môme tems que ceux de la table & de la chappe ,
doivent répondre vis - à - vis de ceux-ci, lorfqu’un
des épaulemens touche contre la table du fommier,
comme en M,fig. >0, & lorfque l’autre épaulement
O touche la table par l’autre bout, & que l'épaule-
ment m en eft éloigné ; les intervalles de ces mêmes
trous doivent répondre vis-à-vis les trous de la table
& de la chappe du fommier, ce qui empêche la communication
entre les tuyaux pôles fur la chappe au-
deffus du régi fl re ; & le vent dont la gravure elt remplie
, ce qui empêche ces tuyaux de parler. Voye^
Carticle SOMMIER du grand orgue.
Registres dorman s, ce font des réglés H H ,
fia. y. PI. orgue, collées 8c clouées fur la table du
fommier, entre lefquellesles regifiresmobilesfe meuvent
; ces réglés doivent croiler à angle droit les gravures
qui font au-deffous de la table du fommier, fur
le deffus de laquelle elles font collées 8c clouées.
Voyt^ L'article SOMMIER du grand orgue.
R E G I S T R E R , v. aô. {Gram.') écrire quelque
chofe dans un regiftre. Voye{ Registre. On fe fert
plus ordinairement 8c mieux du mot cnregiflrer. Voye[
E nregistrer.
REG IS VILLA , {Géog. anc.) lieu d’Italie, dans
la-Tofcane. Strabon, L V. p. zaà. le marque entre
Coffa 8c Oftie fur la côte de la mer ; il dit que la
tradition du pays vouloit, que c’eût été autrefois le
palais royal de Maléotus, pélafgien, qui ayant demeuré
dans ce lieu avec les Pélalgiens qui s’y étoient
établis , étoit paffé de-là à Athènes. {D. /.)
REGII/M, {Géog. anc.y ville de la Rhétie, félon
l’itinéraire d’Antonin, qui la marque entre Augujla
& Abujina , à 24 milles de la première , 8c à 20 milles
de la fécondé ; au lieu de Regium quelques ma-
nufcrits portent Reginum. {D. J.)
REGLE , RÉGLEMENT, {Gram, fynon.) la règle
regarde proprement les choies qu’on doit faire ; 8c
le règlement, la maniéré dont on les doit faire. Il entre
dans l’idée de l’une quelque chofe qui tient plus
du droit naturel ; 8c dans l’idée de l’autre, quelque
chofe qui tient plus du droit politif.
L ’équité 8r la charité doivent être le principe 8c
la réglé de la conduite des hommes ; elles font même
en droit de déroger à tous les réglemens particuliers.
On fe foumet à la réglé , on fe conforme au règlement.
Quoique celle-là foit plus indifpenfable, elle
eft néanmoins plus tranfgrefîee ; parce du’on eft plus
frappé du détail du règlement, que de l’avantage de
la réglé. Synonymes de l'abbé Girard. {H. J.)
Ré g l é , mo d è le , {Synon.) il y a des endroits
ou l’on peut employer également ces deux mots ;
par exemple, on peut dire, la vie de Notre-Seigneur
eft la réglé ou le modèle des Chrétiens : mais il y a
auffi d’autres endroits oit un de ces deux mots ne
viendroit pas bien; par exemple, les confeils desfa-
ges nous fervent de réglé pour notre conduite : on
ne diroit pas , nous fervent de modèle ; car il n’y a
proprement que les allions, ou la perfonne, qui fer-;
vent de modèle. Ainfi oh ne peut pas dire après un
bon écrivain ; il fe propofoit pour modèle cette excellente
parole de S. Bernard ; il falloit dire, il fe
propofoit pour réglé. {D. J.)
Réglé , f. f. {Géom.) un infiniment fort fimple,
ordinairement fait de bois fort dur , 8c qui eft mince,
étroit, 8c droit ; on s’enfert pour tirer des lignes
droites. Voye^ Ligne.
La réglé eft l’inftrument le plus en ufage dans tous
les Arts méchaniques ; pour s’affurer fi elle eft jufte
ounon , on tire d’abord, parle moyen de la réglé ,
une ligne droite fur le papier ; enfuite, on renverfe
la réglé de maniéré que le bout qui étoit à droite,
tombe à gauche, 8c réciproquement, 8c on tire de
nouveau une ligne droite le long de la réglé ; fi cette
nouvelle ligne droite fe confond exaélement avec la'
première, la réglé eft bonne. _
La règle des Tailleurs de pierre eft ordinairement
longue de 4 p iés, 8c divifée en piés 8c en pouces.
La réglé des mâçons eft longue de 12 ou 15 piés ;
on l’applique au-deffous du niveau , pour drefler ou
pour bien aligner les rangs de pierres, dont on fe
fert dans la conftruêlion des bâtimens, pour rendre
les piés droits égaux, &c.
Maniéré de vérifier les réglés ; pour vérifier une règle
il faut conftruire la machine repréfentée dans nos Pl.
qui eft compofée d’une croix A B , E F , de fer ou de
cuivre : à l’extremité A de cette croix , on ajuftera
deux oreilles de même matière, percées chacune d’un
trou rond pour recevoir les tourillons t u de la boite
du télefeope, lefquels doivent entrer jufte dans ces
trous ; à l’autre extrémité B font deux pareilles oreilles
, mais qui ne font point percées ; ces deux oreilles
font jointes enfemble par le haut par une traverfe
dans laquelle entre une vis C ; aux deux extrémités
de la traverfe E F , font des charnières ou des anneaux
auxquels font acrochés les targettes E D , FD.
Au point oii ces deux barres fe réunifient eft attachée
une lentille ou fphere pefante , qui fert à tenir
toute la machine en équilibre, fur les couteaux parfaitement
polis a e qui font attaches avec des vis au-
deffous de la longue barre A B ; il y a encore un ref-
fort m fixé en m, par une vis dont la pointe entre
dans le chafîis C B,8c répond directement au-deffous
de la vis. Cette partie de la machine ainfi conftrui-
t e , on ajufte delfus le télefeope K L , en faifant
entrer les tourillons dans les trous des oreilles qui
leur font deftinés ; l’autre boîte H du même télefeope
8c qui contient un réticule , comme h fig f / Ôi
repréfente , doit entrer dans le chafîis C D dont on
ôte pour cette raifon la traverfe que l’on remet en-
fuite ; enforte que la boîte H appuie par fa face inférieure
fur le reffort m, 8c du côté fupérieur contre
la vis C avec laquelle on la peut baiffer ou élever à
fon gré.
Pourfe fervir de cette machine, il faut établir fo-
lidement la règle que l’on veut vérifier fur deux tré-
taux de bois ou de fer, ou encore mieux fur deux
blocs de pierre de taille, 8c le tout fur une terrafle
folide ; comme , par exemple, le terre-plein d’un
rampart ou une terrafle de jardin, 8c diriger la réglé
pofée de champ vers un objet apparent 8c éloigné de
plufieurs lieues, comme par le fommet d’un clocher;
quand la règle fera en place, on montera deffus la
machine garnie de fon télefeope , 8c regardant dedans
, on fera tomber la croifée des files du réticulé,
au moyen de la vis C , qui fert à hauffer ou baiffer
cette extrémité de la lunette fur un point notable de
l’objet ; comme, par exemple , la tête du coq qui
eft au fommet d’un clocher 8c qui paroît renverfée
dans la figure X ; enforte que le fil horifontal rafe
exactement le haut de la têté ou tel autre point de
l’objet qu’on voudra chôifir, auquel il eft bon que
le ciel ferve de fond ; la machine en cet é tat, on attachera
une ficelle dans un trou qui eft à l’extremité
A de la longue barre du baftis A B , E F; cétte ficelle
paffera fur la poulie r du chevalet Q ■> fcellé dans la
même direction ; la ficelle après avoir pafle fur la
poulie s’enroulera fur l’arbre d’une roue dentée, qui
eft menée par un pignon, dont l’axe eft armé d’une
manivelle qu’une perfonne doit tourner.
Préfentement , fi la machine eft tellement placée
fur la réglé, que le couteau non-tranchant, mais très-
poli e foit près de l’extremité B de la réglé, au point
reconnoiffable d’un objet éloigné fous le fil horifontal
de la lunette ; fi alors quelqu’un tourne la manivelle
p , il tirera par le moyen de la ficelle tout le
train de la machine le long de la réglé ; pendant ce
tems , l’obfervateur qui s’approche à mefure que la
îuflêtte s’éloigne de lui * doit obferver fi lé fil lion-
fontal couvre toujours le même point de l’objet ; fi
cela a rrive, on eft afiiiré d’avoir une réglé parfaite.
Si au contraire * l’objet paroît monter dans la lunette
, on eft fur que le couteau a eft tombé dans
quelque creux y , au lieu de fuivre la direéhon [ u
parallèle à la ligne d x , qui va du centre du réticule
à l’objet. Si l’objet paroît baiffer, on eft fûr que le
couteau a eft monté fur une boffe; Connoiffant ainfi
les points hauts 8c bas de la réglé, il eft facile d’y
apporter remede , en réduifant tous les points de la
réglé au niveau des plus bas obfervés.
Par cette méthode ingénieufe, & qui demande une
certaine fagacité pour être.appliquée comme il faut,
la plus petite différence devient fenfible ; car fans
parler de l’amplification que les verres du télefeope
peuvent apporter , les variations obfervées feront
toujours multiples de celles du couteau a , comme la
ligne d x l’eft d e ç à , à caufe des triangles fembla-
bles. (.D)
Réglé , fignifie auffi une méthode ou un précepte
, qu’on doit obferver dans un art ou dans une
fcience. Voye{ Méthode, & c. ainfi on dit les réglés
de la Grammaire, de la Logique, &c. Voye^ Grammaire
, Lo g iq u e , & c.
Les philofophes de l’école diftinguent deux fortes
de réglés, favoir 1 °. des réglés de théorie qui fe rapportent
à l’entendement, & dont on foit ufage dans
la recherche de la vérité. Voye^ Entendement. z°.
Des règles de' pratique , ou réglés pour agir, qui fe
rapportent à la volonté , & fervent à la diriger vers
ce qui eft bon & jufte. Voye^ Bien.
Il y a deux fortes d’arts dans lefquels oïl enfeigne
ces deux fortes de réglés, 8c la maniéré de les appliquer;
favoir la Logique & la Morale. Voye{ L o g ique
, Morale.
Les auteurs font fortdivifés fur les égards que l’on
doit avoir pour les réglés de Poélie que nous ont laif-
fées les anciens, comme Ariftote, Horace, Longin,
& qui ont été admifes par quelques critiques modernes
, entre autres par le P. Boflu. Les uns foutien-
nent que c es réglés doivent être inviolablement obfervées;
d’autres prétendent qu’il eft permis quelquefois
de s’en écarter ; les réglés, difènt ces derniers
, font des entraves qui ne fervent fouvent qu’à
embarraffer les génies, & qui ne doivent être reli-
gieufement obfervées que par ceux qui n’ont rien de
mieux à faire que de les fuivre..Voye^Poésie.
Les pièces de théâtre ont leurs réglés particulières,
comme la réglé de 24 heures, la réglé des trois unités,
de tems , d’aftion 8c de lieu. Voye{ T ragédie, C om
éd ie , D r am a t iq u e , & c>
Si c’étoit v ra i, dit Moliere, que les ouvrages de
théâtre compofés fuivant les réglés, ne pluffent point*
& qu’au contraire, ceux qui feroient contraires aux
réglés plilffent, il faudroit entièrement abandonner
les réglés. Pour moi, ajoute-t-il, quand un ouvrage me
plait 8c me divertit, je ne m’avile point d’examiner
fi j’ai eu tort- d’avoir du plaifir, ni fi les réglés d’Arif-
tote me défendent de rire. Voyeç Loi.
Réglé , fignifie dans l'Arithmétique, une opération
que l’on fait fur des nombres donnés pour trouver
des fommes ou des nombres inconnus; 8c parle
moyen jle laquelle on a abrégé les calculs dans le
Commerce, dans l’Aftronomie , &c.
Chaque réglé d’Arithmétique a fon nom particulier,
qui répond à l’ufage auquel la réglé eft deftinée.
Les quatre premières réglés qui fervent de fondement
à toutes les autres, font nommées addition, foufirac-
tion , multiplication 8c divijion. Voyeç chacune de ces
réglés à fon article, A ddition ^So ustraction , & c.'
De ces quatre réglés naifîent plufieurs autres ;
favoir la réglé de trois ou de proportion , qu’on appelle
auffi réglé d'or, 8c qu’on diltingue en dire été 8c
îftvênè 5 ên filftpîe 8c en compofée ; la réglé Je cinq *
la réglé de compagnie, fimple 8c compofée ; lâ réglé
d’alliage de quelque efpece que ce foit ; la réglé Je
change ; la réglé defaufle pofition, fimple 8c double.
Il faut ajouter à ces réglés, l’approximation, les Corn-
binaifons, l’extra&ion des racines, la réglé d’efeomte *
la réduction , &c. Voÿe^ ces mots, &c.
La réglé de trois, ou proportion, communément
appellée réglé d'or, eft une réglé par laquelle on cherche
un nombre qui foit en proportion avec trois nombres
donnés. Voye^ Proportion.
On demande, par exemple * fi trois degrés de l’équateur
font 70 lieues,combien de lieues feront 360
degrés ? c’eft-à-dire combien lâ circonférence de la
terre aura-t-elle de lieues ?
Voici la réglé : multipliez le fécond terme 70 paj*
le troifieme 360, 8c divifez le produit 25200 par le
premier terme 3 , le quotient 8400 eft le quatrième
terme qù’on cherche.
Cette réglé eft d’un ufage fort étendu tant dans lâ
vie civile que dans les fciences ; mais elle n’a lieu que
quand on reconnoît la proportion des nombres donnes.
Suppofons par exemple, qu’un grand vaifieau
plein d’eau fe vuide parune petite ouverture, de maniéré
qu’il s’en écoule trois piés cubes d’eau en deux
minutes , 8c qu’on demande en combien de tems il
s’en écouleroit cent piés cubes ; i l y a A la vérité dans
cette queftion, trois termes donnés, 8c un quatrième
qu’on cherche; mais l’expérience fait voir évidemment
que l’eau s’écoule plus vîte au commencement
qu’elle ne fait par la fuite; d’où il réfuite que la quantité
d’eau qui s’écoule, n’eft pas proportionnelle au
tems , 8c qite par conféquent la queftion préfente ne
fauroit être refolue par une fimple réglé de trois.
Toutes les chofes qui font l’objet du commercé
font proportionnelles a leur prix ; le double de mar-
chandifes contre le double d’argent : ainfi le prix d’une
certaine quantité de marchandifes étant donné, on
trouvera par une réglé de trois, le prix d’une autre
quantité donnée de marchandifes de la même efpece;
Par exemple, fi 3 livres pefant coûtent 17 f. combien
coûteront 30 livres? Dites : 3 liv. eft à 30 liv.
comme 1 yf. prix du premier terme, eft au prix cherché
du fécond : écrivez donc-ainfi les trois termes ,
3 liv» —“ 30 liv. — 17 f.
'■ U n J 3 ' I
510 (. 177/. = 8tb iyf»
On peut faire auffi là queftion fuivânte : fi 1 liv-
pefant font achetées 17 f. combien aura-t-on delivres
pefant pour 170 f. D ites, 17 f. eft à 170 f. comme
3 liv. pefant elt au nombre qu’on cherche t
ï j {. — îyùL — 3 liv* ■ ■ l i s 510 (JG
51
00
Si les termes donnés font héterôgèiiés, c’eft-â-diré
s’il s’y rencontre des fractions , il faut réduire alors
ces nombres à l’homogénéité, ou à la même dénomi-*
nation ; favoir les livres en fols, les fols en deniers,
&c. les heures en minutes, &c. Voyeç Réduction.
Exemple : fi 3 livres 4 onces content 2 f. 4 d. que;
doivent coûter 4 livres ? Voici l’opération :
16 i6
3 _ * ,
48 32^-
4
5 %onc’
24
4
28 *’