, fans retrancher quelque autre
fon de l’accord. Voyei au mot A ccord , les cas 6c le
choix de ces retranchemens.
-L’intelligence .parfaite du renverfement ne dépend
que de l’ étude & du travail ; le choix eft autre chofe,
il y faut l’oreille 6c le goût. Il eft certain que la baffe
fondamentale eft faite pour foutenir l’harmonie, 6c
regner au-deffus d’elle. Toutes les fois qu’on change
cet ordre, 6c qu’on renverfe l’harmonie, on doit
avoir de bonnes raifons pour cela , fans quoi l’on
tombera dans le défaut de nos mufiques récentes, où
les deffus chantent quelquefois comme des baffes, 6c
les baffes toujours comme des deffus ; où tout eft
confus 6c mal ordonné, fans autre raifon, ce femble,
que de pervertir Tordre établi, 6c de gâter Thar-mo-
nie. ( 51}
R enversement, (Horlogerie.) c’eft dans-les montres
la mécanique par laquelle l’on borne l’étendue
de l’arc du fupplëment, pour que la roue de rencontre
refte en prife fur la palette ou fur le cylindre,,
pour pouvoir les ramener dans l’un 6c l’autre cas-.
Dans l’échappement à palette bien fait, le balancier
porte une cheville qui va s ’appuyer contre les ;
bouts de la couliffe, & le balancier peut décrire 240
degrés.
Dans celui à cylindre, le balancier porte de même
une cheville qui va auffi s’appuyer fur les bouts
de la couliffe, ou fur une cheville pofée à cet effet,
parce qu’on peut lui donner plus de 300 degrés à
parcourir; fans quoi la couliffe deviendroit trop
courte pour la fureté du rateau.
Dans les montres à vibration lente, telles que celles
qui battent les fécondes, il faut faire un renverjè-
jnent double, c’eft-à-dire qu’il faut mettre deux chevilles
au balancier, vis-à-vis l’une de l’autre ; l’uiie
en-deflùs , l ’autre en-deffous ; 6c au moyen de c,os
deux chevillesplacées auffi vis-à-vis Tune de l’autre
fous le coq, le balancier vient borner Tes arcs par les
deux extrémités de fon diamètre ; 6c par-là les pivots
font plus en fureté que.fi le balancier n’étoit retenu
que par fon rayon. Cela eft-neGeffaire dans les
montres qui battent les fécondés , parce que leurs balanciers
font pefans, 6c le reffort Ipiral foible. J e donne
un tour à parcourir aux balanciers de ces fortes de
montres. Article deM. R o m il l y .
RENVERSER., v. aft. (Gram.) c’eft abatre avec
violence. Le vent a renverfé lès arbres de ce jardin ;
ce luteur a renverfé fon antagonifte, ce cheval a renverfé
fon cavalier ; allons renverfèr ces dieux que les
vers rongent fur leurs, autels^ renverfe^ ou retournez
ce plat; un cône eft renverfé ; une pyramide eft renver-
fée ; cette ligne d’infanterie fe nnverfa iUr la fécondé ;
la cavalerie fut renverfée fur l’infanterie ; on renverfe
les accords en mufique, voye^ Varticle Renversem
en t . Cet accident lui a renyerféX^. cervelle ; cette
banqueroute a renverfé fa fortune ; on rifque de fe
bleffer les reins en fe renverfint trop en arriéré.
R enverser une terre, (Jardinage?) c’èft la retourner.
Voyt^ Retourner.
RENVI, f. m. à différens jeux de cartes, c’eft la
mife d’un nombre de jettons qu’un joueur hafarde
enfus.d’un autre, pour lui difputer un avantage ou
un jeu.
RENVIDER, parmi les Cardeurs de laine, c’èft
rapprocher le bras de la broche du rouet pour y tourner
le fil.
RENVIElt, c’eft à l’ambigu $ ,àu breland , & autres
jeux, mettre Une quantité de jèttons au-deffus
.d’un joueur, pour acheter les mêmes prétentions
qu’il a fur quelque coup.
RENVOI, l. m. (Gram.) rctour.d’un endroit dans
un au tred ’une chofe à celui qui l’a renvoyée. On dit
une chaife de renvoi : le renvoi d’un prefent eft défo-
fom cX lF .
bligeant; le renvoi de la lumière par un objet ; le renvoi
d’une injure à celui qui l’a faite; uneomiffionà intercaler
par le«woi:ondéfigne par unfigne qui marque ce
qu’il faut reftituer. Cecopifte n’entend rien aux renvois
; il brouille tout. Je hais laméthodedeV/olf, elle
fatigue par Ia multitude des renvois, 6c elle en devient
d’une obfcurité profonde 6c d’uneféchereffe dégoûtante
, par une affeftation barbare & gothique de dé-
monftration rigoureuie 6c de brièveté. En l’mtro—
duifant en Allemagne, cet homme fameux y a éteint
le bon goût, 6c perdu les.meilleurs efprits. Le renvoi
d’un tribunal à un autre fatigue le plaideur & le
ruine.
Renvoi^ (Jurifp.) dans un afte eft une marque
appofée à la fuite >de quelque mot, 6c qui fe référé
-à une autre marque femblable, qui eft en marge ou
au bas de la page, où l’on a ajoute ce qui avoit été ob-
mis en cet endroit dans le corps de l’afte. Les renvois
doivent être approuvés des parties contractantes 6c
des notaires 6c témoins, ainfi que des autres officiers
dont l’ade eft émané, à peine de nullité. On ne figne
pas ordinairement les renvois, mais on les paraphé.
Foyei Apo st il le , Interligne, Par aph e , R ature.
Renvoient fait de jurifdiction, eft l’a&e par lequel
un juge fe départ de la connoiffance d’une affaire
pendante pardevant lui, & preferit aux parties de fe
pourvoir devant un autre juge qu’il leur indique , auquel
la connoiffance de l’affaire appartient naturellement.
Il n’y a que le juge fiipérieur qui puiffe ufer de
renvoi à l’égard d’ùn juge qui eft fon inférieur ; le juge
<pi'eft inférieur à un autre, ou qui n’a pointée
fuperiorité fur lui, ne peut pas ufer à fon egard du
terme de renvoi, il ordonne feulement que les parties
fe pourvoiront pardevant les juges qui en doivent
connoître;
La partie qui n’ eft point affignée devant fon juge ,
peut demander fon renvoi pardevant le j.uge de fon
domicile, ou autre auquel la connoiffance de l’affaire
•appartient;
Celui qui a droit de committimus peut faire renvoyer
devant le juge de fon privilège,' l’affignation
qui lui eft donnée devant un autre juge : l’huiffier fait
lui-même \e renvoi en vertu des lettres.
L ’ordonnance de 1667, tit. 6 . article 1. enjoint aux
juges de renvoyer les parties pardevant les juges qui
-doivent connoître de la conteftation, ou ordonner
qu’ elles fe pourvoiront, à peine de nullité des juge-
mens ; 6c en cas de contravention, il eft dit que les
juges pourront être intimés 6c pris à parti : mais cela
n’a lieu que quand le juge a retenu une caufe qui notoirement
n’étoit pas de fa compétence. (A )
R envoi devant un ancien avocat, c’eft un jugement
qui enjoint aux parties de fe retirer devant un
ancien avocat qui leur eft indiqué, pour-en paffer par
fon avis.
La cour renvoie auffi certaines affaires au parquet
des gens du roi, pour eh paffer par leur avis.
On renvoie encore les parties devant un notairè,
ôu devant un expert calculateur pour compter. (A )
R e n v o i , f. m. (Com.) on appelle dans le commerce,
marchandées de renvoi, celles qui ont été renvoyées
par un marchand à celui de qui il les avoit
reçues; Ces fortes de renvois fe font ordinairement
ou parce que les marchandées ne fe font pas trouvées
des qualités qu’on les avoit. demandées, ou
parce qu’elles fe font rencontrées défe&ueufes ou tarées
, 6c dans l’un ou l’autre cas, tant les frais du renvoi
que les droits qui ont pu être acquittés pour raifon
de ces marchandifes, tombent en pure perte fur
. celui à qui elles appartiennent, 6c qui en a fait l’en-
yoi. Diction, de Com.
R en voi, f. m. en Mufique, eft un figne figuré à
Q ÿ