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'à’Âugufte. ï l pofe enfnite qu’Augufte ayant régné
•cinquante-fix ans, quinze ans depuis lanaiflance du
■ Sauveur, Jefus-Chrift mour-ut Tan 1 5 de T ibere, Sc
•par conféquent à l’âge de 30 ans, le viij. des calendes
d’Avril ou le 25 de Mars, fous le confulat des
deux Geminus. Il place enfin la ruine de Jérufalem
■ où finit la prophétie de Daniel, & là yo.c femaint à
la première année de Vefpafien. Il y a dans cette
■ explication foutes fur fautes ; car, fans parler de l’époque
d’où il tire le commencement des 70 fetnai-
nes , qui eft évidemment fauffe, les fept femaines &
•demie depuis -la naiflance de J. C. en l’an 41 d’Au-
■ gufte, font '31 femaines & demie. Or il y a certainement
davantage depuis la naiflance du Seigneur jnf-
-qu’à la ruine dé Jérufalem. Aufli dans le calcul dés
■ années depuis l’an 41 d’Augufte jufqu’à la première
•année de Vefpafien, Tertulïien a obnîis le régné entier
de l’empereur Claude, & a fait fuccéder Né-
Ton à Caïus ; ce qui eft abfurde &: dérange tout fon
calcul.
Je finis .par une obfervation fur l’hypothèfe des
modernes qui eft la plus généralement approuvée ,
je veux dire celle qui date l’époque du commencement
des 70 femaines de Daniel à la vingtième année
d’Artaxercès-Longuemain. Dans cette hypothèfe, il
faut compter les 490 ans de la prophétie en années,
folaires ou lunaires. Or comme les années folaires fe
trouvent trop courtes pour atteindre le terme, on a
fixé la prophétie en années lunaires. Africanus qui
fleuriffoit au commencement du iij. fiecle, l’a ainfi
■ décidé, & a été fuivi par Théodoret, Bèze, Zona-
Tas, Rupertus, & une foule de modernes, à caufe
•de la conformité qu’ils ont trouvé dans cette hypothèfe
avec le texte de la vulgate ; mais ils n’ont pas
conûdéré que les années lunaires n’atteignoient
pas le terme d’un an & 146 jours. D’ailleurs, dans
îe tems que la prophétie fut révélée par un ange à
Daniel, il n’y avoit point d’année purement lunaire
en ufage dans aucun endroit du monde. Je fai bien
que Ips mois des Juifs étoient lunaires ; mais quoiqu’ils
dépendiffent de la Lune, leur année fe régloit
■ toujours au bout du compte par le cours du Soleil ;
&c ce qui manquoit aux années communes, étoit fiip-
piéé dans les années intercalées. ( Le chevalier D E
J a u c o u RT .')
S e m a in e xæ l a P a s s i o n , dans l’-églife romaine,
•eft la pénultième femaine de carême, ou Celle qui
commence le dimanche qui tombe quinze jours avant
•Pâques , & fe termine au dimanche des Rameaux.
•On la nomme ainfi, parce que les hymnes, les leçons
•& tout l’office de cette J'emaine eft relatif à la Paffion
■ de Jefus-Chrift.
S e m a i n e S a i n t e , ©«Gr a n d e S e m a i n e , major
■ hebdomada, eft la femaine qui commence au dimanche
<les Rameaux, & précédé immédiatement la fête de
Pâque. On l’appelle grande femaine à caufe des grands
myfteres qu’on y célébré.
Les Proteftans en rapportent l’inftitution au tems
■ des apôtres,-aufli bien que les Catholiques chez qui
elle eft fpécialement confacrée à honorer les myfteres
de la mort & paflion de Jefus-Chrift, & à -les
retracer à l’cfprit & aux yeux des fideles par les offices
qu’on y chante & par les cérémonies dont on
ies accompagne.
Dans la primitive églife , outre les jeûnes rigoureux
qu’on pratiquoit dans cette femaine, on s’y
interdifoit les plaifirs les plus licites & les plus in-
nocens ; les fideles ne s’y donnoient point le baifer
de paix à l’églife ; tout travail étoit défendu ; les tribunaux
étoient fermés ; on délivroit les prifonniers ;
•enfin , on pratiquoit diverfes mortifications , dont
les princes mêmes & les empereurs n’étoient pas
exempts.
Semaines, Statuts des chirurgiens. C ’eft fous ce
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nom que Pon défigne dans les ftatuts des maîtres chirurgiens
de Paris, le tems que ceux des afpirans qui
font admis au grand chef-d’oeuvre,doivent employer
û faire preuve de leur capacité. Chaque femaine eft
compofée de fix jours & demi, & l’afpirant doit
quatre femaines : la première, de l’oftéologie : la fécondé
, de l’anato-mie : la troifieme, des faignées : ÔC
la quatrième , des médicamens. (D. J.)
SEMAINIER,f. m. (Gram.) celui qui eft en fonction
pendant la femaine. II y a des femainiers au théâtre
pour les comédiens. Il y a un fernainier dans quelques
communautés religieufes. Le chanoine qui pré-
fide aux offices de la femaine, s’appelle fernainier.
SEMALE, f. m. (Marine.) bâtiment hollandois,
fort étroit, qui n’a qu’un mât, & qui fert à venir à
bord des grands vaifleaux, & à y porter des mar-
chandifes. Ses dimenfions ordinaires font de cinquante
huit piés de long , de quinze piés de large, &
de quatre piés de creux, y. Marine, Pl. X Iy . fig. 2.
SEMANTRUM , f. m. (Hijloire. ) morceau de
fer ou de bois ou de bronze à l ’ufage des cloîtres ,
avant l’invention des cloches, on frappoit fur le fe-
mantrum avec un marteau pour appeller les moines.
SEMAQUE, f . f. (Marine.) Voye{ S e m a l e .
SEMB1ENS, f. m. plur. (Hijl. eccléf.) fede d’anciens
hérétiques, ainfi appellée du nom de fon chef
Sembius ou Sembianus, qui condamnoit tout ufage
du v in , comme mauvais par lui-même ; prétendant
que le vin étoit une produdion du démon ou du
mauvais principe. Il nioit aufli la réfurredion des
morts, & rejettoit la plûpart des livres de l’ancien
Teftament. Jovet qui parle de cette fed e , ne dit
point en quel tems précifément elle a paru.
SEMBLABLES, adj. (Gram.) il fe dit de toutes
chofes entre lefqueiles il y a fimilitude. yoye^ Y article
S im i l i t u d e .
Les angles femblables font des angles égaux.
Dans les angles folides, lorfque les plans fous lef-
quels ils font contenus font égaux en nombre & en
grandeur, & font arrangés dans le même ordre, les
angles folides font femblables & par conféquent égaux.
y<>ye{ A n g l e .
Les redan gles femblables font ceux dont les côtés,
qui forment des angles égaux , font proportionnels.
yoye{ R e c t a n g l e .
Ainfi , i ° . tous les quarrés doivent être des rectangles
femblables. Voyi{ QUARRÉS.
2®. Tous les redangles femblables font entr’eux
comme les quarrés de leurs côtés homologues.
Les triangles femblables font ceux qui ont leurs
trois angles refpedivement égaux chacun à chacun.
Voye{ T r i a n g l e .
i ° . Tous les triangles femblables ont leurs côtés
autour d’angles égaux proportionnés. 20. Tous les
triangles femblables font entr’eux comme les quarrés
de leurs côtés homologues.
Dans les triangles & dans les parallélogrammes
femblables, les hauteurs font proportionnelles .aux
côtés homologues. yoyt{T r i a n g l e , &c.
Les polygones femblables, font ceux dont les angles
font égaux chacun à chacun , & dont les côtés
autour des angles égaux font proportionnels.
Il en eft de même des autres figures redilignes
femblables. Voyt{ POLYGONE.
Ainfi les polygones femblables font les uns aux autres
, comme les quarrés de leurs côtés homologues.
Dans toutes figures femblables, les angles corref-
pondans font égaux , & les côtés homologues font
proportionnels. Toutes figures régulières , & toutes
figures irrégulières femblables fo n t en raifon doublées
de leurs côtés homologues ; les cercles & les figures
femblables qui y font inferites, font les unes aux autres
comme les quarrés des diamètres.
Les arcs femblables foot ceux qui contiennent des
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p a r tie s femblables o u é g a le s d e leu rs c i r c o n fé r en c e s
r e fp e d iv e s . yoye[ A r c .
Les fe gm en s femblables d e c e r c le s fo n t ceux q u i
co n tien n e n t des an g le s é g a u x , yoye{ S e g m e n t .
Les ferions coniques femblables font celles dont
les ordonnées à un diamètre, dans l’une , font proportionnelles
aux ordonnées correfpondantes à un
diamètre femblable dans l’autre , & dont les parties
de diamètres femblables qui font entre le fommet &
les ordonnées dans chaque ledion font femblables.
yoye{ C onique.
L a m êm e -d é fin it io n c o n v ie n t au fli a u x fe gm en s
femblables d e s f e d io n s co n iq u e ? . Poye^ S e g m e n t .
Les nombres plans femblables , font ceux qu’on
peut difpofer en redangles femblables. c’eft-à-dire
en redangles, dont les côtés font proportionnels :
comme 6 multiplié par 2 , & 12 par 4 : le produit
de l’un qui eft 12, & celui de l’autre qui eft 48, font
des nombres femblables. Chambers. ( E )
Les quantités femblables , en algèbre, font celles
qui contiennent les mêmes lettres, & précifément le
même nombre de lettres, Poye^ Q u a n t i t é .
Ainfi 2 b & j b, 9 f f f k 3 ffiiont des quantités
femblables ; mais z b 6c 3 M > 9 f f & 3 ^7 font des
quantités diffemblables ; parce qu’elles n’ont pas les
mêmes dimenfions des deux parts , & que les lettres
n’y font point également répétées.
On dit encore , en algèbre, que des quantités ont
des fignes femblables, quand elles font toutes deux
affirmatives , ou toutes deux négatives. yoye{ CARACTERE.
Si l’une eft affirmative & l’autre négative , on dit
alors qu’elles font de différens fignes ; ainfi -f- G 4 d&c
+ 3 d ont le même figne, ou font de même figne §
mais + 5» f & — y f font de différens fignes. ( E )
Les figures folides femblables, ( en Géométrie.) font
celles qui font renfermées fous un même nombre de
plans femblables, & femblablement pofés. Voye^ S e m b
l a b l e .
SEME , f . m. ( Coin, ) c ’ e ft u n e m e fu r e an g lo ife q u i
co n t ien t h u it b o iffe au x .
Seme eft aufli, en Angleterre , une mefure de bois ;
la charge d’un cheval.
On appelle , dans le même royaume, feme de
verre, la quantité de cette marchandife pefant cent
vingt livres, ou de vingt-quatre poids pelant chacun
cinq livres. Diclionn. de Chambers.
S e m e , participe paffif, du verbe femer. yoye?
l'article SEMER.
SemÉ , bien femè , ( yéÿerie. ) fe dit de la tête
d’un cerf, d’un dain & d’un chevreuil lorfque le
nombre des andouillers fe trouve pair ; on dit mal
femé, quand le nombre eft impair.
S e m e , ( Blafon. ) ce terme fe dit en blafon des
meubles dontunécu eft chargé, tant plein que vuide,
en un nombre incertain , & dont quelques parties
fortent de fes extrémités. U11 écu fleurdelifé , fe dit
de celui qui elf femé de fleurs de lis fans nombre. Ce
fut au l'acre de Philippe-Augufte , qu’on commença
de femer de fleurs de lis tous les ornemens d’églife
qui dévoient fervir en cette cérémonie. Méneftrier.
SEMECHON , l a c d e , ( Géog. anc.) lac de la
Paleftine. Jofeph donne à ce lac foixante ftades de
long &c trente de large. Il doit être affez près de
Dané & des fources du Jourdain, & à cent ftades du
lac de Tibériade. Il eft étrange que ce lac ne foit
nommé dans aucun endroit de l’Ecriture. (D . J .)
SEMEDE, ou SEMMEDE , ( Géog. mod. ) montagne
d’Afrique, au royaume de Maroc. Elle s’étend
environ feptmilles d’occident en orient. Ses habitans
n’ont d’autres lits que la terre. Ils vivent d’orge bouilli
dans de l’eau. (D. J.)
• SEMEIOTIQUE, du SEMEIOLOGIE, ( Médecin,
femeiotiq. ) fcience des fignes. Ce nom eft grec , décrive
de ini/Auov y figne , ôc Xoyoç, difeours, La plupart
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des inftitutâires diftinguant la femeiotiqut de la phy-
fiologie & de la pathologie , avec qui elle devroit
être confondue , en font Ta troifieme partie des infti-
tuts ou principes de médecine. Son objet eft l’ex-
pofition des fignes propres à l’état de fanté & aux
différentes maladies, y o y e ç S i g n e . De-là naît la di-
vifion de cette partie en femeiotique de la fanté & yë-
meiotique de la maladie. Elles ne font l’une & l’autre
que des corollaires , qui devroient être déduits à la
fuite des traités de pathologie & de phyfiologie. Ce
n’eft en effet que par la connoiffance exafte de
l’homme dans l’état foin qu’on peut connoître fa fanté
préfente, & déterminer fi elle fera confiante ; e’eft
dans les divers phénomènes que préfente l’expofition
de la fanté , qu’on peut puiler les fignes qui la font
reconnoître & qui fervent à juger de fa durée. J’en
dis de même par rapport à la pathologie: après avoir
détaillé les caufes générales de maladie & les fymp-
tômes qu’elles excitent, il n’y avoit qu’à remonter
des effets aux caufes, qu’à fixer leur correfpondance
réciproque , leur enchaînement mutuel , &c cette
gradation naturelle auroit établi les fignes de maladie.
Il n’y a point de partie dans le corps humâfn oui
ne puiffe fournir à l’obfervateur éclairé quelque figne
; toutes les aftions, tous les mouvemens de cette
merveilleufe machine font à fes yeux comme autant
de miroirs , dans lefquels viennent fe réfléchir & fe
peindre les difpofit'ions intérieures, foit naturelles
ou contre nature ; il peut feul porter une vue péné-
nétrante dans les replis les plus cachés du corps , y
diftinguer l’état & les dérangemens des differentes
parties , connoître par des fignes extérieurs les maladies
qui attaquent les organes internes, & en dé>
terminer le caractère propre & le fiége particulier.
Il femble, à la facilite avec laquelle-il eft inftruit de
ce qui ce paffe dans l'intérieur du corps , que ce foit
une machine tranfparente ; mais s’élevant plus haut
& prefque au-deflùs de l’homme, le femeioticièn
inftruit porte plus loin fes regards : le voile myfté-
rieux qui cache aux foibles mortels la connoiffance
de l’avenir fe déchire devant lui ; il voit d’un oeil
afiuré les changemens divers qui doivent arrive?
dans la.fanté ou les maladies; il tient la chaîne qui
lie tous les. événemens, & les premiers chaînons qui
font fous fa main lui font connoître la nature de ceux
qui viennent après , parce que la nature n’à que les
dehors varies, & qu’elle eft dans le fond toujours
uniforme , toujours attachée à la même marche.
D ’autres fois le médecin , à l’occafion des phénomènes
préfens , rappelle le fouvenir des événemens
qui ont précédé ; telle eft la bafe de la divifion générale
de la femeiotiq ue, ou des fignes en diagnoftics,
prognoftics & anamneftiques. Les uns font uniquement
deftinés à répandre de la lumière fur des objets
dérobés au témoignage des fens intérieurs, ou cachés
; les féconds fervent à peindre les événemens
futurs comme préfens , à en former une efpece de
perfpeétive diverfement éclairée ; les derniers enfin
retracent la mémoire des changemens pafî'és. yoye^
tous ces articles & SIGNE.
Les auteurs claffiques ont diftingué trois principales
fortes de fignes, ce qui forme une autre divifion
de la femeiotique. Parmi les fignes,difent-ils,les uns font
tirés de l’examen des fondions, tels que le pouls, la
refpiration, &c. les autres de ce qui s’obferve dans les
excrétions,tels font les fignes quefourniffentles (elles,
les fueurs , les urines , & c . Sc les derniers enfin des
phénomènes dans les qualités changées in qualitatif
bus mutatis. De ce nombre font les fignes qu’on puife
dans l’obfervation des changemens qui arrivent dans
la couleur, la chaleur, & les autres qualités des différentes
parties ; cette divifion, affez mal entendue,
tout-à-fait arbitraire, qui femble indiquer que les fe-
cretions ne font pas des fondions , peut cependant
fervir, au défaut d’autres meilleures , à fixer l’ efprit
é m u t "