medes convenables ; tels font l’opium 6c les anti-
hyftériques. 30. A ufer de fomentations, d’épithemes
chauds, émolliens, anodins 6c un peu aromatiques,
de ventoufes appliquées à l’abdomen fans Icarifica-
tion , les lavemens emolliens, purgatifs, légèrement
irritans.
Le moyen de prévenir ces maladies, c’eft de s’ab-
ftenir des alimens venteux ou flatueux, tels que les
fruits cruds, les légumes, comme les pois, les haricots
, les choux, 6c autres alimens qui contiennent
une grande quantité d’air.
R o t , f. m. ( Cuijine. ) viande rôtie à la broche ;
l’on diftingue deux fortes de rôts, le gros rôt, & le
petit ou menu rôt. Le gros rôt eft la grolfe viande
rôtie, comme aloyau , quartiers de veau 6c de mouton
, &c. Le menu rôt eft la volaille, le gibier, enfin
ce qu’on appelle les petits pies.
R o t , f. m. ( Tijferanderie. ) c’eft le nom du chaffis
des Tifferands, par les ouvertures duquel paffent les
fils de la chaîne d’une étoffe; les rots s’appellent autrement
peignes, lames, &c. Savary. {D . /. )
R o t , ( Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans
la Franconie, au marcgraviat d’Anfpach, fur une petite
riviere de même nom, & à 5 milles de Nuremberg.
( D . J. )
RO TA TEUR , f. m. en Anatomie, eft le nom que
l ’on donne aux mufcles obliques de l’oeil, nommés
ainfi de la direction de leurs fibres circulaires, 6c de
leur aCtion amateurs, Voye^ Am a teu r , Ob l iq u e ,
& CEil .
R otateur , le, ( Sculpt. antiq.') c’eft ainfi qu’on
appelle une belle figure déterrée dans les fouilles de
Romée, 6c tranfportée il y a près d’un fiecle dans le
palais ducal de Florence.
Cette figure repréfente l’efclave qui, fuivant le
récit de Tite-Live, liv. II. ch. iv. entendit par hafard
le projet que faifoient les fils de Brutus pour rétablir
dans Rome lesTarquins, & qui fauva la république
naiflante, en révélant leur conjuration au con-
iul.
Prodita laxabant portarum clau(Ira tyrannis
Exulibus, juvenes ipfius confulis & quos , 6cc.
Occulta ad patres produxit crimina fervus.
Matronis lugendus. Juvénal ,fut. viij. ' * '
Les perfonnes les moins attentives remarquent,
en voyant cette ftatue, dit M. l’abbé duBos, que cet
efdave qui fe courbe & qui fe montre dans la posture
convenable pour aiguifer le fer qu’il tient, afin
de paroître uniquement occupé de ce travail, eft
néanmoins diftrait, & donne fon attention , non
pas à ce qu’il femble faire, mais à ce qu’il entend.
Cette diftraétion eft fenfible, dans tout fon corps, 6c
principalement dans fes mains 6c dans fa tête. Ses
doigts font bien placés comme ils doivent l’être,
pour pefer fur le f e r , '& pour le prefler contre la
pierre à aiguifer -, mais leur aCtion eft fufpendue. Par
un gefte' naturel à ceux qui écoutent en craignant
qu’on ne s’apperçoive qu’ils prêtent l’oreille à ce
qu’on dit, notre efclave tâche de lever aflez la prunelle
de fes y eux , pour appercevoir fon objet fans
lever la tête, comme il la leveroit naturellement, s’il
n’étoit pas contraint. ( D . J. )
RO TA TIO N, f. f. terme enufage dans laMécha-
nique, pour exprimer le mouvement d ’un corps qui
roule ou qui tourne. Voye^ Roue , &c.
ROTATION, en terme de Géométrie, lignifie la révolution
d’une furface autour d’une ligne immobile,
qu’on appelle Y axe de rotation. Voyeç A xe.
Les furfaces planes engendrent ou forment des
folides par leur rotation. Voye? Solide & Engendrer.
M. de Moivre , dans fon ejfai fur les ufages de la
méthode desf.uxions, a donné, ainfi que plufieurs aues
auteurs, la méthode pour trouver plufieurs fondes
engendrés par cette rotation. Il remarque que
la fluxion de ces folides eft le produit .de la fluxion
de l’ahfcifle par la bafe circulaire , dont l’ordonnée
eft le rayon ; 6c lorfque cette fluxion eft intégrable,
on trouve la valeur du folide, que l’on peut repré-
fenter par un cylindre de même bafe.Suppofant donc
que le rapport du quarré du rayon ou cercle foit -
6c que l’équation qui renferme la nature ou les propriétés
d’un cercle dont le diamètre e f t/ , foity y =z
f x — x x ; il s’enfuit que — — — -éft la fluxion
ou la différentielle d’une portion de fphere ; par com
féquent cette portion fera ^L.------7^- '. Or le cylindre
circonfcrit fera 4- x x - Donc la portion
de fphere eft au cylindre circonfcrit comme
- eft à ƒ — x : donc fi on fait x = - , on aura la
demi-fphere au cylindre circonfcrit en raifon de —■
à £ , c*eft-à-dire en raifon de z à 3. Tranf. philofoph.
n. 216.
On peut déterminer par une méthode à peu-près
femblable , les furfaces courbes des folides engendrés
par cette rotation ; car la fluxion de la fiirrace
eft le produit de l’arc infiniment petit de la Courbe
par la circonférence de cercle dont l’ordonnée eft lé
rayon. Ainfi dans la fphere, l’élément ou fluxion du
cercle qui l’engendre, eft , & le rapport
du quarré du rayon au cercle étant n, le rapport du
rayon à la circonférence fera donc la circonférence
dont l’ordonnée \/ f x — x x eft le rayon, fera
8 ** » donc l ’élément de la furface eft s s a ,
dont l’intégrale eft c’eft-à-dire que la furfacô
d?une portion de fphere déterminée par l’ordonnée
\ / f x — x x 6c par l’abfcifle x , eft égale à celle d’urt
cylindre qui auroit pour hauteur l ’abfcifle x , 6c pour
bafe un cercle décrit du rayon 7 égal au rayon de la
fphere.
Rotation eft aufii un terme en ufage dans l’Aftro-
noihie. Voye{ Révolu tion.-
Ro ta t io n d iu rn e, voye^ T erre & D iurne.
Ro t a t io n , f.f. {Anatom.) les Anatomiftes entendent
ordinairement par le mot: de rotation, des
mouvemens réciproques d’une partie du corps humain,.’
autour de la longueur ou .de l’axe de la même
partie , •& ils appliquent fpécialement ce terme aux
demi-tours réciproques de la chiffe, par lefquels
l’homme étant debout, tour'ne le bout du pié en-dehors
6c en^dedans ; mais M. Winflow etend ce terme
à tous les autres demi-tours femblables , qui s?obfer-
vent dans les mouvemens du corps' humain ; tels
font ceux de la tête, du cou , du thoVax, du baffin1,
6c même de tout le tronc, par lefquels on tourne
ces parties à droite 6c à gauche.
; Columbus , anatomifte romain, & contemporain
de V éfale, avoit déjà remarqué, dans fa defcription
des mufcles du bras & des mufcles droits de l’oeil ,
que cette efpece de mouvement en rond n’eft que là
combinaifon fucceflive de l’aCtion des mufcles rele-
veurs, abaiffeurs , adduâeiïrs , 6c abduCteurS. Ce
n’eft pas feulement avec le bras & la cuifle que l’on
peut faire ce tournoyement, on lé peut encore avec
l ’avant-bras fléchi, la jambe fléchie, la main 6c le
pié; 01} le peut aufii avec la tête 6c le tronc. La mé**
'chanique eft en effet différente dans les différentes
parties. Le mouvement conique du bras & de la
cuifle fe fait par une feule articulation. Celui de
l’avant-bras fléchi 6c de la jambe fléchie ne fe peut
faire que par le moyen de plufieurs articulations. Il
eft évident qu’il en faut encore davantage pour la
tête 6c le tronc en pareilles occafions.
On deftine communément certains mufcles pour
faire la rotation, ou les demi-tours réciproques de la
cuifle, & on les appelé mufcles rotateurs dé cette partie.
Il eft certain qu’ils y contribuent quand la cuifle
eft dans une même ligne droite avec le corps, comme
quand on eft droit debout, ou couché de tout
fon long. Mais la cuifle étant fléchie, comme quand
on eft aflis, ces mufcles ne peuvent po nt du tout
faire cette rotation, ni y contribuer en la moindre
chofe, car alors ils deviennent abdufleurs ou adducteurs
, & ceux que l’on borne ordinairement à l’ab-
duction ou l’adduftion deviennent rotateurs. Ainfi il
faut néceflàirement diftinguer la rotation de la cuifle
étendue d’avec celle de la cuifle fléchie, & non pas
attribuer l’une & l’autre aux mêmes mufcles.
On peut encore rapporter à la rotation les demi-
tours réciproques de la main, que les Anatomiftes
appellent pronation bcfiipination, & qui fe font principalement
par le moyen du rayon ; je dis principalement,
parce que M. Winflow a fait voir dans fon
anatomie, que ce n’eft pas toujours le rayon feul
qui eft mu pour faire la pronation & la fupination,
comme on le croit & comme on le montre ordinairement.
Ces mouvemens de pronation & de fupination
fe font par le moyen de trois os en même tems ;
les quatre mufcles auxquels feuls on a attribué la
pronation & la fupination n’y fuffifent pas, il en
faut encore d’autres, pour les petits mouvemens
d’élévation, d’abaiffement, d’approche, & d’éloignement
de l’extrémité de l’os du coude. Voye{ les Mémoires
de Vacad. des Scitnces^année 172g. (D . J.}
R O T E , f. f. ( Hiß. mod. ) eft le nom d’une cour
ou jurifdiétion particulière établie à Rome pour
connoitre des matières bénéficiâtes de toutes les provinces
qui n’ont point d’induit pour les agiter devant
leurs propres juges. Voye{ Bén éf ice.
. Cette cour eft compofée de 12 confeillers qu’on
nomme auditeurs de rote. Ils font tirés des 4 nations :
d’Italie', France, Efpagne & Allemagne : il y en a
3 romains, un florentin, un milanois, un de Bologne
, un de Ferrare, un vénitien, un françois, deux
efpagnols & un allemand. Chacun d’eux a fous lui 4
clercs ou notaires , & le plus ancien des auditeurs
fait l’office de préfident. On porte à leur tribunal
toutes les caufes bénéficiâtes, tant de l’intérieur de
Rome que de l’Etat eccléfiaftique, lorfqu’il y a appel
; ils jugent de plus toutes les caufes civiles au-
deffus de 500 écus.
On les appelle aufli chapelains du pape, parce qu’ils
ont fuccédé aux anciens juges du facré palais ,.qui
donnoient leurs audiences dans la chapelle du pape.
Voyt^ C hapelain.
A l’egard de la dénomination de rote, qui vient de
rota, roue, quelques auteurs.la font venir de ce que
les plus importantes affaires de la chrétienté roulent,
& pour ainfi dire, tournent fur eux. Ducange fait
venir ce mot de rota porphyretica, parce que le carreau
de la falle où ils s’aflembloient d’abord, étoitde
porphyre,-& fait en forme de roue’, & d’autres enfin
de ce que les auditeurs de rote, quand ils jugent,
font ranges en cercle.
Le revenu de ces places peut monter à environ
mille •ecus par an, & c’eft le pape qui les paie. Il leur
eft défendu fous peine de cenfure, de recevoir aucune
autre rétribution pour leurs fentences, même
par forme de préfent. Pour qu’une affaire foit décidée
4 la rote, il faut trois fentences eonfécutives dont la
Tome X IV ,
derniere contient les raifons , autorités ou motifs fur
lefquelles eft fondé le jugement; & lorfqu’il eft rem
du, les parties ont encore la reffource de la requête
civile, au moyen de laquelle la caufe peut être portée
& revue devant le pape à lafignature de grâce.
Les audiences de la rote fe tiennent tous les lundis,
hors le tems des vacances qui commencent la pre-
mierefemaine de Juillet, 6c durent jufqu’àu premier
d’Oftobre. La rentrée eft annoncée par une nom-
breufe cavalcade, où les deux derniers auditeurs de
rote fe rendent au palais fuivis de tous les officiers inférieurs
de leur tribunal 6c de plufieurs gentilshommes
que les cardinaux , ambafladeurs, princes 6c
feigneurs romains envoient pour leur faire cortege ;
6c l’un des deux prononce une harangue latine fur
quelque matière relative aux fondions du tribunal de
la rote , 6c en préfence des autres auditeurs qui fe
font aufli rendus au palais apoftolique. C’eft encore
un des privilèges des auditeurs de rote,que de donner
le bonnet de docteur en l’un & l’autre droit aux fu-
jets qu’ils en jugent capables.
R O T E L E N , ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne,
dans le marcgraviat de Bade-Dourlach,à une
lieue de Bâle, avec un château. ( D. J. )
ROTENBERG ou RODENBORG, {Géog. mod.)
petite ville d’Allemagne, au cercle de Weftphalie,
dans l’évêché & près de Ferden. -
II y a une autre petite ville du même nom en Fran,-
conie, dans l’évêché de "Wurtzbourg. ( D. J. )
ROTENBURG, ( Géog. mod.) prononcez Roten-
bourg. Il y a quatre villes de ce nom en Allemagne.
i°. Rotenburg, ville libre 6c impériale, dans la
Franconie, fur la riviere de Tauberg. Elle fut fondée
au commencement du vj. fiecle , 6c fes habitans
étoient encore payens. L’empereur Frédéric I. l’érigea
en ville libre de l’empire. Les troupes fuédoifes,
françoifes, impériales & bavaroifes la prirent, 6c la
ruinèrent tour-à-tour dans le dernier fiecle. Tous les
habitans de cette ville 6c du comté de fon nom font
luthériens. Long. 27. qS. latit. 4g. 20. •
z°.Rotenburg, ville de Suabe, au comté d’Hohen-
berg, fur le Necker, à 5 lieues au couchant de Tu-
bingen, avec itn château de même nom & titre de-
comté. Long. z6. 28. latit. 48. 24.
30. Rotenburg, petite ville de l’évêché de Spire
appartenant àTéveque de Spire.
4°. Rotenburg, ville du pays de Hefle fituée entre
des montagnes, fur la riviere de Fulda, avec un
château bâti en 1574 par Guillaume IV. landgrave
de Hefle.
Cette ville eft petite; mais elle a été illuftrée par
la naiflance de Dithmar ( Jufle-Chrijlophe ) , auteur
de plufieurs ouvrages curieux. Voici les principaux:
i° . dijjertationes academicce ex jure publico naturali &•
hijlorid, &c. Lipfia, iÿgy in-40. La plupart de ces
pièces roulent fur dea matières intéreflantes à l’Allemagne
, comme de l’origine des élefteurs, du faux
Valdemar, prétendu maregrave de Brandebourg, &c.
2°. Cad Cornelii Taciti, de fitu , moribus & populis
Germanité, libellus. Francof. <715* L’auteur y a joint
un commentaite perpétuel6c hiftorique fur les noms,
la fituation, les actions des peuples de l’Allemagne ,
jj les fociétés qu’ils ont formées, leurs moeurs, leurs
droits, l’origine de leurs coutumes, &c. c’eft le meilleur
ouvrage qu’on ait fur la Germanie de Tacite.
L’édition eft fort jolie, mais elle a un grand défaut,
c ’eft d’être peu corre&e. 30. Hiftoire 6c defcription
de l’ordre de S. Jean, à Francfort fur l’Oder 1728 ,
in-40. en allemand, avec des planches. 40. Commen-
tatio de ordine militari de balneo. Francfort, 1729, infol.
Le roi George I. ayant voulu rétablir l’ordre de
chevalerie du bain, M. Dithmar fit alors ce^ouvrage
auquel il a joint les ftatuts de cet ordre en anglois ,
avec une traduction latine. 5°.Introdu£tion à la conj
B b b ij