que les nouveaux Grecs en ont fouvent fait mention.
L ’arbre qui porte les febeßes eft nommé febeßena
domeßied, par C. B. P. 446. Miaa, fivc febeßen par
J. B. ï . 19j . febeßen domeßica, par P. Alp. 30. Vidl-
maramflort. malab. v . iv. 77. Prunus malabrica,fruc-
tu racemofo, calice exetpto. Ra ii, hiß. iSG^i
Cet arbre a un gros tronc , médiocrement haut ;
fon éeôrce eft raboteufe & blanchâtre ; fes branches
font touffues & recourbéesvers la terre. Ses feuilles
naiffent alternativement fur les petits rameaux ; elles
font arrondies , fermes, larges d’environ trois pouces
, inégalement dentelées à leur bord fûpérieur,
quelquefois échancrées ; d’un verd-gai, lîffes & lui-
fantes en-deffus , parfemées de petites nervures en-
deffous, portées iur une queue d’un pouce de longueur
, laquelle s’unit aux petits rameaux par une
efpece de noeud fi foible , qu’on en fépare aifement
la feuille.
Les fleurs i félon le témoignage d’Auguftin Lippi,
dans fes lettres ,• font nonibreufes, ramaffées comme
en grappes, placées à Fextremité des rameaux, blanches
, d’une douce odeur, monopétales , partagées
en cinq quartiers, formées inférieurement en tuyau,
& comme en maniéré d’entonnoir , femblables pour
la grandeur'& pouf la figure à celle du ftyrax , excepté
qiie les découpures fe recourbent beaucoup
en-dehors;'
Le calice eft d’une feule feuille légèrement découpé
, il eh fort un piftil attaché à la partie pofté-
rieure de la fleur en maniéré de clou, lequel fe change
en un fruit ovoïde ou pyriforme , pointu à fon
ibmmet, & de la groffeur d’une olive. Sa partie inférieure
efl recouverte par le calice qui eft de couleur
grife. Ce fruit eft lifte", charnu, mol à demi,
tranfparent, d’abord verd , enfuit e noirâtre , plein
d’un fuc vifqueux , doux , fortement attaché à un
noyau oblohg, tantôt applati comme un noyau de
prune, tantôt relevé par trois côtés ; quelquefois il
contient tlne unique amande, d’autres fois il en .renferme
deux dans üne feule ou dans deux lbges fépa-
rées ; ces amandes font triangulaires , obibngues,
blanches & douces. L’arbre des febeßes croît en Egypte
.& en Orient.
On parle encore d’une autre efpece de fébeftier
nommé febeflenafylveßris dans C. B. P. fes feuilles
font plus petites que celles du précédent ; fes fruits
fönt aufli plus petits & moins agréables.
Les febeßes font compofées de parties huileufes ,
falineS , acides & terreftres , fi intimement unies en-
tr’ elles , qu’il en réfulte un mixte doux & glutineux,
plus tenace que dans les jujubes, & plus empreint
de fel alkali, foit volatil, foit fixe ; c’eft de ce Fel que
dépend la vertu d’atténuer & de réfoudre qui fe
trouve dans les febeßes. On les employé fréquemment
contre la toux, qui vienf de l’acrimonie d’une
pituite tenue & falée, dans l’enrouement & autres
maladies qui procèdent de la même caufc ; on les
joint utilement avec les jujubes , dans les tifanes &
décochons pectorales. Leur pulpe pilée & broyée
dans de l’eau, fert dans ,1e pays à faire une excellente
glue ; cette eau en acquiert une qualité extrêmement
vifqueufe. (Z). /.)
SEBETUS ou SE B E TH IS , (Géog. anc.) fleuve
d’Italie , dans la Campanie ; qui arroloit la ville de
Naples & l’ancienne Parthenope. Vibius Sequeßer
p'ârle de ce fleuve en ces termes : Sebethos Neapolis
in Campania. Columelle dit, liv. X . v. 13 4.
Doclaque Parthenope Sebetnide rofeida lympha.
& Stace,, /. I - f i l carm. 2. v. 263.
Pulchrd tumeat Sebethos alurnnce.
Virgile, Æneid. y. y. 734. a feint qu’une nymphe
de môme nom préfidoit à ce fleuve.
Fenur
Quem generafje telon Sebethide nympha.
H :: ■ . " . -
SEBILLE, f. f. ( Uflenf. d’art i f ans.') vaiffeau de bois’
fait en rond & en forme de jatte , tourné au tour,
tout d’une piece. Outre les ufages qu’ont les fe-
billes parmi les Boulangers qui y tournent leur pain,
avant que de les mettre au four, & les vendangeurs
qui s’en fervent pour entonner le vin qui coule du
preftoir, on s’en fert dans quelques manufariures ,
& parmi plufieurs ouvriers.des arts & métièrs. (D . J.)
S e b i l l e , ( Docimafl.) longue gondole dans laquelle
bn nettoie au moyen de l’eau qu’on y agite ,
les minés de tout ce qu’elles contiennent d’inutile.
La furface concave de ce vaiffeau doit être très-polie.
Il peut être fait indifféremment de bois ou de terre.
On peut lui fubftituer tout autre vaiffeau de médiocre
capacité, pourvu toutefois que fa concavité
fe termine prefqu’infenfiblement vers l’un de fes
bords. (D . J . f ', /•
S e b i l l e , (Manufact. de glaces.") les ouvriers qui
mettent les glaces au teint, fe fervent de diverfes
fortes de febilles ; les unes très-grandes, & au moins
d’un pie bu dix-huit pouces de diamettre ; les autres
petites & légères, qui n’ont que quatre ou cinq pouces
, ce font proprement des febilles à main ; c’eft
dans les grandes que l’on conferve le vif-argent, ou
qu’on le reçoit, lorfqu’il s’écoule de deffous la glace
qu’on a mife au teint. Les febilles à main fervent à
puifer le vif-argent dans les grandes febilles, pour en
charger la feuille d’étain quand elle eft avivée. {D. ƒ.)
SE B INUS L A CUS, (Géog. a n c.) lac d’Italie, aux
confins de la Gaule-tranfpadane. Les Cenomani habitaient
depuis ce lac jufqu’au Pô. Pline, liv. III. c.
xix. dit que l’Ollius fortôit de ce lac : il auroit pu
dire qu’il n’en fortoit qu’après y être entré ; car il
n’y prenoit pas fa fource. Dans un autre endroit,
/. II. ch. ai/.' le même auteur nomme ce lac Sevinus.
C es deux ortographes peuvent fe foutenir ; car il
avoit pris fon nom de la ville Sébum ou Sevunï, fi-
tuée fur ces bords. Le nom moderne eft lago-di-Seo ,
que le peuple a corrompu en Lago dlfeo.
S E B OIM , (Géog. ànc. & facree.) une des quatre
villes de la Pentapole, qui furent confiimées par le
feu du ciel ; mais feboim fut rétablie , car elle fubfif-
toit du tems d’Eufebe & de S. Jerôme , fur le bord
occidentale de la mer Morte. (D . Z.)
SER IUS v i c u s , ( Géog. anc.) Paufanias, l. III.
c. xv. nomme ainfi une rue hors de la ville de Sparte,
& dans le voifinage du Platanifte. Scébrus , l’un des
fils d’Hippocoon, avoit donné le nom à cette rue.
Le monument de ce héros étoit dans cet endroit, un
peu au-deffus de celui de fon frere Dorcée ; & à la
droite du monument de Scébrus , on remarquoit le
tombeau d’Alcman, poète lyrique. (D. /.)
S E B T A H , ( Géog. mod. ) nom donné par les
Maures à la ville de la Mauritanie tingitane , aujourd’hui
nommée Ceuta. Les géographes arabes mettent
les villes de Sebtah & de Tangiah, qui font Ceuta &
Tanger, dans l’extrémité de l’Afrique. Jofeph Ben-
Tafletin fe rendit maître' de cette ville, avant que de
paffer en Efpagne ,pour y établir la dynaftie des Al-
Moravides. (D. J.)
S É B U É E N , f. m. ( Secte juive. ) Les Sébuéens ,
<re/3u«<f.çdans S. Epiphane, & en latin Sebuoei, étoient
d’anciens feftaires parmi les Samaritains, qui célé-
broient la fête de pâques le feptieme mois , félon la
conjecture de Serarius. Seba en hébreu fignifie fept.
Scaliger tire le nom de Sebuéens du mot hébreufebuay
qui veut dire femaint, parce qu’ils célebroient, félon
lui, tous les féconds jours des fëpt'femainès, qui
font depuis pâques jùfqu’à la pentecôte. (D . 7.)
S E B U R É E N S , f. m. (Hifl. juive. ) nom que les
Juifs donnèrent à ceux de leurs doâçurs ou rabbins
qui enfeignerent quelque tems après la compofition
du talmtid.
Ce mot eft dérivé dé Fhébreù febar, je penfe \
d’oit l’on a faitfeburay opinion, Scfeburi ou ftburai,
qui fignifie un homme attaché à fes fentimens.
Les rabbins difent qu’on donna ce nom aux docteurs
juifs , parce qu’après la confeâion du îalmud,
ceux-ci n’eurent plus .rien à faire qu’à opiner, c’eft-
à-dire, à difputer pour & contre les dédiions contenues
dans cet ouvrage, lorfqu’il eut été une fois reçu
& publié dans toutes les fynagogues..D’autres difent
que ce fut parce que leurs fentimens ne furent reçus
que comme des opinions probables , & non pas comme
ayant force de loi ou d’une décifton parfaite , tels
que la mifehna & la gemare. Quelques-uns, tel que
l’auteur du livre intitulé fchaLfchcUtli Itakkabala, ou
la chaîne de la tradition, prétendent que la perfécuï
tion qu’effuyerent les Juifs en ce tems-là , ne leur
permettant pas d’enfeigner tranquillement dans leurs
académies , ils s’attachèrent feulement à propofer
leurs opinions pour & contre- la mifehna. Voye{
M lS CH N A .'
R. Jofi fut, félon eux, le chef de la ferie des Sébu--
réeris, & commença à enfeigner l’an 787 de l’ere
des contrats, qui revient à l ’année du monde 4136,
fuivant R. David Gantz; & fi l’on en croit R. Abraham
, Jofi fut trente-huit ans préfident de l’académie
des Juifs. Or l’ere des contrats eft la même que celle
des féleucidës , dont la 787e. année tombe à l’année
de Jefus-Chrift 476, qui eft par conféquent Fere de
l’originé dés Seburéens. Leur régné ne fut pas long.
Buxtorf affure qu’il ne dura pas plus de foixante ans.
Rabbi Abraham &z d’autres en réduifent la durée à
30 ans. On croit que R. Simona fut le dernier docteur
des Seburéens, & que les Gaons ou Guefnins
leur fuccederent. Voyv^ G a o n s .
SÊBUSÉENS, f. m. ( Hift.jud. ) feéfe particulière
parmi lesancienfc fâmaritains,que S. Epiphane accule
d’avoir changé le tems preîcrit par la loi pour la
célébration des grandes fêtes annuelles chez les Juifs,
telles que pâques, pentecôte, la fête des tabernacles.
On ajoute qu’ils célébroiènt la première au commencement
de l’automne, la fécondé fur la fin de la même
fai fon, .& la derniere au mois de Mars. Voye^F ê t
e & S a m a r i t a i n s .
Serrarius penfe qu’ils ont été ainfi appelles, parce
qu’ils célébroiènt la fêté de pâques le feptieme mois
appellé par les Hébreux febay feptieme. Drufiu.s aime
mieux croire qu’ils ont emprunté ce nom de Sébaïa,
chef d’une feefe parmi les Samaritains, de même que
les feâateurs de Dofithée furent appelles Dojithéens;
& quelques dofteurs juifs prétendent que ces deux
fériés ont été contemporaines. Sealigèr tire ce nom
dit mot hébreu febua , femaine, comme qui diroit
hcbdomadifles, parce que, ‘félon lui, les Sébuféens cé-
lébroient le fécond jour de chacune des Fept femai-
nes qui fe rencontroient entre pâques & la pentecô-
te. Et dans fa réponfe à Serrarius il en donne encore
une autre explication. Mais tout ce qu’on a avancé
jufqu’à préfent fur ce fujet, ne paroit que conjeriu-
r e , & les favans penfent même que S. Epiphane eft
le feul qui ait parlé de cette ferie dont l’exiftencë
n’eft pas d’ailleurs trop démontrée.
SEBY, ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne,
dans la haute Stirie, fur la rivie’re de G a y l, à trois
lieues au nord-eft de Judenbourg, avec im évêché
fuftragant de Saltzbourg. Long. 32. 3 o.datif. 47. 23 .
(D . / .)
SEBZVAR ou SEBZUAR , ( Géog. mod. ) ville de
Perle , dans la province de Khoraffan. Elle avoit été
le fiege des princes de la dynaftie des Serbéduriens,
avant que Tamerlan. s’en rendît maître. Long, fuivant
M. Petit de la Croix, c)i. latit.3*. (Z?. / .)
SEC , adj. ( Gram. ) qui a peu d’humidité où qui
n’en a plus. Un tems je cy un linge fe c , un vent fec \
unpay sfec, des viandes fiches, Un vin fe c , un corps,
un homme, un tempérament fe c , un pouls fec , dù
pain fe c , des pierresfeches, une tauxfeche , le ventre
fec y la gc>rge fiche ; on a trempé cet infiniment trop
fe c , une confultation feche , de l’argent fec , jouer
covip fe c , un efprit fec9 ün ftyle fecy une converfation.
feche, .une maniéré de peindrejeche, un motfe c , &c;
Poêle ou bains fecs. n r BAINS.
Confectionsfeches. > Voye^ é CO N FE C T IO N S .
Baffinfec. J l CHANTIER.
: Echange fe c , cambiumficcitm, c’eft un nom adouci
dont on fè fervoit autrefois pour déguifer une ufure;
on vouloit faire entendre que quelque chofe paffoit
des deux côtés, au lieu qu’en effet tout paffoit d’un
feul côté ; c’eft pour cela que cet échange peut être
appelle^. Int érê t & Usure. Cambium fie-
cumt dit Lud. Lopcs , decontract. & negat. eft cam~
bium non habens exiflentiam cambii , fed apparentiam
ad infiar arboris exficcatay &e.
P'oiffôn fec:
Fruits f i s .
Mefjefeche.
‘f l f e
Rente fiche.
Scot ax fec.
Suture feche.
Mcfuresfeches.
Eparvinféc.
f Poissôit:
l Fhuits-.
1 Messe.
I Fossi:
Jfr o y c \ ) Renté.
j Storax.
I Suture.
I Mesures:
L, Eparvin.
Sec , on fo.us-entend vaiffeau à , ( Marine; ) c’eft
un vâiflèau qui a échoué, & qu’on a mis hors de
l’eau pour le radouber. On met a fec les vaiffeaùx lé*
gers & étroits,par la proue : & les vaiffeaùx qui font
larges , gros & forts d’échantillon, on les y met par
le côté.
- On dit encore qu’un vaiffeau eft à fec , quand il a
tontes Fes. voiles ferrées à caufe d’un gros' vent.
Sec., ( Peint.. & Sculpt. ) terme général & métaphorique
qui eft ufité poùr fignifier ce qui eft deflïné
durement & de mauvais goût; ce mot le dit, en termes
'.de peinture , d’un tableau dont les clairs font
trop près des bruns, & dont les contours rie font pas
afiez .mêlés ; c’ eft l’oppofé du moelleux. Un ouvrage
fec eft celui qui n’a point de tendreffe, foit dans les
carnations, Foit dans les draperies, & qui a quelque
chofe qui tranche dans le deffein ou dans les cou*
leurs.
Ce mot défignë enFcülpture, tout ouvrage, totït
morceau qui n’a point cette tendreffe qui doit Fe faire
fentirdafts le marbre , même lorfqu’il eft bien travaillé.
(Z?. J .)
SECACHUL, f. m. ( Botan. *exot. ) nom d’une
plante que les Arabes appellent encore locacliium. Sa
tige eft baffe & noueufé ^portant des feuilles femblables
à celles du chervi. Ses fleurs reffemblent à la violette
; mais elles font plus grandes. Il leur fuccede des
grains noirs comme des pois appellés cachul ou kilkily
& qui font empreints d’un fuc fort doux. Sa racine
eft nôueufe ; cette plante croît en Egypte & en Syrie
: c ’eft le tordylium orientale de Rauvolf. Il eft parlé
dn ftcachul dans 'Avicenne & Sérapion, commè
d’une racine qui excitoit puifîamment à l’amour ;
leurs interprètes ont rendu ce ter me par Jiringo : ce
qui a fait croire à la plupart de nos auteurs que c’était
une efpece d’érÿngium ou de panicaut. (D. J.)
SÉCANTE, f. f. en Géométrie, c’eft une ligne qui
en coupe une autre, ou qui la divife en deux parties.’
Voyt{ L ig n e , &c. ■
Ainfi la ligne A M , Pl. géom. fig. 12 , eft une f i xante
du cercle A E 'D , &c. à cauie qu’elle 'coupe le
cercle en B*