<lc V<i maifon d*Autriche» Longitude 32. 3 luthude
SEGNI, ( Géog. une. ) peuples de la Germanie»
Du tems de Céîar, debell. grill. ils habitoient en-
deçà du Rhein, entre les Eburones 6c les Treviri. Stem
dit-il , Condruflqut ex gtnté U numéro Germano-
rum qui fu it inter Eburones frevtrofque, legatos ad Cc-
Jarcm mi fer uni. Spcncr , notit. germ. ont. I. J b . c.j.
juee que les Segni étoient originairement compris
fous le nom des Ifévons. (D . 7.)
Segni , (Géog. mod. ) en latin Sigma ; ville d’Ital
i e , dans l'état de l’Egjofe, 6c dans la campagne de
Rome , à 1 2 lieues au fud-eft de Rome , 6c à 6 au
fud-eft de Paleftrina, avec un évêché qui ne relevé
que du pape. Longitude 30. 4 2 . latitude Si. 40,
(D . M
SE G O B R IG A , ( Gêogr. anc.) ville de l’Efpagne
tarrasonoife. Strabon l. III. p. 162. la place dans la
Celtiberie , 6c lit Segobrida. Ptolomée qui écrit Se-
gobriva donne cette ville de même aux Celtibériens.
11 y en a qui veulent que Segobriga l'oit aujourd'hui la
ville de Séporbe , mais ils n’ont confulté ni la carte
de Ptolomée ni l’itinéraire d’Antonin , ni même
Strabon, qui met Segobriga au voilinage deNumance
de Biblis. 11 ne fer oit pas impoflible que f guérira
ii.it l’ancienne Serobriga , ou Segontia , s’il eït vrai
que par ces deux derniers noms, on doit entendre
la même ville, comme on feroit tente de le croire.
(D .J .) ^
SEGODUNUM, ( Geog. anc. ) ville de la Germanie,
lélon Ptolomée, /. III. c. xj. Cluvier, germ.
ant. LU I . c. vii}. croit qu’elle étoit fur le Ségus, dans
le lieu oh eft aujourd’hui la ville de Sigen. Il fe fonde
fur ce. que cette ville eft limée fur le bord d’une rivière
nommée encore aujourd’hui Sige, 6c lurune
éminence qui étoit indiquée parle mot dun, de forte
que l’ancien nom pouvoit être Sigedun, dont les Ro- •
mains avoient fait Segodunum.
Il y avoit encore une ville dans la Gaule celtique
qui portoit le nom de Segodunum. Ptolomée, liv. II.
c. vij. la donne aux llctcni, qui font les Ruthcni de
Céfar. C ’eft aujourd’hui la ville de Rhodès. (JD. J.)
SEGONCIUM,.( Geog. anc. ) ville de la Grande-
Bretagne. Il y a dans l’itinéraire d’Antonin une route
qui conduit de Segoncium à Deva, 6c oii la première
de ces villes eft marquée à 14 milles de Conovium. Il
fembloit d’abord que ce pouvoit être une ville des
Segonriaci ; mais ces peuples étoient voifins des Tri-
bonantes 6c par conléquent trop éloignés de l’endroit
oîi étoit Segoncium , qui eft aujourd’hui Caer-
naven fur le Ségont, 6c vis-à-vis de l’ile de Mone.
( D .J .) . , ,
SEG ON T IA , ( Géog. anc. ) ville de l’Efpagne
tarra°'onoife , fuivant l’itinéraire d’Antonin , qui la
marque fur la route d’Emerita à Sarragoce. Son nom
moderne eft Siguença.
SEG ON T IA Cl, (Géog. anc.) peuples de la Grande
Bretagne. Ils furent du nombre de ceux qui fe
fournirent à Céfar. Ils habitoient au voifinage des
Trinobantes ; c’eft tout ce qu’on fait de leur pays.
( D . J .)
■ SÉGORBE, ( Géogr.mod.) ville dEfpagne, au
royaume de Valence , fur le Morviedro, à 12 lieues
au nord-oueft de Valence, & à 56 au levant de Madrid.
Cette ville eft ancienne, agréable, lituée fur
le penchant d’une colline, dans une vallée, entre
des montagnes. Son terroir eft fertile en blé, en vin,
& eri fruits. On y trouve aufli des carrières d’un fort
beau marbre. Elle fut honorée d’un évêché dès le
vj. fiecle , & fi cette dignité épil'copale fe perdit
fous les Maures, elle lui revint en 1145. Elle a aufli
le titre de duché. Longitude iy. latitude 3^. 55.
(D .J . )
SE GO VE LL A U N I , (Géog. anc.) peuple de la
Gaule narbonnoife, 6c dans les terres : intus, dit Pline,
l, III. c. iv. regio Trecol/orurn , Vocontiorutn & Sego-
1 >e/la;:riorurn,mox Allobrogu/n. Ce font les Scgalauni
de Ptolomée, L II. c. v. qui leur donne ht ville de
Valcntia : ainfi ces peuples habitoient le Valent!-*
nois.
S EGO V IA , (Géog. anc.) ville de l’Efpagne tar-
ragonoife , aujourd’hui Ségovie, entre Madrid & Val-
ladolid. Ptolomée, l. U. c. vj. 6c Pline , l. III. c. iij.
la donnent aux Arevaci ; le premier écrit néanmoins
itycv.&ict. Segubia, au lieu de Scgovia. L’itinéraire
d’Antonin , dont quelques manulcrits portent Scgo~
via y 6c d’autres Sccovia, ou Scgobia, place cette ville
fur la route d’Emerita à Saragoftè , entre Cauca 6c
Miacurn, à 28 milles du premier de ces lieux, 6c à 24
milles du fécond.
Il y avoit un autre Segovia dansl’Efpagne bétique,
félon Hirtius, de btll. Alex. 6c Flora s , l. III. c. xxij.
dont le premier dit qu’elle étoit adflu/nenSilicenfe. Elle
conferve encore fon ancien nom ; car Moralès allure
qu’on l’appelle Segovia la tntnor. Ortelius qui cite
Arias Montanus , dit que Segovia la menor eft fituée
au voifinage d’Eciia près du fleuve Xcnil, à moitié
chemin entre Se ville 6c Cordouc.
Segovia eft encore le nom d’une ville de la Germa*
n ie , félon Ortelius qui cite Ptolomée, l. II. c. x j»
On croit que c’eft à préfent Seckow , fiege épifeo-
pal dans la Stirie , fous l’archevêché de Saltzbourg.
( D . J . )
SÉGOVIE , (Géog. mod.) ville d’Efpagne dans la
vieille Caftille, lur une montagne, entre deux grandes
collines. Elle eft près de la riviere d’Atayada, qui
prend 1a fource au-deflus, à 15 lieues au nord-oueft
de Madrid, & à 25 au levant de Salamanque.
Cette ville eft fort ancienne, peuplée, 6c l’une des
plus confidérables d’Efpagne. Son évêché eft fuffra-
gant de Tolede, 6c vaut 25 mille ducats de revenu.
Parmi les bâtimens publics, fe diftingue le château
royal appelle Alcaçal; il eft fur un rocher, 6c fes ef-
caliers lont taillés dans le roc. La cajjd de la moneda,
c’eft-à-dire la maifon de la monnaie, a ceci de particulier
, que la monnoie qui s’y fabrique fe fon d, fe
rogne , fe b a t, 6c fe marque très-promptement, par
le moyen de divers moulins que l’eair-fait tourner :
on nebat monnoie dans toute l’Efpagne qu’à Séville
6c à Ségovie ; mais la commode machine deVegovie,
en la fabriquant promptement, ne la rend pas plus
belle.
L ’aqueduc au contraire nommé puente-Segoviana,
ouvrage.des Romains, eft un édifice d’un travail merveilleux
; il joint enfemble deux montagnes féparées
par un intervalle d’environ trois mille pas ; il eft
compofé de 177 afeades à deux rangs pofés l’un fur
l’autre ; le rang inférieur porte l’eau dans les faubourgs
, 6c le lupérieur la conduit dans la ville. La
conftruéfion de cet édifice eft fi folide, qu’elle s’eft
confervée jufqu’à ce jour prefque dans fon entier.
On attribue ce bel ouvrage au régné de Trajan. Col-
menarès vpus en donnera la defeription détaillée dans
fon hifloria de la ciudad de Segovia, iGgy, i/z-fol. Mais
il faut ajouter une grande incommodité de cet aqueduc
, c’eft que l’eau de la riviere qui coule autour de
la ville eft fi mal-faine, qu’elle ne peut fervir qu’à rafraîchir
la bonne eau. •
Le terroir de Ségovie eft bien célébré pour nourrir
des troupeaux de brebis qui portent ces fines laines
qui font uniques dans le monde , 6c dont l’Europe
entière ne peut fe p aller dans la manufafture des draps
fiipeffins. LongVig. 55. latit. 40.54.
Deux théologiens fcholaftiques fort accrédités en
Efpagne, Ribera ( François de) jéfuite, 6c Soto ( D ominique
) , de l’ordre des Dominicains , naquirent
tous deux à Ségovie dans, le xvj. fiecle.
Le jéfuite Ribera a publié des commentaires latins
■
qui ne font pas dépourvus d’érudition, fur les douze
petits prophètes» Il mourut à Salamanque l’an 1591,
âgé de 5.4 ans.
Le dominicain Soto étoit fils d’un jardinier, & fe
fit connoître par fon mérite. Il donna des commentaires
fur l'épitre aux Romains, un traité de jujlitid 6*
ju re, 6c deux livres de naturd & gratid. Il mourut à
Salamanque l’an 1560, âgé de 66 ans. (D. J . )
SÉG O V IE , la nouvelle y ( Géog. mod. ) Il y a trois
villes de ce nom à diftingucr. La première eft une
ville de rAmérique feptentrionale, dans la nouvelle
Efpagne , audience de Guatimala , fur les frontières
de la province de Honduras, fur la droite de la riviere
d’Yare. Latit. 13. 24.
La fécondé eft une ville de l’Amérique , dans la
terre ferme, province de Venezuela , fur le bord de
la riviere de Bariquicemete, bâtie par les Efpagnols
en is s 2. Elle a des mines d’or dans fon voifinage.
Latit. C. y.
La troifieme eft une ville d’Afic dans l’ue de Lu-
ço n , une des Philippines, dans la province 6c fur la
riviere de Cagayan, Elle a un évêché fondé en 1590 *
m m H . . " , . „ ,
S É G O V IE , ( Commerce de laine.) c’eft la laine d’Efpagne
qui vient de Ségovie, ville du royaume de
Caftille, ou des environs. Quand on dit limplement
6c abfolumcnt/fli/ze de Ségovie, cela s’entend des trois
fortes de laines qu’on en tire, dont cnluite les elpe-
ces fe diftinguent en ajoutant les mots de prime , de
J'econde ou de tierce : ainfi l’oiv dit prime Ségovie , Je-
condc Ségovie y 6c enfin tierce Ségovie. 11 y a aufli de la
petite Ségovie. (D . J. )
SEGRAIRIE , f. f. ( Gramm. & Jurifpr. ) du latin
fegregare, fignifie la portion d’un bois commun que
l ’on met à part pour un feigneur , lors de l’exploitation
ou vente que l’on en fait ; ou le droit qu’il prend
dans le prix à-proportion de ce droit. Dans un compte
de l’an 1337, on trouveJeggregiaJeu tertia de exple-
tis foreftarum. On voit par-là que ce droit de Jegrairie
ctoit du tiers de l’exploitation ; ainii c’étoit la même
choie que ce que l’on appelle encore en Normandie
6c ailleurs, droit de tiers.
Quelques-uns confondent le droit de grairie avec
celui de Jegrairie ; 6c en effet, l’ordonnance des eaux
6c forêts, lit. N. parle dans l’intitulé de ce titre des
bois tenus en grairie ,/egrairie ÿ 6c néanmoins dans le
corps du titre il n’cft point parlé des bois tenus en J'e-
grairie, ni même en aucun autre endroit de l ’ordonnance.
Cependant le droit de grairie eft pris en plufieurs
occafions pour un droit que le roi perçoit fur les bois
d’autrui, à caufe de la juftice qu’il a fur ces bois, en
quoi il différé du droit de fegrairie.
On pourroit aufli regarder comme un droit de fegrairie,
quajifegregata agripars y le triage ou tiers-lot,
que Yarticle 4. du titre xxv. de l’ordonnance de 1669
donne au feigneur dans les bois communaux ; cet article
portant que fi les bois font de la conceflion gratuite
des feigneurs , fans charge d’aucun cens, redevance
, preftation ou fervitude, le tiers en pourra
être léparé 6c diftrait à leur profit, en cas qu’ils le
demandent, 6c que les deux autres fuffifent pour l’u-
l’age de la paroifle. Voye[ le glojfaire de Ducange, au
mot fecretarius, 6c le glojf. de Lauriere, au mot fe-
grayer ; 6c les articles BoiS , D A N G E R , F ü R Ê T ,
E a u x & F o r ê t s , G r a i r i e , G r u r i e , G k u a g e ,
6’ ci-après S e G RA YER. (A )
SEGRAIS, f. m.(Eaux & forêts. ) ce font des bois
féparés des grands bois , qu’on coupe 6c qu’on exploite
à part. (D . J.)
SEGRAYER, f. m. (Jurifprud.) eft le feigneur qui
a droit pour une portion dans un bois commun ,
l’oit dans l’exploitation ou dans le prix de la vente.
On entend aufli quelquefois par fcgrayert celui qui
Tome X IV .
fait la recétte de ce droit pour le roi, ou pour quel-*
qu’autre feigneur. Voye^ le glojjairc de M. de Lauriere,
au mot fegrayer, 6c ci-devant SEGRAIRIE* (A )
SEGRE, l a , ( Géog. mod. ) en latin Sicoris, 6c
par les Catalans signa-Naval ; riviere d’Efpagne dans
la Catalogne, 6c la plus grande de toutes les rivières
de cette province. Elle prend la fource dans la Cer-
dagne, 6c finit parfe jetter dans l’Ebre, près de Mé-*.
qumencia, fur les frontières de l’Arragon. (D . J.)
SEGRE,; ( Geog.mod.) bourg que nos géographes
qualifient de petite ville de France dans l’Aniou,
eleftion d’Angers , fur l’Odon, avec titre de baron*-
me ; mais il faut dire aufli que Ségrê étoit autrefois
une bonne ville, qui fut donnée par Jean Sans-terre,
roi d’Angleterre , à la reine Béranger de Navarre,
veuve de fon frere RichardCoeur-de-lion, pour par*-
tie de fon douaire, par traité fait à Chinon en 1201.
Le château a été plulieursfois ruiné 6c rétabli.(D.J .)
SÉGRÉAGE , 1. m. ( Droit féodal.) droit fur les
forêts ainfi nommé, parce que c’eft une chofe mife à
part pour le feigneur. Ce droit de fêgrêage confifte en
la cinquième partie des bois qui fe vendent par les
vaffaux, laquelle eft due au feigneur avant la coupe
des bois. Le receveur de ce droit s’appelle [éaraver.
(D . J .)
SuGURA, ( Géog. nïod. ) c’eft le nom de plufieurs
villes 6c lieux, comme on va le voir.
i ° . S'égara, ville d’Efpagne dans l’Andaloufie, aux
confins du royaume de Murcie, vers la fource de la
riviere de ce nom.
20. Segtira , petite ville d’Efpagne dans le Guipuf-
coa , fur la riviere d’Oria, au-deffus de Villa-franca.
30. Segura, ville de Portugal, dans la province de
Beyra,lur une montagne, aux confins del’Eftrama-
dure, près de la riviere d’Elxa, avec un château , à
trois lieues au fud-cft de Caftel-Branco. Long. 10. z 5.
latit. gC). 40.
40. Segura de la fonlerà , c’ eft-à-dire la fureté de la
frontière, ville de l’Amérique feptentrionale, dans la
nouvelle Efpagne, bâtie par Fernand Cortex fur des
rochers en 15 20. Elle a un grand inconvénient, c’ eft
de n’etre arrofée d’aucune riviere , fource ou fontaine
, de forte que les habitans, au nombre d’environ
fix cens , tant indiens qu’efpagnols , font toujours
obliges d’uièr d’eau de puits.
‘5°. Segura de lpferra , lieu d’Efpagne dans la Caftille
nouvelle, dans une plaine abondante en troupeaux
, avec une des riches commanderies de l’ordre
de S. Jacques.
6°. Segura, port fur la côte de la mer de la Californie
, félon Woode Rogers, qui dit qu’il y a dans cet
endroit de fort bonne eau, 6c quantité de fenouil marin.
(D. J.)
S e g u r a , la, (Géog. mod.) Ses anciens noms latins
font TerebuSy Staberus 6c Sorabis ; riviere d’Efpagne -,
au royaume de Murcie ; elle a fa fource dans la Caftille
nouvelle, traverfe le royaume de Murcie, entre
dans celui de Valence, proche de Riguela, arrofe
cette v ille , 6c fe perd dans la mer , près de Guarda-
mar. (D . J.)
S e g u r a , montagnes dey ( Géog. mod. ) montagnes
d’Efpagne qui s’étendent aux confins de l’Andaloufie,
de la Caftille nouvelle, des royaumes de Murcie 6c
de Grenade. Elles prennent leur nom de la ville de
Segura , 6c fout une partie de celles qu’on appelloit
autrefois Orofpeda. C’eft proprement Y A i genteus-
mons y 6c le Tugienfis faltus des anciens. Le Guadal-
quivir 6c la riviere Segura prennent leur fource dans
ces montagnes. (D . J.)
SÉGUSIENS , LE S , ( Géog. anc. ) i ° . Segufiani ou
Secufani, peuples de la Gaule celtique ou lyonnoife.
Pline, /. II. c. xviij. dit qu’ils étoient libres, 6c que
la ville de Lyon étoit dans leur pays. Ils avoient été
rendus independans des (Edui fous l’empire d’Au-
y V v v y