g&ai&s rentrent & tombent en-dedans, t i niriciffiM
•iiinfi la largeur du vaifleau.
RETRECISSEUSE, 1'. f. On lit dans le Dictionnaire
de. Trévoux, derniere édition, à ce mot............
« Brui'canbiUe dit qu’à Paris un bon métier eft celui
w de retrécijfeufe; mais il fout lé donner de garde d’imi-
,» ter la dame Caracola , quoe ut placent marito fuo ,
» tantum Je refirinxit,quod nec ipj'e nec alius potuit eam
« amp h u s cognojeere.
» Rochefort conte dans lés mémoires que le pro-
» menant un jour dans les appartenons des filles de
» la reine, il apperçut fur une toilette une petite boite
» de pommade d’une autre couleur que celle de l’or-
■ » dinaire ; 6c qu’en ayant mis imprudemment fur fes
» levres, oii il avoit un peu de mal, elles lui firent
«un mal enragé ; que fa bouche fe rétrécit, que fes
» gencives fe ridèrent ; & que voulant parler , il ne
« put prefque articuler aucune parole : ce qui apprêta
« bien à rire à toute'la cour. Voye^ Restrin,ctifs ».
RETREINDRE, v . a£h en terme cfOrfevre en groj-
J'erie, fe dit proprement de l’aûion d’elever une piece
emboutie à telle hauteur qu’on veut, ou de la reffer-
rer en frappant à l’extérieur au défaut du point d’appui,
du côté des bords de la piece , avec un marteau
ou un maillet, tandis que la piece eft appuyée fur
une bigorne propre à cet ufage. Cette opération n’eft
pas une des moins difficiles de l’Orfèvrerie , 6c les
meilleurs orfèvres font quelquefois contraints d’avoir
recours aux Chauderonniers , qui patient pour fort
habiles dans cette partie , quand ils ont quelques
grandes pièces à rttreindre.
RETREMPER, v. aft. {Gramm.) VoyeiT rempe
<5* T remper.
RETRESSER, v . aft. {Gramm.) Voye^ T resse &
T resser.
RÉTRIBUTION, {Gramm. & Jurifprud.) lignifie
ce que l’on donne à quelqu’un pour le profit que l’on
tire d’une chofe que l’on a reçue de lu i, comme une
rente foncière , ou une part de certains profits.
Ce terme fignifie auffi le droit que l’on paye à quelqu’un
pour fon falaire. *
Rétribution , en terme de mer, eft la contribution
qui fe fait des frais 6c des avaries entre les affu-
reurs & les afl'urés. ( A )
RETRICES , ( Littéral. Géogr. ) nom que les Latins
donnoient à certains ruiffeaux dont on détour-
noit l’eau pour arrofer les jardins 6c les prairies aux
environs de la ville de Rome. C’eft Feftus qui le dit.
On donne différentes origines à ce. mot rttrices ; la
plus vraiffemblable eft celle qui dérive du grec ptîùpov,
qui veut dire un ruiffeau. {D. J.)
RÉTROACTIF, effet, ( Jurifprud. ) Voye{ au mot
E ffet , Ü article Effet r é t r o a c t if .
RÉTROCESSION , f. f. ( Jurifpr. ) eft l’aÛe par
lequel le ceffionnaire tranfporte à fon cédant ce que
celui-ci lui avoit cédé 6c tranfporté. Voye^ C édant,
C ession , Cessionnaire , T r an spo r t , D roits
l it ig ie u x . { A )
RÉTROGRADATION , f. f. ( Méchaniq.) aôion
par laquelle un corps fe meut en arriéré. Voye^ R étr
og r ad er .
R étrogradation , en terme d*Agronomie, eft un
mouvement apparent des planètes par lequel elles
femblent reculer dans l’écliptique, & fe mouvoir
dans un fens oppofé à l’ordre ou fucceflion des lignes.
On appelle les planètes directes quand elles vont
félon Fordre, la fuite & la fucceffion desfignes, comme
à?Aries en Taurus, de Taurus en Gemini, &c. c’eft-
à-dire d’occident en orient.^ Voye^ D irect.
Quand une planete paroît pendant quelques jours
dans le même point du ciel, on dit qu’elle eft ftation-
naire. Foye^ STATIONNAIRE.
Quand elle fe meut contre l’ordre des lignes, fa-
voir d’orient en occident, on dit qu’elle eft rétro-,
grade,
Le Soleil Si la Lune pâroiffent toujours dirê&S »
Saturne , Jupiter, Mars, Vénus 6c Mercure, fonc
quelquefois dire&s , quelquefois ftationnaires, 6c
quelquefois rétrogrades. Foye^Sa tu r n e , Ju piter,
VÉNUS, &c. ' .
L’intervalle de tems entre les deux rétrogradations
des différentes planètes, eft différent ; il eft d un an
6c 13 jours dans Saturne ; d’un an 6c de 43 jours dans
Jupiter; de deux ans & 50 jours dans Mars ; d un an
& z 10 jours dans Vénus ; de 115 jours dans Mercure:
Saturne demeure rétrograde pendant environ 140
jours ; Jupiter pendant iz o ; Mars pendant 73 ; Venus
pendant 4Z ; Mercure pendant zz.
Ces changemens de cours 6c de mouvemens des
planètes, ne font qu’apparens ; fi les planètes etoient
vues du centre du fyfteme, c’eft-àdire: du foleil, leurs
mouvemens paroîtroient toujours uniformes 6c réguliers
c’eft-à-dire dirigés d’occident en orient. Les inégalités
qu’on y obferve en les voyant de la terre ,
naiffent du mouvement 6c de la pofition de la terre
d’où on les voit; 6c voici la maniéré dont on peut les
expliquer. I „ r .
Suppofons que P N O , PL Aflronom.fig. 6 8 , foit
unp portion du zodiaque \ A B C D 1 orbite de la
terre U E M G H Z celui d’une planete fuperieure,
par exemple, de Saturne ; foppolons la terre en A ,
& Saturne en E , dans ce cas cette planete paraîtra
au point O du zodiaque. Maintenant fi Saturne demeure
immobile lorfque la terre fera parvenue ait
point B , il paroîtra au point L du zodiaque, 6c avoir
décrit l’arc O L , U s’être mû fuivant l’ordre des fi-
gnes d’occident en orient. Mais comme pendant que
la terre paffe de A en B , Saturne fe meut pareille-
ement d’E en M , où il eft en conjon&ion avec le fo-
le il, il paroîtra avoir décrit l’arc O Q. , qui e/’c Plus:
grand que O L. Dans cet état la planete eft direfte ,
& fe meut d’occident en orient, ou fuivant 1 ordre
des fignes. , I , « c .
La terre étant arrivée en C dansle tems que fa-
turne a mis à décrire l’arc MG , cette planete paroîtra
au point R du zodiaque ; mais la terre étant!
parvenue en K & faturne en H , en forte que la ligne
KH qui joint la terre 6c faturne , foit pendant quelque
tems parallèle à elle-même ou approchant de
l’être faturne paroîtra pendant tout ce tems-là au
même point P du zodiaque., 6c proche des même»
étoiles fixes, 6c fera pour lors ftationnaire. Foyei
St a t io n . s c
Mais la terre étant arrivée jaapomt D , & laturne
au point Z oU il eft en oppofition avec le foleil, il
paroîtra au point F du zo& q u e H avoir rurogra.
di fuivant l’arc PF. C ’eft ainfi que les planètes fu-
périeurcs font toujours rétrogrades quand: elles font
oppofées aü foleil. r. •
L ’arc que la planete décrit lorfqu’elle eft rétrogradé
I s’appelle l'arc des rétrogradations.
Les arcs de rétrogradation des differentes planètes
, ne font point égaux ; celui de faturne eft plus
grand que celui de jupiter ; celui de jupiter plus
grand que celui de mars.
R é tro g ra d at io n des noeuds de la lune, elt un
mouvement de la ligne des noeuds de l’orbite lunaire,
par lequel cette ligne change fans ceffe de fituation
en fe mouvant d’orient en occident contre 1 ordre des
fignes ; elle achevé fon cours rétrograde dans l’efpace
d’environ 19 ans; après quoi chacun des noeuds revient
au même point qu’il avoit quitté. M. Newton
a démontré dans fes principes que la rétrogradation
des noeuds de la lune venoit de l’adion du foleil qui
détournant continuellement cette planete de fon orbite
fait que cette orbite n’eft pas plane, & que Ion
interfettion avec l’écliptique varie continuellement,
6c ce philofophe a déterminé par la theone la rétrogradation
des noeuds, telle que les Qbfervations la
donnent, Voytç Noeud & Lune,
R étrog r ad a t io n du foleil, lorfque le foleil
eft dans la zone torride , 6c que fa déclinaifon AM
( PL aflronom.fig. Sg. ) eft plus grande que la latitude
du lieu A Z ; foit que l’une ou l’autre foit fepten-
trionale ou méridionale, le foleil paroît fe mouvoir
enarriere, ou rétrograder avant ou après midi. Foye{
So l e il , Z one.
Car menez le cercle vertical ZG N , tangent au
cercle direét du foleil en G', & un autre Z O N parle
point O oîi le foleil fe leve ; il eft évident que tous
les cercles verticaux intermédiaires , coupent le cercle
direét du foleil en deux endroits , fçavoir dans
l’arc G O , & dans l’arc G I ; c’eft pourquoi à mefure
que le foleil s’élève fuivant l’arc GO , il s’approche
fans ceffe du vertical ZG N le plus éloigné ; mais
comme il continue de s’élever fur l’arc G I , il revient
à fes premiers verticaux , ôc paroît rétrograder
pendant quelque tems avant midi ; on peut démontrer
pareillement qu’il fait la même chofe après
midi ; donc comme l’ombre tombe toujours du côté
oppofé au foleil, elle doit être rétrograde deux
fois par jour dans tous les lieux de la zone torride,
où la déclinaifon du foleil excède la latitude du lieu.
Foyei O mbre. Chambers. (O)
RÉTROGRADE , adj. ( Pkyf. ) fe dit de ce qui
va en arriéré ou en un fens contraire à fa dire&ion
naturelle ; telle eft la marche des écreviffes. Ce mot
eft formé du latin rétro enarriere, & ^,r<ï^io/'marcher.
Si l’oeil & l’objet fe meuvent tous deux du même
fens, mais que l’oeil parcoure plus d’efpacequel’objet
, il femblera que l’objet foit rétrograde , c’eft-àdire
, qu’il aille en arriéré , ou dans un fens contraire
à la direction qu’il fuit en effet ; la raifon de cela
eft que quand l’oeil fe meut fans s’apperceVoir de fon
mouvement, comme on le fuppofeici, il tranfporte
fon mouvement aux objets , mais en fens contraire ;
car comme il s’éloigne des objets fans s’en apperce-
v o ir , il juge que ce font les objets qui s’éloignent de
lui ; ainfi quand un objet fe meut dans le meme fens
que l’oe il, le mouvement apparent de cet objet eft
compofé de fon mouvement réel dans le même fens
Ü , & d’un mouvement en fens contraire
égal à celui de l’oeil ; fi donc, comme on le fup-
pofe ic i, ce dernier mouvement eft plus grand que
l ’autre, il doit l’emporter U l’objet doit paroître rétrograder.
Voye^ V ISIBLE.
C’eft pour cela que les planètes.en quelques endroits
de leurs orbites, paroiffent rétrogrades. Voye\
Planete & Rétrogr ad atio n.
Ordre rétrograde dans les chiffres, c’eft lorfqu’au
lieu de compter 1 , z , 3 , 4 , on compte 4 , 3 , z , 1 ,
Foye{ Progression, Su it e , Nom b r e , &c. (O)
Les vers rétrogrades, : font ceux où l'on trouve les
mêmes móts & arrangés de même, foit qu’on les life
par un bout, foit qu’on les life par l’autre. On les
appelle auffi réciproques. En voici un exemple :
Signa te figna temere me tangis. & angis.
RETROUSSER , v. aéh {Gram.) c’eft trouffer
une fécondé fois ; mais il n'eft pas toujours rédupli-
catif ; on dit dans le même fens, trouffez Uretrouffe{
cette, manche.
RETROUVER , v. aft. ( Gram.') c’eft trouver de
nouveau , recouvrir ce qu’on a perdu ; le nombre
des fecrets perdus n’eft pas auffi grand que l’on penfe;
RETS , 1. m. {Pêche.) filet ou lacis de plufieurs ficelles
qui forment des mailles quarrées , dont on fe
fert pour la chaffe & pour la pêche.
Les rets que les pêcheurs nomment rets fecrets tra-
maillés , font quelquefois les vieux verqueux de toutes
fortes , que les pêcheurs amarrent par un bout fur
une perche qui faifit la terre. On tend le filet le long
des îles fu r- tou t dans les lieux où il y a des herbages
que le poiffon. recherche pour frayer. Quand le
filet eft tendu , les pêcheurs battent l’eau avec un bâ-
Torne X IV .
ton garni de cuir, c’eft-à-dire qu’ils la brouillent en*
tre le filet & la terre ; par ce moyen ils pêchent tout
le poiffon qui fe trouve dans l’enceinte au filet. Les
mailles de ces filets quand on les fait exprès font 9
lignes pour la banne ou nappe ; & pour les tramaux
ou hamaux 5 pouces. Au refte il ne faut qu’un feul
homme pour faire cette pêche.
On fe fert encore d’une autre maniéré de ces rets
tramaillés qui font plombés par le bas & garnis de
flotes de liege par le haut. Les pêcheurs tendent le
filet en-travers de la riviere p ndant les molles eaux,
ou lorfque l’eau eft étalée par la marée, c’eft-à-dire
pendant qu’elle n’eft pas fort agitée ; ce qui arrive
ordinairement pendant la morte eau. On tend quand
la marée commence à fe faire fentir, 6c on releve au
premier inftant du reflux. Un bateau équipé d’un
homme ou d’un petit garçon fuffit pour cette pêche.
Le pêcheur jette le bout forain de fon filet, où eft
amarrée une groffe pierre. Il tend fon tramail en tra-
verfant ou coupant la marée, & frappe à l’autre bout
une femblable pierre. Le filet ne refte tendu qu’envi-
ron une heure ou une heure & demie, parce qu’il
faut relever auffi-tôt que l’ébe fe fait fentir. Le pêcheur
haie dans fon bateau le filet par le bout où il a
fini de le tendre. On y prend tout ce qui a monté avec
la marée.
Cette pêche dans les rivières ne différé pas des folles
en pleine mer ; c’eft une efpece de filet lédentaire.
Rets à colins ; efpece de cibaudiere que l’on établit
fur des fonds pierreux. Ils ont pris leur nom des
petits merlus , que les pêcheurs bas normands appellent
colins. On y prend auffi des barbeaux de mer ,
des furmulets ou rougets , des barbets , des bars 6c
des bremes.
Les rets de baffe eau, qu’on appelle auffi rets à crocs,
traverßns, muletiers; ils le tendent de trois différentes
maniérés. Pour faire la pêche du poiffon rond , des
maquereaux , des furmulets 6c autres poifl'ons qui
viennent en troupe ranger la côte en certaines fai-
fons de l’année , on les tend de baffe mer , flottés U
pierrés entre des roches , d’oîi on les nomme traver-
fins. La fécondé maniéré eft de les tendre en hauffiere
ou à crocs. Pour cet effet, il faut un fond de fable ; 6c
quand on s’en fert pour faire la pêche des mulets ■,
qui pendant les chaleurs viennent ranger la côte , on
les appelle alors muletiers ; ces filets forment entre
les roches une efpece de tournée ou bas parc dans
lequel le poiffon peut être retenu.
Les rets de cette efpece ont 17 lignes en quarré.
11 y a une autre forte de rets , qu’on appelle rets
travifans, dont certains pêcheurs fe fervent furtivement
pour la pêche du iaumon , 6c qu’ils tendent
’ d’une maniéré particulière. Ils choifment les nuits
noires 6c obfcures. Les uns fe mettent fur une rive ,
6c ceux qui font fur la rive oppofée jettent à l’eau une
perche fur laquelle eft amarrée une petite corde ; 6c
lorfque ceux qui font de l’autre côté l’ont accrochée
ou arrêtée, les premiers filent leurs tramaux, qui
ont environ une braffe 6c demie de hauteur ; les autres
en arrêtent le bout; & ainfi traverfant la riviere,
ils y prennent tous les faumons qui remontent ; quelquefois
aufli ils les tendent en pouffant le filet avec
des perches qu’ils alongent le plus qu’ils peuvent
pour le faire paffer à l’autre bord.
Il y a encore des rets traviffans qui font foutenus
d’une ou plufieurs perches , fuivant la longueur du
trajet que les pêcheurs veulent faire.
Ces rets le tendent à-peu-près de la même maniéré
que les filets que l’on connoît le long des côtes du canal
fous le nom détentes, étates 6c palis ; les pêcheurs
viennent de baffe-mer planter leurs perches, qui ont
environ huit à dix piés de haut, fuivant les fonds fur
lefquels ils pêchent ; quelquefois ils fe fervent de
leurs bateaux pour tendre les filets qui font foutenus .
E e ij