latte de neuf, 8c qu’on larecquvre Q ”lême H !
8c au défaut de l’ancienne, de nouvelle. Le rtnmme-
•ment fe paye ordinairement à la toile quarree de 30
pies de iuperficie par toife. Savary. (D .J . )
F R emaniement,
REMANIER, terme d'imprimeur , il s entend ou
du remaniement de la compolition, ou du remanie-
ment du papier ; rcmunUr fa cçWpofition I c eft lorf-
qu’on eft contraint, par l’oubli de la part du eomuo-
M , ou par des correaiops extraordinaires, du tait
de l'auteur , deretrancher d’une page ou ajouter, des
mots ou des lignes entières: on entend aufti par remanier
ou remaniement, lorfque l’on transforme un
format, m-m. par exemple, en ui-4 . à deux, colonnes;
ce qui fait qu’un même ouvrage peut paroitre
imprimé en même tems de deux formats ckuerens.^
Remanier le papier, fonaion deÿ'ouyneis de la
ureffe, c’eft , dix ou douze heures apres qu il a ete
trempé le remuer, de huit en huit feuilles, en le
renverfanten toutfens, Sc pafferla mam par-deflils,
pour l’étendre 8c ôter lés pifs .qui fe font quelquefois
en trempant, afin que les feuilles nétant plus,;
dans la même pofition les H H 1 egard des autres,
il ne s’en trouve aucune ni plus ni moins rrempee,
&. qu’elles fuient toutes également penetrees de 1 humidité.
convenable pour l’impteffion; cette operation
faite,çoficharge le papier comme on a tait en
premier lieu.. T remper lk papier.
1 REMÂKCHANDER, v . aft. ( Com/n.) marchandTEM
A R IER ?sE , ( Jurifprud.y lignifie contrafler
un.nouveau mariage., ce qui s’entend quelquefois
de la réhabilitation que l’on tait d un manage auquel
il manquoit quelque formalité, mais plus lotivent
d’un fécond ,-troifieme , bu autre mariage. A'op'ej
Ma r iag e , Noces , Secondes NqcES* I J ) I
R EM A R Q U A B L E , adj. ( Gmnm.) qui mente
d’être remarqué. Il y a dans cet ouvrage un morceau
remarquable; il R paru cette annee dans le ciel un
phénomène remarquable. Alexandre feifant alternativement
des affions générfeufes & atroces, mepniant,
puniffant même dans un autre la vertu qu tl efttmoit
le plus eh lui-même, eft une efpecede monttre remarquable.
La mémoire de certains enfans eft un prodige
remarquabie. H ,
REMARQUE, f. f. ( Gramm. ) observation fingu*
liere fur quelque chofe ou quelque perfopne. On fait
des remarques fur un ouvrage obfcur ; fur la conduite
d’un enfant -, fur les difeours d’un homme ; fur le
cours des affaires publiques.Les remarques ou approuvent
i ouhiâment, QU mftruifent. . .
R emarque , ( O u f . ) eft un mot que crréjcelm
qui mene les chiens quand les perdrix partent, 8c
remarqueurs fe dit de ceux qu’on mene à la chatte
peur remarquer la perdrix. ,
REMARQUER, OBSERVER, {Synonymes.} on
remarque les choies par attention pour s’en reffouve-
nir On les obferve par examen, pour en juger*
Le voyageur remarque ce qui 1e frappedé plus.
L’efpion’objïrrc tes démarches qu’il croît deconle-
T e général doit remarquer ceux qui fe diftinguént
dans tes troupes , 8c obfirver les mouveméns de l’ennemi.
. ,, c
On peut obferver pour remarquer , mais i mage ne
permet pas de retourner la phrafe.
Ceux qui objen ent la conduite des autres pour en
remarqucAes fautes, 1e font ordinairement pour avoir
le plaifir de cenfurer plutôt que pour apprendre à
reéfifier leur propre copduite. H ^ H !
Lorfqu’on parle- de f o i , on s obferve SC on le tait
remarquer. .
Les femmes ne s’obfervent plus tant qu autrefois,
leur indiscrétion ya de pair avec celle des hommes.
Elles aiment mieux fe faire remarquer par leur foî-
blefle, que de n’être point fêtées par la renommee.
Girard. (D. J .) \ r
REMASQUER, v. aft. (Gram.) remettre le mal-
que. Voyt7 Masque & MASQUER- ’
REMBALLER, v. aft. ( Gram.) remettre en balle
ou ballot. Voye7 Balle & Ba llo t .
REMBARQUER , REMBARQUEMENT , rentrer
dans un vaiffeau 6c s’embarquer pour la fécondé
; fois. Voyei Barque , E mbarquer & Embarque-
’ MENT. I . ,
REMBERVILLE , ( Géog. mod. ) petite ville de
France au diocèfe deToul, chef-lieu d’une châtellenie
dépendante de l’évêché de Metz. 11 y a une petite
fortereffe , un couvent de bénédiftines & des capu-,
cins. (D . J.) -f 1 - . . .
REMBLAI, f. m. ( Architecl.) c’eft un travail de
terres rapportées 6c battues , foit pour faire une levée
, foit pour applanir ou régaler un terrein, ou
pour garnir le derrière d’un revêtement de terrafle ,
qu’on aura déblayée pour la conftruftion de la muraille.
Daviler. (D .J .)
REMBLAVER, v. aft. ( Gram. & Econ. ruftiq. )
c’eft refemer une terre en blé. On peut remblayer une
bonne terre deux années de fuite. -
REMBOITER, v. aft. (Gram.) remettre à fa place;
Il ne fe dit guère que des os difloques.
REMBOURRAGE,f. m. (Gram.) c’eft 1 athon de
rembourrer, ou la chofe dont on rembourre. Voye^
R embourrer. _ ,
Rembourrage , f. m. ( Draperie. ) c eft un des
apprêts que l’on donne aux laines de diverfes cour
leurs qu’on a mêlées enfemble pour la fabrique des
draps mélangés.
REMBOURSER, v. aft. ( Gram. ) c eft remplir
de bourre. On dit rembourrer un fauteuil, une felle ,
un bât : on ne rembourre pas feulement avec la bourre,
mais toutes les autres chofes molles, comme la laine,
la foie , le crin , le coton ; alors on dit rembourre de
laine , de foie, de crin, de coton.
Rembou rrer, (Maréchal.) une felle, un bat,
c’ eft mettre de la bourre ou du crin dans les panneaux.
I^oye[ Selle , Panneau. .
REMBOURRURE, les Selliers appellent ainfi la
bourre ou le crin qu’ils mettent dans les panneaux
desfelles. , .
REMBOURSEMENT, f. m. ( Commerce. > athon
par laquelle on paye , on rend ce qui étoit dû ou ce
qui avoit été reçu. Celui qui a donne une lettre de
change en payement doit en faire le rembburfemem
lorfqu’elle revient à protêt, faute d’aicceptation où
de payement, ytyeç Let tre de change & Prot
e s t . Dicl. de comm. & Trev.
REMBOURSER , v. aû. ( Commerce. ) rendre à
quelqu’un l’argent qu’il a débourfé ou avance. Rem-
bourfer lignifie aufli rendre le prix qu’une chofe avoit
coûté à Ion acquéreur. Id. ibid.
REMBRASER, v. aft. (Gram.) c’ eft embrafer de
rechef ; l’incendie commençoit à s’eteindre, un vent
violent a tout rembrafé.
REMBRASSER, v. aft. (Gram.) embrafler de nouveau
: ils ont été fi fatisfaits de fe retrouver , qu’ils
fe font embraffés 6c rembraffés plufieurs fois.
REMBRE , v . aft. (Jurifprud.) vieux terme de
droit fynonyme krédimer, çar lequel on entendoit
retirer un héritage par faculté de rachat.
REMBRUNIR, v. aft. (Gram.) c’eft rendre ou
devenir brun ; les fonds de ce tableau font trop rembrunis.
_
REMBUCHEMENT, f. m. terme de ChaJ/e, ce mot
fe dit en Vénerie, lorfqu’une bête, comme le cerf ou
fanglier, eft entré dans 1e fort, 8c,que vous bnfei fur
les voies, haut 8c bas, de plufieurs bnfées;_ voilà
pour le vrai rembuebement ; mais le faux rembwhementy
c ’eft lorfqû’une bête entre peu avant dans \m fort, 6c
revient tout court fur elle pour fe rembucher dans un
autre lieu. Salnove» ( D . J . ) .
REMEDE, f.m. (Thérapeutique.) ce mot s’emploie
quelquefois comme fynonyme de médicament, voyeç
Médicament, quelquefois comme fynonyme à fe-
tours médicinal, &parconféquentdansun fons beaucoup
plus étendu , 6c qui fait différer le rtmede du
médicament comme le genre de l ’efpece. Sous cette
derniere acception , la faignée , l’exercice , l’abfti-
nence font des romedes aufti-bien que les médica-
mens. (b )
Rem ed e , (Pharmacie thérapeutique.) nom honnête
du clyftere & lavement. ^ôyeçÇLYSTERE & Lavement.
R emede, voyt{ Médicament.
REMEDES de d ro it , ( Jurifprud.) terme de palais;
on entend par ce terme toutes les voies de fe pourvoir
contre des jugemens dont on prétend avoir reçu
quelque grief ; tels font l’appel, l’oppofition , la requête
civile.
On peut aufli appeller rcmedes dé droit les maniérés
de fe pourvoir contre des aftes par lefqueis on a été
léfé. y<>yc{ Rescision & Rest itu tio n.
Remede de loi , à la Monnoie, eft une permif-
fion que le roi accorde aux direfteurs de fes mon-
noies fur la bonté intérieure des efpeces d’or 6c d’argent
, en les tenant de très-peu de chofe moins que
les ordonnances le preferivent : comme les louis
doivent être de 1 1 carats par remede de loi, le direc- ,
teur les peut fabriquer à 11 carats , -§4 ; Pécu,
au lieu de 11 deniers, on les paftè à i o deniers z i
grains.
Remede de poids , à UMonnoie, eft une permif-
fion que le roi accorde aux direfteurs de fès mon-
noies ftir le poids réel des efpeces lors des comptes
à la cour. Comme il eft très-difficile, quelque précaution
que l’on prenne, que les efpeces d’or 6c d’argent
qui doivent être chacune d’un poids égal, 6c
d’une certaine partie de marc, foient taillées u juftes
chacune dans leur poids qu’il ne s’y rencontre queg}
ques parties de grains plus ou moins dans un marc,
on a introduit un remede de poids à l’inftàr de celui
de loi.
REMÉDIER , v. n. ( Gram.) c’eft apporter le remede
: il fe dit au Ample 6c au figuré ; on remédie à
line maladie ; ou remédie à un défaut.
Remédier à des voies d ’eau, (Marine.) c’eft boucher
des voies d’eau.
REMEIL, f. m. ( Chajfe. ) courant d’eau qui ne
glace pas en hiver , 6c oii les bécaffes fe retirent ; allons
au remeil.
REMÊLER, v. aft. (Gram.) c’eft mêler de-rechef.
Pbye{ Mêler 6* Mêlée.
REMENÉE, f. f. ( Archit. ) ceft un terme peu ufîté
qui vient de l’italien remtnato : ce n’eft, félon Daviler,
qu’une forte d’arriere-vouffure ; mais fa propre
fignificaliôn eft notre bombé d’un grand arc de
cercle moindre que la moitié, comme il eft clairement
expliqué au premier livre de Palladio, c. xxjv.
a ramenato che coji chiamano i volti che fono di por-
fione di cherchïo & non arivano à femi-circolo ; & preuve
qu’il ne l’entend pas feulement d’une arriere-vouf-
uire , c’eft qu’il l’applique à la partie d’une voûte
fphérique fur un quarré , laquelle eft au-deffus des
pendentifs. (D. J.))
REMENER , v. aft. ( Gramm. ) c’ eft reconduire
au lieu d’ou l’On eft venu. Renient? cette femme chez
elle.
^ REMERCIER, v. aft. (Gram. ) c’eft rendre grâce
d un bienfait. Allez remercier le roi de la penfion qu’il
vons a accordée.
C ’eft congédier quelqu’un dont on eft mécontent,
ou dont on n’a plus befoin. Il feil'oit la fonftion de jfe-
flétaite 3 ori J’a rtmtrcU,
C ’ eft rèfufer honnêtement; Il foïiieitôît cette fille
en mariage * mais on l’a remercié.
RÉMÉRÉ, f. m. (Jurifpr.) eft l’aftion par laquelle
un vendeur rentre dans l’héritage par lui vendu, en
vertu de la faculté qu’il s’en etoit réfervéé par le
contrat. C ’eft la même chofe que la faculté de rachats
Vyye{ ci-devant R a c h a t . ( A )
REMES ou REMITZ, (Hijl. nàt.) acanthis, parus±
^ifela i oifeau de Sibérie 6c de Lithuanie qui reffem*
ble à un moineau : le mâle a la tête blanche, & la fe*
melle l’a grifâtré, traVefféë par line raie noire. Le
dos eft brun, & entre le coi & le dos le mâlé eft d’un
brun marpn : cette partie eft plus claire dans la fe*
melle. Le ventre eft d’un blanc fale, 6c l’eftomac eft
un peu rougeâtre : la queue eft longue) 6c brune; Les
ailes font aufli brunes pour l’ordinaire ; les pattes font
grifes & couleur de plomb. Les oeufs qu’ils pondent
font blancs comme la neige; Ces oifeaux forment
leurs nids avec l’efpece de coton qui fe trouve ftir
les failles ; Ces nids font arrondis comme une poche j
ou comme une cornémufe, avec une ouverture, &
ils font confolidés avec du chanvre & du charbon j
ils les fufpendent entre les branches des failles ou
des bouleaux qui forment line fourche \ ils ont une
ouverture de chaque côté pour pouvoir entrer 6t
fortir, à-peu-près comme à un manchon. Ces nids
font très-mollets , 6c on en vante l’ufage dans la Médecine;
on en fait des fumigations que l’on croit très-
bonnes pour guérir les catarres 6c les fluxions; Foye%
Gmelin, voyage de Sibérie , 6c Rzaczinski, hift. nat„
Polonia.
REMESURER, v. aft. ( Comm. ) mêfurer une fécondé
fois. Quand on rtmefure fouvent lé grain, on
y trouve du déchet. Dictionnaire de Commerce 6c de
Trévoux.
REMETTAGE, f. m. ( Soierie.) c ’eft l’aftion dè
paffer les fils d’une chaîne dans les liftes.
REMETTEUR , i. m. ( Comm. ) terme qui dans le
commerce de lettres & de billets de change fe dit
quelquefois de celui qui en fait les remifes dans les
beux oii l’on en a befoin. Voye^ R em is e . Diclionn»
de Comm. G de Trévoux,
REMETTRE, v. aft. ( Gram. ) c’eft reftittier dans
l’état qui a précédé , ou mettre derechef. On remit fes
affaires en ordre; on remet un criminel entre les mains
de la juftice ; on remet fon bien à fes enfans; on remet
les chiens fur la voie ; on fe remet en garde ; on remet
la partie,; on remet le jugement d’une affaire à un autre
jour ; on remet une dette, une injure ; on fe remet
d’une longue maladie ; la perdrix fe remet d’un lieu
dans un autre quand elle eft chaffée ; on fe remet dans
l’efprit une chofe qu’on avoit oubliée ; on fe remet
d’une furprife ; on fe remet à l’étude ; on le remet à la
décifion du fort ; on remet fon bénéfice entre tes mains
du collateur ; on remet un bras disloqué.
R em e t t r e un bataillon , ( Art milit. ) On dit aufli
remettre les rangs, remettre les files, ou Amplement fe
remettre. C’eft revenir fur fon terrein après avoir fait
des doublemens, des contre-marches, ou des conver-
Aons. Ainfi , c’eft reprendre fes premières diftances,
6c faire face fur ie même front où l’on étoit avant le
mouvement. Quand les doublèmens fe font par files,
il faut toujours fe remettre par le contraire du doublement
: par exemple, fi on a doublé les files à droite*
il faut fe remettee en faifant à gauche ; & fi on double
les files à gauche, on fe remet en faifant à droite. Mais
aux doublemens qui fe font par rangs, on fe remet de
la même maniéré qu’on a doublé, c’eft*à-dire que fi
Bon a doublé à-droite , on fait encore à droite pour
fe remettre ; 6c fi l’on a doublé les rangs à gauche, on
fe remet en faifant encore à gauche. Dictonn. milit. ■ n , M R e m e t t r e , en terme de négoce, c’eft faire tenir
l’argent en quelque endroit, Voye^ R em ise