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de cette idole, & l’étoile 4s ce dieu. Le M B S E B
phan eft égyptien ; quelques-vms croient qu il üeh-
gne Saturne, Mercure ou Mars, mais c’eft bien plutdt
le 'Soleil. ^ îM o L O C H .W . / à ; . ■
REMPLACEMENT, f. m. (Cm/».) aûton de reto-
placer. Ppy<iR em p l a c e r . •
R e m p l a c e m e n t , {Jurif.) eft l’aôion de mettre
une choie à la place d’une autre, comme quand on
fait un nouvel- emploi de deniers dont on a reçu le
rcmboürlérnem, ou que l’on acquiert un .immeuble
.pour tenir lieu d’un autre que l'on a aliéné. Voyt^u-
apresREMPLOI. {A ) x , ,
REMPLACER, v. aft. (G/Y*m.)remettreune choie
à la place d'une autre. J'ai employé mes fonds, je
vais travailler à les remplacer. On remplace les qualités
externes qui nous manquent, par celles de 1 elprit
6c de l’ame.
REMPLAGE, f. m {Jurif.) fuivant la charte de Louis
X II. de Décembre 151«, mèm. c>. fo l.1. ce qui manque
de fonds desépices des comptes doit être employé
dans les autres comptes qui peuvent le mieux iuppor-
ter, c’eft ceque l'on appelle remplage; mais je roi ayant
défendu de prendre des épices plus que le fond de
fes états, à commencer de l’annee 1,660, îln yaplus
eu de fond deftiné aux remplage*. On ne laifle pas de
commettre toujours au commencement de chaque
femeftre un de meilleurs pour le remplage. (A )
! R em p l a c e , f. m. ( Arc/iit.) c’eft la maçonnerie
des reins d’une voûte. On appelle en Charpenterie ,
chevroces | poteaux de remplage , fermes de remplage,
6c autres chofes femblables, les poteaux ou termes
qui le mettent pour remplir les yuides ou intervalles
oui font entre les poteaux cormers, ou les mai-
trefles-fermes. DaviLr. {D . J .) ,
R e m p l a g e , f. m. ( Comm. de bois.) c eu ce-qu on
donne quelquefois aux marchands pour les dédommager
des vuides quife font trouvés dans leurs coupes
RicheUt. {D . J .)
BFMPT.T.
PLIRempli , •( Jurlfprud.) fe dit de celui qui eft fatif-
fait de ce qui lui eft dû. Un héritier ou une veuv.e
font remplis de leurs droits lorfqu’ils ont des fonds
.ou des meubles , 6c deniers fuffiiàns pour acquitter
ce qui leur revenoit. ,
On dit aufîi eu un gradué eft rempli, lorlqu il a obtenu,
en vertu de’ fes degrés,, des bénéfices de la
valeur de 400 livres de revenu , ou qu’il a 600 livres
de revenu en bénéfice obtenus autrement qu’en vertu
de fes'degrés. Voye^ ci-devant GRADUÉ , & ci-apres
R e p l é t io n . (A )
R em p l i , en termes de Blafon , fe dit dunepiece
honorable de l'écu , dont le milieu dans toute fa longueur
eft d’un autre émail que la bande. Ainfi l’on
dit que telle maifon porte d’azur au chevron poten-
cé 6c contre-potencé d’or rempli d’argent.
Montfort-Thaillant en Bourgogne, d’argent à trois
ruftres de fable remplis d’or. '
REMPLIR., v. a et. {Gram.) c’eft emplir de nouveau.
Quand un vaiffeau eft vuide, on peut le remplir de
nouveau.
On remplit un tonneau , un coffre, les greniers,
un puits, un foffé.
On remplit un blanc feing du nom qu’on veut.
On remplit un corps où il y a une place vacante.
Un gradué eft rempli quand il a 600 liv. de revenu.
On "remplit fa place quand on a les qualités qu’elle
exige. Il y a bien des places occupées Ôc non remplies.
. ,
Il eft quelquefois difficile de remplir l’opinion que
les autres ont fait concevoir de nous.
On remplit un deffein , un canevas , une toile de
différens points qu’on exécute à l’aiguille.
REMPLIR , ( terme d 'Ouvrières en points,. ) remplir.,
c’ eft travailler à faire du fond. Entre les.yelineufes.,
il v en a qui font de la trace , d’autres dufond, d’autres
des dentelons 6c du réleau, d’autres de la.brode-
rie qu’elles nomment dé. Ja brode ; 6ç. celles qui travaillent
en fond , s’appellent rcmpliffeujes , parce
qu’elles remplirent les feuilles 6c les fleurs qui ne font
que tracées. Leur remplifîage eft-de points à l’oiléau ,
de points a l’oeillet, de points de Siamt,.,6?c. Le graveur
a foin de marquer fur fa planche lès differens
.po nrs dont il entend que chaque feuule-ou fleur loit
.remplie. { D . J .) • '.
R em p l ir , au jeu de triurac , fe dit d un joueur
qui tâche d’avoir un certain nombre de-damés couvertes
dans une café du triûrac quelconque. Remplir
fon grand jan , par exemple, c’eft couvrir douze dames
dans la fécondé table du tridfrac.. H J I
REMPLISSAGE, f. m, ( Gramm. ) il fe -dit de
l’adfion de remplir , 6c de la chofe dont on remplit.,
Il a lieu dans plusieurs cirçonftances oii l’on diftingue
le fond des détails. Ainfi un grand muficien jette fur
le papier fon idée, le motif de Ion chant, il le conduit;
il achevé une partie ; il donne le refte, qu’on appelle
le rempliffage à expédier à une eipece de manoeuvre.
Un poëte dramatique,dira , c’eft la machine- qui eft
difficile à trouver, le rempliffage n’eft rien«n compa-
raifon. Un. orateur fe fervira aufîi de la meme ex-
prefîion. Les grandes mafles de mon difeours font
pofées , il n’y a plus que quelques endroits de 1 emp
li f âge à faire.
‘Remplissage , ( Maçonnerie. ) c’eft la maçonnerie
qui eft entre les carreaux 6c les boutifles ci un
gros mur. Il y en a de moilon, de brique., &c. Il y
en a aufîi de cailloux, ou de blocage employé a fec,
qui fert derrière les murs de terraffe pour les cqn-
ierver contre l’humidité, comme il a été pratiqué à
l’orangerie de Verfailles. ( D. J• )
R e m p l i s s a g e , ou R e m p l a g e , {Commerce de
liqueurs. ) ce qu’il faut de liqueurs pour remplir un
tonneau où il y a quelque déchet, foit par la fermentation
6c la coulure, foit par quelque autre accident.
REMPLISSEUSE de dentelles {terme de Lingerie.)
ouvrière qui raccommode ,6c remplit toutes fortes de
points 6c de dentelles. Ses outils font fes doigts , des
cifeaux, une aiguille , un dés , du fil 6c un oreiller.
{D .J .) ■
REMPLOI, f. m. ( Jurifpr. ) eft le remplacement
d’une chofe qui a été aliénée ou dénaturée , comme
le remploi d’une fomme mobiliaire que l’on a reçu ,
le remploi d’un immeuble que l’on a aliéné , d un bois
de futaie que l’on a abattu 6c confémé.
Le remploi fe fait de deux maniérés , favoir réellement
en lubrogeant un bien au-lieu d un autre, avec
déclaration que ce bien eft pour tenir lieu de remploi
de celui qui a été aliéné ou dénature ; ou bien il fe
fait fictivement, en payant la valeur du bien aliéné à
celui auquel le remploi en étoit dû.
Dans les contrats de mariage qui fe paflent en pays
de droit écrit, on ftipule le remploi de la dot de la
femme, en cas d’aliénation. # /
En pays coutumier on ftipule ordinairement dans
le contrat de mariage , le remploi des propres qui
pourront être aliènes, foit du mari ou de la femme.
Anciennement ce remploi des propres n’etoit dit
qu’autant qu’il étoit ftipulé ; c’eft pourquoi quand il
ne l’étoit pas , on diloit communément que le mari
ne pou voit fe lever trop matin pour vendre les propres
de fa femme.
Mais fuivant Ÿ art. 232. de la coutume de Paris, qui
a été ajouté lors de la derniere reformation, ce remploi
eft de droit, quand même il ne feroit pas ftipulé
; 6c cela a paru fi jufte , que la même dilpofition
a été adoptée dans les coutumes qui ont été réformées
depuis celle de Paris, 6c qüe la jurifprudence
lent pas. , ,
Le remploi des propres aliénés fe prend fur la communauté
; 6c fi les biens de la.cpninjunauté ne fuffi-
fent pas pour le remploi des propres de la femme , le
furplus fe prend fur les propres dii mari; mais le remploi
des propres du mari ne fe prend jajnais fur, celui
de la femme.
Lorfqu’il a été aliéné propre dç l’im dés . conjoints
, qu’il a été. acquis un autre bieo^’ avec déelaî-
ration que. c’eft pour tenir lieu de, du {propre
■ aliéné, le, conjoint, dont le propre a été ainfi reqipla-
cé , ne peut pas demander d’autre remploie ; ; ;
Quoique le remployait fpiivent.pouf objet le remplacement
d’un immeuble qui .a. été aliéiiéi,c6c,qiie
l’aftion de remploi foit'elle-même ordinairement .fti-
{pulée propre ., -comme l’étoit le bien même’dont 'elle
tend à répéter la valeur , cette qualité de propre
imprimée à l’aûion de remploi, .n’eft relative .qu’à la
communauté, 6c cela n’empêché,pas que dans.-la fu.e-
cefîion du conjoint auquel le remploi eft. dû ,, l’aftion
ne foit réputée mobiliaire , 6c n’appartienne à;fdn '
héritier mobilier. Voye? les commentateurs fur fart,
stgz. de la coutume de Paris ; le Brun., de là communauté
; Renuflon , fur la communauté & les propres du
remploi, 6* les mots E m p l o i , Pr o p r e . {A)
REMPLOYER, v. act. c’eft employer de rechef.
On avoit révoqué ce commis , enfuite on l’a remployé.
?
REMPLUMER , v. aft. c’eft regarnir de plume.
Remplumer un lit , un oreiller ; .un.oifeau le remplu-
me. Un.joueur qui a perdu.dans les premiers tours
.d’un breland , fe remplume.quelquefois dans les derniers.
R em p lum e r , v. a£L reprendre fes plumes. Il fe
. dit des oileaux. On dit aufîi rtmplumer un clavecin.
voyer CLAVECIN.
REMPOISSONNER, v. aéh ( terme de Pêchèùr. )
e’eft repeupler de poiflon un étang 6c une riviere.
Ceux qui achètent la pêche des eaux dormantes, font
ordinairement obligés de les rempoiffonner., c’eft-à-
dire d'y remettre du peuple. Trévoux. .( D. J .)
REMPORTER, v. a£t. {Gramm. ) emporter de
rechef. Remporte[ votre marchandife, elle eft trop
chere pour moi.
Il fignifie aufîi gagner, obtenir. Nous zvonsremportc
fur l’ennemi des avantages qui ont montré que nos
premières défaites étoient arrivées par le défaut des
généraux, 6c non par le manque du courage des
ioldàts.
Il a remporté le prix de po.éfie propofé par l’académie
Françoife ; cependant fon poëme eft médiocre.
Il n’a remporté aucun fruit de fon travail , de fes
voyages , de fes études , de fes connoiflances , de
fon afliduité dans les antichambres.
REMPRISONNER, v. aft. ( Gramm. ) remettre
en prifon. Voyeç Pr iso n & E m p r is o n n em e n t .
REMPRUNTER, emprunter de nouveau. Voyeç
E m p r u n t e r .
REMS, l e , ( Géog. moi.) riviere d’Allemagne,
dans la Suabe, au duché de Wirtemberg. Son cours
eft du levant au couchant, 6c va fe joindre.au Nec-
k e r , au nord de Stutgard. {D . J.)
REMU A G E , f. m. ( Gramm. ) c’ eft l’aâion de remuer.
Les matelots ne peuvent fe faire payer du remuage
6c de l’évent des grains qui font dans le vaifleau.
Le billet de remuage eft celui que les marchands de
vin 6c autres particuliers font obligés de prendre au
bureau des aides, pour faire tranfporter du vin d’une
cave dans une autre.
REMUEMENT, REMUER, ( Jardinage. ) fe dit
des terres qu’il faut fouiller 6c tranfporter pour faire
des terraffes, 6c drefîer des jardins. -
REMUER, v . a£i, f Gramm.) c’eft ou mouvoir un
corps fans le changer de place, ou le tranfporter
d’un lieu dans un autre. Tu es mort, fi tu remues. U
faut remuer fouvent les grains. II faut que l’argent fe
remue. On dit remuer une mauvaife affaire. Il remuera
.ciel 6c terre pour reuflir. Il ne fera ri en pour vous
obliger , il remuera tout pour vous perdre. Il n’y a
.prelque point de queftions qu’Ariftote n’ait remuées.
>*e.P?lIpl? éfd remuant. Pourquoi remuer les cendres
des, morts? j
_ . . Remuer un compte , ( terme de Teneur de livres. )
Æ’eft importer ou renvoyer d’un folio-à un autre folio
d un'livré nouveau,, lorfqu’il ne, refte plus de place
.dans l’ancien-pour le continuer , 6c cela après qu’on
en a fait la balance au pié des pages qui font rem-
. plitf. Ricard. {D. J.) .
1 RÈMUEÜR , f. m. ( Çomm. de blés. ) c’eft le nom
qu’on donne dans les provinces de France à des gens
.qui n’ont d’autre métier que de remuer dans les greniers,
publics ou particuliers le blé des marchands 6c
.des bourgeois, pour empêcher qu’il ne fe gâte.(Z>. J.)
REMUEUSE , f. f. ( Econ. domeftiq. ) aide qu’on
donne à, une nourrice, C’eft elle qui rechange l’enfant
, qui le berce, qui l’endort, en un mot qui lui
rend tous les foins , .excepté celui de l’allaiter. O11
dit remuer un enfant pour le changer de langes.
REMUGLE , i. m. ( Gramm.) odeur defagréable
.qu’exhale un corps qui a été enfermé dans un endroit
.humide. -
. RÉMUNÉRATEUR, adj. 6c fubft. ( Gramm. &
T/iéolog. ) qui récompenfe 6C punit avec juftice. Parmi
lés: déïftes il y en a qui nient un Dieu rémuni-
. rateur., y _
RÉiviUNÉRATOIRE, {Jurifprud. ) fe dit de ce
. qui, eft donné pour récompenfe de fervices , comme
; une donation qu un legs rémunératoire. Ces fortes de
difpofiriotjs ne font pas conftdérées comme de vraies
libéralités lorfque les fervices étoient tels que celui
qui les.avoit rendus , pouvoit en exiger le falaire.
Voyer au code Liv. V. tit, 7 . la loi 20. & DONATION.
m , ■ - -
RÉMURIES, f. f. {Antiquit. rom.) remuria; fête in-
ftituée en l’honneur de Rémus par Romulus fon frere,
à deflein d’appaifer fes mânes. .Servius dit que ce fut
par ordre de l’oracle qu’en, avoit confulté fur les
moyens de faire cefîer la pefte qui furvint après la
mort de Rémus, que Romulus .pour y fatisfaire, lui
fit bâtir un tombeau magnifique fur le mont Aventin ,
6c qu’il établit en fon honneur des facrifices annuels
qu’on appella de fon nom remuria. Il ajoute que lorfqu’il.
rendoit la juftice au peuple il faifoit mettre à
côté de fon tribunal un fiege femblable au fien, fur
lequel étoient pof és les ornemens de la dignité royale,
comme fi Rémus eût été vivant, 6c qu’il eût régné
avec lui, 6c. que c’eft fur cela que Virgile a dit Remo
. cutn fratre Qjùrinus jura datât.
Ovide explique la chofe d’une maniéré plus poétique.
Il fait pâroître à Fauftulus 6c à Acca Lauren-
tia fa femme, fort affligés l’un 6c l’autre de la perte
de Rémus,fon ombre fanglante qui les conjure d’engager
fon frere à. honorer fa mémoire par une fête fo-
lemnelle. Il ne manque pas pour fauver l’honneur du
fondateur de Rome , .accufé d’un fratricide, d’en re-
jetter le crime fur le tribun Céler ; cependant les
prier.es 6c les conjurations qui fe faifoient pendant
cette cérémonie nocturne, 6c qui avoient beaucoup
de rapport avec celles que l’antiquité fuperftitiëüfe
employait pour fléchir les mânes irrités contre leurs
meurtriers , pourroient faire douter de la pureté ôç
du calme de la confcience de Romulus. Quoi qu’il en
foit, il paroît que cette fête devint enfuite generale
pour tous les morts ; ce qui lui fit donner le nom de
iemurice, lémuries. Voye^ LÉMURIES.
On nommoit aufîi remuria çhez.lës Romains , fo