mes de la face inférieure des ailes eft d’un gris tirant
fur le bleu ; les petites plumes des ailes font de couleur
de marron , 6c ont des petites lignes noires longitudinales
& aflez larges ; les moyennes ont une
couleur derte qui eft plus foncée fur les bords qu’au
milieu ; les grandes font bleues, à l’exception des
bords 8c du tuyau dont la couleur eft blanchâtre. Les
plumes de la queue font bleues 6c traverfées de lignes
blanches ; les deux plumes du milieu ont huit ou
dix pouces de longueur de plus que les autres, dont
la longueur diminue fucceflivement jufqu’à la dernière
qui eft la plus courte. Le bec 6c les pies font
rouges. La femelle ne différé du mâle qu’en ce que la
tache blanche qu’elle a fur le fommet de la tête,
n’eft pas traverfée de lignes noires ,6c que les moyennes
plumes de fes ailes font vertes , au lieu d’etre
bleues comme dans le mâle. On trouve cet oifeau
aux îles Antilles; il eft très-fréquent fur les bords
des rivières de la Guadaloupe. Omit, de M. Briffon,
tout. II. Voyt{ O iseau.
R o l l i l r d e la C h in e , galgulusJîncrjîs, oifeau
qui eft à-peu-près de la grofleur du geai ; il a onze
pouces 6c demi de longueur depuis la pointe du bec
j u{qu’à l’extrémité de la quèue, 6c dix pouces fix
lignes jufqu’au bout des ongles ; le bec a un pouce
6c demi de longueur depüfis la pointe jufqu’aux coins
de la bouche; l’envergure eft d’un pié trois pouces:
les ailes étant pliées s’étendent un peu au-delà du
tiers de la longueur de la queue. La tête, la face fu-
périeure du cou , le dos, le croupion 6c les plumes
du deffus de la queue font vertes ; il y a de chaque
côté de la tête une large bande noire qui s’étend depuis
le bec jufqu’à l’occiput en paffant fur les yeux.
La gorge , la face inférieure du cou, la poitrine, le
ventre, les côtés du corps 6c les plumes du deflous
delà queue font d’un blanc jaunâtre mêlé d’une teinte
de verd; les jambes ont une couleur grife, les plumes
de la face inférieure des ailes font d’un gris brun;
il y a dans chaque aile dix-huit grandes plumes ; la
première eft très-courte, 6c la cinquième eft la plus
longue de toutes ; les cinq extérieures font d’un brun
tirant fur l’olivâtre ; les trois plumes qui fuivent,
ont la même couleür ; mais elle eft mêlée d’un peu
de couleur de marron fur les barbes extérieures le
long du tuyau de chaque plume ; la neuvième 6c la
dixième font de couleur de marron du côté extérieur
du tuyau , 6c d’un brun mêlé de couleur de
marron du côté intérieur ; là onzième 6c la douzième
ont une couleur brune tirant fur l’olivâtre, 8c
mêlée d’un peu de couleur .de marron ; la couleur
des autres plumes eft d’un brun tirant fur l’olivâtre,
fans mélange d’autres couleurs ; les trois dernières
plumes ont l’extrémité d’un blanc mêle d’une légère
teinte de verd. La queue eft compofée de douze plumes
; les deux du milieu ont la même couleur que
le dos ; les autres font vertes depuis leur origine jufqu’aux
deux tiers de leur longueur du côte extérieur
au tuyau, & d’un gris blanc tirant fur lé verd, du
côté intérieur ; le refte de la plume a une couleur
noirâtre , à l’exception de l’extrémité qui eft d’un
gris blanc tirant fur le verd; il y a d’autant plus de
noirâtre , 6c d’autant moins de gris blanc, que la plume
eft plus extérieure ; les deux plumes au milieu
font les plus longues; les autres diminuent fuccefli-
vement de longueur jufqu’à la première qui eft la
plus courte. L’iris des yeux 8c le bec font rouges ; les
piés 6c les ongles ont une couleur rouge plus pâle.
On trouve cet oifeau à la Chine. Omit, de M. Briffon,
tom. II. Voyt{ O iseau.
Rollif.r de la nouvelle Espagne , cornix
corvina. Klein. Oifeau qui eft à-peu-près de la grandeur
6c de la groffeur de la corneille ordinaire. Le
corps eft en entier d’un roux cendré, à l’exception
de quelques plumes qui font d’une couleur plus claire.
Le plus grand nombre des petites plumes des ailetS
eft d’un verd foncé ; il y en a quelques-unes qui ont
une teinte de roux clair; les grandes plumes des ailes
6c celles de la queue font d’un très-beau verd foncé.
Le bec eft de couleur cendrée jaunâtre. On trouve
cet oifeau à la nouvelle Efpagne. Selon Seba, il donne
la chaffe aux lievres , aux lapins, &c. Omit, de
M. Briffon , tom. II. Voye^ Oiseau.
Rollier des Indes , galgulus indicus? oifeau qui
eft à-peu-près de la groffeur du geai ; il a dix pouces
6c demi de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à
l’extrémité de la queûe , 6c huit pouces neuf lignes
jufqu’au bout des ongles ; le bec a un pouce cinq
lignes de longueur depuis la pointe jufqu’aux coins
de la bouche ; l’envergure eft d’un pié dix pouces :
les ailes étant pliées s’étendent prefque jufqu’au bout
de la queue. La tête 6c la face iupérieure du cou font
brunes ; le dos, le croupion, les grandes plumes des
épaules , lés petites des ailes 6c celles du deffus de
la queue ont une couleur verte mêlée de brun. La
gorge eft d’un beau bleu , 6c il y a fur le milieu de
chaque plume une petite ligne d’un bleu plus clair,
qui s’étend le long du tuyau. La face inférieure du
cou, la poitrine, le ventre , les côtés du corps , les
jambes, les plumes du deffous de la queue, 6ccelles
de la face inférieure des ailes lotit d’un verd tirant fur
la couleur de l’aigue marine. Les grandes plumes de
l'aile,excepté les trois intérieures, c’eft-à-dirè, celles
qui le trouvent près du corps, ont en-deffus les
barbes intérieures 6c l’extrémite noires, 6c les barbes
extérieures d’un bleu très-foncé ; la face inférieure
de ces mêmes plumes eft au contraire noire du côté
extérieur du tuyau 6c à l’extrémité , 6c d’un bleu
foncé du côté intérieur ; les fix premières ont vers
le milieu de leur longueur une large bande tranfver-
fale d’un bleu couleur d’aigue-marine, qui s’étend
fur toute la largeur de la plume , excepté la première
, dont la bande tranfverfale ne fe trouve que fur
les barbes intérieures. La queue eft compofée de
douze plumes d’égale longueur; les deux du milieu
font vertes à leur origine , 6c ont l’extrémité noire.
Les autres font aufli vertes à leur origine, 6c ont de
même l’extrémité noire ; mais il fe trouve du bleu
foncé intermédiaire entre ces deux couleurs. Le bec
6c les piés font jaunâtres, 6c les ongles ont une couleur
noirâtre. On trouve cet oifeau aux grandes Indes.
Omit, de M. Briffon , tom. II. Voyt{ O iseau .
R ollier DU Mexique ,pica, merula mexicana '
Klein. Oifeau beaucoup plus grand 6c plus gros que
la groffe efpece de grive appellée draine. Toute la
face fupérieure de fon corps eft d’un gris obfcur tirant
fur le roux ; la face inférieure 6c les ailes font
d’un gris clair varié de couleur de feu. On trouve cet
oifeau au Mexique. Omit, de M. Briffon , tom. I l ,
Poye^ O iseau.
Rollier hupé du Mex iq u e , corvus crijlatus ^
Klein. Oifeau qui eft à-peu-près de la groffeur de notre
corneille : il a le corps varié de v e rd , de bleu 6c
d’une belle couleur d’or brillante, à l’exception des
côtés qui font noirâtres. Les ailes ont une belle couleur
de pourpre claire; l’extrémité des grandes plumes
6c de celles de la queue font noirâtres. Cet oifeau
a fur la tête une grande 6c belle hupe ; les plumes
des jambes font longues; le bec eft court, épais
6c rougeâtre ; les paupières font d’un rouge couleur
de fang 6c entourées de petites excroiffances charnues
; les piés font très-courts 8c épais. On trouve
cet oifeau au Mexique. Omit, de M. Briffon, tom. II.
Voye^ O iseau.
Rollier jaune du Mexique , cornix flava ÿ
alis caudâque cinereis, Klein. Oifeau dont la groffeur
furpaffe un peu celle du pigeon commun. Il eft d’un
jaune clair, à l’exception des ailes 8t des" deux plumes
du milieu de la queue qui font d’un gris fonpé.
Le bec eft court, épais , 6c d’une couleur cendrée
jaunâtre ; les yeux font grands 6c l’iris eft rouge ; les
piés ont une couleur grile claire. Lesoifeaux de cette
efpece fe plaifent beaucoup fur les faules ; ils s’y af-
femblent par troupes, 6c ils y font leur nid. On les
trouve au Mexique. Omit, de M. Briffon $ tom. II.
yoye{ Oiseau.
Rollier de Mindanao , galgulus mindanotnfis,
oifeau qui eft à-peu-près de la grofleur du geai ; il a
un pié ux lignes de longueur depuis la pointe du bec
jufqu’à l’extrémité de la queue , 6c feulement dix
pouces 3 lignes jufqu’au bout des ongles ; la longueur
du bec eft d’un pouce 7 lignes, 6c la queue 4 pouces
6c demi ; l’envergure eft d’un pié huit pouces ; les ailes
étant pliées s’étendent au-delà des trois quarts de
la longueur de la queue. Le deffus de la tête eft verd;
la face fupérieure du cou a une couleur fauve tirant
fur le violet ; la partie antérieure du dos 6c les grandes
plumes des épaules ont une couleur fauve mêlée
de verd ; les plumes de la partie poftérieure du dos
6c celles du croupion font variées de bleu 6c de verd.
La gorge eft d’un blanc roufsâtre ; les plumes des
joues 6c de la face inférieure du cou font violettes,
ÔC ont chacune dans leur milieu une bande longitudinale
d’un blanc mêlé d’une teinte de violet qui s’étend
le long du tuyau. La poitrine eft d’un roux tirant
fur le v iolet ; le ventre, les côtés du corps, les
jambes, les plumes du deffous de la queue , 6c celles
de la face inférieure de l’aile font d’un bleu d’aigue-
marine ; les plumes du deffus de la queue, 6c les petites
des ailes ont une très-belle couleur bleue foncée;
les plumes extérieures du premier rangfontd’un
bleu couleur d’àigue-marine ; les plus proches du
corps ont une couleur verte , 6c celles du milieu
font variées de bleu 6c de verd ; les grandes plumes
des ailes ont du bleu foncé à leur origine, 6c le refte
de leur longueur eft d’un bleu couleur d’aigue-marine
plus ou moins foncé ; les plus voifines du corps
font de la même couleur que les grandes plumes dès
épaules. La queue eft compofée de douze plumes ; les
deux du milieu font d’un verd oblcuf, 6c elles ont
un peu de bleu tout du long du tuyau; les autres
font d’un bleu foncé depuis leur origine jufque vers
le milieu de leur longueur, 6c le refte de chaque plume
eft d’un bleu couleur d’aigue-marine $ à l’exception
de l’extrémité qui a une couleur bleue foncée.
Le bec 6c les ongles font noirâtres, 6c les piés ont
une couleur grile. On trouve cet oifeau à Bengale
8cdansl’île de Mindanao. Omit, de M. Briffon, tom.
II. Voye^ O iseau.
ROLIN, f. m. ( terme de relation. ) nom que les
habitans du Pegu donnent au chef de leur religion,à
leur fouverain pontife. (Z). J.')
ROM , ou ROEM , île de Danemarck-, au duché
de Slefwick, fur la côte occidentale du Süd-Jutland.
Elle eft entre les îles de Manoë 6c de Sylt; elle a deux
lieues de long, fur une de large , 6c contient environ
1500 habitans. Il y a dans cette île deux ports
oit peuvent aborder les petits vaiffeaux : en 1248 ,
toute uneparoiffe qui étoit fur la côte occidentale de
n ie , fut l'ubmergée par la mer, avec fes villages, 6c
maifons féparées. ( D . J . )
ROMAGNE, ou ROMANDIOLE, ( Géog. mod.)
province d’Italie, dans l’état de l’Eglife, bornée au
nord par le Ferrarois, au midi par la Tofcâne, 6c le
duché d’Urbin, au levant par le golfe de Venife,
6c au couchant p.âr le Boulonois. C ’eft un pays fertile
en b lé, vin, huile, 6c fruits ; il y a beaucoup de1
gibier, des eaux minérales, des falines abondantes ;
Pair y eft falubre ; la mer 6c les rivières qui font navigables
, donnent aux habitans de cette contrée du
poiffon , 6c l’avantage de pouvoir commercer.
Les principales villes de cette province fon t, Ra-
vénne, qui en eft la capitale, Rimini, Sarfina , Gecene,
Forïi, Faenza, Caftël-Bolognôfe, Imola.
Les bornes de la Romagne ont beaucoup varié,
aufli-bien que le riom : cette province fut anciennement
appellée Felfma , du nom de la ville Feljine ,•
aujourd’hui Bologne. Tout le pays que comprend
prelentement la Romagne, ne porta pas néanmoins
le nom de Frelftna ; on le donna feulement à cette
partie, qui fe trouve entre Bologne 8c le Rubicon,
Enfuite onl’appella Flaminie, du nom de la voie fla-
minienne, que le conful C. Flaminius y fit faire ;
6c par ce nom de Flaminie, on comprend tout le
pays qui fe trouve entre les fleuves Rimini 6c Fo-
glia. Enfin, le nom de Ro/nandiole ou de Romagne
lui fut donné par le pape, à caufe de la fidélité qu’elle
garda toujours aux fouverains pontifés.
Ses bornes, félon Léander, font à l’orient la Marche
d’Anconè, le long du Foglia; au midi l’Apennin
qui la fépare de la Tofcane ; à l’occident la Lombardie
, le long du Panaro ; Ôc au nord les marais de
Vérone 8c du Pô , jufqu’au Fornaci, 6c même une
partie du golfe de Vènife.
Une partie de la Romagne fut encore anciennement
appellée Gaule, 8c furnommée Togata ; car
Pline j les origines de Caton, ôc Sempronius, éteii-
dent cette Gaule depuis Ancône 6c R imini, jufqu’aü.
fleuve Rubicon. Enfin , les Gaulois Boïens habitèrent
encore ce p ays, favoir entre le Pifatello 6c là
Leuza, l’Apennin 6c le Pô. La puiffance de ces peuples
parvint à un tel point, qu’ils pofféderent non-
feulement le pays qui leur avoit été cédé, mais tout
celui que nous comprenons aujourd’hui fous le nom
de Romagne OU de Rornandiole.
La Romagne florentine eft comprife entre l’Apennin
6c la Romagne propre dont elle fait partie ; on y
remarque la ville appellée Citta del Foie, 8c celle de
Fiorenzuola. (£ > .ƒ .)
ROMAIN EMPIRE, ( Gouvernement des Romains.)
la république romaine avoit englouti toutes les autres
républiques, 6c avoit anéanti tous les rois qui re-
ftoiënt encore, quand elle s’affaiffa fous le poids de
fa grandeur 6c de fa puiffance. Les Romains en dé-
truifant tous les peuples, fe détruifoient eux-mêmes j
fans ceffe dans l’afrion, l’effort, ôc la violence, ils
S’uferent comme s’ufe une arme dont on fe fert toujours.
Enfin, les difeordes civiles, les triumvirats ,
les proferiptions, contribuèrent à affoiblir Rome ,
plus encore que toutes fes guerres précédentes.
Les réglemens qu’ils firent pour remédier à de tels
maux, eurent leur effet pendant que la république
dans la force de fon inftitution, n’eut à réparer que
les pertes qu’elle faifoit par fon courage , par fon
audace , par fa fermeté , 6c par fon amour pour là
gloire. Mais dans la fuite, toutes les lois ne purent
rétablir ce qu’une république mourante, ce qu’une
anarchie générale, ce qu’un gouvernement militaire ;
ce qu’un empiré dur, ce qu’un defpotifme fuperbe,
ce qu’une monarchie foible, ce qu’une courftupide^
idiote , 6c fuperftitiëufe, abattirent fucceflivement.
On eût dit qu’ils n’avôient conquis le monde que
pour l’affoiblir, 6c le livrer fans défenfe aux Barbares
: les nattons Gothes, Gothiques, Sarrazines , 6c
Tartares, les accablèrent tour-a-tour. Bien-tôt les
peuples barbares n’eurent à détruire que des peuples
barbares ; ainfi dans le tems des fables, après les inondations
ÔC les déluges, il fortit de la terre des hommes
armés qui s’extermirterent les uns les autres.
Parcourons , d’après M. de Montefquieu , tous ces
evértemens d’un oeil rapide; l’ame s’élève, fefprit
s’étend , en s’accoutumant à confidérer les grands
objets.
Il étoit tellement impoflîble que la république pût
fe relever après la tyrannie de Cé far, qu’il arriva à
fa mort ce qu’on n’àvoit point encore v u , qu’il n’y
eut plus de tyrans, 6c qu’il n’y eût pis de libertés