bres Sf *» 5 le LAvitique çour intimider, dk-on, les
pécheurs , & les porter au repentir en f B 8 M 8
Tant ta mémoire du jugement de Dieu. Le relie du
jour & le fuivant fepaffent ■ entendre des fermons
& -à d’autres exercices de dévotion. Leon de Modene,
part- Hl. p. . M1 ' UH
ROSHEIM, (ftiogr- rond.) petite-uille deFrance
dans la baffe Alface fur le terrent.de MogoLAquatre
lieues de Strasbourg,, près de Molsheim , bâtie dans
le douzième W M W i fut prefque oedmte; en oen-
dres en ■ . Elle a étélibve & impériale. (V . WM
ROSICLE, f. m.'(lWiVrflfof«.l efpecedemméralnoirouel’onlire
des raines d u C W y & ^ J ’miou.
Son nom lui vient de ce qu’en le mouillant & l e f tôt-
tant contre du f a , B rougit. C e minerai d
rkh e , & l’argent qtfon.em tire eft le meilleur de toutes
les mines de Lipes, du Potofi & des autres^ provinces
de l’Amérique. Voy‘ { Ar g en t . Il parent par
la propriété de H B B le fer attribue à cette
mine / qu’elle contient ■ vitriol cuivreux dont le
métal eft précipité par le f a . 11 ne faut point confondre
cette mine avec la mine d'argent rouge, qui eft
une mine d’argent en oryftaux rouges, femblables à
des crisrats ou à des rubis. I I I . ,
R’OSÎENNE , CGiogr. med.) petite v ïllede Pologne
au grand duché de Lithuanie ,-ttans ta Sanjpgiüe,
1 H lieues au fud de Millau, fur une petite .nyoere
qui fe renddans le Némen. Long. 4». Ht■ Um. H . »8.
(D. J.) „ . r .
ROSIER, f.m- f * lift- rM. Botrn.) mfa; genre de
plante d fleur compofée de piniieurs pétales difpo-
fés en tend. Le ealkedft&lmd de p luteitrsfaiil.es,
& il devient dans ta fuite un fruit arrondi ou oUong,
& charnu; il n’a qu'une caÿWë , Sc il renferme des
femenees le plusfouvent afigi’.teufes & velues. 1 our-
ncfort, inft. teï kcnb. Plante. ^ I
R osier , ( Jardinagerofa ; arbriffeau «pmeux
qui fe trouve en Europe plus qu’en nulle autre partie
du monde. Il pouffe plufieurs tiges du p ië , qui font
de peu de durée ,mais quife renouvellent aifoment.
La hauteur commune des rofiers eft dé quatre a cinq
piés : quelques efpeces en prennent beaucoup moins,
& d’autres un peu plus. Les racines de cet arbriffeau
tracent beaucoup, 6c produisent des rejettons. Sa
feuille eft compofée de cinq ou fept folioles qui font
ovales , dentelées, & attachées par paires à un filet
commun qui eft terminé par une feule foliole. Ses
fleurs font Amples ou doubles, plus ou moins, & de
diffèrentes grandeurs 6c couleurs, félon les efpeces.
Elles viennent au bout des branches, & elles donnent
un fruit oblong qui contient plufieurs femenees.
Le rofier doit tenir une des premières placesparmi
lesarbriffeaux fleuriffans. C’ eft fans contre-dit l’un des'
plus beaux, des plus variés, & des plus-agréables,
tant par la quantité 6c 4a durée de fes fleurs , que par
leur éclat 6c la douce odeur qu’ elles exhalent. La
rofe embellit tous les lieux qu’elle habite ; elle eft la
parure la plus brillante de là nature ; c’eft le plus riant
objet de les produirions ,& l’image le plus pur -de la
douceur, delà beauté 6c de la candeur. ^
Rien de plus fimple & de plus facile que d’élever,
de cultiver 6c de multiplier le rofier. Il fe plaît dans
tous les climats tempérés ; il vient à toutes expofi-
tions , & il réuffit dans tous les te-rreins. Cependant
fl vit peu dans les terres fech es & légères, Scies fleurs
ont moi ns d’odeur dans celles qui lont greffes &C humides.
On évitera ces deux inconvénîens en mettant
le rofier dans un terrein de moyenne qualité.
On peut multiplier cet arbriffeau déboutes les façons
poffibles ; de rejettons, de branches couchées ,
de boutures; par les graines , par la greffe & paries-
racines. La iemencé eft le moven le plus long 6c le
plus incertain : pour l’ordinaire , on n’acquiert de
cette façon que des efpeces bâtardes ou dégénérées.
Toutes les autres méthodes ont unffuceès -à-peu-près
égal. Cet arbriffeau peutffe traniplanter en tout teins
avec fuccès, &c même pendant coût l’été ,en fuppri-
mant tout le fanage , 6c en.réduàfant la tige a quatre
pouces.au-deffus de terre. Nulle autre culture que de
le tailler fouvent 6c fans ménagement. Plus on le taillera
, plus il durera., plus.il donnera de fleuns, & plus
le tems de leur venue pourra varier. Les différent
tems delà tranfplantation rempliront aufli.ee dernier
objet.
Tous les rofiers peuvent fe greffer les uns fur les
autres ; mais il faut éviter de prendre pour fujets, cai
plutôt on doit exclure des .jardins la refit à odeur de
candie., celle .à fieur jaune fimple, celle à feuille de
pimprenelle , 6c dur-tout la rofe fauvage de Virginie.
Elles envahiffent le terrein par la quantité de rejet-
tons qu’elles pouffent fur leurs racines, qui s eteo-
dent confidérâbLement. Le mois de Juin eft le tems
le plus convenable pour greffer c e s arbiiffeaux en
écuflbn.
On connôît près de quatre-vingt variétés du ro~
fier, dont le tiers environ ne donne que des fleurs Amples
; cependant il y en a plufieurs qui ont affez d a-
grémerrt ou de Angularité pour mériter qu’on les euh
tive. Tous les rofiers à fleurs doubles ont de là beauté.
On peut confidérer les -rofeS fous quatre couleurs
principales ; les jaunes , les blanches , les incarnaies
& les rouges. 11 y en a peu de jaunes > un peu plus de
I blanches, beaucoup davantage d’ incarnates , & les
rougesfont le plus grand nombre. Dans.ces deux dernières
couleurs, il y a une infinité de nuances depuis
le couleur de chair le plus tendre , jufqu’ à l’incarnat
le plus v if, & du rouge pâle au pourpre foncé. Il régné
encore une grande variété dans laftature des rofiers
, dans l’odeur.des fleurs, dans les faifons de leurs
venues, dans leur grandeur. Il y a aufli des rofiers fans
épines ; d’autres font toujours verds ; dans quelques-
uns les feuilles ont une odeur agréable ; dans d’autres
elles font joliment tachées. Il s’en trouve plufieurs
dont les rofies font panachées, tiquetées ou mi-parties.
On en voit de proliférés ; d’autres à fruit épineux
; d’autres qui fleuriffent deux fois l’an ; d’autres
pendant prefque toute l’année ; d’autres enfin ne
s’ouvrent qu’à demi. Nul arbriffeau ne raffemble des
différences auffi fingulieres , aufli variées & aufli in-
téreffantes. Le rofierfevù peut former une colle&ion
nombreufe, oii chaque jour de la belle faifon donnera
du nouveau & de l’agreable.
Le rofier étant donc de la plus grande reffource
pour l’embelliffement des jardins, on peut en faire
plufieurs ufages. On le met en buiflon dans les plates-
bandes ; on le mêle avec d’autres arbriffeaux fleuriffans
dans les bofquets ; on en garnit des quarrés entiers^
oh on les -retient à trois piés de hauteur ; mai£
fl l’on veut tirer grand ,parti de cet arbriffeau , c’ eft
de l ’entremêler de jafmin & de chèvre feuilles pour
en former des bordures longues & épaiffes, que l’oa
taille en ados, & que l’on retient à deux ou trois [liés
de hauteur. Le6 bordures (peuvent fe mettre, IL réuf-
fiflent fort bien fous des grands arbres taillés en hautes
paliffades fur tiges, oii elles donneront des fleurs
pendant toute la belle faifon.
La Médecine tire des fervices du rofier. Il y a des
rofes aftringentes, & d’autres purgatives. On en tire
un miel ,, une huiLe , & un fuc .éleftuaire : on en fait
des ffrops, des conferv-es., julqu’à du vinaigre ; lqs
rofes pâl-es & odorantes font les plus propres à donner
l’eau-rofe. On fait aufli quelque ufage des fruit#
du rofier, 6c d’une rfort-e d’eponge qui vient fur cet
arbriffeau, &c qui a des propriétés.
Les variétés du -rofier font fi nombreufes, que la
nature d? cet ouvrage ne permet pas d’entrer ici dan#
unedefeription détaillée de toutesles efpe ces. Je «’en
rapporterai qu’une feule,qu i eft en quelque façon !
nouvelle j8f fort à la mode.
Le rofier de Bourgogne , ou le rofier à pompons. Ce
petit arbriffeau ne s’élève qu’à un pié , ou un pié &
demi. Il pouffe du pié quantité de tiges » qui font-fortes
& ont du foutien. Ses feuilles font petites, étroites,
d’une verdure terne 6c pâle. Ses fleurs d’environ trois
quarts de pouce de diamètre, font dans leur milieu
fle rincarnat le plus v i f , qui fie dégrade infenfible-
ment vers les bords qui font d’une couleur de chair
pâle. L’arbriffeau en produit une grande quantité dès
le commencement de Mai ; elles font d’une odeur
excellente, 6c de la plus brillante apparence. Ce wr
fier eft extrêmement propre à former de petites bordures,
parce qu’il ne s’étend pas beaucoup. Il fe couvre
de tant de fleurs, qu’il s’épuife 6c périt en peu ;
d’années, fur-tout lorfqu’ on le tient en pot. On peut
y remédier par fa taille en rabattant toutes fes branches
à moitié, & en l’arrofant fréquemment durant ;
l’été. L’art & la culture n’ont eu aucune part à la dé- ;
couverte de ce rofier. C ’eft un jardinier de Dijon qui j
l’a trouvé en 173 5 , en cherchant des buis fur les j
montagnes voifines dans le tems qu’il étoit en fleurs. «
ROSIERES ,ou R osïerE’S-aux-Salines , (Géog. |
mod ') ville de Lorrai'ne dans le bailliage de Nancy, ;
fur la Meurte, à deux lieues de Nancy, & à quatre •
lieues au fud-oueft de Lunéville. Ses falines font d’un
bon produit. Long. 3.4. 3 • ^at- 4$- 3 ° ' ( d. )
ROSITO, ( Géogr.mod.) petite v ille , ou plutôt
bourgade d’Italie, au royaume de Naples, dans la
Calabre citérieure, fur l’Âcalandro , aux confias de
la Bafiliçate , environ à trois milles du golfe de Ve-
nife. (D . 7.)
ROSKOLN1K I , s e c t e d e s , (Relig. chrétien.) fefte
qui s’eft établie de bonne heure en Ruflîe, mais qui
y régné paifiblement, 6c qui n’a point produit de tumulte.
Voici ce qu’en dit l’auteur moderne de l’hif-
toire de Ruflîe.
La fèfte des Roshoiniki, compofée aujourd’hui
d’environ 2.000 mâles,.eft la plus ancienne des feétes
qu’on connoifle en Ruffie. Elle s’établit dès le douzième
fiecle, par îles zélés qui avoient quelque coiî-
noiffance du nouveau Teftament j ils eurent, & ont
encore,, la prétention de tous les feâaires, celle de
les fuivre à la lettre, acculant tous les autres chrétiens
de relâchement, ne voulant point qu’un prêtre
qui a bu de l’eau-de-vie, conféré le baptême, affu-
xant avec J. ,C. qu’il n ’y a ni premier , ni dernier parmi
les fideles, & fur-tout qu’im fideie peut fe tuer
pour l’amour de fon fauveur. C’ eft félon eux, un
Très-grand péché de dire alléluia trois fois ; il ne finit
le dire que deux, 6c ne donner jamais la bénédi&ion
qu’avec trois doigts.
Nulle fociété d’ailleurs, n’eft ni plus réglée, ni
plusfévere dansfes moeurs. Ils vivent commeles quakers;.
mais ils n’admettent point comme eux les autres
chrétiens dans leurs affemblées: c’eft ce qui fait
que les autres leur ont imputé toutes les abominations
dont les Payens acculèrent les premiers -gali-
•Jéens., dont ceux-ci chargèrent -les gnoftiques -, dont
les Catholiques ont chargé les Protettans.
On leur a fouvent imputé d’égorger vin enfant,de
boire fon fang, 6c de fe mêler enlemble dans leurs
cérémonies fecretes ,fansdiftinâionde parenté,d’âg
e , ni même de lèxe. Quelquefois on les a perfécu-
tés; ils fe font alors enfermes dans leurs bourgades,
ont mis le feu à leurs maifons, & fe font jettés dans
Jes -flammes. Le czar Pierre I. a-pris avec eux lefeul
parti qui puiffe les ramener,celui de les laiffer vivre
en paix. (D. /.)
RQSMARE, voye^ Lam àntin.
ROSMARïNI, (G éog. mod.') rivière de Sicile dans
Je val Démo-na. Elle a fa fource dans les montagnes
Ston, & fe jette dans la mer près de l’embouchure du
petit fleuveSan-Fradello. Cette riviere eft le Chyda^
dés anciens. (D . J.)
RO SNY , {Géog. mod.) bourgade de France dans
•la Normandie, fur la Seine, entre les villes de Mante
& de Vernon , avec titre dit marquifat & un château.
C’eft dans ce château que naquit 'en ï Ç 59 , Maximilien
de Béthune due de Sully, l’un des plus grands
hommes que la France ait produit, 6c qui mourut en
fon château de Villebon en 16 41 , à 81 ans, après
avoir été toujours inféparablement attaché à fa religion
6c à Henri IV.
Il avoit v u , dit M. de Voltaire, Henri II. & Louis
XIV. Il fut grand-voyer & grand-maître de l’artillerie
, grand-maître des ports de France, fur-inrendant
des finances, duc 6c pair, 6c maréchal de France»
C ’eft le feul homme à qui on ait jamais donné le bâ*
ton de maréchal, comme une marque de difgrace. Il
ne l’eut qu’en échange de la charge de grand-maître
de l’artillerie, que la reine régente lui ôta éri 1634»
■ Il étoit très-brave homme de guerre, & encore meilleur
miniftre ; incapable de tromper le ro i, & d’être
trompé par lés -financiers. Il fut inflexible pour les
courtifans, dont l’avidité eft infatiable, 6c qui trop*
voient en lui une rigueur conforme au tëms 6c aux
befoins d’Henri IV. ils l’appelloient le négatif, & di-
foient que le mot de oui p’étoit jamais dans fa bouche.
Avec cette vertu févere il ne p.ouyoit plajre qu’à fon
maître ,•& le moment de la mort de Henri IV. fut ce^
lui de fa dilgr-ace. Il compofa dans la folitude de Sully
, des mémoires dans lefquels régné un air d’honnête
homme, avec un ftyle n aïf, mais trop diffus. On y
trouve quelques vers de fa façon. Voici ceux qu’il
fit en fe retirant de là cour, fous la régence dè Marie
de Médicis.
Adieu maifons. châteaux, armes, cartons du roi^
Adieif. confeils, tréjprs dépofés à ma foi ;
Adieu munitions ; adieu grands équipages >•
Adieu tant de rachats ; adieu tant de ménagés ;
Adieu faveurs, grandeurs ; adieu ce tems qui court}
Adieu les amitiés, 6* les amis de cour^ _6cc.
Il ne voulut jamais changer de religion, & conv*
me le cardinal du Perron l’exhortoit à quitter le Cal*
•vinifme, il lui répondit : « Je me ferai Catholique
» quand vous aurez fupprimé l ’Evangile ; Car il eft fi
» contraire à l’églife romaine, que je ne peux pas
» croire que l’un 6c l’autre aient été infpirés par le
» môme efprit ».
Le pape lui écrivant un jour une lettre remplie de
louanges fur la fageffe de fon miniftere, finifloit fa lettre
comme un bon paftear, par prier Dieu qu’il ramenât
fa brebis égarée, & conjuroit le duc de Sully
de fe fervir de fes lumières poiir entrer dans la bonne
voie. Le duc lui répondit fur le même ton. Il l’af-
fura qu’il prioit Dieu tous les jours pour la conver-
fion de fa fainteté : cette lettre eft dans fes mémoires.
Préf. de la Htm. édit, de 1^2.3.
Il fefignala dans les armes jufqu’à l’âge de 40 ans;
il fe-trouva à la bataille de Coutras, au combat d’Arques
, à la bataille d’Iv r i, aux fieges de Paris, de
Noyon, de Rouen, de Laon, 6c a toutes les occa-
fions périlleufes. Dans la place de fur-intendant des
finances, il rétablit fi bien celles de l’état, qu’il paya
deux cent millions.de dettes en dix ans, & qu’il remit
de grandes fommes dans les tréfors de fon maître.
Il l’aimoit avec un zele 6c un attachement inexprimable.
Un foir Henri IV. lui fit quelques reproches
vifs, & mal-à-propos. Ce bon prince y fongèa
pendant la nuit, 6c le lendemain de grand matin, iL
courut à l’arfenal chez Sully pour réparer fa faut«.
« Mon ami, lui dit-il en l’abordant, j’ai eu tort hier
» avec vous, je viens vjous prier de me le pardon-
» ner. Sire, répondit Sully, vous voulez que je meu