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vraee difpofé fur l’enfuple de devant | S d ’endi-oit où
l ’on a tors. On tourne donc fenfuple de devant, la
foie de la piece nouvelle fuit les reftes de l ancienne,
on amene les portions toffes jufque fur l’enluple de
devant au-dela du peigne , & l’on continue de travailler.
. . . ) A j
Ce qui occafionne cette perte de ioie , c elt la
groffeur ou inégalité des deux fils tors , contre laquelle
les dents du peigne agiffant fépareroient les
fils & gâteroient tout. . „ .
REMONTER , terme de Fauconnerie , le dit de 101-
feau de proie qui vole de bas en-Raut, & du fau connier
lorkiu’il jette l’oifeau du plus haut d une: colline,
& auffi lorfqu’il travaille à engraiffer un oifeau qui
e ft trop maigre, alors on d it, il faut remonter 1 oifeau.
. .r
REMONTOIR, f. m. urine d Horlogerie, lignine
en général tout affemblage de roues ou de pièces, au
moyen defquelles on remonte une montre ou une
pendule ; ainfi on appelle montre à remontoir une
montre qui fe remonte par le centre du cadran au
moyen de deux roues qui font dans la cadrature , et
qui compofent le remontoir. Foyci A EE'
MONTOIR. Remontoir fe dit auffi de 1 aflemblage des
pièces par lefquelles lafonnerie dans certaines pendules
remonte le mouvement ; comme l’aûion d un
poids eft infiniment plus uniforme que celle d un
reflort, plufieurs horlogers ont fait des pendules ou
un poids qui defeend d’une petite hauteur, 8c qui
remonté par la fonnerie à chaque fois que la pendule
fonne , fait aller le mouvement : par ce moyen
la pendule , fans avoir befoin du volume ordinaire
de celles qui font à poids , en a en quelque façon les
avantages, le mouvement étant mu par un poids ;
celle que feu M. Gaudron, horloger de M. le régent,
à imaginé, eft t i ld e s meilleures 8c des plus,ingénieurs
qui foit en ce genre. V oye{ la réglé artificielle
du te ms. . . . . „
Enfin remontoir eft. encore un ajuftement que I on
fait à plufieuç barillets „fur-tout à,ceux dej pendules;;
ï ° pouf 'empêcher qùjgi ne cafie le reffort efele ie -
montant trop haut ; z° pour empêcher qu d ne tire
lorfqu’il eft tiop bandé ou lorfqu’il ne l’eft pas allez,
«jViï-à dire fuppefant ouïe le refi'ort ftdic hniqôiy.evi
tours, or. fait par le moyen du remontoir qu’il n'y en
à que fix qui fervent, c’efe-à-ctire que quand la. pendule
eft an-bas, le reflort eft encore bandé d’un tour ;
gé que lorfqu’elle eft au-haut, il s’ en faut autant qu’il
„ e le foit au plus haut degré, d’où il réfulte une plus
grande égalité dans Çaftion du refera t Fôytj R esso
r t , Pendule, é/çf
L e s / .. Planches Je l'Horlogerie reprefentent ce remontoir
i J iB , 14 pièce fixée fur l’a rb teigJ r iiJ st &
/; [a roue fixée & mobile excentriquementfur Ieba-
rillet ; la dent K touchant ou en K ou en //, einpeche
ôu l’arbre ou le barillet de tourner davantage : dans
le premier cas , elle empêche qu’on ne remonte.le
renort trop haut, dans le fécond, elle l'empêche de
fé détendre au-delà d’un certain nombre détours.
REMONTRANCE, f f ( Junfprud ) eft l’a&on
de remontrer ou repréfenter quelque chofe à quei-
^ L e s cours fouveraines oninla liberté de faire de^
remontrances ad ro i, lorfqu’elles trouvent quelque
difficult é fur les ordonnancés, édits & déc|arations
qui leur font envoyés pour enregiftrer Les aiùreÇ
tribunaux n’ont point la même prérogative de faire '
direftement leurs remontrances au roi „ s’ils ont quelques
dbfervafionï‘à doivent donpçr Ippjj
Siémbire.àM. lé chantèiîer. , - '
; Quelquefois après’ de premières & td’îteratiyes n-
fnontrahus, lés cours font dé très-humbles repréfenq
tâtions lotfqu’elles croient devoir encore infifter furf
l’es on jet j de leurs remontrances.
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Remontrance eft auffi une repréfenration que l’avocat
ou le procureur d’une partie fait a 1 audience, foit
pour demander la rémife de la caufe qui n eft point
en état, foit pour faire ordonner quelque préparatoire.
•
Remontrances font auffi le titre, que 1 on donne en
certaines provinces aux écritures.-que Ion intitule
ailleurs avenijjement. ( A ) , ,
REMONTRANS, f. m. pl.(Hiß- eccUfiaft) dénomination
qu’on donne en Hollande aux Arminiens, a
caufe de la remontrance qu’ ils prélenterent en i6 to
aux états généraux contre 'les décidons du fynode
de Dordrecht où ils furent condamnés. Voye^ ARMINIEN.
. v a ,
Epifcopius 8c Grotius étaient à la tete des remou•>
Irans, ^oye^ ANTI- REMONTRANS.
REMONTRER, v. aû. (Gram.) c’eft préfenter des
remontrances. Voye\ l'article Remontrance.
R e m o n t r e r . ^ vénerie. ) c’eft donner connaît- .
fance des voies de la bête qui eftpaffée , il efteffen-
tiel à un bon piqueur de lavoir remontrer les voies
des bêtes qu’on chafie.
REMORDRE, v. aâ . (Gram) c’eft mordre de-rechef
,. voye{ r article MORDRE.
REMORDS, f. m. (Gram.) reproche fecretde la
confcience ; il eft impoffible de l’éteindre lorfqu’on
l’a mérité , parce que nous ne pouvons nous en im-
pofer au point de prendre le faux pour le vrai ,^le
laid pour le beau, le mauvais pour le bon. On n’étouffe
point à diferétion la lumière de la raifon , ni
par conféq.uent la voix de la confcience. Si l’homme
étoit naturellement mauvais, il femble qu il auroit
le-remords de la vertu , 8c non le remords du crime.
Celui qui eft tourmenté de remords, ne peut vivre
avec lui-même ; ii faut qu’il fe fuie. C’ eft-là peut-être
la raifon pour laquelle les médians font rarement fe-
dentaires ; ils ne relient en place que quand ils méditent
l.e mal , ils errent après l’avoir commis. Que
les brigands font à plaindre ! pourfuivis par les.lois ,
ils font obligés de s’enfoncer dans le fond des forêts ,
où ils habitent avec le crime, la terreur. & le remords.
\:r : . . . . . -
REMORE , f. ra. Pie x e , Su c e t , Arrê te-nef,
(Hiß. nat. Ichtiolog) rémora; poiffon de; mer auquel
les "anciens ont donné le nom de rémora, parce
qu’ils prétendoient qu’il arrêtait les vaifieaux en pleine
mer lorfqu’il s’y attachoit. Ce poiffon a un pié 8c
demi de longueur, & quatre pouces d’épaiffeur ; il
eft plus mince vers la queue ; il a la bouche triangulaire
; la mâchoire fupérieure eft plus courte que l’inférieure;
la tête a deux pouces de longueur depuis
la pointe jufqu’au ‘commencement du dos ; la face
fupérieure eft applatie, & figurée Comme le palais
d’un animal traverfé de plulieurs filions. C’ eft par
cette partie que le remore s’attache aux vaiffeaux& aie
ventre du tiburon : on prétend même; qu’il ne quitt«
pas le tiburon, quoiqu’on.tire celui-ci hors de l’eau.
Le remori aies yeux petits, l’iris en eft jaune. lia dans
la bouche de petites éminences qui lui fervent de
dents. Il eft de couleur cendrée, 8c il a une nageoire
fur le dos, êç unj? autre fous le ventre, qui s.étendent
depuis lè milieu de la longueur du corps jufqu’à
la queue. Rai ^fiynop. inet h. pifeium. Foyeç Poisson.
REMORQUER , (Marine.) c’ eft faire voguer un
vaiffeau à voiles, par le moyen d’un vaiffeau à rames.
SEH H JBÊÊ1 I H H | H
REMOUDRE, y. acl. (Gram.) c’ eft emoudre une
fetonde fois.’ Foye{ ÉM,ôubRE... ‘ _
REMOUILLER, ÿ. a6L (Gram.) c’eftinouiUer derechef.
Foye[ l'article MOUILLER. -
R Ô ^ V L A T S '.™ . ütpuoU, le nom
de celui epi ri foi.n. de^ rames, cjui les tient en état.
la“ .'»?*
: paffç Si refait la pointe ou le tranchaat.^tpd*}«2
R EM
Rrument, fur une meule tournante. Quoique toufc
les Couteliers foient des remouleurs, il ne 1e dit guere
-que de ce qu’on appelle plus communément des gagne-
petit s. Trévoux. (D . J.)
REMOUS, f. m. (P h y f.) mouvement particulier
qu’on obferve dans l’eau des fleuves. • 11
Il y en a de deux' efpeces; le premier eft produit
par une force vive, telle qu’eft celle de l’eau de la
mer dans les marees, qui non-feulement s’oppofe
comme obftacle au mouvement de Peau du fleuve ,
mais comme corps en mouvement, & gp mouvement
contraire & oppofé à celui du courant duReu-
ve : ce remous fait un contre - courant d’autant plus
fenfible que la marée eft plus forte. L’autre efpece àç
remous n a pour caufe qu’une force morte, comme eft1
- celle d’un obftacle, d’une avance de terre, d’une île
dans la riviere-, Gc. Quoique ce remous n’occafionne
ipas ordinairement un contre-courant fenfible, il
l’eft cependant affez pour être reconnu, & même
pour fatiguer les conducteurs de bateaux furies rivières.
Si cette efpece de remous ne fait pas toujours
un contre-courant, il produit nécefïairement ce que
les gens de riviere appellent une morte, c’eft-à-dire
des eaux mortes, qui ne coulent pas comme le refte de
la riviere, mais qui tournoient de façon que quand
les bateaux y font entraînés, il faut beaucoup de force
pour les en faire fortir. Ces eaux mortes font
fort fenfibles dans toutes les rivières rapides au paf-
•fage des ponts. La viteffe d’une riviere augmente au
paffage d’un pont, dans la raifon inverfe de la fom-
- nie-de la largeur des arches à la largeur totale de la riviere.
L’augmentation de la viteffe de l’eau étant donc
très-confidérable en fortant de l’arche d’un pont,
celle qui eft à côté du courant eft pouffée latéralement
de côté contre les bords de la riviere, & par
cette réariion il fe forme un mouvement de tournoiement,
quelquefois très-fort. Lorfque ce tour-
■ noiement^eaufé par le mouvement du courant, &
par le mouvement oppofé du remous, eft fort confi-
derablé , cela forme une efpece de petit gouffre ; 8c
l’on voit fouvent dans les rivières rapides, à la chute
de 1 eau au-delà des arrieres-becs des piles d’un pont,
qu’il fe forme de ces petits gouflfesoutournoremens
d’eau. Hifi. nac. gen, & part.t. I .
REMPAQUEMENT, (Comm. de poififion) ce mot
fe dit de l’obligation où font les Pêcheurs.étrangers
qui apportent en France leur hareng en varc, de le
tirer des barrils pour le faler une fécondé fois y 8c en-
fuite le paquer, c’eft-à-dire l’arranger par lits dans les
mêmes barrils. Savary. (D . J .)
REMPAQUE1 ER, v. aft. (Comm.) remettre une
marebandife en paquet , en ballot, dans fon enveloppe.
Voyei Paq u e t , Ba l l o t , .Enveloppe.
D ic t. de Com. & de Trév.
'R EMPAR1 , LE (terme, de Fortification) eft une levée
de terre qui enferme la place de tous côtés. Sa
largeur eft»ordinairement de 9 toiles par le haut, &
de 13 ou 14 tqifes par le bas. -A l’égard de fa hauteur
, elle eft différente fuivant la fituation & le ter-
rein de la place : en terrein uni 8c régulier, elle eft
d’environ 3 toifes.
L objet du rempart eft de mettre les maifons de la
ville à couvert de l’attaque de l’ennemi ; de lui fermer
l’entrée de la place, 8c d’élever ceux qui la défendent
de maniéré qu’ils découvrent la campagne
des environs , dans toute l’étendue de la portée du
canon.
Le rempart a des parties plus avancées vers la campagne
les unes que les autres. Ces parties lè nomment
-bafiions. Voye{Bastio n.
Les foldats montent la garde fur le rempart, 8c l’on
V place auffi toute l’artillerie néceffaire pour la dé-
fenfe de la-ville. Qa forme fur le Iwrd extérieur une
Tome X IK .
R E M 99
élévation de terre, d’environ 18 ou 20 piés d’épaiffeur,
& de 7 de hauteur; cette élévation fe nomme
le parapet. Le parapet fert à couvrir des coups de l’ennemi
les foldats qui font fur le rempart. Hyye? Pa r a p
e t . v
Pour que le foldat puiffe découvrir la campagne
par-deflus le parapet, on pratique au pié du côté in-
teneur , une efpece de petit degré, de- 3 ou 4 piés de
large, S c ie z piés de hauteur; c’eft ce qui s’appelle la.
banquette.
Le rempart a une pente ou un talus vers le côte
exteneur & l’intérieur. Cette pente eft faite pour que
les terres du rempart fe foutiennent plus aifément.
Celle du cote de la ville, qu’on nomme talus intérieur
a ordinairement environ une fois 8c demie la hauteur
du rempart; en forte que fi cette hauteur eft de 18
piçs, le talus extérieur eft de 27: ce qui s’obferve
principalement lorfque les terres font fablonneufes.'
Le talus extérieur eft toujours plus petit que l’intérieur,
parce*qu’autrement il donneroit à l’ennemi le
moyen d’efcalader facilement la place. Mais comme
les terres ne peuvent fefioutenir elles-mêmes fans un
grand talus, ôn foutient le côté extérieur du rempart
par un mur de 5 ou 6 pies d’epaiffeur ; ce mur fe nomme
la chemife ou le revêtement du rempart. Foyer R e v ê t
e m e n t , voyei allJfi T a lu s .
Les dehors ont un rempart comme le' corps de la
placé ; mais il a ordinairement moins de largeur.
Le revetement du rempart n’eft pas toujours de maçonnerie
; on le contente quelquefois de le revêtir
de gazon, voye^ G azon. Ce font des morceaux de
terre de prés coupés en coin. Lorfque le rempart eft
ainfi revêtu, on pratique une berme, ou une efpece
de petit chemin de 12 piés de large, entre le foffé 8c
la partie extérieure du rempart. Cette berme fert à
empêcher que les terres du rempart ne s’éboulent dans
le foflè. Elle partage auffi à-peu-près en deux parties
égalés 13. hauteur des terres du rempart, depuis le
fonds du fofle, jtifqu’à la partie fupérieure du parapet,
ce qui fait qu’on peut donner un peu plus d’ef-
carpement, ou moins de talus à chacune de ces parties
, que fi I’efcarpe formoit une feule pente depuis
le parapet jufqu’au fond du foffé.
Lorfque le rempart eft revêtu de gazon, il eft ordinairement
fraije. Foye^ Fr a is e .
Il y a une troifieme efpece de revêtement, com-
pofée des deux dont on vient de parler. Foyer D emi-
Revêtement.
Lorfque le rempart eft fort é levé, il a l’avantage de
mieux couvrir la ville; mais fon entretien eft bien
plus confidérable que quand il a moins de hauteur. Il
eft auffi plus expofé aux batteries de l’ennemi; fes
débris comblent aifément le foffé, 8c d’ailleurs les
foldats font obligés de fe découvrir, 8c de tirer en
plongeant pour défendre les parties voifines. Un rempart
peu élevé n’a pas ces inconvéniens ; mais auffi il
donne plus de facilité pour l’efcalade 8c la défertion.
Les remparts les plus avantageux font ceux qui fe
trouvent entièrement couverts par le glacis, en forte
que l’ennemi ne puiffe le battre de la campagne.
Pour la largeur du rempart, elle doit toujours être af-
fez grande pour refifter au canon, & pour donner
tout l’efpace néceffaire pour contenir les hommes 8c
les machines néceffaires à la défenfe.de la place. Au
refte la hauteur 8c la largeur du rempart fe proportionne
à la quantité des terres que le foffé peut fournir.
(Q )
REMPHAN, f. m. (Critique facrée) Fivtpciv ; nom
d’idole. Vous avez porté le tabernacle de Moloch
8c l’aftre de votre dieu Remphan, A cl. vïj. 43. Ce
difeours que S. Etienne, dans les Aries, tient aux
Juifs, eft tiré du prophète Amos, qui reprochoit aux
Hébreux de fon teins, d’avoir porté durant leur
voyage dans le defert , Ja tqpte de Moloch, l’image
N ^j