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a été érigé dans le cinquième fiecle ; il peitf valoir
environ quinze mille livres- ; fon diocèfe comprend
497 paroiffes , partagées en feize doyennés. Long.
fuivant Cafîini, iy. 41; rS. laiit. 48.36. 2 J. (D .J .)
: SEFS1S , ou TEFSIS , ( Géôg. mod. ) riviere d’Afrique,
dans la Barbarie j du royaume d’Alger. Elle
a fa lource dans les montagnes d’Atlas, traverfe le
Téleüfin du liid au nord, 6c fe décharge dans la mer
Méditerranée, ( D . J . )
SEGARELIEN , f. m. ( Hifl. eccléfiafl. ) difciple
de Segarel, héréfiarque du xiij. fiecle. Segarel étoit
de Parme; il nommoit fa feêle la congrégation fpiri-
tuèllt choifie de D ieu , 6c envoyée dans ces derniers
tems; il donnoit àfes difciples le nom d’apôtres ;
il prétendoit qu’ils formoient la véritable églife ; que
toute l’autorité que Jefus-Chrift avoit donnée à faint
Pierre 6c à fes fucceffetirs avoit pris fin, 6c qu’elle
étoit transférée en fa perfonne ; que le pape n’avoit
ni- commandement à lui faire, ni condamnation à
fiilminer contre lui; que les femmes pouvoient quitter
leurs maris , les maris leurs femmes, pour entrer
dans fa congrégation ; que le vrai moyen d’être fauvé
étoit d’en être; qu’il étoit plus parfait de vivre fans
voeux que d’en faire ; qu’il falloit méprifer les lieux
deftinés particulièrement au fervice divin ; que le
temple de Dieu étoit par-fo'ut, au fond d’une étable
comme dans le fan&uaire d’un édifice fomptueux ;
6c que l'attachement à fa doftrine confacroit les
sciions les plus criminelles. Il fut brûlé à Parme, 6c
fa feéle s’éteignit.
SEGEBERG, ( Géog. mod. ) ville de Danemarck,
au duché de Holftein, dans la \Vagrie, capitale de la
petite préteélure de même nom, avec un château fur
une m jnîagne , à douze milles au nord-eft de Hambourg
; elle appartient au roi de Danemarck. Lon§.
27. t5 . latit. 64. 13. (D . J. )
SEGEDA, (Géog. anc. ') nom de deux villes de
I’Efpagne Bétique; Pline, l. III. c .j. furnomme la
première Augürina, 6c dit qu’elle étoit très-célebre.
Il donne à la fécondé le furnom de Rejlituta-Julia ;
Appien parle d’une autre Segeda dans la Celtibérie ;
c’eft la même que Strabon nomme Segida ; 6c quelques
uns croyent que c’eft aujourd’hui Carceres. H | SEGEDIN , ou SEGEDI, ( Géog. mod. ) ville de
la baffe ou de la haure-Hongfie , comme on voudra,
au confluent de la Teiffe 6c de la Marifch , à deux
lieues au fùd- eft de Colocza, dans le comté de
Czougrad : les Impériaux prirent cette ville fur les
Turcs en 168Ô. Long. '38. latit. 46, 1(3.
Kis, ( Etienne) furnommé Segedinus, de Segedin,
lieu de fa naiffance, fbuffrit beaucoup de periéeu-
tions pour avoir embraffé le Luthéranifme, indépendamment
de la dure captivité qu’il éprouva pendant
trois ans chez lés Turcs. Il a publié des tables analytiques
fur plufieurs livres du vieux & du nouveau
Teftament. Elles ont été imprimées à Schaffhouze
en i^ ô ijàB a f le en 1588 6c 1610 in-fol. ilmou-
tut en 1572, âgé dé 67 ans. (D . J . )
SEG E D U N UM , ( Géog. a ne. ) ville de la grande-
Bretagne , félon la notice des dignités de l’empire.
Cambden veut que ce foit aujourd’hui Séthon , dans
le Northumberland , à côté du chemin de New-Ca-
Rie à Berwick, 6c à la droite fur la côte. D ’autres
favans conjeélurent que c’eft Stighill, village voifin
du bourg de Séthon. ( D . J. )
SEGELMESSE , ou SEGELMESSALS , ( Géogr.
mod. ) comme difent les Arabes, ville du Biledulgérîd,
aux confins du Zaara. Cette ville aujourd’hui détruite
, étoit la capitale de la province de fon nom,
6c féparoit le pays des Arabes d’Afrique, d’avec celui
des Negres : elle a été le premier fiege de l’empire
des Moravides, qu’ils étendirent depuis ce lieu-là,
jufques fur les bords de la mer Atlantique, 6c enfuite
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du côté de la Méditerranée bien avant dans l’Efpa*»
gne. La puiffance des Fatimites qui fondèrent le ka-
lifat d’Egypte, prit fes commencCmenS dans le même
endroit ; car ce fut dans Ségelmejfe qu’Obeïdallah fut
reconnu par le méhedi, c’eft-àAire, le direéleur'général
des Mufulmans. Cette ville , félon les géographes
arabes , étoit fituée dans le fécond climat, lbus
lés 37 degrés de longitude , 6c lés 31. 30. de latitude
feptentrionale. ( D . J. )
SEGELOCÙM, ( Géog. anc. ) ville de la grandè-
Bretagne ; l’itinéraire d’Antonin la marque fur la route
de Londres à Luguvallium, près du retranchement,
entre Lindum 6c Danum, à 14 milles du premier dé
ces lieux, 6c à 21 milles du fécond. Le même itinéraire
(mais dans une autre route )' écrit Angelocum,
au lieu de Segelocum, 6c quelques manufcritS lifent
Segilocum. La diftance de ces lieux fait croire que ce
doit être aujourd’hui Littleboroug, où M. Thomas
Gale dit qu’il a trouvé une urne de terre rouge , 6c
une médaille fur laquelle étoit là tête de Domitien.
( D . J. )
SEGEME, (Géog. mod.') montagne d’Afrique,
dans la province de Tedla ; cette montagne eft peuplée
de Béréberes de la tribu de Zenega, 6c fournis
aux chérifs , depuis qu’ils ont conquis les provinces
de Dara 6c de Tafilet. ( D. J. )
SEGESTA , SÉGESTE, (Géog. anc.) ville de
Sicile ; Ptolomée, L. I I I . c. iv . la marque dans les terres,
& lui donne un port appellé Segejlanorum emporium.
La ville de Ségejîe étoit bâtie lur une riviere,
qùiun peu au-deffous en recevoitune autre,& toutes
deux avoient des noms troyens ; car l’une s’appelioit
Simots, 6c l’autre Scamander. ( D . J. ),
S e g e s t a , ( Mytholog. ) déeffe des anciens Romains
qu’on croyoit avoir loin des blés, tant qu’ils
etoient en herbe ; c’eft Numa Pompilius qui imagina
cette déeffe : Pline en parle, L X . c. i j . on voit bien
qu’elle étoit ainfi nommée du mot latin Jeges, qui lignifie
blé. (D . J .)
SEGESTAN, S e d g e s t a n , S e g i s t a n , S i g e s -
TAN , SAGESTAN, SlTZISTAN , SOSTAN, SlSTAN
( Geog. mod. ) car ce nom d’un pays de Perlé s’écrit
de toutes ces maniérés différentes ; 6c c’eft une
homonymie dont ii faut fe reflouvenir,pour n’en pas
faire autant d’articles différens. ' /
Le Ségejlan eft une province de Perfe, qui a le
Khoraflan à l’occident, le Makeran à l’orient le
defert de Fars au midi, 6c le Sind au feptentrion : c’e-
toit autrefois la demeure des peuples appellés D rongée
: fes villes principales font Ségejlan capitale, Scha-
luk,. 6c Ketz. Houliàin-Schah lut dépouillé de cette
province par Tamerlan, qui en fit la conquête l ’an
de l’hégire 785. Le Schah fut envoyé à Samarcande
ainfi que les généraux d’armée 6c les gouverneurs
des provinces. La capitale du pays eft fituée fur la
riviere Senarond, à 97 degrés de longitude, & à 32.
20. de latitude.
C ’eft dans cette capitale qu’eft né le grand Roftan
fi célébré dans l’hifloire de Perfe, 6c le principal
héros des romans perfans.X’eft encore dans la même
ville, que naquit Aboulfarah , célébré poète perfan
qui compofa plufieurs traités de l’art poétique ; il
s etoit attaché au fervice des princes de la familtede
Samgiour, 6c avoit mis au.jour de beaux ouvrages à
leur gloire, dans lefquels il laiffa échapper quelques
traits piquans contre le fultan Mahmoud, qui l’ayant
fait prifonnier, voulpit le punir de fon infolence •
mais Onferi, le prince des poètes perfans, éleve d’A-
boulfarah, obtint fa grâce , & partagea fur le champ
avec lui un prefent confidérable qu’il venoit de rece-
voir de la libéralité du fultan. ( D J )
fE G E S T A K A S A Q UÆ , ( Gc„g L . ) caux
nerales dans a S.ctlc , près de la ville Segefla cPoi.
elles üroient leur •nom; elles etoient chaudes, fuï-
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phureufes, & célébrés ; Strabon ,• l. VI. p. zyS. 6c
Diodore de Sicile, /. IV. en parlent. Selon l’itinéraire
d’Antonin, on les appelloit encore Pintianoe
aquoe ; peut-être à caufe de la ville Pintia. (D . J .)
SÉGESTE, (Géog. anc. ) ville de l’Iftrie ; Pline,
l. III. c. x ix. la donne aux Car ni : mais il la met au
nombre des villes qui étoient détruites de fon tems.
Strabon, l. VII. p. 313. qui écrit Segejüca, dit que
c’ eft une ville de la Pannonie, fituée au confluent de
diverfes rivières navigables, qui fervoient à y tranf-
porter les marchandilës de l’Italie, 6c celles de divers
autres pays ; ce qui avoit engagé les Romains à
y, établir leurs magafins durant la guerre contre les
Daces. Le lieu où elle étoit s’appelle à préfent Sé-
gefe, félon Bonfinius, qui ajoute qu’on y voit à peine
les traces d’une ville. ( D . J .)
SEG ESTE RO RUM C iv 1 t a s , (Géog. anc.) ville
de la Gaule narbonnoife, fur la route de Mediola-
num à Arles, en prenant par les Alpes cotiennes,
entre Alabontis 6c Alaunium, à feize milles du premier
de ces lieux, 6c à vingt-quatre milles du fécond ;
c’eft aujourd’hui la ville de Sifteron. (D . J .)
SEGESTICA , ( Géog. anc. ) ville de l’Efpagne
tarragonoife , félon T ite-Live, l. X X X IV . c. xvij.
On croit que c’ eft la même ville qui eft nommée
Tutia dans Florus 6c dans Plutarque, 6c Segeda dans
Appien. (D . J .)
SEGESWAR, (Géog. mod.) ville delaTranfil-
vanie , dans le comté de même nom ; elle eft bâtie
en forme d’amphithéâtre, fur le penchant d’un coteau
, près de Ko k el, à dix-huit lieues au nord d’Her-
manftad. Quelques auteurs la prennent pour la Som-
dava de Ptolomée, l. III. c.,viij. Long. 41. 28. laiit.
4G.S4. (D . j . )
SEGEWOLD , ou SEWOLD, ( Géog. mod. ) petite
ville de l’empire Ruflien, dans la Livonie, fur la
riviere, 6c vis-à-yis la ville de Treiden, dans la Let-
,tie, à 12 lieues au nord-eft de Riga. Long. 42. 4S.
latit. 5y> iS. ( D. J. )
SEGIADAH , terme de relation; c’eft en arabe le
petit tapis bu natte de jonc dont les Mufulmans fe
fervent en forme d’agenouilloir, quand ils font les
cinq prières de chaque jour prefcrites par la loi.
( » • • ' • ) • ,
SEGISAMA, ( Géog. anc. ) ville de l’Efpagne tar-
ragonoife ; il en eft parlé dans Florus , l. IV. c. xij.
Cette ville du tems de Ptolomée, l. II. c. vj. dépen-
doit des Vaccéens. (D . J. )
SEGMENT d ’u n CERCLE , en Géométrie, c’eft la
partie du cercle comprife entre un arc 6c fa corde ,
ou bien, c’eft une partie d’un cercle comprife entre
une ligne droite plus petite que le diamètre , 6c une
partie de la circonférencè. Voye\ C e r c l e , A r c ,
C o r d e , &c.
Ainfi , la portion AFB A (PI. géométriq. fig. 22.)
comprife entre l’arc A F B 6c la corde A B , eft un
fegment du cercle A F BD , &c. il en eft de même de
A D B A .
Comme il eft évident que tout fegment de cercle
peut être ou plus grand ou plus petit qu’un demi-
cercle , la plus grande partie d’un cercle coupé par
une corde, c’eft-à-dire, la partie plus grande que le
demi-cercle eft appellée le grand fegment, comme
A F BD , 6c la plus petite partie, ou la partie plus
petite que le demi-cercle eft appellée le petit fegment,
comme A D B , &c.
L’angle que la corde A B fait avec une tangente
L B , eft appellée iangle du fegment. Voye^ A n g l e .
Quelques-uns appellent aufli les deux angles mixtes
compris entre les deux extrémités de la corde 6c
de l’arc, angles du fegment.
Au fond, ces angles font les mêmes que celui de la
corde &de la tangente.
Angle dans le fegment, eft celui qui a fon fominet
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D d an s.lin p o in t q u e lc o n q u e de la c i r c o n fé r e n c e du
fegmtnt, com m e A D B . royc{ C article A n g l e .
La hauteur d'un fegment D E (Jg. 22.) &; Ia moitié
de fa bafq ou de la corde A E étant donnés , trouver
l’aire du fegment. Trouvez le diamètre du cercle.
r o y e { DIAMETRE. Sur ce diamètre décrivez un cer-
clê ,;:oè tirez la bâfé du fegment A B ; tirez encore les
rayons A C . B C , & trouvez le nombre des degrés de
l’arc A D B par le diamètre connu ; & par fon rap.
port ijla circonférencè .déterminez la circonférence
elle-mêgSs,; & par le rapport de la circonférence à
l’arc A D B , & la circonférence èn elle-même trou-'
vez la longueur de l’arc A D B . Après cela , trouvez
l’aire Aufecleur A D B C A , voyei S e c t e u r , & la fur-
face du triangle A C B , voyez T r i a n g l e .
• Enfin retranchez le triangle du fréteur, le relie eft
l’aire ‘\ofegrnmt.
Si Tpii demande l’aire du plus grandfegment B F A
11 faut ajouter le triangle .-ic’.g au feSeur ADEB Ç.
(£)
S e g m e n t d'unefphere j e ft u n e p a r tie d ’u n e fp h e r e
t enm n e e p a r u n e p o r t io n d e fa f u r f a c e ,& u n p lan q u i
la j s a i ip e p a r u n . a S i t :q u e l ç q n q i g h o r s du. c e n t r e .
Vcyt^ S p h è r e .
On l’appelle aufii une fiction de fphere. Foyer S e c t
i o n . J x
: IJ eft évident que labàfe;.d’un/eg-/««defphere eft
toujours un cercle, dont le centre eft dans f ix e delà
fphere.
Pour .trouver la folidité d’un figitiem de fpheleA.
retranchez la hauteur ÇMjcgrnent du rayon de la foliot
e , & par cette différence, multipliez Paire de la haïe
i\\ fegment; ô’.ei. ce produit ce celui qui viendra en
multipliant le demi-axe de la fphere par la furface
î^ n ve x e dafegment; diyifeziaibrs le.refte.par trois
&: le quotient fera ia foîtdttc cherchée! . . -
Cette derniere méthode îuppofe que l’axe de la
fphere eft donne : s’il ne Peft pas, on pourra le trouver
ainfi. Appelions a la hauteur du fegment, & fort
demi-diametre s, alors on aura ‘M 'ifij^ .A jo iito n s
t * l a hauteur , . , & l’on aura l’axe cherché. Chamt
bers.
Le mot fegment s’étend aufli quelquefois aux parties,
de l’ellipfe, & dans’ d’autres figures curvilignes.
Voyei E l l i p s e , & c. (E) 0
S e g m e n t de feuilles, c’eft le nom que les bota-
niftes donnent aux feuilles qui font taillées 6c divifées
en petites branches, ou en petites tiges, comme celles
du fenouil. Voyez F e u i l l e .
SEGMENTUM, (Littérat.) efpece de ruban que
les femmes portoient ifir l’épaule, 6c qui reffembloit
à quelques égards à nos noeuds d’épaule ; mais ce mot
défigne aufli dans Valere Maxime, un bijou qui pen-
doit au col pour ornement. Segmenta au pluriel lignifie
dans V itruve, des efpeces de pavés en mofaï-
que , de différentes formes -, & de diverfes couleurs
arrangés enfemble fymmétriquement. (D . J.) *
SEGMOIDALES, v a l v u l e s , (Anatomie.) nom
des valvules de l’artere pulmonaire , qu’on appelle
autrement valvules fémilunaires, parce qu’elles refi-
femblent à une demi-lune , ou au fegment d’un cercle.
Lafubftance des valvulesJègmoïdales ou fémilunaires
eft membraneufe. Quand elles s’ouvrent, elles
donnent paffage au fang du ventricule du coeur dans
l ’artere pulmonaire ; mais fi le fang fait effort pour
retourner, il les fait joindre, & elles lui ferment le
paffage : ce mot fegmoïdal eft formé du latin fegmen-
tum, fegment, 6c du grec u h c , rejfemblance. (D .J .)
SEGNA, SENG ou SEGNI, (Géog. mod. ) ville
de la Croatie , dans la Morlingue, vers la côte du
golphe de Venife, fur une hauteur, à 46 lieues au
nord-oueft de Spalato, dont fon évêque eft fuffra-
gant, avec une fortereffe 6c un port. Elle dépend