chez les Grecs-un tirre d’office ou de dignité écclé-
fiaftique , femblable à la théologale des Latins, ou
âu notariat apoftolique ; 6c il en âppôrte pour èxem-
ple Zacharie \z fcholajtique, qui fous Juftinien avoit
rempli de pareils emplois. Quelquefois on le don-
hoitpar honneur à des perfonnages extrêmement
diftingués par leur fçavoir ; 6c c’eft en ce fèns que
Walafrid Stràbon a appelle le poëte Prudence le
fchoiajlique , c’eft-à-dire le docteur de l'Efpagne. On
a même enchéri, en le mettant au fuperlatif, pour
des hommes qu’on regardoit alors comme de fubli-
mes génies : ainfi l’on a décoré Fortunat 6c Sédu-
lius de l’épithete de JcholaJliJJîmi. Si l’ori croit Ca-
faubon, Theophrafte, difciple d’Ariftote, eft le pre*
mier qui par le terme de fchoiajlique ait déligné des
perfonnages excellens en éloquence ou en érudition.
Du Cangè , Gloffar. latiniu Baillet, Jugem. des
:?<SCHOLIASTE, f. m. ( Bétlii-Lettres.) éefivain
qui commente ou qui explique l’ouvrage d’un autre.
Ce mot eft dérivé du grec «M, ouvrage, explication.
Nous avons plufieurs fcholiajles grecs anonymes
des poètes grecs, dont on ne cônnoît pas les temS,
tels que l ’interprete anonyme de l’expédition dés
Argonautes d’Apollonius de Rhodes ; \cfchoUa(le d’A-
riftophane, ceux d’Eurypide, de Sophocle, 6c d’Ef-
chyle, ceux d’Héfiode, de Théocrite, & de Pin-
dare.
Thucidide, Platon, & Ariftote, ont auffi eu leurs
fcholiajles;
On a également des fcholiajles fur quelques anciens
poètes latins, comme Horace, Juvenal, Perfe ; mais
au jugement des.favans, tout ce que nous avons fous
le nom de’ces anciens interprétés, eïl fort incertain,
6c qui plus eft fort défectueux. Voye^ Baillet, jugement
des S av ans ^ tome I I . pages 18g. tcfo. & i$ i.
SCHOLIE , f. m. ( Mathém. ) note ou remarque
faite fur quelque paffage, proportion, ou autre chofe
femblable;
Ce mbt eft fort en ufage dans la Géométrie & les
autres parties des Mathématiques ; fouvent après
avoir démontré une propolition, on enfeigne dans
un feholie une autre maniéré de la démontrer : ou
bien on donne quelque avis’néceffaire pour tenir le
lefteur en garde contre les méprifes ; ou enfin on fait
voir quelque ufage ou application de la propofition
qu’on vient de démontrer. M. "Wolf a donné par
forme de feholie, dans fes élémens de mathématiques,
beaucoup de méthodes utiles, des difeuffions hifto-
riques, des deferiptions d’inftrumens, &c. Charniers.
( E )
- SCHONAW , ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne
, en baffe Siléfie, dans la principauté de laver
, fur la rive gauche du Katzback, au midi de
Newkirck.
Buckolier ( Abraham ) naquit dans cette ville en
1 529, 6c mourut à Freiftad en 1584. Il >a publié un
index ckronologicus, dont il s’eft fait plufieurs éditions
avec la continuation, jufqu’au milieu du dernier
fiecle. ( D . J . )
SCHONEN, ou SCANIE, ( Géog. mod. ) province
de Suède ; elle eft bornée au nord partie par le Hal-
land, & partie par la Gothie méridionale, au midi
par la mer Baltique ; au levant par la Blekingie, 6c
la mer Baltique ; au couchant par l’île de Sélande,
dont elle eft féparée par le détroit du Sund. Elle peut
avoir vingt-quatre lieues de long, fur feize de large ;
elle dépend aujourd’hui dé la Suede. On fait que
Charles X. chaffé de Pologne par le fecours des Danois
, projetta de s’en venger ; il marcha fur la mer
glacée d’île en île jufqu’à Copenhague. Cet événement
prodigieux fit conclure une paix en 1658, qui
rendit à la Suede la Sçanie, une de fes plus belles
provinces perdue depuis trois fiëcles, qu’elle avoit
cté cédée au Danemarck. Lunden en eft la capitale.
wÊSm WÊËÊÊ SCHQNG AW, ou SCHONGA , ( Géog. mod. )
petite ville d’Allemagne, dans la haute Bavière, fur
le Lech,à 1 z lieues au-deffus d’Augsbourg. Long. 28.
3-2. làtie. 47. So.' ( D . J : ) •
SCHONINGEN , (Géog.: mod.)petite ville, ou
plutôt bourgade de l’Allemagne, au cercle de la
balfe Saxe , dans la principauté de Wolffembuttel,
vers les Confins du duché de Màgdebourg, 6c delà
principauté d’Halberftat. ( D . J. )
SCHOONHOVË, ( Géog. mod.') ville des Pays-
Bas , dans la Hollande, fur la droite du Lech, à trois
lieuëS de Gönda, & à égale diftance de Gorcum :
elle a un port commode, qui lui a fait donner fon
nom ; on y pêche beaucoup de faumons, dont il fe
fait un grand commerce. Long. 2 2 .18 . lat. S i. S S . •
- Cette ville éft la patrie de Reinier de Graaf, fa-
vant anatomifte, qui mourut en 1673 à 3 2 ans. Tous
les gens du métier connoiffent fon excellent traité
latin fur les organes des deux fexès qui fervent à la
génération. Les meilleures éditions font celles de
Leyde &de Rotterdam, 1668 j 1670,1672, 1677,
in-8°. ( D . J . )
SCHONREIN, ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne,
dans la Franconie, fur les confins de l’évêché
de Wurtzbourg, à la gauche du Mein, au-delfous
de Gemund. Elle eft chef-lieu' d’un bailliage, 6c appartient
à l’évêque de Wurtzbourg. Long. 2 7 . 2 2 ,
la t it .S o . 6 . ( D . J . )
SCHOOUBIAK, f. m. ( Hiß . mod. )fe£tequi s’eft
élevée parmi les Mufulmans ; ceux qui la profeflent
difent qu’il ne faut faire aucune acception des orthodoxes
aux hétérodoxes ; qu’il faut en ufer également
bien avec tous, 6c qu’il n’appartient qu’à Dieu de
feruter les reins & les efprits. Ainfi l’on voit que fi
la folie eft de tout pays, la raifon eft auffi de tout
pays. Voilà des hommes autant 6c plus entêtés de
leur religion qu’aucun peuple de la terre, prêchant
la tolérance à leurs femblables ; on les accufe , comme
de raifon, d’incrédulité, d’indifférence , 6c d’a-
théifme ; ils font obligés de fe cacher de leur doctrine
; on les perfécute ; 6c cela parce que les prêtres
étant les mêmes par-tout, il faut que la tolérance
foit déteftée par-tout.
SCHORNDORFF, ( Géog. mod. ) ville d’Allemagne
, en Suabe, au duché de Wittemberg, fur la
rive gauche du Rhin, à fix lieues au nord-eft de Stut-
gard : elle eft défendue par un château que les François
prirent en. 1647? & 1707. Long. 28. 4. latit.
48. 4S.
Scherdin (Sébaftien) l’un des plus grands généraux
du xvj.fiecle, naquit à SchorndoJJen 1495 , de
fimples bourgeois. Après avoir fetvi l’empereur, le
fénat d’Augsbourg, 6c les troupes du cercle de Suabe
, Charles - Quint le nomma capitaine général de
fes troupes contre François I. Il accompagna Henri
11. dans fes expéditions du Rhin 6c des Pays-bas.
Enfin, il fervit avec gloire l’empereur Ferdinand I.
& mourut comblé d’honneurs 6c de penfions , en
1577 > à 82 ans. ( D . J . )
SCHOUMAN, ( Géog. mod. ) ville de Perfe, fi-
tuée dans le fogd ou plaine de Saganian. Long, félon
Abulféda , 9 1 . 30. latit. feptentrionale, g y . 20. mmI SCHOUSCH, SCHOUSCHSTER, & SOUSTER,
( Géog. mod. ) c’eft le nom de l’ancienne ville de
Suze, capitale du Khoureftan, qui eft l’ancienne
Suziane.
Les Perfans qui l’appellent auffi Toßer, tiennent
par tradition, qu’elle a été bâtie par Houfchenjc»
troifieme roi de Perfe , de la première race , nommée
des Pifcdadiens, Les tables arabiques donnent à
cette
ym
cette ville 84 'b 3 0 '. de. longitude, & 3 1 . 3 0 . dt latitude
feptentrionale, & la placent dans le troifieme
climat. Viye{ SüSE.. : (D . J. )
SCHOUSTACK, f. m. ( Commerce. ) petite mon-
noie de Pologne, qui vaut environ cinq fols argent
de France.
SCHOUT, f. m. ( Hiß. mod. ) c’eft ainfi que l’on
nomme en Hollande un magiftrat ou officier public,
dont l’emploi eft de veiller à l’obfervation de la police
, 6c de punir foit par la prifon, foit par une
amende pécuniaire , ceux qui troublent le bon ordre .
& la tranquillité publique.
‘“•SCHOUTEN, les îles de , (Géog. mod.) îles de
la mer du fud au nombre de quinze, découvertes,ert
1616, par Guillaume Schouten, hollandois, qui leur
donna fon nom. Elles font à environ y degrés de latitude
méridionale, vers les 174 degrés de longitude,
à l’orient de la nouvelle Bretagne , & à une petite
diftance des côtes de la nouvelle Guinée, autrement
dite la terre des Papous. (D . J )
SCHOWEN, (Géog. m o d ) îles des Pays-Bas,
dans la Zélande, féparée au nord dè celles de Goë-
rée & d’Overflacke , & au midi de celles de Wal-
cheren & dé Noort-Beveland, par l’Efcaut oriental.
Elle a 7 lieues de tour, & étoit autrefois beaucoup
plus grande, mais la mer en a fubmergé une partie.
Elle produit beaucoup de garence. Ziriczée en eft la
capitale. (D . J )
SCHREVE , qu’on appelle autrement FERTEL,
f. m. (Çomm) mefure des liquides , dont on fe fert
prefque généralement par toute l’Allemagne. Voye[
FERTEL. Diction, de Commerce. & de Trév.
SCHROBENHAUSEN, (Géog. mod) petite ville
d’Allemagne , dans la Bavière , au département de
Munich, fur la rive gauche du Par, au-defîbus d’Ai-
cha, au nord-eft; & au midi de Neubourg. Long. 28.
S S . lat. 4 ÿ ,3 4 . (D . J )
SCHUDAPANNA , f. m. (H iß . nat. B o ta n S genre
de palmier , dont les fleurs font compofées de trois
pétales ; elles.-ont des étamines & des fommets, mais
elles font ftériles. Les fruits naiflent féparément fur
les mêmes branches que les fleurs, ils ont une trompe
,, ils font mous, charnus, pleins de fuc, & ils renferment
de petits noyaux qui contiennent chacun une
amande. Pomederat anthologia. Voye^ Plante.
SCHUENIX, (Géog. m od) Voyez SCHWEIDNITZ.
Cd j y 7*
SCHULLI, f. m. (H iß . nat. B ota n) arbriffeau des
Indes orientales : il y en a deux efpeces : le pema-
fchulli n’a aucunes propriétés connues. Le nir-fchulli
a des feuilles , qui , pulvérifées & mêlées avec de
l’huile, diflipent les tumeurs des parties génitales.
SCHUSS, LA, (Geog. mod) riviere d’Allemagne,
dans la Suabe. Elle prend fa fource près de la ville
de Buchau, baigne celle de Ravensburg, & fe perd
dans le lac de Confiance. (D . J )
SCHUT ou SCHIT, (Géog. m od ) île de la haute
Hongrie, formée par deux branches du Danube, un
peu au-deffous de Presbourg. On diftingue le grand
& le petit Schut; ce dernier eft peu de chofe en étendue
, & à-peu-près défert. Le grand s’étend à la gauche
du Danube , &. renferme l’efpace qui eft entre
Presbourg & Comore. Cette derniere ville y eft com-
prife avec quelques bourgs ; on donne au grand fehut
dix milles de long, fur trois de large. •
SCHWALBACH, (Géog. m od ) i°. bourg d’Allemagne
, au 'Wefterwald, 6c dans les états de Naffau,
fur la riviere d’Aar, à 3 lieues au-deffus de Dietz.
20. Bourg de même nom , fur la même riviere, à
environ 3 lieues au-deffus du précédent, dans le bas
comté de Catzénollobogen ; on le nomme Langèn-
fchwalbach y pour le diftinguer de l’autre ; mais il eft
encore plus connu par fes eaux minérales aigrelet;
tes, & fort eftimées.
Tome X IK ,
3®. Bourg du marquifat d’Anfpach, à 4 lieues au
midi de Nuremberg, oit fe font retirés piufieurs réfugiés
françois.qiti y ont établi des manufaûures. (D . J )
S CH W A L B EA , f. f. (B o ta n ) genre de plante
dont le calice eft d’une feule feuille qui a une figure
très-particuliere, car elle eft tubulaire, fillonnée fur
la furface, 6 c terminée par une levre oblique, légèrement
découpée en quatre fegmens de differentes longueurs
3 la fleur eft monopétale & du genre des labiées
; la levre inférieure eft divifée en trois fegmens
obtus 6 c ëgaitx. Les étamines font quatre filets chevelus
de la longueur de la fleur ; le germe du piftil
eft arrondi, le ftile eft de la longueur 6c figure des
étamines ; le ftigma eft épais 6 c crochu ; la graine eft
petite, unique, 6c arrondie. Linnæi, gen.plant.p.
2C)i.fior. virgln.p. y i. (D . J )
SCHWAN, (G é o g . m o d ) petite ville ou bourgade
d’Allemagne, dans le cercle de la baffe-Saxe, au duché
de Mecklenbourg, fur la "W arne. ( D . J )
SCHWANDEN^ ( G é o g . m o d . ) grand & béait
bourg de Suiffe, au canton de Glaris , vers l’endroit
oii deux petites rivières la Lint & la Seruft mêlent,
leurs eaux. S c l iw a n d e n eft la plus grande paroiffe du
pays après celle de Glaris , 6 c elle eft toute entière
dè là ’religion proteftante ; c’eft auffi dans ce bourg
que fe tiennent ordinairement les affemblées générales
des proteftans du canton. (D . J )
SCHWARTZ o u SCHWATZ, ( G é o g . m o d ) ville
d’Allemagne , dans le Tiro l, fur l’Inn, à trois milles
d’Infpruck, entre Halle & Rotenburg. Il y a des mines
de divers métaux. L o n g i t . 2 0 . 32. l a t i t . 47. i S .
( D . J . ) ' r f : v ‘ ;
• SCHWARTZACH, (G é o g . m o d ) petite ville d’Allemagne,
en Franconie,dans l’évêché de W urtzbourg,
au comté de Caftel, fur la rive gauche du Meyn. iD -ry ' ” SCH WARTZBOURG, (G é o g r . m o d ) comté d’Allemagne
dans la Thuringe, entre le duché de Weimar,
le bailliage de Salfed 6 c le comté de Henneberg.
Il renferme plufieurs bailliages, 6 c a pris le nom de
fon château qui en eft le chef-lieu, fitué à 15 milles
àii fud-eft d’Erford, fur la petite riviere de Schwart-
za. Ce château eft à un prince de la niaifon de Saxe.
L o n g . 2 cf . 4 . la t i t . S o . 4 2 . ( D . /.j)
SCHWARTZEMBERG,((ré0o,. m o d ) principauté
d’Allemagne dans la Franconie, entre l’évêché de
Bamberg & le'marquifat d’Ansbach. Cette feigneurie
fut érigée en baronnie pat Sigifmond, en comté par
Maximilien I. 6 c en principauté par Ferdinand II. en
1645 ; m£ds cette principauté n’a que deiu£ bourgs*
SCHWATZBOURG, ( G é o g . m o d . ) ou S c h w a t -
ç em b ô u r g , bailliage de la Suiffe, 6 c l’un des quatre que
les cantons de Berne 6 c de Fribourg poffedent par indivis
6 c très-à-propos, parce qu’il les touche tous
deux. Ils y envoient tour-à-tour un bailli, dont la
commiffion eft pour cinq ans ; 6 c tous, les habitans
profeflent la religion proteftante. Le boiirg qui adonné
fon nom au bailiiagè eft petit ; mais fa paroiffe eft
confidérable, 6 c comprend plus de vingt villages.
ID . J . )
SCHWEIDNITZ , ( G é o g . m o d . ) ou S c h w e n i tç ,
petite ville d’Allemagne dans la Siléfie, capitale d’une
principauté de même* nom, fur la riviere de Weif-
tritz, à 1 o lieues au fud-oueft de Breflaw, fur une hauteur
, avec un'château.. L o n g . 3 4 . 2 S . la t . S o . 43.
C u n i t { (Marie), née à S c k w e i d n i t ^ futune dame
illuftre en Allemagne par la connoiffance qu’elle acquit
des beaux arts, de plufieurs fciences , 6 c particulièrement
de l’Aftronomie qui fit fa principale occupation
; c’eft ce qui paroit par les tables aftrono-
miques qu’elle mit au jour en 1643 6 c 1645, fous le
titre d'U r a n ia p r o p i t ia . C et ouvrage a été réimprimé
depuis à Francfort. (D . J )
F F f f f
n m \