I î O REN
Table de et qtion doit donner de renté viagère aux
rentiers de tous Us diferons âges , pour un fond de
lo o livres ; les intérêts étant comptés fur le piè du
denier 20.
Ages. liv. fols. den. 1Ages.' liv. fols. 4in. ’
1 51 8 16 Ö
2 51 8 19 : 6
3 6 8 6 53 9 3 - 3
4 <5 6 5 54 9 7 3
5 6 5 0 . 55 9 1 1 5
6 6 4 2 5<S 9 J 5 IO- 0:
7 6 3 6 57 m 0 3
8 6 3 3 5« 10 5 3
9 6 3 ô 59 10 10 8
10 6 3 2 60 10 16 H :
1 1 6 3 4 6 t 1 1 a 10
1 1 6 3 7 6 2 1 1 9 8
x3 6 4 0 1 ; 6 3 1 1 ' 7 3
14 6 4 6 6 4 12 1 8
15 6 5 3 H 1 2 ■5 2
16 6 6 à 66 n 5 1
17 6 6 9 67 13 *7 0
18 6 7 4 68 1 4 8 7
19 6 7 i l 69 '5 1 2
10 6 8 6 70 ! 5 *4 6
i l 6 9 0 71 16 7 10
i i 6 9 6 7 1 1 7 2 6
23 6 10 1 ' 73" l 7 18 5.
2 4 6 10 8 74 18 16 0
2 5 6 1 1 4 7 5 - *9 ‘ 5- 3
26 6 12 0 7 6 20 l 6 8
2 7 6 12 8 77 2 1 I 9 6
28 6 *3 5 78 2 3 4 0
19 6 H 2 m 2 4 10 ? 1
30 6 M 0 80 z 5 18 2
3 1 6 M 10 8 1 27 8 0
32- 6 l 6 8 s * 28 1 9 9
33 6 I7 8
P
30 17 m '
34 6 18 9 1 ^ 4 33 4 6
35 6 J 9 10 85 35 '9 6
36 7 1 0 86 39 I 3
37 7 2 2 8 7 4 1 14 i o
3» 7 3 6 88 47 12 5
39 7 5 0 89 54 . 7 0
40 7 6 9 90 63 5 IQ.
4 1 7 8 9 9 1 I 7 5 ■5 2
42 7 1 1 0 9 2 95 I 0
43 7 13 2 93 1 i 4° 17 0
44 7 n 6 94 2 1 2 >5 4
45 7 : 18 0 91
4 6 8 O 9
47 8 3 8
48 8 6 9
49 8 10 0
■ 8 13 2
Des rentes viagères en tontines jlmples. On appelle
tontines(impies celles oîi toute la rente des rentiers décédés
fe diftribue aux furvivans de la fociété ou de
ia claffe, comme on fait aux tontines créées en 1689,
1696,170^ 1733 & 1744.
Lorfque le nombre des rentiers de chaque dalle
doit être confidérable, on le divife en plufieurs fo-
ciétés ou fubdivilions, en aflignant une quantité de
rente à chaque fociété ou fubdivifion ; & chaque rentier
de la claffe peut, fi bon lui femble , fe mettre de
toutes les fociétés de fa claffe, en donnant les fonds
jiéeeflàires.
R E N
T a b l é . Rentes viagères e/z tontine Jimple. La cotijh-
t ut ion ou le prix de la rente ejl de j ovp liv. ~
ClASSES
ÀCES.
Le plus grand âge]
qu’il doit y avoir dans
chaque claffe, ou teins
qu’on payera la ïencc'
enticre des avions de
chaque claffe. ^ -ry
Ge qu’on doit donner
de rente par aC-
ion-, les interets
étant compris fur le
>ié du denier vinge.
Ans. Livres; fols. den.
De 0 à 5 ans. 90 J 5 3 9-
De 5 à io 8 5 . , M 4 9
iDe 10 à 15 80 15-' 6 3
De 15 à 20 . .. 75 B 8 0
De 20 à 25 70 ' ï 10 3
De, 25 à 30 1 K n n 3
De i ^ i.35 60 !5 17 ,0
De 35 à, 40 55 16; 1 9
De 40 à 45 ■ ! M 16 .8 6
D e ' 45 45 16. 17 6
[De 50 à 55 4P .17 9 9
De 55 à 60 ». 35 . s 6 6
De 60 65 3° 19 10 3
1 D e 65 à 70 25 21 6 0
[ De 70-à 75 2.0 24 i 6;
Des rentes viagères en tontine compofêe. On nomme
tontines çompofées celles où une partiede la rente
que rapporte chaque a&ion relie éteinte à la mort du
rentier fur qui elle étoit conllituée , comme celle de
17 3 4 , dont un quart dé da rente de chaque aétion
s’éteint à la mort du rentier c^ui la poffede. La tontine
de 1743 elt aulîi compofee, parce que la moitié
relie entièrement éteinte à la mort de chaque rentier.
Ta b l e . Rentes viagères en tontine compofêe, dont la
moitié s'éteint à la mort de chaque rentier. La conjli-
tution ou le prix de T action elt de 200 liv. les inté-
' rets éteint comptés fur le piè du denier 2 o.
Classes
Ages.
La moicié de l’ac-
«nent viagère, doi.
.apporter.
La moirié de l’ac-
ion en tontine Ample
9 doit rapporter.
Total de ce
qu'une aUion
doic rappor-
Ans. liv. fols. den. . jiyVfi fols. den. liv. fols, d
D e û à 5 9 12 9
.
1 1 l 7 4 8
D e 5 à 10 9 5 3 7 12 4 ï 16 1 7 8
D e 10 à 15 9 5 6 7 13 »? 16 ■j 8 -8
D e 15 à 20 9 IO 1 i 7 H 0 l 7 4 2
D e 20 à 25 9 14 3 7 >5 i r 1 7 9 5
D e 25 à 30 9 *9 0 7 l6 7 i ï 7 ' 5®
D e 30 à 3 5 10 5 0 7 l8 6 18 3 6
D e 3$ à 40 IO m 3 8 0 IO j 18 1 4 2
D e 4 0 ^ 4 5 1 1 6 6 8 4 3 I 9 10 9
D e 4 5 à 50 12 5 6 8 8 9 20 !4 3
D e 50 'à 55 '3 9 3 8 M î o j 22 4 2
De 55 à 60 n 0 4 t 9 3 3 24 3 «
De 60à 65 l7 4 6 9 >5 17 26 19 8
De 65 à 70 20 ■5 . 6 10 13 0 31 8 6
De 7 0 à 75 2-5 13 9 12 0 9 37 14 6
On doit conclure de tout ce qu’on a dit jufqu’ic i.
que les rentes viagères, de quelque maniéré qu’elles
loient faites, font des jeux ou loteries où l’on parie à
qui vivra le plus. Voye^ D urée de la v ie , au mot
V ie. Cet article efl entièrement tiré de VEJfai fur les
probabilités de la vie humaine , de M. Deparcieux ?
Paris 1745.
R E N T E R , v. a£l. ( Gram. ) c’ell attacher une
rente à quelqu’un ou à quelque chofe ; on rente un
moine ; on rente un monallere.
RENTERIA, (Géog. mod.') petite ville dTlpagne,
dans le Gùipufcoa, dans la vallée d’Oyarfa, fur le
bord de la riviere Bédaffa, à une lieue de Saint-Séba-
ftien. Cette petite place a été ceinte de murailles en
1520.
. ]D V TVT
I l ,l_. IN
ï 3 iô. On trouvé fur là montagne de foii vôilîriâwë
un beau chemin pavé de groffes pierres carrées , ôl
taillées exprès pour cet ulage.- ( Z). J.
RENTERRER, v. a6t. ( Gramm.') c’eft enterrer«
de-rechef. Foye{ les articles Enterrer.& ENTERREMENTR.
ENTI ou R EN T Y , (Géog. mod.) c’étoit jadis
Une ville, & c’ell préfentement un bourg de France,
dans l’Artois, fur l’A a , aux confins de la Picardie,
à 6 lieues au fud-ouell d’Aire, & ii 10 au nord-oueft
d’Arras. C’ell le premier marquifat d’Artois. Charles
V. en fit i’éreélion en 1533. Les Efpagnols y furent
mis en déroute par les François en 1554. Long.
*9. 46'. lat. àq. 25. (D . J .)
RENTIER, 1. m. ( Economie politique. ) c’ell celui
qui pour fe débarraffer du foin de fes affaires, met ?
fon bien &: fa fortune en rentes continuées ou viagères.
Le nombre des rentiers ne s’augmente dans un
état qu’aux dépens du travail & du commerce, par
l’oifiveîe, le luxe, la inolleffe, le fybaritifme. Un
rentier ell donc un fujet inutile, dont la pareflè met
un impôt fiirTindullrie d’autrui.
Vers ia fin de la république romaine, on oppofoit
auxnchês rentiers de ce tems-làaux Craffus, aux chevaliers
romains, unQuintus Cincinnatus, qui après
pvoir obtenu le plus éclatant triomphe dont aucun
général eût jamais été gratifié, fut conjuré par le fié-
nat, d’accepter une partie des dépouilles des ennemis
pour lui rendre la vie plus commode. Ce grand
homme remercia tous les lenateurs en général & en
particulier, avec des termes pleins de reconnoiffan-
c e , fans autre delir que de cultiver fes terres, plus
content da champ de fes ayeux, que les plus riches
ne le font de leurs rentes immenfes.
Mais il faut voir avec quels traits vifs & brillans
Florus peint l’empreffement de ce diélateur, qui fern-«
bloit n’avoir précipité le cours de fa vi&oire, que
pour retourner plutôt à fes occupations ruftiques,
dont il préféroit l’obfcurité à l’éclat de fon triomphe.
: Voici.la peinture de Florus : Sic expeditione finicâ ,■
rediit ad boves rurfus triumphalis agricola ; fidem numi-
num , quâ velocitate! intrà quitidecim dies captum, pera-
clnmque bellum pr.orfùs, ut fefiinaffe diclator , ad relie*
tum opus videretur. « C ’eft ainfx qu’après une expédi-
» tiôn fi heureufe, ce laboureur couvert de gloire re-
» vint à fa charrue ; mais avec quelle vîteffe, grands
>> dieux ! Dans l’efpace de quinze jours, il commen-
» ce la guerre & la. finit, enforte que le diélateur
» romain ne parut s’être hâté fi fort que pour: re-
» prendre plutôt fon travail ordinaire». (D . ƒ.)
Rentier , ( Jurifprud. ) eft celui auquel il eftdû
une rente ;: ceux qui ont des rentes aflignées fur les
revenus du roi font appelles rentiers.
- En fait de rentes feigneurialès & foncières , ou
conflituéesfur particuliers, on entend ordinairement
par rentiers ceux qui doivent les rentes.
Dans la coutume de Bretagne le rentier efl: le rôle
des rentes du feigneur,. comme, le terrier efl le rôle
des terres qui en relèvent ; on dit le rôle rentier. Voyer
R ente. (Aé)
■ Rentiers, f. m. pl. ( ComJ) on appelle ainfi à Ma-
rqc. Si dafts toutes les villes de ce royaume, màriti-'
mes ou autres; où. Ton paye des droits d’entrée &
de fortie, les juifs qui en font fermiers^Is y font un
très-grand profit, & très-peu de grâce aux marchands
chrétiens. Diclionn. deCommerce.
RENTOILER, V. «61. terme de Urigere, c’éft fegari
fijjl dtme toille neuve une dentelle de point, Une
chemife , un rabat, tk. autre linge d’hommes & de
femmes. QD. J.)
RENTÖN ,■ f. m. terme de - charpentier, jointure de
eux pièces de bois de même efpece, fur une même
ligne. Le renton d’une fablierè, efl l’endroit oit il k
jöint de-démi à demi. Diction, des Arts. (D . J. )
Tome X IF . v /
RE.N ut
RËNTÔNN E R , v. a61. terme de cabaret! cr, ce mot
fignifie mettre dans un tonneau une liqueur qu’on
en a tirée , ou qu’on a tirée d’un autre. Les ordona
nances des aides défendent aux cabaretiers de ren-»
tonner du vin clans une piece marquée & en perce»
Sàvaryv ( D. J. )
REN 1 RAINER, v. a£L (Gramm.) c’efl entrainef
de nouveau. Il fe dit au fimple & au figuré. Ce torrent
a rentrainè la digue qu’on lui oppofoit. Il s’eft
laiffé rentrainer dans le vice par la mauvaife compagnie.
R E N T R A I R E , v.aél» ( Manufacture■ .) ce mot
fignifie racpmtnoder, rejoindre, coudre proprement
avec de la foie, les déchirures & trous qui fe font
faits dans une piece de drap, en lui donnant l’apprêt*
Non-feulement ce foin efl permis, mais encore il eft
de conféquence qu’il y ait d’habiles rentrayeurs dans
■ les manufaétures ; il eft néanmoins défendu de ren*
traire les-chefs de draperie étrangère fur une piece
de drap de fabrique françoife, ou au contraire le
chef d’un drap du royaume, fur une piece fabriquée
en Hollande ou en Angleterre, foit pour frauder les
droits du roi, foit pour tromper les marchands,
comme il eft quelquefois arrivc.Diction, du commerce*
( D . j . y y
RenTr a ir e , v . aél. termedetapifjler, c’eft recoudre
les relais d’une tapifierie de haute ou baffe liffe ;
il fë dit auflî lorfque quelques endroits d’une tapiffe*
rie étant confidérablement gâtés, on eft obligé d’y.
faire une nouvelle chaîne & un nouvel ouvrage fur
le patron de 1 ancien; ces.chaînes de la rentraituve
doi vent être de laine & non de fil. Diction, dit com*
(■ »• ;'•) .
RENTRAITURE, f. (. ( Manufacture. ) raceom-
modage ou couture des déchirures & des trous qui fe
trouvent dans une piece de drap. Les rentraitures paf-
fent pouf tafre, & doivent fe diminuer fur le prix
des pièces par les manufàéturiers.
RENTRA Y EU R , f. m. ( Draperie. ) ouvrier dont
l’emploi :eft de rentraire les draps. Dans les manu-
fedures importantes , il y a ordinairement un ouvrier
nmràyeur, dont toute l’occupation eft de ren-
traire les draps, foit après leur retour du foulon,
foit apres qu ils ont reçu an l’apprêt. Diction, du comm* RENTRÉE, f. f. (Grammaire.) l’a&ion de rentrer*
Voye* R entrer. On dit la rentrée du parlement. Une
heureufe rentrée au jeu, lorfqu’on prend au talon
après avoir écarté, les cartes qu’on fouhaitoit ou
qu’on auroit lophaitées.
R entrée , f. f. terme de Chaffe , .ce mot fignifie le
tems que le gibier rentre dans le bois, ce qui eft le
matin & le foir ; mais rentrer au fort, c’eft en terme
de Vtnerie, la même chofe que fe rembuchtr. Salnove.
(-.d . B ■ H B H |
• RENTRER, V. n. ( Grammaire. ) c ’eft entrer derechef.
Il etoit forti, mais il eft rentré pour uhe affaire
qu’il «âvôit oubliée. 11 eft rentré ^ans fon-cotH
vent. Il eft rentré dans fon bénéfice. Au fiouré on
dit,- il eft rentré en lui-même, dans fort devoir.
R entrer , ( Jurijprud. ) dans un bien, c’eft en récupérer
ia poffeftion.
Rentrer dans fes droits , c ’eft y être remis & rétabli
, foit en- vertu de quelque claulè conditionnelle,
foit en vertu de lettres du prince & d’un jugement
qui les entérine, ou enfin en vertu de quelque accord
ou iranfadion.
La rentrée des tribunaux, eft le tems où ils recommencent
leurs féaneés , lorfque les vacations font
finies* ( A j
Rentrer au fort , terme de Chaffe, fe dit d’une
bete qui fe rembuchév
- - R entrer , v. n. terme de billard, lorfque dans' le
jeu de billard, à la guerre, celui qui entre nérit, foit?
Q