cocos élevées, & à Commet pointu ; 5°* le falot ai*-
mé de pointes & de boutons ; 6 °. le cul-de-lampe ,
autrement dit la pagode ou le toit danois ; rj° . le Ja- ;
bot tout blanc , avec des cotes relevces ; 8°. le Jabot
garni de pointes en compartimens ; 90» 1 e Jabot brut
.avec une opercule; io°. le bouton decamil'olc chagriné
& qui a des dents ; n ° . l’éperon ou la molette
d’éperon , 120. le petit éperon , 130. le fabot
doré à umbilic argenté.
Il faut remarquer ic i, que la première &c la lecHfci-
de clafl'e de jabots, reçoivent dans pluiieurs de leurs
elpeces de tels changemens en padant par les mains
de ceux qui les poliftent, & quand ces coquilles ont
été gardées dans des cabinets , quon a de la peine
à les connoitrc*
Par exemple, le fabot marbré paroît alors tachete
de roime & de blanc ; Le Jabot verd étant dépouillé,
brille comme la nacre de perle, le fabot dore paroît
tout entier couleur d’argent, &c.
Dans la dalle des Jabots dont le Commet eft ap-
'pla ti. on compte les elpeces Cuivantes; x°. la lampe
antique, à bouche étendue & plate ; i°. le fabot
rayé de blanc & de rouge , 30. le fabot , dont la
“bouche a des dents , 40. le fabot nommé le cornet de
S. Hubert, à levres repliées ; 50. le fabot, dont le
Commet eft creuCé &. Cauve ; 6°. le fabot à Commet
tout jaune ; f . le fabot applati, dont la bouche eft
prdque ronde ; 8°. le fabot nommé Tefcalier ou le
cadran , à bouche applatie ; 90. lèfabot brun rayé de
lignes jaunes & blanches; io ° . le fabot blanchâtre,
marqueté de taches & de raies jaunes x i°. le petit
fabot applati , tirant fur le blanc , 6c la couleur de
Tofe. ü
On trouvera la repréCentation de toutes ces differentes
elpeces de Jabots, dans les auteurs de côrichy-
lioio°ie. L’on verra en même tems, que le nom de
fabot. conformément à l’origine de ce mot’, eft fort
mal appliqué à différentes elpeces de ces coquilles ,
'puifqu’ il n’y en a que quelques-unes qui ayent la
'noure du fabot ou de la toupie des enrans. Il vaut
'donc mieux nommer avec M. Dargenville ces fortes
de coquilles, limaçons à bouche applatie ; ajoutons un
mot de l’animal même.
Le limaçon habitant du fabot, a la chair d’un blanc
Cale tirant fur le jaune ; Ca bouche eft brune, Ces yeux
-font «ros, noirs , & placés à l ’ordinaire : les cornes
dont coupées dans toute leur largeur par une ligne
-fauve, ce qui les rend épaiflés, 6c d’une pointe fort
camufe.
Ce même animal a un avantage fur le limaçon à
•bouche ronde, & fur le limaçon à boixche demi ronfle
c’eft de n’être point fujet comme eux par la con-
•fferuration & la jufte proportion du poids de fon
-corps avec la plaque charnue fur laquelle il rampe
, à fe renverlér en paffant dans les endroits efear-
pés ; au lieu que les autres allant par les mêmes endroits
, entraînés par le poids de leur coquille peu
proportionnée pour la groffeur à la force de l’animal,
•font renverfés, froiffés & bleffés, avant qu’ils ayent
-pu s’en garantir en retirant leurs cornes, leur bouche
& en rentrant promptement dans leur coquille.
(D . J.)
Sabot , ( Archit.) eft un morceau de bois quarre
d’environ huit pouces de groffeur, dans lequel s’em-
-boîte l’extremité d’un calibre, & fert à le diriger le
Ion<* de la réglé pour pouffer les moulures.
Sabot , ( Boijfelerie. ) forte de chauffure de bois
4é»er & creufé, dont les payfans fe fervent en France0,
faute de fouliers ; les plus propres viennent du
Limoufin. Ce font à Paris les Boiffeliers, les Chandeliers
, & les regratiers qui en font le commerce en
détail. Il y a quelques années qu’un médecin de Londres
confoilia de porter des fabots à un jeune enfant
de qualité qui commençoit à être attaqué du rachats;
mais on ne trouva pas une feule paire de fabots dans
toute la grande-Bretagne, il en fallut faire venir de
France ; je fais pourtant que les anciens connoiffoient
les jabots , 6c qu’ils' en faifoient ; c’étoit la chauffure
des plus pauvres laboureurs ; mais ce qu’il y a de
particulier, c’eft que c’étoit aufli celle des parricides
lorfqu’on les enfermoit dans un faç pour les jetter
dans la mer ; Cicéron nous apprend cette derniere
particularité preferite par la loi : Si quis parentes occident
vel verberarit, ci datnnato obvolvaïur os folliculo
iupino, folece lignece pedibus inducantur. (JD. J.)
Sabo t , en terme de Boutonnier ; c’eft une efpece
de pompon formant un demi cercle en-bas, 6c en-
haut s’ouvrant en deux oreillettes de coeur , mis en
foie Si bordé de cannetille pour entrer dans la com-
pofition d’un ornement quelconque. Voyeç Met-
. tre en Soie & C annetille.
SABOT, infiniment de Paffembiticr - Boutonnier ;
c’eft un petit outil de bois à plufieurs coches, de
cinq ou fix pouces de longueur dont on fe fert pour
fabriquer les coi-dons de chapeaux , c’ eft-à-dire pour
affembler plufieurs cordons ou fils , 6c les tortiller
enfemble pour en faire un plus gros.
Sabo t terme de Cordier; outil de bois à plufieurs
coches, dont le cordier fe fert pour câbler le cordage
en trois , quatre, ou en plus grand nombre.
(D . /.) .
S a b o t , en terme d'Epinglier ; fa forme eft trop
connue pour en parler. Les Epingliers s’en fervent
ordinairement pour frapper fur les bouts d’une dref-
fée qu’ils cueillent. Ils enlevent encore quelquefois
le deffus pour s’en fervir comme d’une boîte à mettre
des têtes. Voye{ ce mot à fon article.
Sa b o t , ( Maréchallerie. ) c’eft toute la corne du
pié du cheval au-deffous de la couronne, ce qui renferme
le petit pié , la foie 6c la fourchette. Le fabot
fe détache quelquefois entièrement, à caufe des maladies
qui attaquent cette partie ; telles font les en-
cloueures, le javart encorné, 6c les bleimes. Un cheval
à qui le fabot eft tombé, n’eft plus propre aiix
grands travaux.
Le Jabot blanc eft ordinairement d’une corne trop
tendre, le noir eft le meilleur : on divife le Jabot en
trois parties ; la p ince, qui eft le devant ; les quar-
ries , qui font les deux côtés ; & les talons qui-font
derrière. On appelle encore le fabot, l’ongle ou les
parois du pié.
Sa b o t , en terme de marchand de modes, eft proprement
la manche d’étoffe d’une robe de cour ou
d’enfant, fur laquelle on met la garniture par étages
du haut en-bas. Voyeg_ Garnitures.
S a b o t , (Rubanerie.) eft une efpece de navette
de même matière & à-peu-près de meme forme,, excepté
ce qui fuit ; le fabot eft d’abord plus épais St
plus grand- que la navette, il poxte à fa face de devant
trois trous placés horifontalement les uns à
côté des autres à peu de diftance, chaque trou revêtu
de fon annelet d’émail. Voye^ Annelet. Le
fabot contient trois petits canons à bords plats , excepté
les deux bords des deux canons des deux bouts
qui font un peu convexes i pour mieux remplir la
concavité des deux bouts du fabot contigus à la brochette
, St profiter par-là de toute la place ; en outre
les bords plats de ces canons qui fe touchent dans le
fabot n’y laiffent pas de vuide, St les bords des deux
bouts fe trouvant convexes, font plus conformes
à la figure du fabot oîx ils aboutiffent ; l’ufage du fabot
eft de porter, comme la navette, au lieu de tra-
| me fur fes trois petits canons, autant de brins de car
.blé ou grifette, pour en enrichir,les bords du galon,
le fabot ne fe lance jamais en plein comme la navette
, il paffe feulement à mains repofées à-travers la
levée de chaine qui lui eft deftinée, après quoi il fe
pofe fur le carton, jufqu’à ce qu’il foit néeeffairc de
fe repi’endre ; on entend parfaitement qu’il en faut
deux , c’ eft-à-dire un pour chaque bord , l’un exécutant
comme l’autre, les deffeins , Coquilles, dre.
que l’on voit à chaque bord ; Cet outil a beaucoup
de connexité avec la navette. Voye{ Na v et te.
Sa b o t , (Tireur d’or. ) eft une partie du rouet du
fileur d 'or, qu’on peut regarder comme la principale
piece du rouet. C’eft une roue à plufieurs Crans qui
décroiffent par proportion fur le devant. Ellé eft tra-
verfée par l’arbre qui va de-là paffer dans le noyaii
de la grande roue. C’eft fur ce fabot agdeft. la corde
qui defeend par trois poulies différentes fur la roué
ne la fufée. La raifon de l’inégalité de Ces crans, dé
ceux de la fufée, St de ceux des cazelles, eft lé plus
ou le moins de mouvement qu’il faut à certaines mar-
chandifes qu’on travaille;
Sabo t , (Jeu) turbo, forte de toupxé qui eft fans
fer au bout d’en bas , St dont les enfans jôuent en le
faifant tourner avec un fouet de cuir.
Le jeu de fabot eft fort ancien. Tibulle a dit dans
la cinquième élégie du premier livre : « J’avois autrefois
» du courage, & je fupportois les difgracgs fans m’é-
» mouvoir; mais à pi'élent je fens bien ma foibleffe,
» St je fuis agité comme une toupie fouetée par un
» enfant dans un lieu propre à cet exercice.
Afper eram, & berié difjîdium fne ferre loque bar ;
A c vero nunc longé gloria for lis abejl,
Namque agor, ut per plana ci tus fola verbere turbo
Quem celer ajfuctâ verfat ab arte puer. (JD. /.) ;
SA BO TA , ( Géogr. anc. ) ou Sabotale , comme
Pline l’écrit, l. VI. c. xxviij. en difant que c’eft une
ville de l’Arabie heureufe, capitale des Atramites ,
ôc que dans l’énceinte de fes murailles on y comptoit
foixante temples. (£>. J.)
SABOTIER, f. m. (Gramm.) ouvrier qui fait dés
fabots. Ce travail fe fait oü dans la forêt ou aux environs.
La maîtrife des eaux & forêts veut que le
fabotier fe tienne à demi-lieue de la forêt-.
SABOU, ( Géogr. mod.') les Hollandois écriveht
■ Saboëj qu’ils prononcent Sabou ; petit royaume d’Afrique
en Guinée, fur la côte d’Or , entre le royaume
d’Acanni au nord, & la mer au midi. 11 eft fertile
en grains, patates & autres fruits. Les Hollan-
doïs y ont bâti le fort Naffait, qui étoit leur chef-
lieu en Guinée, avant qu’ils euflent pris Saint-George
de la M ine, qu’ils nomment Elmina. Les Anglois ont
aufli maintenant un fort à Sabou. (Z>. ƒ.)
SABRAN , (Géogr. mod.') ville d’Afie en Tartarie,
au Capfchac, à C)8 degrés de longitude, & à 47 digrés
de latitude. (D . J.)
SABRAQUES , les ( Géogr. une. ) Sabrdcâ ; ancien
peuple de l’Inde, félon Quinte-Curce , l. IX.
■ c. viij. Ils étoient dans l’ efpace qui eft entre l’fndus
& le Gange, mais affez près de l’Indus. Cet hiftorien
dit: « Le roi commanda à.Craterus de mener l’armée
»par terre en côtoyant la riviere; oh s’étant lui-
» même embarqué avec fa fuite ordinaire, il defeen-
» dit par la frontière des Malliens , & de-là paffa
» vers les S a braques, nation puiffante entre les In-
» diens, & qui fe gouverne le Ion fes lois en forme
» de république : ils avoient levé jufqu’à foixantè
» mille hommes de pié , & fix mille chevaux, avec
» cinq cens chariots, & choifi trois braves chefs pout
» les commander. Ce pays étoit rempli de villages.
Quinte-Curce qui marque leur foumiflion à Alexandre
, ne fait point mention de leurs vies. On lit
dans Juftin, /. XII. c. ix. hïnc in Ambros & SugambroS
navigat. Les critiques font perfuadés que c’eft la même
expédition.
• I ly a bien de l’apparence que les Sabracoe de Quinte-
. Curce font le même peuple que les Sydracce ou Syn-
draci de Pline, l. X II, c. vj. Cet auteur parlant d’une
Tome XIVi
forte do figue , dit plurima eft [n Sydracis expeditio-
num AUxandri termtho. Ailleurs , il n pin me h S Syn-
draci entre les Battrions & les Dàngalæ. (P , JJ)
S /IB R A T A , (Géogr. and) Salira ta coïonia. ville
maritime & cofonie. romaipe en Afrique, dans la
Tripolitaihc. Ptolonicè, /. IV. c. ijj. en fait mention.
Àntonin & la table de Peutinger, la mettent (Jans leurs
deux itinéraires. C’eft,aujourd’hui.Îa,t0ur de Sabart.
Elle étoit lé fiege d’ii'n évêque. (D . J.)
SABRE, O« C imeterre , f. ni. (A n mlit.) efpece
d’épée tranchante qui à beaucoup de largeur, 6c
dont la lame eft forte, pefanté , épaiflè par le dos,
& terminée en arc vers la pointe. Ce inot vient dé
Jhbel, qui a la même fignificatiôn en allemand, ou dù
mot fclavon , fabla , èlpece de fibre.
Les Turcs fe fervent fort adroirement de Cefte arme
, qui eft celle qu’ils portent ordinairement à leur
col. On dit qu’ils peuvent couper d’iin féiil coup de
Jàb're lin homme de part en part. Chantiers. .
SALUGAL, (Géogr. mod.) petite ville de Portugal
dans là province de Boira , fui- le bord dé la rivière
de Coa, à cinq lieiiès dé là Guarda ; quoiqu’elle
l'oit érigée eh comte, elle n’a qu’environ deux cens
feux. Long. 10. io . lai. 46. z i. (D. J.)
SABURE, f. m. (Médecine.).c’eft l’humeur groffieré
qui enduit quelquefois la langue 6c le paiais d’un
homme malade ; & celle qui dans l’état même dé
fanté , tapifle les inteftins.
Sabure , (Murine. ) grôftc arme ddnî ôn le fcc un
bâtiment.
SABUS, f. m: ( Mythol. ) nom propre du premier
roi des Aborigines, qui fut mis au nombre dès dieipr.
Il étoit fils de Sabatius , que Saturne Vainquit Si
chaffa de Ion pays. Il ne faut point le confondre avec
Sabazius. Voye^ VôifiuS, de idololutrin GeniïUuin 31. 1.
c .x iJ .(D . J )
SAC, f. m. terme general ; éfpecè dé poche faite
d’un morceau de cuir, de toile, ou d’autré étoffe que
l’on à coufiië par les côtés & par le bas, de mariiere
qu’il ne refte qu’une ouverture par le haut. Les fa es
font Ordinairement plus longs que larges. On fe fert
de fies pour mettre plufieurs fortes de marcHahdifés,
comme la laine , le paftël, le làfrah, lebl‘é , Pavoine,
la farine, les pois , les feves, le plâtre i le charbon;
& beaucoup d’autres chofes femblables. (D. J.)
SaC , (Critiq. facrée.) ce riiot d’origine hébraïque *
à pàffé danS prefeu'e toutes les langues, pour figni-
fier un f ie ; outre ion acception ordinaire, il fe prend
poifiün ciliée, oit pour un habillement grçftier; mais
Ce n’étoit pas uii habillement qui couvrit la tête, car
on le mettoit autour dés reiris, comme il paroit par
\ Un paffage de Judith, 8. Ils fe ceignirent les reins
d’un fac. Ifaie ôta le Jdc, qu’il portoit fur fes reiris ;
Ifaie, X X . ij. Oh prërioit le fac dans le deuil, II.
Rois, iij. j 1. Dans la douleur amere, III. Rois, x x .
32. Dans la pénitence * ibid. xxj. 2y. Enfin dans les
calamités publiques', Mardochéë prit le fac & la cendre.
Efther, IV. j . Ils rie jetfoient point la cendre fur
la tête nue, car les orientaux avoient la tête couverte
, mais ils en réparidoient in) t«V z/S'apue au-rw;
fur leurs mitres. Ce n’étoientpas dés mitres épifc’ô-
pales, niais des elpeces‘dé bonnets. Dans lés "tems dé
bonnes nouvelles, qui fuccédoient fiibiteriierit aux
événemens malheureux ; on témoignôif fa joie eri
déchirant le fac qii’oh avoit autour de fes reins» ("• J ) ■ I . I . . • SaC A TERRE, (Ari. milii.) eft liri fac de moyenne
gfandeul* qii’on emplit de terré, Si dont les foldats
bordent urie tranchée ôii les parapets dés ouvrages,
pour pôuvdir tirer entre deux enfemble. On lés fait
de bonne toile d’étoupës,. ou foile faite de bon fil ;
î-^Jë pllxs fort qu’il fe petit, & d’iine bonne fabrique ,
bien ferrée. Le fac à e rre doit avoir environ deux
pies de hauteur fur 8 ou là pouces dé diamètre*;
N ri n ij